
Depuis un siècle et demi, et l’époque de la Commune de Paris, le mouvement ouvrier a cherché une voie de transition pour rompre avec le capitalisme.
Mais mettre en œuvre démocratiquement des relations économiques et sociales réellement équitables nécessite à la fois un rapport de forces sociales et une période de paix suffisamment durables, ce qui ne s’est donc pas trouvé, tout au long de ce siècle et demi.
A partir de l’écrasement de la Commune de Paris, la leçon a été retenue par le capital de ne pas laisser sa chance au mouvement ouvrier et d’étouffer systématiquement les braises de la révolte avant que ne puisse se mettre en place une telle transition.
Mais la lutte des classes qui font l’histoire est souvent davantage celle entre classes dominantes montantes tenantes d’un mode de production plus évolué et classes déclinantes archaïques, qu’entre classes exploitées et exploiteurs.
Avec la crise de 2008 on peut voir que les différentes formes de « financiarisation » du capital développées comme modes de survie du capitalisme ont elles-mêmes échoué à relancer la rentabilité du système et se trouvent désormais dans la dépendance complète du banco-centralisme, de sa création monétaire forcenée et de ses taux de crédit manipulés.
Sous nos yeux le capitalisme est donc en train d’agoniser, déjà remplacé par le banco-centralisme.
Mais c’est, pour la plupart, sous nos yeux aveuglés par les mêmes manipulations médiatiques qui tenaient déjà à bouts de bras le système capitaliste agonisant, et se sont insensiblement et instinctivement, de façon également quasi-« darwinienne » adaptées au discours ambiant de la nouvelle classe dominante banco-centraliste.