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Lettre ouverte à Monsieur Kagomé

vendredi 3 janvier 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 3 janvier 2014).

Président de la République bananière du Ndarwa

Monsieur le Président,

Cette fois-ci, vous venez de signer votre arrêt de mort avec l’assassinat de votre ancien serviteur et frère d’armes Patric. Vos sorcières ont vu tout faux ; au pire vous allez être tué à votre tour, au mieux vous allez être destitué avant la fin votre mandat. Et je ne le prophétise pas, de toute façon vos jours étaient comptés et vous le savez bien. Le peuple Ndarois n’y est pour rien, lui qui voulait s’affranchir en mettant un terme à votre paranoïa par la désobéissance civile. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans mes messages : l’anéantissement d’un chef d’État délirant, cynique, démoniaque.

Par cet acte ignoble, vous présumez peut-être terroriser une fois de plus les gens de votre propre camp et, de surcroit, tout le peuple Ndarois pour que celui-ci consente à plébisciter votre report au pouvoir. Mais hélas, votre vœu que vous partagé tant avec votre conjointe Jannet (ancienne fille de joie) ne sera pas du tout exaucé.

Si personne ne vous l’a encore révélé, Monsieur le Président, moi je vous dis qu’assassiner un adversaire politique relève de la lâcheté la plus dégradante qui puisse être dans un monde civilisé. Vous croyez-vous encore au temps où vos ancêtres pratiquaient l’infanticide rituel royal ? Non, vous n’êtes qu’un vulgaire sauvage et, par-dessus tout, un lâche, ce qui veut dire dans notre langue "imbwa". Qu’on vous chante ou qu’on vous acclame, qu’on vous aime ou qu’on vous craigne, vous êtes ni plus moins qu’un lâche à l’énième puissance en plus d’être un bâtard dégénéré.

Dois-je peut-être vous rappeler qu’l y a eu dans ce monde des tyrans et des assassins qui peuvent sembler invincibles, mais fin des fins qui sont tombés du piédestal comme une simple statue en terre cuite. Vous aussi, vous finirez par être pris comme un rat dans un piège et payer de votre barbarie et de votre cruauté.

Mais Monsieur Kagomé, où avez-vous donc appris à tuer les bébés, les femmes enceintes, les religieux, les handicapés, les noirs, les blancs, les jaunes, …. enfin tout ce qui présente une vie sur cette terre ? Comment votre mère a pu supporter un tel monstre dans ses entrailles si, elle-même, n’est pas une espèce de ce genre ? Si la réponse reste mystérieuse, on ne comprendra pas non plus pourquoi tant de personnes sont vouées à votre dévotion, acquises à votre aliénation et soumises à votre servitude !

Et pourtant, comme tous les tyrans, vous ne cachez même pas que vous faites faire tous ces crimes par d’innocentes femmes et de braves hommes que vous détenez en captivité idéologique par corruption, par chantage ou par harcèlement. En bon disciple de Machiavel et prince que vous prétendez être, vous mettez toujours sur le dos de vos collaborateurs les besognes les plus sordides en vous réservant les mérites de la soi-disant bonne gouvernance.

Les Ndaroises et les Ndarois se souviennent comme hier que c’était le 01 octobre 1990, quand la horde du FPR a frôlé le sol ndarois et que vous avez fait assassiner votre frère Freddy, un crime on ne peut plus révélateur. C’est depuis ce jour que la mort a épousé le sol ndarois et qu’elle est devenue banalisée, systématisée et répandue dans la région.

Avec l’assassinat de Patric, votre frère d’armes, vous venez encore une fois de démontrer que la vengeance ne vous résiste pas et que le pardon reste votre pire ennemi. Monsieur le Président, vous êtes incurable et vous empestez tant l’odeur de la mort. Je me demande si le peuple Ndarois hésiterait-il encore à vous désobéir, vous tasser, vous démettre et finalement vous traduire en justice ? Mais d’ici là tout peut arriver.

Je disais donc que vous venez de décrocher votre ticket pour aller en enfer pour y purger le châtiment céleste qui vous attend. Le gifle que vous venez d’infliger à Zuna en opérant un meurtre sur son territoire a laissé des empreintes visibles et porte bien votre signature, celle du cocher du FPR. Une marque qui ne trompe pas, l’ADN du FPR bien connu depuis sa prise de pouvoir. Incognito, une fois de plus vos pit-bulls ont mortellement mordu !

Cette année là qui coïncide, bien évidement, avec le début du cycle infernal de votre campagne de crimes contre l’humanité ponctuée par différentes interventions sans frontière des "commandos de la mort", les assassinats politiques, les disparitions sans précédent ainsi que l’enlèvement d’opposants en exil. Du jamais vu sous la République, malgré quelques épisodes condamnables et peu élogieuses de son parcours, bien que fragilisée encore par les monarchistes revanchards. Vous n’aimez pas la République et vous ne savez pas comment le dire, de peur que le peuple Ndarois défende jalousement ses acquis. Mais vous combattez la République et vous savez comment le faire, en vous attaquant à ses racines encore délicates par l’intermédiaire des rejetons, mange-peuples, aussi inquisiteurs et lâches comme vous.

Le comble est que tout ceci se fait au vu et au su de la communauté internationale sans une moindre réprobation de leur part. Pyromane la nuit et pompier le jour, vous ne cessez d’allumer et d’éteindre le feu de la mort et entretenir la flamme de la haine. Quelle diversion, quelle perversion, et vous ne maquez pas de culot en versant les larmes de crocodile ! Cependant, la bénédiction de la communauté internationale que vous bénéficiez n’est pas du tout un chèque en blanc et ne vous immunise pas contre votre propre folie, ni contre votre férocité vis-à-vis du peuple Ndarois opprimé.

Sous votre gouverne, sur une période de vingt ans, des milliers et des milliers d’innocents ont été massacrés dans les pays voisins après le génocide ndarois dont vous êtes le père spirituel. N’est-il pas une preuve suffisante pour que la communauté internationale réagisse enfin ? Aujourd’hui, avec tant de rapports d’experts onusiens et d’observateurs indépendants, aucun prétexte ne devrait encore justifier l’inaction du monde face vos multiples forfaits.

Un chef d’État, qui assassine ses concitoyens, commandite l’exécution de ses adversaires politiques, fait les guerres d’invasion, autorise le carnage d’innocents et prostitue ses propres sujets, ne mérite de vivre ; il est bon pour la mort ou à défaut un emprisonnement à vie. Au nom de la conscience universelle, ne devrait-on pas rétablir la peine de mort juste pour vous, puis aussitôt l’abroger après votre double ou triple exécution ? Mais non, nous, nous sommes civilisés et vous laisserons le droit de rejoindre la compagnie d’autres vieux verrats du Ribéria ou du Chad. Tellement ils vous ont inspiré, tellement ils vous manquent. À moins que Zuna n’abatte avant votre baisodrome volant réservé à vos protecteurs de marque avec qui vous partagez les prouesses de fesses et de butin.

Monsieur le Président, au service des multinationales, vous avez su exploiter efficacement le fond de commerce du génocide ndarois dont vous êtes, sans moindre doute, l’unique bénéficiaire sinon le principal agioteur. Votre enrichissement illicite autant sensationnel qu’exponentiel se passe de commentaire. Tout en gardant à l’arrière-cour les victimes de l’ethnie soi-disant favorisée alors qu’elles sont prises en otages, vous accusez sur la scène internationale toute une autre ethnie d’être coupable de tous vos crimes tout en masquant les injustices commises par la horde du FPR envers d’innocents citoyens de cette même ethnie.

Alors qu’en cette date du 01 janvier 2014, le peuple Ndarois et la communauté internationale attendaient impatiemment les signes fortes d’ouverture de l’opposition démocratique et pour booster la réconciliation nationale aujourd’hui complètement en panne, vous avez préféré rendre encore plus nerveuse l’ambiance sociale engendrée par vos programmes explosifs de ndaroïté. Mais bien plus, alors que les Ndaroises et les Ndarois espéraient entendre votre décision de poursuivre les chefs militaires de votre camp agrafés par différentes organisations internationales pour divers crimes contre l’humanité et crimes de guerre, à la place vous venez d’afficher votre détermination d’asseoir une impunité révoltante en République du Ndarwa.

Vous souvenez-vous d’Emmanuel, Félicien, Martin, Seth, Théoneste, Pasteur, Vincent, Assiel, Léonard, Augustin, Juvénal, André, Abdul, Alexandre et Patrick, … pour ne citer que ceux-là, tous tués par votre soin, eh bien je suis leur justicier, pauvre assassin. Savez-vous combien de réfugiés Ndaroises et Ndarois éparpillés à travers le monde que vous avez à votre actif, eh bien je suis leur justicier.

Tous ceux qui n’ont pas le droit de renoncer à l’espoir et d’abdiquer à la condition humaine, nous sommes tous des justiciers. Monsieur Kagomé, cette fois-ci vous vous êtes totalement mis hors jeu et même les bandits du FPR ne veulent plus de vous. À la limite, eux vont s’en tirer avec des peines plus jaugées vu les circonstances atténuantes de leur endoctrinement idéologique, mais, vous le vrai bourreau, vous n’allez pas y échapper.

Monsieur le Président, je sais que vous lancerez partout vos dogs pour me liquider, mais croyez-moi je vous garantis que je me défendrai "unguibus et rostro". Vous me traquez autant que je vous traque puisque, en survivante que je suis et non reconnue comme tel, je peine toujours à redonner un sens à ma vie. Et je vous défie, Monsieur l’égorgeur.

C’est pourquoi, fidèle à moi-même, la Pucelle du Ndarwa, je demande à la population Ndaroise ne plus rien attendre de vous et de descendre dans la rue pour réclamer la Paix, la Liberté et la Justice et pour reconquérir sa souveraineté. De gré ou de force, nous allons vous mettre hors d’état de (ne plus) nuire aux côtés des démocrates et des républicains Ndarois.

Comptez bien les jours qui vous restent sur le trône, Monsieur le Président, j’en fais un pari et, croyez-moi ou pas, mes rêves prémonitoires ne me trahissent jamais.

Kahini, le 02 janvier 2014

Stefanie votre matraqueuse

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