Une histoire du mouvement situationniste, 1957-1972
cultureGnum - 24 février 2022
Vidéo d’Anna Trespeuch-Berthelot (chercheuse associée au CHS Centre d’Histoire Sociale UMR 8058) (sept. 2016) sur la WebTV universitaire cultureGnum
Critique de la vidéo par do :
Elle n’insiste vraiment pas assez sur le fait que tout d’abord, LE slogan des situationnistes est « l’art est mort ! ». Dans un premier temps, ils veulent tuer l’art. Plus tard, Guy Debord écrira que l’art est vraiment mort puisque depuis 1957 (je crois que c’est la date qu’il donne) aucun artiste n’a pu être universellement connu.
Ensuite, elle dit que Debord a créé l’internationale lettriste. Si je me souviens bien, c’est faux. C’est Isidore Isou qui l’a créé. Et Guy Debord se disait à l’époque "lettriste" de gauche".
Surtout, elle ne voit pas le rôle tout à fait essentiel des situationnistes dans le mouvement de mai 68. Elle pense que c’est une image que l’on s’est fait à cause du livre de René Viénet. C’est faux ; comme le montre l’article : Les situationnistes - Comment créer une situation, l’exemple de mai 68
En fait, elle oublie carrément que ce sont des situationnistes qui, peu après la nuit des barricades du 10 au 11 mai 1968, ont fait en sorte qu’un appel à la grève générale illimitée soit lancé depuis La Sorbonne !
Plus tard, elle confond les pro-situs (ceux qui font de la théorie situ une idéologie) avec les post-situs ! Par exemple la revue Encyclopédie des nuisances n’est pas pro-situ, elle est post-situ. D’ailleurs, Guy Debord lui même y a publié au moins un article (Abat-faim)
L’article propose une critique un peu plus complète (avec des liens) et la revue complète de l’IS au format PDF, ainsi qu’un film de Debord sur la société du spectacle.
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