VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Avec Mélenchon un autre monde capitaliste est possible (PDF, (...)

Avec Mélenchon un autre monde capitaliste est possible (PDF, DOC)

mercredi 4 mai 2022, par Jean-Pierre Garnier (Date de rédaction antérieure : 2 mai 2022).

La troisième droite en gestation fait de plus en plus parler d’elle dans les médias, comparée à la droite officielle (macronie incluse), à l’extrême droite et à la deuxième droite (rosâtre et/ou verdâtre).

Version DOC : http://mai68.org/spip2/IMG/doc/Mele…

Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Mele…

Une insoumission contrôlée : le changement dans la continuité

« Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste. Celui-là, je le dis, ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. » On se souvient, du moins pour les plus anciens, de cette fameuse proclamation de Mitterrand à la tribune du congrès d’Épinay en 1971. Une quarantaine d’années plus tard, Mélenchon n’en demande pas tant aux Insoumis — appellation non contrôlée dont il conviendrait d’ôter le préfixe négatif pour la faire correspondre à la réalité — qui ont accepté de se laisser guider sous sa houlette dans les allées du pouvoir. Le « nouveau monde possible » qu’il promet à ses électeurs sera conforme, s’il advenait, à celui dont rêvait les militants de l’altermondialisme au début du siècle : un autre monde capitaliste ou un monde autrement capitaliste mais assurément pas un monde autre que capitaliste.

Au fur et à mesure, en effet, des consultations électorales, les propositions soi-disant radicales du mouvement sont revues à la baisse. Il n’est plus question de s’en prendre à la « pensée unique » vilipendée avec vigueur par la mouvance citoyenniste « degôche » à la charnière entre le siècle précédent et celui qui lui a succédé. Certes, il arrive encore au leader de la FI, élargie récemment en une « Unité populaire » auto-désignée comme telle à dominante néo-petite bourgeoise, de prendre pour cible… et pour la forme « le marché et sa main invisible ». Mais il n’est plus question de quitter la soi- disant Communauté européenne, garante de la perdurance du règne dudit marché, ne serait-ce qu’en raison des avantages matériels conséquents qu’elle procure à la poignée de représentants de cette insoumission contrôlée qui occupent quelques sièges dans le parlement européen. Il s’ensuit, entre autre, que l’on chercherait en vain dans le programme L’avenir en commun trace d’une atteinte un tant soit peu sérieuse aux exigences de rentabilité du capital. Le mot « nationalisation » n’y figure nulle part, sauf à propos de la branche énergie marine d’Alstom et de la branche éolienne offshore d’Areva. Ce qui confirme que « sauver le climat » et sauver le capitalisme peuvent aller de pair ! Rien non plus sur les pouvoirs d’intervention et de décision des travailleurs sur les choix d’investissements et de production des entreprises. Quant aux neuf ou dix milliardaires qui contrôlent les principaux medias, leur expropriation n’est pas non plus inscrite au programme.

Il faut dire qu’en multipliant, lors de sa campagne pour le premier tour de la présidentielle, les conférences dans les grandes écoles où se reproduit la classe dirigeante et ses supplétifs les plus diplômés — car, selon lui, « il faut parler à tout le monde » —, Mélenchon n’ignore pas que les mesures préconisées et annoncées par son staff n’ont guère de quoi les effrayer. La preuve ? Son score à l’issue du premier tour parmi ces jeunes privilégiés promis à un bel avenir professionnel : les bac+5 ou plus, en y incluant aussi les universitaires, ont voté d’abord pour le candidat LFI (37%), loin devant le président sortant (28%) et la candidate RN (10%).

À l’autre bout de l’échelle sociale, dans les « cités » d’habitat dit social en particulier, « LFI a été paradoxalement servie par la campagne de haine et de menaces contre les musulmans », comme le note le journaliste Serge Halimi. N’en déplaise cependant au directeur de rédaction du Monde diplomatique, ce résultat n’a pourtant rien de paradoxal : il a suffi aux« groupes d’action » déployés sur ce terrain jusque là délaissé de les caresser dans le sens du voile, c’est-à-dire de s’ériger en défenseurs patentés de leur liberté religieuse et de leurs droits. Imams et prédicateurs de France se sont alors empressés de pondre des communiqués appelant à voter en faveur du candidat Jean-Luc Mélenchon, opération qui sera renouvelée aux législatives pour lui permette de devenir Premier ministre.

Sur le plan international et géopolitique, la sortie de l’OTAN n’est plus non plus à l’ordre du jour. D’autant que la guerre en Ukraine s’avère peu propice pour s’extraire du camp euro-atlantiste, comme Mélenchon en avait pourtant souvent manifesté l’intention depuis son départ du PS. Certes, il se veut toujours « non aligné », mais tout en prenant soin de distinguer cette position de la simple « neutralité ». Ce qui l’a sans doute autorisé, lors de son discours de clôture de la « marche pour la 6e République » du 26 mars, place de la République à Paris, d’annoncer d’emblée à la foule de fans venue l’acclamer qu’il dédiait ce rassemblement « au peuple ukrainien » ainsi qu’« au peuple russe qui résiste à la guerre et à la dictature ». Une déclaration qui a rassuré et même comblé d’aise les propagandistes hexagonaux de l’ordre impérialiste occidental. En somme, qu’il s’agisse de politique étrangère ou intérieure, les voies du non alignement choisie par Mélenchon et ses séides sont décidément impénétrables !

23 Messages de forum

  • Je viens de regarder/écouter Mélenchon invité hier 1er mai 2022 dans l’émission « On est en direct » de Antenne 2, dialoguant chaleureusement avec Léa Salamé et Laurent Ruquier (avec Thierry Ardisson et Valéry Trierweiler, l’ex de Hollande, en prime). À la différence d’un François Asselineau ou d’un Florian Philippot, il est reçu à bras ouverts par les médiacrates les plus infâmes. Les neuneus « de gôche » qui votent pour lui sont vraiment des crétins irrécupérables.

    Jean-Pierre

    Répondre à ce message

    • François Ruffin (futur "président des quiches" pour parler comme Jean-Pierre Garnier) poursuit sa trajectoire de social-traître au service de la "troisième droite en devenir" et enchaîne les déclarations les plus désolantes ou déshonorantes pour un homme qui se dit de "gauche".
      Ce matin sur BFM TV, après avoir annoncé qu’il se tenait prêt à devenir ministre (du travail), il condamne les "violences" des manifestants du 1er mai à Paris : "je pense que ces violences dans les manifestations, elles rendent plus service à l’ordre qu’elles ne le desservent ! Parce que moi, mon gamin, je n’ai pas de problème à l’emmener à Amiens à faire le tour de la manif en poussant la bicyclette, vous voyez, je ne vais pas pouvoir faire la même chose à Paris ! Et maintenant il y a une hésitation des gens à aller en manifestation. Cela peut décourager d’aller manifester, de se dire on va être pris dans quelle violence, qu’est-ce qu’il va se passer ? Donc au fond, il y a une complicité objective entre l’ordre et ces violences.". Encore ces salops de Gilets jaunes et fumiers d’antifa qui ont foutu le bordel et empêchent les révolutionnaires comme Ruffin de venir festoyer avec son gamin, ces complices de l’ordre établi (qui feraient mieux de lutter courageusement sur BFM TV) méritent donc bien de se faire tabasser par la police et embastiller (évidemment, pas un mot du futur ministre du travail pour les nouveaux blessés de ce 1er mai).
      Enfin, il annonce son programme qui devrait faire trembler la classe dominante : "D’abord, je ne me présente pas pur, je le dis franchement car à partir du moment où vous allez trouver une tâche sur un individu, vous allez le réduire à sa tâche. Je ne me prétends pas pur et je n’ai même pas des visées utopistes pour ma part. Je dis, changer la vie, je suis sceptique moi, mais changer un peu la vie des gens, l’améliorer un peu. Aujourd’hui on est dans une telle situation de désespérance que si jamais on arrive à prendre quelques mesures qui améliorent la vie des gens, ils vont déjà en être stupéfaits ! Donc il n’y a pas besoin de bouleverser complètement…"
      Les bourgeois ont déjà fait leur valise pour fuir à l’étranger !

      Laurent Denave, Gilet jaune de profession

      Répondre à ce message

  • Avec Mélenchon un autre monde capitaliste est possible (PDF, DOC) 4 mai 2022 08:11, par Garnier Jean-Pierre

    Le camarade Gilet jaune Laurent a peut-être vu les deux derniers entretiens télévisés de Ruffin, arborant un flamboyant pull-over rouge — c’est tout ce qui reste de rouge chez lui — , l’un avec Léa Salamé, l’autre avec Apolline de Malherbe, deux greluches surpayées de la médiacratie qui rivalisent dans le conformisme auto-satisfait. Ils confirment qu’il n’y a effectivement plus rien à attendre du président des quiches qui se voit déjà ministre de l’exploitation (adoucie par ses soins).

    Jean-Pierre

    Répondre à ce message

  • Bref, l’ennemi principale est Mélenchon…

    Cette rengaine gauchiste est vieille de 100 ans et produit toujours la même chose, des électeurs de Marine Le Pen.

    Je ne leur demande pas de changer, une pierre ne peut pas pondre des oeufs, mais d’essayer de raisonner avec autre chose qu’avec leurs déceptions, leurs trippes, et leur haine de la socialdémocratie et leur amour de … l’extrême droite !.

    Que Mélenchon n’est pas communiste, en voilà une lapalissade (remarque, un peu mieux que ceux qui votent consciement Le Pen qui sont des crypto-fascistes) qui devrait amener un raisonnement.

    Car la gauche ( les crypto-fascistes se croient de gauche) est homéopatique selon leurs critères toujours en blanc et noir, sans nuances, sans médiations, sans le moindre étude de la réalité telle quelle est.

    Pourtant les crypto-fascistes ne sont pas communistes non plus (ils ont en horreur le PCF) mais "savent" ce qui est bon pour les peuple : "La Révolution".

    Voilà toute leur science, comment y arriver… ils le laissent à l’espontanéité des masses, eux ne se bougent pas du tout…

    Comment pourraient-ils car ils se prennent pour des "élus divins et savants" si éloignés de la pensée courante des travailleurs, si haut politiquement qu’ils méprisent et trouvent toute la conscience en développement des travailleurs (qui progresse et progressera) "bête", "con", et pire que cela "réformiste".

    Ces "savants" ne savent pas que la conscience politique la plus avancée des travailleurs est réformiste (avec des nuances) et quelle devient révolutionnaire en des moments très particuliers et pour un temps court, court mais nécessaire parfois pour changer le monde.

    Alors ils pensent que le "réformisme" est l’ennemi principal, qui gêne, empêche, freine le "développement de la révolution". Ces neuneus en sont là. Ne savent rien, n’ont rien compris mais ciblent la même cible que toute la réaction coalisée : la fraction la plus à gauche existant réellement de la socialdémocratie.

    Au lieu de travailler au sein de l’Union Populaire pour l’amener pas à pas vers la gauche ("Ah non ! c’est impossible" disent ces flemards), ils font le service de Macron, ils tirent contre Mélenchon et votent Marine Le Pen.

    Ils sont objectivement des alliés de la réaction macroniste et de l’impérialisme US et ses plans de guerre, car travailler contre Mélenchon aujourd’hui, c’est travailler pour Macron, comme au premier et deuxième tour ils ont travaillé pour Marine Le Pen.

    Voilà où mene la "logique" des gauchistes proto-fascistes.

    Ils ne changeront jamais, ces larvins de l’impérialisme et des capitalistes. Heureusement la masse des travailleurs ne fait, n’a jamais fait aucun cas de leurs déclamations qui conduissent toujours à la liquidation des groupes qu’ils forment parfois et à voter Marine Le Pen.

    Des singularités (ils se plaisent bien en tant que "singularités") qui se singularissent depuis des siècles pour rien, si pour râler et se morfondre, et dont l’existance reflète la profonde decadence des couches sociales sans avenir.

    Répondre à ce message

    • Salut Viriato,

      Non, ce n’est pas Mélenchon l’ennemi principal. Par contre, il valide les élections bourgeoises par sa présence électorale. Le fait de vouloir à tout prix être élu l’amène à devenir acceptable par la bourgeoisie.

      Les élections bourgeoises sont un ennemi majeur du prolétariat :

      http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

      Et :

      https://mai68.org/spip2/spip.php?ar…

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

    • M. Viriato semble sincèrement animé par un souci de pragmatisme, bien que cela soit supposément contraire à ses principes, et d’efficacité à court terme, en tout cas.

      Et par-dessus tout, soucieux de la voie d’une « élévation progressive du niveau de conscience des masses spontanément réformistes »

      Et malgré tout ça, de combattre le macronisme comme vecteur de guerre et suppôt de l’impérialisme.

      Fort bien… !

      Et selon lui, Mélenchon serait en quelque sorte le vecteur de ce pragmatisme permettant d’atteindre ces objectifs !

      Or le premier défaut de cette pseudo « cuirasse tactique », c’est tout de même déjà que Mélenchon est, aussitôt la guerre venue, devenu un allié acharné de tout ce qui peut se rassembler pour combattre la Russie, et donc, de fait, un rallié actif au clan Otanesque, même s’il prétend formellement à quelques distances avec.

      Rien que ce point suffit à détruire la belle rhétorique de M. Viriato !

      Soit on est clairement et ouvertement solidaire de la lutte antifasciste et anti-impérialiste que mène la Russie en Ukraine, soit on est dans le soutien objectif à l’Ukronazisme supplétif de l’impérialisme US et du mondialisme banco-centraliste.

      La lutte en Ukraine est autrement déterminante, pour l’avenir de l’humanité, que la minable joute électorale de nos législatives hexagonales, et donc, il y a un ordre de priorité dans l’investissement des très maigres énergies qui restent aux véritables antifascistes et anti-impérialistes français.

      Concernant les différences de stratégies éventuelles entre le clan Macron et la supposée « gauche » bientôt entièrement unifiée autour de M. Mélenchon, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette.

      Et donc, vu sous cet angle primordial, il n’ya aucunement lieu de prétendre que ceux qui refusent de faire allégeance à M. Mélenchon sont des « larbins de l’impérialisme » !

      Et encore moins des fascistes, même « crypto-fascistes », vu que les soutiens actifs politiques et sur le plan des sanctions et de la logistique militaire pour les ukronazis sont précisément les macronistes, approuvés et appuyés ouvertement, dans cette activisme antirusse, par M. Mélenchon et tous les partis « de gauche » qu’il vient précisément de rallier à sa cause, qui est donc exactement cette même cause putride.

      Il y a donc un manque total de cohérence et de la moindre logique dans le pseudo-« raisonnement » de M. Viriato !

      Quant à l’effet « d’élévation progressive du niveau de conscience des masses par le réformisme », on peut en mesurer, précisément, toute l’efficacité, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Mitterrand, en 1981, soit il y a donc déjà 41 ans !!!

      Et il est remarquable, à cet égard, que M. Mélenchon se présente carrément et fièrement comme l’héritier spirituel de M. Mitterrand !!!

      L’ « avenir » pour lequel M. Viriato fait donc appel dans ses dernières lignes, c’est donc bien, en pratique, de nouvelles décennies de reculs sociaux et de recul du niveau de conscience !

      Accessoirement il gratifie le cadavre-zombi du PCF qui tient encore à peine debout de « communiste » alors même évidemment qu’il se rallie logiquement, selon sa propre déchéance, à cette coalition de Kollabos de l’impérialisme et de complices de l’ukronazisme.

      Mais il est vrai qu’auparavant, et bien avant 1981, déjà, ne l’oublions pas, ce même PCF avait été l’un des principaux artisans de l’implantion du réformisme dans la classe ouvrière, comme rampe de lancement du mitterrandisme !

      Vu sous l’angle de cette évidence historique, c’est donc bien plus d’un demi-siècle de « trahison » systématique et de Kollaboration de classe, et avec l’impérialisme, que M. Mélenchon représente.

      Mais pour autant, non, M. Mélenchon n’est pas l’ennemi principal ! Il n’est qu’un pantin du système parmi les autres, et l’urgence, à très court terme, c’est d’exprimer notre solidarité avec la lutte antifasciste, anti-impérialiste et anti-banco-centraliste que mène la Russie en Ukraine.

      Et donc d’y consacrer nos maigres forces, et non pas à cette campagne électorale devenue carrément débile et sans objet, faute de la moindre alternative permettant une avancée sur la question cruciale de la guerre en Ukraine, comme l’a montré, définitivement, le second tour des présidentielles.

      C’est simplement un fait dont nous devons prendre acte, afin de pouvoir en tirer toutes les conséquences, en termes d’analyse, et surtout, en fin de compte, dans le pratique, sur le terrain.

      Luniterre

      Répondre à ce message

    • Une autre erreur assez fondamentale de la pensée de M. Viriato :

      « Ces "savants" ne savent pas que la conscience politique la plus avancée des travailleurs est réformiste (avec des nuances) et quelle devient révolutionnaire en des moments très particuliers et pour un temps court, court mais nécessaire parfois pour changer le monde. »

      Effectivement des « révolutionnaires » incapables de comprendre que les situations révolutionnaires sont plus l’exception que la règle, dans la vie sociale et politique, n’en sont donc pas vraiment, par manque total du sens des réalités.

      Pour autant, un parti révolutionnaire est donc un parti qui tient compte des périodes de flux et de reflux des forces sociales révolutionnaires, non seulement au gré de la conjoncture, mais aussi, et surtout, des facteurs d’évolution infrastructurels du système de domination de classe.

      Dans les périodes de reflux, tout en continuant la lutte sociale sur le niveau de conscience réel où il se trouve, et donc éventuellement, réformiste, le parti révolutionnaire n’en travaille pas moins à maintenir son noyau d’avant-garde militante au niveau de conscience et donc, de formation politique, le plus élevé possible, afin que son action « réformiste » ne soit pas juste une caution plus ou moins « sociale » du système de domination de classe, mais bien le début potentiel de la prochaine vague révolutionnaire, même si elle semble lointaine.

      Quitte à avoir plusieurs niveaux d’organisations opérationnels sur le terrain, et donc à priori, au moins deux, l’un pour continuer d’être présent dans les luttes sociales peu avancées politiquement, et l’autre pour continuer de faire apparaître ses objectifs politiques révolutionnaires aux consciences les plus éveillées et les attirer vers l’activité du noyau d’avant-garde.

      Il se peut que ce « dualisme » soit franchement inefficace en termes de stratégie éventuelle de participation électorale du parti révolutionnaire, mais précisément, un parti révolutionnaire n’a pas de raison d’être dans l’optique d’une stratégie électorale consistant à gonfler à tout prix ses scores électoraux en période de reflux social réformiste.

      Or si l’on examine la « stratégie électorale » du PCF, on voit facilement qu’elle a essentiellement consisté à préserver à tout prix ses résultats électoraux dans les périodes de reflux, au lieu de concentrer ses forces sur la formation d’un noyau militant réellement révolutionnaire, quitte à accepter des revers électoraux en réalité inévitables, et qui n’on finalement pas été évités, aboutissant à une division par 10, en moyenne, de l’infuence de ce parti, en un peu plus d’un demi-siècle, et cela tout en renonçant expressément et définitivement à la formation d’un noyau révolutionnaire et d’une alternative révolutionnaire !

      Aujourd’hui, le rôle central d’un parti ou d’une organisation révolutionnaire c’est bien de consacrer toutes ses forces à éclairer le peu d’éléments réceptifs qui se trouvent encore dans les classes prolétariennes et populaires sur la réalité de la guerre en Ukraine, sur ses causes réelles et ses enjeux, avec toutes leurs conséquences, aussi bien locales qu’internationales, et concernant notre propre pays, la France !

      La lutte sociale réformiste n’a pas besoin du peu de militants révolutionnaires encore actifs dans ce pays pour continuer à se mener, via les syndicats et les partis qui s’y consacrent déjà.

      Quelques drapeaux rouges timidement agités ici et là n’y changeront strictement rien !

      Par contre, quelques actions, même très ponctuelles, en fonction de nos maigres forces, en faveur de la lutte antifasciste, anti-impérialiste et anti-banco-centraliste de la Russie en Ukraine introduiront déjà le début d’un doute concernant le narratif officiel systémique et systématique sur cette guerre.

      De telles actions commenceront également à introduire le doute sur le narratif des réformistes consistant à faire coïncider leur « action sociale » avec leur complicité revendiquée, même si déguisée en discours « humanistes », dans les crimes ukronazis en Ukraine.

      Une stratégie simple et dans un bon rapport d’efficacité possible entre nos forces encore disponibles et le résultat qu’il est raisonnable d’espérer en fonction de la situation actuelle.

      Luniterre

      Répondre à ce message

  • Le dogmatisme et le manque d’étude de la réalité concrète est une des caractéristiques des proto-fascistes qui votent Marine Le Pen après s’être "abstenus" (appuyé de fait MLP) au premier tour.

    Je ne devrais même pas répondre à la prose de ceux qui ont sauté par dessus les barrières de classe et appelé à voter pour la réaction la plus noire, contre les immigrés dont j’en fais partie.

    Mais cela peut être utile pour ceux qui veulent comprendre ce qui est une tactique communiste.

    Les proto fascistes dogmatisent et ne voient pas la différence entre la réalité d’un Mitterrand et celle d’aujourd’hui.

    Le capitalisme est en pleine crise économique et en guerre et en direction d’un conflit encore majeur. Pas en une étape de relative croissance et paix.

    Hélas, aujourd’hi n’y a plus des partis organisés qui se réclament de la classe ouvrière et ce ne sont pas les expressions homéopatiques d’idéologie "banco-centraliste" (qui votent Le Pen) ou pas qui peuvent les remplacer.

    Devant cette réalité les sectaires n’ont que la prêche discrète (leur public est aussi homéopatique) des vérités générales qui dans le contexte reel de la lutte de classes deviennent des faussetés générales. Des Témoins de Jéhova qui attendent on ne sait pas de qui ni d’où un miracle spontané abstrait et idéal (ils ne conçoivent la réalité que idéale)

    Devant la réalité de la crise capitaliste et de la guerre, presque spontanément et depuis plus d’un décennie se développent des mouvement erratiques, inconsistants contre les méfaits du capitalisme.

    Cela a commencé par la contestation du "neolibéralisme", est passé à la casse Podemos, Nuits Debout et a continué par le mouvement des Gilets Jaunes, sans la participation de la classe ouvrière organisée ni des ses composantes non organisés, sauf exceptions.

    Tous ces mouvement ont tous été influencés par l’idéologie impérialiste "de gauche" du postmodernisme avec leurs avatars de "l’horizontalité", la "non organisation", la "spontanéité", la "non-hierarchie" bref, l’idéologie anti partis.

    La suite dans cette marche progressive mais encore inconsciente, a été l’insurrection ouvrière kazahke noyée dans le sang par toute la réaction mondiale, Poutine à sa tête.

    Car cela introduisait ce qui craignent plus les bourgeois (et les fascistes) de tous poils, l’insurrection prolétaire. Cela a échoué non seulement par la force des la réaction coalisée mais surtout par manque d’une parti communiste conséquent pour organiser, orienter et diriger le mouvement.

    Donc, "la crise de l’humanité est la crise de la direction révolutionnaire".

    Comment on résout cette question ? Je n’apporte rien d’originel car tout est dans Marx, quatrième châpitre du Manifeste Communiste et dans les écrits de Lénine, surtout en "La Gauchisme, maladie enfantine du communisme" et autres écrits sur la tactique. Dans les résolutions sur la tactique des premeirs congrès de l’Internationale Communiste rédigés personnellement par Lénine et Trotski.

    Si je résume : Quand les communistes sont minoritaires (voir homéopatiques) ils ont le devoir d’être avec les masses ouvrières le plus avancées où elles se trouvent.
    Ils doivent militer et/ou passer d’accords avec les partis qui dominent et influencent ces masses, sans perdre leur independance politique ni organisationnelle, pour gagner les masses à la politique communiste.

    Aujourd’hui, en peu de mots, pousser l’Union Populaire vers la gauche, organiser sa gauche, avancer les revendications le plus radicales de leur programme, présenter et défendre nos revendications contre les propositions le plsu vagues et inconsistantes ou pro-capitalistes de la direction social démocrate.

    Le but ? Gagner les meilleurs militants de l’ensemble réformiste, siphoner la social démocratie afin de développer le parti communiste, retourner le front réformiste en un front communiste.

    C’est cela le travail politique, organisé, planifié qui devrait être entrepris par les groupes qui se pretendent "révolutionnaires", il faudrait dire "communistes" qui s’en réclament (pas en allant voter proto fasciste…une trahison éhonté, un réniement sans nom, une capitulation à la réaction la plus retrograde).

    Cela exige des compromis, du travail, de l’organisation et de la discipline (tous des concepts qui mettent en furie les gauchistes pro fascistes).

    Ce n’est qu’à partir de ce travail qu’on peut reconstruire un parti communiste et faire avancer "la révolution".

    Mais je crains fort que les électeurs gauchistes de Marine Le Pen, ces traitres, ces rénegats, soient disposé à une telle démarche qui passe aujourd’hui, par le soutient de la socialdémocratie afin d’empêcher autant que c’est possible la politique de Macron.

    Non, ce n’est pas pour des démoralisés au point qu’ils sautent les barricades pour tirer avec les fachos. Ils "préfèrent" la prêche abstraite, inutile, impuissante, stérile et qui marque l’étendue de leur decomposition.

    Répondre à ce message

  • On peut mettre tous les couleurs qu’on veux mais le fait, la tâche indéleble d’avoir fait campagne et voté pour le pire enemi des immigrés et de la classe ouvrière de ce pays, déqualifie quiconque prétend après se parer de n’importe quelle idéologie.

    Proto-fasciste une fois, proto fasciste toujours ! Et il ne manquera pas celui qui rafraichira la mémoire du peuple devant ces Doriots en herbe.

    Depuis le premier jour j’ai dénoncé la guerre US/OTAN contre la Russie et souhaité le triomphe de la Russie et cela même parmi l’Union Populaire et dans la lettre d’information que je publie.

    Cela est une position de principes que j’ai tenue depuis les premières aggressions impérialistes en Yougoslavie, en Libye en Syrie et partout.

    Je n’ai jamais soutenu la réaction et je n’ai jamais traversé les lignes de classe.

    Mais comme dans la "théorie" banco-centraliste il n’y a plus de classes car la classe ouvrière a disparue et la grande bourgeoisie a été déplacée par "les banques centrales" (on craint rien question absurdités) alors, on peut allègrement voter Le Pen et essayer de se couvrir après avec des phrases contre les "fascistes ukraniens".

    Alors, il ne fallait pas voter pour les fascistes en devenir en France !

    Qui peut croire un lepenniste ? Qui peut faire confiance à un individu qui pour promouvoir une théorie qui vient d’être démentie encore aujourd’hui (relevement des taux par les banques centrales) fait comme les chinois qui ont soutenu Pinochet contre le "social-impérialisme soviétique" ?

    Les banqueroutiers politiques, ceux qui passent de l’extrême gauche sectaire à la réaction la plus retrograde, pro-fasciste, anti-immigrés, anti femmes, confessionnelle ont perdu toute bousole politique et dégénéré au point d’être irrécupérables pour la lutte des travailleurs.

    En fait la seule couleur qui va bien à tous ceux qui ont fait campagne et voté Le Pen est le rouge de la honte.

    Et une telle couleur ils la porteront longtemps, il ne faudra pas qu’ils s’en vantent devant leurs enfants et leurs amis, ils risquent des crachats.

    Répondre à ce message

    • La « tâche indélébile », s’il y en a une, M. Viriato, c’est d’avoir fait réélire Macron, le véritable fasciste déjà au pouvoir !

      La « tâche indélébile », s’il y en a une, M. Viriato, c’est de prétendre « dénoncer » la guerre Otanesque, histoire de se donner « bonne conscience », mais de n’en tirer aucune conséquence pratique dans la vie politique française.

      La « tâche indélébile », s’il y en a une, M. Viriato, c’est d’entretenir des illusions « sociales » sur Mélenchon, sa prétendue « Union populaire », et maintenant sur sa nouvelle clique des ramassis de la « gauche » archi-kollabo, et archi-complice de la guerre Otanesque et des crimes nazis en Ukraine !

      Rapport à cette guerre en Ukraine, où des gens meurent par dizaines tous les jours, il était donc parfaitement légitime de tenter la seule alternative encore possible, au deuxième tour, face à Macron, le complice assumé de ces crimes, même si les dés étaient pipés.

      Le risque, même minime, ne plaisait pas du tout aux mondialistes Otanesques et banco-centralistes. Le fascisme version Macron est donc bien celui qui tue actuellement, chaque jour, en Ukraine.

      J’assume donc complètement cette analyse et les conséquences qui en découlent.

      Une chose est sûre, les gens qui sont déjà morts en Ukraine ne viendront pas te cracher dessus, M. Viriato, même si, objectivement, par ton attitude générale, tu es en train de cracher sur leurs tombes !

      Luniterre

      Répondre à ce message

      • Du calme voyons, du calme…

        Il y a toujours moyen de discuter sans s’écharper…

        Répondre à ce message

      • Luniterre, tu dis : « La « tâche indélébile », s’il y en a une, M. Viriato, c’est d’entretenir des illusions « sociales » sur Mélenchon »

        Je ne crois absolument pas que Viriato veuille que le prolétariat se fasse des illusions sur Mélenchon. Il se fait lui-même de telles illusions. Il a un immense espoir dans la réunion de la gauche. C’est tout. Et, du coup, il voudrait que tout le monde partage cet espoir. Toi, à juste titre, tu n’y crois absolument pas. Ce n’est pas une raison dire insulter Viriato.

        Répondre à ce message

        • Bonjour, camarade Bébert !

          Tout d’abord, si tu lis l’ensemble des échanges, tu devras convenir que je ne fais, formellement, que répondre aux propos insultants de M. Viriato à mon égard… Mais ce n’est évidemment pas là le fond du problème… Nous allons y venir…

          Ensuite, il se trouve que je connais personnellement Viriato, depuis quelques années, déjà, et que je l’apprécie pour ses qualités humaines, même si, malheureusement, elles ont tendance à « disparaître » quand on en vient aux questions politiquement importantes.

          Etant donné son passé et son expérience politique, il me semble nettement avoir les capacités d’analyse nécessaires à comprendre la situation, comme une grande partie des militants de la supposée « gauche », du reste, et donc si « illusion » il y a, elle est donc pour l’essentiel du genre de celles dont on aime à se bercer soi-même, par facilité et confort intellectuel.

          C’est un besoin psychologique, pour ne pas avoir à affronter une réalité devenue trop déplaisante, pour ne pas regarder les choses en face, dans l’ordre des priorités, pourtant évidentes, et donc pour ne pas avoir à en tirer les conséquences. Est-ce assez clair ?

          Le but de l’article,

          Printemps 2022 - Législatives en France, Guerre en Ukraine, où est l’ennemi principal et quelle stratégie de Résistance encore possible ?

          http://mai68.org/spip2/spip.php?article11539

           ;; ;déjà précisément issu de notre précédent échange, mais qui s’adresse donc, ainsi reformulé, à tout ce qui reste de la supposée « extrême-gauche révolutionnaire », c’est donc bien de resituer l’ordre des priorités, dans la situation actuelle de guerre, en tenant compte de la faiblesse de nos forces « militantes », si tant est qu’il en existe encore dignes de ce nom, ce dont je doute même, finalement.

          On peut effectivement « se calmer », voire carrément, fermer sa gueule, pour l’effet que ça fait de l’ouvrir, semble-t-il, mais la guerre, par définition, ce n’est pas un truc « calme »… Et ici, ce n’est encore qu’avec des mots…

          Néanmoins, soit ils ont une signification, dans le contexte, qui ne peut précisément qu’être de tenter de détruire le narratif Otanesque, pourvoyeur de « soutiens » multiples aux ukronazis, et même, malheureusement, de soutiens populaires, conséquence, précisément encore, de la « guerre des mots » médiatique, de la guerre de communication, genre en soutien aux « héros d’Azovstal », qui sont carrément, en fait, l’ « élite » du nazisme ukrainien, soit ils n’ont, autrement, carrément aucune signification, sinon une signification de complicité objective, voire délibérée, avec leurs crimes et leur système.

          Dans le cas de Viriato, je ne pense pas qu’il s’agisse de complicité délibérée, mais de complicité objective, de par le fait des illusions qu’il s’acharne à propager avec la campagne électorale de Mélenchon.

          La limite de ce que l’on peut discuter « aimablement » est donc non seulement atteinte, mais déjà largement dépassée, vu les débats antérieurs !!!

          C’est donc aussi une réalité que j’assume en tant que telle.

          Luniterre

          Répondre à ce message

  • Le fait est que c’est Luniterre qui a trahi, rénié et passé du côté de Marine Le Pen.

    J’ai toujours soutenu les pays agressés par l’impérialisme et la lettre sur le 1er mai a été publié par les sites avec qui je correspond et écris souvent. Socialist Fight est ma bousole politique sur un tas des questions.

    Luniterre qui est resté aux années 30, tout en acceptant qui Socialist Fight fait les meilleurs analyses internationaux, les recuse car trotskistes…Il est encore là, tout en votant Le Pen !

    C’est vraie, Socialist Fight défend le seul trotskisme conséquent avec la pensée de Trotski que je connaisse. Il est aussi pour la participation critique, pour pousser à gauche, le mouvement politique réel de masse des travailleurs de ce pays. Il me l’a écrit directement.

    Si Mélenchon a pris la position centriste que tous les partis de gauche et d’EG ont pris, je l’ai critiqué et continue de le critiquer au sein même de l’Union Populaire, car je ne suis pas mélenchoniste mais je pousse le mouvement réel des travailleurs politiquement conscient, au niveau qui est le leur, vers la gauche.

    j’ai été le seul qui a reproduit le volant sur le 1er mai et l’ai distribué parmi mes camarades de l’Union Populaire. Je l’avais déjà posté dans ma lettre d’information.

    Lui, reste dans ses livres, ses théories démenties tous les jours par la réalité économique et vote Le Pen. Il a perdu toute bousole politique de classe ou, comme tant d’autres gauchistes il a traversé les lignes de classe en direction de la réaction la plus retrograde.

    Comme tous les gauchistes sectaires, il ne voit pas de différence entre Le Pen, Macron et Mélenchon.

    Pourtant la dynamique qu’il a créé, qui ressemble à ce que j’ai vécu au Chili, l’Allendisme, et qui peut, dans les conditions si instables et particulières d’aujourd’hui, amener le même type de phénomène (toutes différences gardées). Mais il l’ignore et passe de l’extrême gauche sectaire à l’extrême droite proto fasciste.

    La conclusion de l’accord avec les partis et les fractions réformistes va donner un coup de fouet aux luttes, à la participation électorale, à la lutte de classes (qui se déchaîne déjà dans la presse) mais tout cela le laisse indifférent, comme les LO, les maos et toute la smala dogmatique, sectaire qui depuis 60 ans n’a été capable de rien.

    Les LO sont passés de 10% à 0,5% mais ils persistent dans leur "politique". Tout le monde s’en fout mais eux, comme toutes les sectes, en sont bien contents et ne savent pas faire autrement. Luniterre, ce pourfendeur de "trotskistes" (ils ne le sont pas) a pris le même chemin politique … plus le vote Le Pen, cette honte !

    Au lieu d’investir ce mouvement pour le pousser à gauche, il prend la position des fachos, ou reste dans son coin, ou se fabrique des "mouvements" qui sont tous ce qu’on veut, traversés par toute sorte des courants même très réactionnaires qui l’ont influencé, mais qui ne participent pas à la lutte de classes des travailleurs.

    Il restera a pointer du trottoir le mouvement réel des travailleurs de gauche qui, si aujourd’hui réformiste, car le mouvement des travailleurs est toujours réformiste jusqu’à la veuille de la révolution, il peut, si une organisation fait le travaille nécessaire dans son intérieur, devenir révolutionnaire.

    Car la crise capitaliste mais surtout la guerre qui peut être une réalité proche, va poser aux travailleurs de telles questions qui va les obliger d’aller de plus en plus vers une radicalité. Cela peut être fasciste, la preuve, le vote Luniterre et d’autres, comme cela peut être communiste si les révolutionnaires investissent le mouvement mélenchoniste (un panier de crabes où l’on trouve tout mis aussi d’honnetes militants sensibles à un discours de gauche) et le poussent à gauche tout en étant prêt à l’abandonner dès q’une autre option réelle (pas imaginaire, ni sectaire, ni dogmatique) s’ouvre chemin dans une réalité qui peut tout donner.

    Les anti-Mélenchon ont tout prédit et se sont trompés sur toute la ligne. De l’état de la gauche très à droite des Hollande, Cambadelis et la compagnie, grâce à son action, on est passé à une gauche réformiste qui se cherche mais qui avance encore timidement dans la bonne direction, vers la gauche.

    C’est indéniable et toutes les critiques dogmatiques, livresques ne peuvent rien contre ce constat de fait. Le devoir des communistes est d’intégrer critiquement ce mouvement pour le pousser à gauche, non de rénier tout et voter Le Pen contre les travailleurs immigrés de ce pays.

    Voilà le fond irréconciliable de nos positions. Ou le gauchisme abstrait qui finit en votant Le Pen, ou le travail difficile au sein des masses politiquement conscientes de gauche.

    Répondre à ce message

    • Luniterre n’a pas trahi est n’est pas passé du côté de Marine Le Pen. C’est-à-dire qu’il est toujours d’extrême gauche. Il a seulement pensé que tactiquement, pour cette fois, il valait mieux voter Marine Le Pen.

      De la même façon que tactiquement en 1981, Chirac avait fait voter les membres de son parti et leurs sympathisants très proches pour Mitterrand,

      De la même façon, toujours en 1981, que le Parti Communiste Français avait fait voter pour Giscard les membres du parti et leurs sympathisants proches.

      Répondre à ce message

    • Viriato,

      Comment peux-tu te faire autant d’illusions sur les élections ?

      http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

      Comment peux-tu te faire autant d’illusions sur la "gauche" ?

      https://mai68.org/spip2/spip.php?ar…

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

      • Je ne me fais aucune "illusion". J’ai vécu ce qui est l’électoralisme mais j’ai aussi vécu ce qui est de rester à la marge en dehors du mouvement réel de la classe. Sur ces questions, j’ai quand même une expérience vécue qui me permet de voir à l’avance, car les phenomènes politiques se ressemblent et le Mélenchonisme peut devenir un Allendisme avec tout ce que cela signifie.

        Les élections ne sont qu’un moyen tactique pour avancer et cela depend de la politique qu’on y mene. Elle ne sont pas une fin en soi, ni un "ouvre-toi sésame" car elles sont par essence un moyen d’oppresion et le meilleur moyen politique de la bourgeoisie pour perpétuer sa domination.

        Les gauchistes, prennent cette vérité générale pour une interdiction à y participer ou à l’utiliser. Ils prêchent depuis la nuit des temps, au moins 60 ans en France "élections pièges à cons" et non seulement ils n’ont pas avancé d’une iota mais ils se sont donné le travail de liquider le peu qu’il était sorti du mai 68.

        Certains, le plus ignares prétendent que ce sont les travailleurs les "cons". Et pourtant les travailleurs quand ils voient la moindre possibilité, le moindre espoir, soit-il socialdémocrate, ils se mobilissent par millions.

        Quand, las d’une "tactique" stérile et idiote, les gauchistes sectaires et dogmatiques ne savent quoi faire, mais tiennent à cette unique vérité mal apprise, ils passent de l’autre côté de la barricade et votent Le Pen ! Un comble, une trahison envers les travailleurs immigrés et locaux, une honte.

        De même, je ne me fais aucune illusion sur "la gauche", qui est de fait, le réformisme, le menchévisme, la social-démocratie, le stalinisme qui sont, objectivement, politiquement la même chose.Le Front Popularie ou NUPES de Mélenchon c’est la même chose mais dans les conditions actuelles est objectivement un pas en avant. Eh oui, manque de pain, on mange de la brioche.

        Cela devrait inciter les communistes à l’envahir et le retourner plus à gauche, pas à faire des critiques abstraites, homéopatiques stériles et impuissantes depuis le trottoir.

        Il faut être "un pas en avant, mais à l’intérieur du mouvement réel de la classe.

        Ces gens qui se targent de théoriciens, devraient étudier sérieusement la tactique communiste, le Manifeste, Lénine et ses écrits sur la tactique, notament "Le Gauchisme, maladie enfantine du communisme" et les résolutions sur la tactique des premiers congrès de l’Internationale Communiste, comme les écrits de Trotski après son expulsion de l’URSS, notament ses écrits sur l’Allemagne, d’autres qui sont des monuments de tactique communiste dans un pays capitaliste impérialiste. Les recommendations de Lénine pour les communistes britanniques etc. Tout ça est Terra Incognita" pour les doctes pourfendeurs des élections.

        Et Luniterre qui se targe d’un point de vue scientifique, ils s’interdit la lecture de Trotski…Cela montre sa mentalité moyen-âgeuse. Bien sur, selon sa "conception" toute lecture ou louange d’un écrit de Trotski fait "un trotskiste"…Il est encore là…

        Je suis la tactique de Lénine d’aller là où se trouvent les masses politiquement avancées pour siphoner la socialdémocratie, retourner les masses vers une politique communiste, poser les conditions d’une révolution communiste. Bien sur, pour cela il faudrait une organisation, des militants, car les "trotskistes" français font comme Luniterre, ils prêchent et reçoivent 0,5% et c’est encore beaucoup trop pour de telles bêtises.

        De ces écrits sur la tactique communiste, que les stupides staliniens confondent avec du "trotskisme" car Trotski a participé à l’élaboration de la tactique de Front Uni, on a oublié jusqu’à son énoncé.

        Alors où ils passent à une subordination aveugle envers la social-démocratie comme le PCF avec Mitterrand (ce qui a provoqué leur ruine) ou se mettent sur le trottoir à pointer du doigt le mouvement réel de la classe tout en prêchant sans aucun résultat, des vérités générales abstraites et hors contexte (ce qui ne les a jamais sorti de la ruine).

        Jamais un Lénine ou un Trotski, ils l’ont expréssement défendu, auraient traversé les lignes de classe pour voter fasciste. Une telle dégénerescense n’est possible que dans un esprit infesté de stalinisme, de maoisme de droite comme lors de soutient à Pinochet, de la confusion la plus complète.

        Car les staliniens, eux, ils ont bien soutenu les nazis en Allemagne contre la socialdémocratie comme lors de la grève des tramways à Berlin pour capituler après sans combat et partout ils ont conduit les travailleurs de défaite en défaite et de trahison en trahison. Trotski disait de Staline : "c’est l’organisateur des défaites".

        Bien sur, c’est très commode de critiquer depuis son ordinateur et ne pas participer aux mouvement de masses réels. Je l’ai déjà vu lors des Gillets Jaunes que le même Luniterre avait condamné et s’est retiré au bout de quelques semaines, car selon lui le mouvement était condamné.

        Si ce n’est pas comme dans les livres, les dogmatiques abandonnent, ne donnent pas le combat, qui n’est jamais gagné d’avance, contre les idées postmodernistes, socialdémocrates etc qui infestent les masses. Non, si cela n’est pas selon leur conception (et il faudrait que les masses en plus acceptent toutes leurs élucubrations sur la "banco-centralisme") ils prétendent qu’il n’y a pas de gauche en France (sauf eux naturellement) et qu’on ne peut rien faire donc.

        Les préjugés absurdes, contrés par des décennies d’échecs, sur les "élections" (sur la tactique des communistes dnas le cadre des élections bourgeoises il faudrait dire) servent à tous les gauchistes pour se réfugier dans une inaction comode, dont ils tirent une consolation morale bien qu’au fond d’eux-mêmes ils savent qu’il y a un truc qui ne va pas.

        Donc je marche séparé et frappe ensemble la droite macronniene et l’extrême droite lepeniste avec la socialdémocratie en attendant que la crise capitaliste et la guerre radicalissent le mouvement réel des travailleurs.

        Bien sur on va me dire, à ce moment les masses se détourneront de la socialdémocratie et viendront vers ceux qui les ont toujours "dit la vérité" (des ignares en politique ou des enfants idéalistes et naifs peuvent croire cela) mais le fait est que c’est jamais le cas.

        Je l’ai expérimenté au Chili, où les masses conduites à l’abbatoir par les réformistes-stalinens et centristes, ne se sont pas tournés vers les "marxistes-léninistes" car ils avaient toujours été en dehors en critiquant et les masses ne les connaissaient pas, ne leur faisaient donc pas confiance. Les réformsites et les staliniens ont donc recupéré les masses et gouvernent aujourd’hui au Chili.

        Les imbéciles diront "les gens c’est de cons" sans s’intérroger une minute sur la validité de leurs postulats et de leut tactique. Les sectaires, les gauchistes, les dogmatiques sont pessimistes, "n’y croient pas" et sont toujours surpris qu’un socialdémocrate soit capable de faire ce qu’eux sont absolument incapables, mobiliser les masses derrière un programme politique.

        Voilà Do, mon explication, j’espère que sera d’une utilité qulconque pour ceux qui ont à coeur de sortir du marasme du gauchisme stérile.

        Répondre à ce message

        • Selon M. Viriato, je devrais donc, en quelque sorte, avoir des comptes à lui rendre, non seulement sur mes analyses, (on voit où mènent les siennes : :

          http://mai68.org/spip2/spip.php?article11518#forum9863

          …mais aussi sur mes activités militantes ! Or c’est bien là la démarche typique de ceux qui sont incapables de répondre, précisément sur le fond des analyses de la situation concrète, et surtout actuellement, avec la guerre en cours…

          De plus, il ment, à moins que ce ne soit un problème de mémoire, effectivement bien réel, chez lui, mais parfois, « sélective » : de même qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

          http://ekladata.com/d6OKAoMRQLT7_KLeGZrf-BZnX8Y/Gilet-Jaune-a-Roanne-le-Blues-d-un-black-block-en-bleu-marine-.pdf

          Ayant plus que largement participé à ce petit travail d’enquête, J’ai donc très concrètement participé à cette manif du 13 Avril 2019, ce qui fait effectivement, depuis le 17 Novembre, « quelques semaines »… !

          Je ne me rappelle effectivement pas être revenu à Roanne avec les GJ, sauf peut-être ce 1er Mai 2019, dont je retrouve cette photo :

          http://ekladata.com/CrSxhH9CLYZh2RECN2_kDQ2_VbU.png

          Là aussi, j’assume complètement, vu le résultat…

          Je me suis investi du début jusqu’à la fin, dans le mouvement anti-pass régional de Roanne, dont le réseau Telegram existe toujours, avec plus de 400 personnes, même si la manif a effectivement cessé. J’en ai fait différents articles en ligne sur VLR, que M. Viriato s’est, du reste, déjà acharné à dénigrer !

          Quoi qu’il prétende avoir une action « critique », rien ne lui convient que sa prétendue « France Insoumise », totalement absente, concrètement, du mouvement anti-pass à Roanne !

          Mais le plus grotesque, malhonnête et grossier de ses mensonges, le voici :

          « Et Luniterre qui se targe d’un point de vue scientifique, ils s’interdit la lecture de Trotski…Cela montre sa mentalité moyen-âgeuse. Bien sur, selon sa "conception" toute lecture ou louange d’un écrit de Trotski fait "un trotskiste"…Il est encore là… »

          Alors qu’au contraire, j’ai encore tout récemment cité Trotsky ici même, et donc invité à le lire, de fait !

          NEP, GBA, histoire et acronymes…

          http://mai68.org/spip2/spip.php?article11505

          Et pour rafraichir sa mémoire, un extrait d’un texte inédit de Trotsky, actuellement, en français, et que j’avais donc retraduit directement de l’original russe, en 2018, lors d’un échange avec … M. Viriato, précisément !

          http://ekladata.com/H6nawK-PFSoz3R-7g6ur5BFKUmY/Inedit-de-Trotsky-une-page-d-Histoire-particulierement-revelatrice-Synthese-.pdf

          Et à la suite, un long débat qui s’en est suivi, sur TML, entre lui et moi !

          http://ekladata.com/8o5cU0bGR-PyYEOG7sHcNC2cIoM/Inedit-de-Trotsky-un-echange-de-correspondance-suite-a-la-synthese-de-l-etude.pdf

          Et pour finir, un truc chinois épatant pour la mémoire…

          (Y’a pas que Mao, en Chine… !)

          Je lui ai déjà conseillé, dans le temps, du reste, mais il aura sans doute oublié !

          Luniterre

          JPEG - 93.2 ko

          Répondre à ce message

    • Deux analyses s’opposent donc radicalement :

      Pour M. Viriato :

      « …la crise capitaliste mais surtout la guerre qui peut être une réalité proche, va poser aux travailleurs de telles questions qui va les obliger d’aller de plus en plus vers une radicalité. »

      Alors que selon l’évidence :

      LA GUERRE C’EST MAINTENANT !!!

      Elle est déjà là, en fait, depuis 2014, même si pas encore de façon suffisamment « frappante » pour réveiller les endormis du genre Viriato !

      Bon, mais pourtant une « réalité proche » qui se rapproche :

      Ukraine, la guerre c’est maintenant et Babouchka Z, la Résistance aussi !!!

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article11549

      Il est donc plus que temps d’ouvrir les yeux sur la réalité et d’agir en fonction des priorités !!!

      Consacrer le peu de forces que nous avons pour soutenir la Résistance antifasciste, anti-impérialiste et anti-banco-centraliste de la Russie en Ukraine, c’est ce qui peut être réellement utile !

      Passer son temps à faire la campagne de Mélenchon et de son ramassis de « gauche », même au nom de Trotsky ou de l’« extrême-gauche », c’est à la fois du temps perdu et de la Kollaboration objective (involontaire, donc, dans le cas de M. Viriato, le donneur de « leçons »), ou consciente, dans le cas de 99,99% des cadres et 99% des adhérents de ces partis !

      Luniterre

      **************

      On notera à nouveau, en outre, le manque absolu de la moindre logique, chez M. Viriato :

      « la dynamique qu’il[Mélenchon] a créé, qui ressemble à ce que j’ai vécu au Chili, l’Allendisme, et qui peut, dans les conditions si instables et particulières d’aujourd’hui, amener le même type de phénomène »

      Et donc, pour en arriver au même type de résultat !

      On en conclut donc que si quelqu’un cherche réellement à installer durablement un pouvoir fasciste en France, c’est bien M. Viriato ! Plus qu’étrange, étant donné ce que l’on est censé connaître de son passé là bas !!! Son manque de logique introduit, pour le moins, le doute…

      Inquiétant…

      .

      ********************

      Répondre à ce message

  • Pour ceux qui suivent cette polémique… Un point qui obnubile M. Viriato, c’est la question de l’inflation, qui serait, selon lui, un déni concret de l’évolution banco-centraliste du système de domination de classe, et donc de sa capacité de survie aux crises cycliques du capitalisme.

    Dans un précédent post

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article11425#forum9763

    Je lui ai déjà apporté une réponse à propos d’une vidéo Boursorama ( https://youtu.be/IDSlJJ_pCNU ) qui viendrait, selon lui, étayer sa thèse. Je lui demandais de me préciser exactement, dans le contenu de la vidéo, ce qu’il juge venir à l’appui de ses dires.

    En PJ, la transcription Youtube de la vidéo :

    http://ekladata.com/CZz-K26vLAF7svepPcqiMLSqgOI/Transcription_Arthus_Inflation.pdf

    J’attends toujours la réponse…

    Pour mémoire, le topo sur le sujet fait à la suite de cet échange :

    Inflation, Guerre, Mondialisme banco-centraliste, et sauvetage mélenchonien de la dictature macroniste !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article11432

    Comment peut-on débattre, aujourd’hui, avec un pseudo-« marxiste » mélenchonien sur le sujet de l’inflation, comme sur celui de la robotisation de l’industrie, du reste, deux sujets liés, de toute façon.

    Concrètement cela ne sert à rien, car on se heurte ici au déni chronique des réalités économiques comme des autres. Il faut à un mélencho-« marxiste » des idées simples pour survivre mentalement, qui ne remettent pas en cause ce qui lui reste de culture politique.

    _Si je dis que la robotisation et l’automatisation progressent dans l’industrie, pour lui je dis que la classe ouvrière a déjà disparu !

    _Si je dis que la robotisation et l’automatisation de l’industrie sont des facteurs déflationnistes, pour lui je dis qu’il n’y a plus d’inflation et qu’il ne peut plus y en avoir !

    Lui faire comprendre qu’il y a une évolution dialectique des phénomènes, dans la société et dans l’économie humaines, c’est tout à fait impossible.

    En fait, question inflation, c’est pourtant assez simple : actuellement, il y a évidemment une situation inflationniste attisée par la guerre.

    Avant l’intervention directe de la Russie, une autre cause d’inflation étaient les conséquences des périodes de confinement décidées par le capital soi-disant comme mesures « anti-covid », et en réalité précisément destinées à déclencher un phénomène de relance inflationniste favorable au capital.

    L’inflation était recherchée par le système, pour maintenir à flot le capital, depuis 2008 déjà, avec le « Quantitative Easing », mais sans réussite suffisante, d’où la « crise du covid », lorsque la récession est apparue, fin 2019.

    L’inflation causée par les confinements et la « crise du covid » est effectivement de nature à relancer provisoirement la productivité du capital, tout en permettant la restructuration banco-centraliste du système de domination de classe.

    Cette inflation n’est donc pas destinée à être durable, car une fois les restructurations banco-centralistes accomplies, la relance éphémère de la productivité du capital s’arrêtera au nouveau niveau d’endettement stabilisé par les Banques Centrales.

    Ce qui n’exclut pas de nouveaux cycles ultérieurs de pseudos-« crises » en fonction des besoins d’évolution du système.

    L’inflation engendrée par la guerre en Ukraine est d’un autre type, difficilement prévisible, et relativement imprévue, de toute façon, au départ. A court terme, elle ne contredit pas le besoin actuel d’inflation du système, mais elle contredit, par contre, à long terme, ses manœuvres de restructuration banco-centraliste, surtout si la Russie gagne cette guerre, comme il faut l’espérer. En tout cas de nombreux pays d’Afrique et du tiers monde, en général, ont bien compris que cette victoire serait aussi leur planche de salut pour échapper aux griffes des banco-centralistes, grâce à l’émergence du rouble comme monnaie de réserve internationale, en alternative au dollar, à l’euro, et même au yuan, en réalité à la fois dépendant de la Banque Centrale chinoise et indexé, de ce fait, sur le dollar !!!

    Ceci-dit, pour ce qui nous concerne, en France, ce sont effectivement les classes populaires qui font les frais de la crise, dans les deux cas !

    Néanmoins, l’intérêt fondamental du prolétariat, industriel ou non, et de toutes les classes populaires, en France et en Europe, c’est clairement la défaite du banco-centralisme, également, et donc la victoire de la Russie, pour l’instant ! Et le 24 Avril, la défaite de Macron !

    Evidence impossible à faire comprendre au mélencho-« marxiste » !

    Quoi qu’il en soit, il faut donc comprendre qu’il y a plusieurs types d’inflation, selon les causes et les effets.

    Dans les années 50-70 il y avait donc en quelque sorte une « bonne » inflation due à la croissance du capitalisme d’après-guerre, et dont le prolétariat a pu en partie « profiter » en termes d’amélioration sociale.

    Avec le « choc pétrolier » l’inflation s’est encore accentuée, et même, brutalement, mais elle a cessé d’être bénéfique au capital, et il lui fallait donc y mettre un frein, ce qui a été réussi, en France, avec la politique économique de Mitterand, à partir de 1983, avec le célèbre « tournant de la rigueur » !

    GRAPHE 1 >>> INFLATION 1961-2021

    http://ekladata.com/he-kjCCpe8WlomhAZXaQTxWtgNw.png

    Bon, mais si l’on regarde cet autre graphique, déjà bien connu sur VLR, on s’aperçoit que cela coïncide aussi avec la baisse de productivité du travail, et donc aussi avec l’extension de l’automatisme, n’en déplaise au mélencho-« marxiste » ! !

    GRAPHE 2 >>> PRODUCTIVITE 1890-2015

    http://ekladata.com/20pS3WnxSGAnZJrFWu3xahtTCWM.png

    Par la suite, l’inflation stagne peu ou prou autour des 2% nécessaires à la survie du capital, jusqu’en 2008. Après la crise, (de « productivité », et non pas de « surproduction » !), non seulement l’inflation stagne à un niveau encore plus bas, mais surtout, il faut bien avoir à l’esprit que cette faible inflation ne persiste plus que grâce à l’énorme quantité de monnaie créée par le Quantitative Easing des Banques Centrales !

    Autrement dit, l’économie est fondamentalement déflationniste, en fait, depuis 2008, sans la béquille des Banques Centrales. Ce qui provoque donc un début de récession, en fait, fin 2019 (*), dû à une tentative de faire une pause de ce soutien artificiel de l’économie. Ce qui a « révélé » pour ceux qui en doutaient encore, la fragilité du système et imposé la nécessité d’une purge drastique et suffisamment violente pour engendrer à nouveau de l’inflation « spontanée »… !

    Une purge nommée Covid…

    Luniterre

    **********

    (* Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288 )

    ********************

    EN COMPLEMENT D’INFO, L’INTERVIEW DE PATRICK ARTHUS A PROPOS DE L’INFLATION >>>

    Patrick Artus (Natixis) : "Le potentiel d’inflation est très élevé !"

    https://youtu.be/IDSlJJ_pCNU

    *****************

    JPEG - 568.8 ko

    Répondre à ce message

  • Et tant qu’à faire, une autre étude extraite des archives de TML où il est question de Trotsky, citations originales russes du « Maître » à l’appui, et pour cause, vu qu’il s’agit d’une approche critique de son « Programme de Transition » !

    http://ekladata.com/G83I8EJnDHlxfQiGReQvLHgyZbI/Une-approche-critique-du-concept-de-transition-chez-Trotsky-et-dans-le-mouvement-trotskyste-actuel.pdf

    Cette nouvelle « extraction » naturellement en réponse à :

    « Et Luniterre qui se targe d’un point de vue scientifique, ils s’interdit la lecture de Trotski…Cela montre sa mentalité moyen-âgeuse. Bien sur, selon sa "conception" toute lecture ou louange d’un écrit de Trotski fait "un trotskiste"…Il est encore là… » http://mai68.org/spip2/spip.php?article11518#forum9865

    CQFD

    Luniterre

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0