Manifestation à Cheikh Jarrah en soutien à des Palestiniens expulsés de leur maison, le 21 janvier 2022
C’étaient d’autres temps. Une responsable suisse à l’époque (on était en 2001) avait émis des doutes sur le fait que la région puisse s’approcher de la paix alors qu’Ariel Sharon venait d’être élu premier ministre d’Israël. Les diplomates israéliens s’étaient fâchés : ils avaient prié la Suisse de déménager « l’ambassade » auprès des Palestiniens qu’elle avait ouverte à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville. En revanche, on avait laissé dans les limbes un bureau de la coopération suisse qui occupait les mêmes locaux. Personne ne semblait s’en soucier.
Vingt ans plus tard, la paix n’est pas encore venue, loin de là. Et soudain, les Israéliens s’en sont souvenus : c’est au tour des employés de la Direction du développement et de la coopération (DDC) de quitter Jérusalem. En visite en Israël, fin octobre, Guy Parmelin « s’étonnait » de cette demande de l’Etat hébreu tout en affichant la volonté de la Confédération de rester présente dans la partie palestinienne de Jérusalem. Il n’en sera rien, comme l’a appris Le Temps : la Suisse a fini par céder. Et elle cherche d’ores et déjà des bureaux libres du côté de Ramallah…

































