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Belgique - le triomphe des séparatistes flamands et des socialistes

lundi 14 juin 2010, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 juin 2010).

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Belgique : le triomphe des séparatistes flamands

Le séparatiste flamand Bart de Wever, grand vainqueur du scrutin. Premier parti en Flandre, le NVA va peser sur la refonte des institutions de la Belgique, dont il veut faire une confédération la plus distendue possible.
Reuters

Le NVA frôle les 30 % en Flandre. S’il tendait la main aux autres partis, hier soir, l’autonomiste Bart de Wever va peser sur la refonte des institutions du Royaume.

« Tremblement de terre », « changement colossal », « tsunami électoral »… Les bureaux de vote n’étaient pas sitôt fermés que déjà les responsables politiques flamands commentaient le principal résultat de ces législatives en Belgique : au nord du pays, le NVA, parti autonomiste flamand, s’installe à la première place, frôlant la barre des 30 %. Un triomphe pour cette formation qui, il y a dix ans, n’existait pas ou presque.

Le NVA a pompé des voix partout : au Vlaams Belang d’extrême droite, chez les populistes graveleux de De Decker, chez les libéraux et les chrétiens-démocrates du Premier ministre sortant, Yves Leterme, tombé sous les 20 %. Moins xénophobe que le VB, militant plus ardent d’un changement de la structure de l’État que De Decker, mais libéral et pro-européen, son populisme a séduit un tiers des Flamands. Il est plus présentable.

Un Premier ministre socialiste

Aussitôt sa victoire connue, félicité par tous les autres leaders flamands, le chef du NVA Bart de Wever - un républicain – a d’ailleurs cherché à afficher sa modération, appelant à « chercher des alliances », se montrant « ouvert aux francophones », se disant même « prêt à négocier » certains éléments du programme, pour « aller au gouvernement ».

Une ouverture dictée par les résultats. Les socialistes, en effet, sont devenus la première force politique du royaume, supplantant les chrétiens-démocrates. En Wallonie, le PS retrouve ses plus hauts niveaux, avec près de 35 % des suffrages. Son cousin le SP-A se maintient en Flandre. Une donnée importante car, traditionnellement, le roi désigne un membre de la plus grande famille politique pour mener les premières consultations en vue d’une coalition.

Un des grands perdants de l’élection est l’extrême droite. Le Vlaams Belang (flamand) perd près de six points. Le Front national, au sud, devient groupusculaire (1 %). C’est l’une des bonnes nouvelles de ce scrutin. Elle permet à la scène politique de ne plus dépendre d’un « cordon sanitaire ». Les libéraux sont les autres perdants, cédant du terrain même dans leur fief bruxellois.

Reste à former le gouvernement. Ce sera forcément une coalition. Plusieurs combinaisons de centre-droit ou de centre gauche sont possibles. Une certitude, le NVA va peser d’un poids majeur et le pays ne peut plus faire l’économie d’une rénovation de l’échafaudage fédéral, branlant, car trop complexe. Il faut faire vite. Il ne reste que deux semaines avant que la Belgique prenne la présidence de l’Union européenne.

Nicolas GROS-VERHEYDE.

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