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Roms - 30 septembre 2013 - En Roumanie, nous regrettons le communisme

lundi 30 septembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 septembre 2013).

Roms : trois semaines en immersion dans un campement de La Courneuve

http://www.metronews.fr/paris/photo…

25-09-2013 16:24 ; Mis à jour : 25-09-2013 17:48

Yann Merlin

SEINE-SAINT-DENIS - Notre photoreporter a passé trois semaines en juillet 2013 dans un campement rom de La Courneuve. En simple observateur de l’organisation intérieure du plus vieux camp d’Ile-de-France où une procédure d’expulsion est en cours. Immersion.

Une parcelle de 5.000 mètres carrés longe la voie de chemin de fer. Près de soixante-dix familles vivent dans ce campement de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Titel, le chef du campement, est arrivé le premier, il y a cinq ans. Il y a bâti sa "maison", puis l’église. "De mes propres mains", dit-il fièrement, carrure de boxeur poids lourd et large sourire. Les autres ont suivi. Tous ou presque viennent de Bihor, dans l’est de la Roumanie.

Titel exerce les mêmes fonctions que le maire d’un village. Il gère les litiges à l’intérieur et l’extérieur de la communauté. Sa légitimité, personne ne la conteste. "Pour nous, ce village, c’est une place libre que l’on a choisie pour vivre en harmonie et prospérer", explique Deborah, sa fille, qui fait office de traductrice. Une partie de sa famille vit ici  : un frère, un cousin, une sœur. Ils possèdent les camions qui ramassent la ferraille, les groupes électrogènes qui fournissent l’électricité et les frigos qui maintiennent les boissons fraîches. Titel est aussi le premier "flic" du village. Tous les soirs, il monte la garde avec ses chiens contre les intrusions et les incendies criminels ou domestiques.

"Comment voulez-vous qu’on vive là-bas  ? C’est les mêmes prix qu’ici"

Les premiers départs pour le travail commencent à 4 heures pour les ferrailleurs. Les toilettes sèches, l’absence d’eau courante et la présence des rats ne s’opposent pas au souci d’hygiène  : les allées du village sont balayées tous les matins à 7 heures.

Pour la nourriture, un système de solidarité bien rodé a été mis en place. Les poubelles sont passées au peigne fin et quelques boulangers fournissent le pain. La manche est réservée aux femmes et aux enfants. Pour l’électricité et la sécurité, chaque famille doit s’acquitter d’un euro par jour. Les messes se déroulent les mardis et jeudis soir.

"Nous regrettons le communisme"

Ici en France, les enfants ont accès aux soins médicaux, ce qui n’est pas le cas en Roumanie. "Comment voulez-vous qu’on vive là-bas  ? C’est les mêmes prix qu’ici, l’essence est à 2 euros le litre et le mieux qu’on puisse espérer, c’est un salaire de 150 euros par mois", explique Sebastian. "Nous regrettons le communisme car à cette époque, il y avait une place pour nous dans la société."

A l’approche des municipales, le maire communiste de La Courneuve a déclenché une procédure d’expulsion urgente en référé. Mais la commune a mal analysé le cadastre. Le campement couvre quatre parcelles. Or l’expulsion n’en concerne qu’une seule, de 800 mètres carrés. Titel, en France depuis douze ans, redoute l’éclatement des familles. Son église est sur la parcelle en question. Il devra la rebâtir de ses mains.

Cliquer sur le lien ci-dessous pour voir les très belles photos :

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