
Muhammad Hussein, 5 septembre 2020 :
Depuis que Napoléon a posé le pied sur les rives d’Alexandrie en juillet 1798, en se lançant dans son éphémère invasion de l’Égypte, jamais un Français n’a cherché aussi impérieusement à renverser un pouvoir régional de la Méditerranée orientale tout en faisant appel à la population locale.
Sous le nom de « Dieu, dont tout dépend », Napoléon avait fait appel au peuple et aux élites d’Égypte en assurant : « Je viens pour rétablir vos droits, pour punir les usurpateurs, et que je respecte Dieu, son prophète Muhammad et le Coran, bien plus que les Mamelouks ».
Il leur a promis l’autonomie, loin de l’influence des puissances étrangères, en déclarant aussi : « Tous les Égyptiens seront appelés à gérer toutes les responsabilités. Les plus sages, les plus instruits et les plus vertueux d’entre eux gouverneront, et le peuple sera heureux ». Il ne leur a pas dit, bien sûr, que les Français seraient les maîtres de cette apparente autonomie pendant quatre ans, jusqu’à ce que les Britanniques les forcent à s’enfuir.
Plus de deux siècles plus tard, nous avons maintenant le président Macron qui, après l’explosion catastrophique du mois dernier, a parcouru les rues de Beyrouth, la capitale du Liban, marchant parmi les décombres et consolant le peuple. Il lui a assuré que leur ancienne France bien-aimée les sauverait des terribles erreurs de son gouvernement indigène, corrompu et incompétent, en promettant d’envoyer au gouvernement libanais une feuille de route de réformes à mettre en œuvre pour se remettre sur pied.
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