L’examen de la partie « recettes » du Projet de Loi de Finances 2025 (PLF) a été suspendu le 26 octobre 2024 et reprendra le 5 novembre. Une parodie de discussion puisque le gouvernement transmettra le texte au Sénat où il ne court aucun risque et Barnier dégainera l’article 49.3 pour faire passer son budget.
Les débats sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) ont pu ainsi débuter déployant un nouveau volet de l’offensive budgétaire du gouvernement contre tous les travailleurs du public, comme du privé avec 15 milliards d’économies. Le ministre chargé du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin se targue de réaliser 5 milliards d’euros d’économie supplémentaire !
En plus de la suppression de 2.200 postes déjà annoncés, 1.000 autres sont à prévoir. Le gouvernement relève de 1 à 3 les jours de carence (jours d’arrêt maladie non indemnisés) et baisse le niveau de prise en charge des arrêts de 100% à 90% dans la fonction publique.
Cette attaque cache des mesures très austéritaires dirigées contre tous les travailleurs. Ceux du secteur privé sont aussi en ligne de mire. Les députés de droite, centre et macronistes proposent d’interdire le financement des indemnités des jours de carence par les entreprises !
A cela s’ajoute une offensive brutale contre la Sécurité sociale allant dans le sens de sa privatisation. Le budget prévoit de réduire la part remboursée des consultations de 70% à 60%, passant la prise en charge par les assurances à 40%, et baisser le plafond de prise en charge des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, réduisant leur montant à 40 euros par jour maximum, contre 52 euros aujourd’hui. Ces attaques augmenteront le coût des assurances complémentaires santé privées.
Les pensions de retraite vont être également amputées à hauteur de 4 milliards, l’indexation annuelle des pensions sur l’inflation est repoussée au 1er juillet et non le 1er janvier comme prévu. Les retraités passeront six mois de plus avec une retraite non revalorisée et une hausse des retraites de 1,5 % au lieu des 2,3% estimée. Ces mesures devenant pérennes !
Sans oublier la suppression d’un deuxième jour férié dans le public et le privé, transformé en jour de solidarité travaillé !
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