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La CGT de Philippe Martinez prétend vouloir mobiliser contre l’austérité

jeudi 5 février 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 février 2015).

Note de do : Il fallait une CGT d’aparence "radicale" pour pouvoir empêcher des grèves massives de travailleurs. Sinon, aucune chance.

Les seules grèves qui font peur au pouvoir, les seules auxquelles il cède, ce sont les grèves sauvages, celles qui sont incontrôlables, celles qui ne sont donc pas contrôlées par les syndicats. Aussi, quand vous voyez à la télévision des grèves, même si elles durent longtemps, et des manifs, même si le nombre de manifestants est énorme, qui sont décorées de nombreux drapeaux et autres insignes de la CGT, de la CFDT et de FO ; alors, vous pouvez deviner que le pouvoir n’a pas peur et ne cèdera pas, car tous ces drapeaux et insignes syndicaux sont la preuve que le mouvement est bien contrôlé par les syndicats, et que par conséquent tout va bien pour le pouvoir. Et plus les banderolles, insignes et drapeaux syndicaux sont nombreux, et plus le mouvement est sous contrôle ; parfois, on remarque à peine les manifestants tellement on ne voit que les insignes syndicaux !

« L’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même », disait Karl Marx ; par conséquent, la seule solution consiste à monter une coordination de tous les travailleurs et chômeurs en lutte. Une coordination qui appellera à la grève générale sauvage totale et illimitée !

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

La CGT de Philippe Martinez veut mobiliser contre l’austérité

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0L823Q20150204?sp=true

Mercredi 4 février 2015 18h38

PARIS (Reuters) - A peine investi à la tête de la CGT, Philippe Martinez a confirmé mercredi l’humeur revendicative de son organisation, en appelant à l’unité syndicale "la plus large" contre les "politiques d’austérité".

Au lendemain de l’élection d’un bureau confédéral composé pour moitié de partisans d’une ligne radicale, le nouveau secrétaire général a annoncé l’organisation, au début du printemps, d’une "journée nationale interprofessionnelle de mobilisation" aux mots d’ordre très larges : salaires, emploi, conditions de travail, protection sociale, retraites …

"La priorité aujourd’hui comme hier est de proposer des alternatives aux politiques d’austérité", a déclaré Philippe Martinez lors de sa première conférence de presse de numéro un de la première organisation syndicale française.

Cet homme de 53 ans, père de deux enfants, jusqu’ici numéro un de la puissante fédération des métallos CGT, a ainsi qualifié de "bonne nouvelle" l’arrivée au pouvoir en Grèce du parti de gauche radicale Syriza sur un programme anti-austérité.

Né dans une famille d’immigrés espagnols — un père ancien volontaire des brigades internationales et une mère femme de ménage — il est étiqueté CGT "canal historique" et proche du PC, bien qu’il ait déclaré mercredi ne plus en être membre.

Il a cité parmi les propositions que la CGT entend défendre dans les prochains mois une augmentation des salaires et du smic et une réduction du temps de travail.

Il a déploré le "morcellement du syndicalisme" français et dit vouloir créer les conditions de l’unité syndicale "la plus large possible", notamment pour la journée de mobilisation du printemps, afin de "redonner espoir aux salariés".

"Etre efficace dans les luttes nécessite de rassembler le syndicalisme", a souligné Philippe Martinez, qui a inclu la CFDT dans cette démarche tout en admettant l’existence de divergences avec l’organisation dirigée par Laurent Berger.

Il a précisé qu’il prendrait prochainement contact avec les dirigeants des autres centrales syndicales.

RAPPORT DE FORCES

Son investiture et celle du nouveau bureau confédéral par le Comité confédéral national (parlement) de la CGT a mis fin à une crise de trois mois ouverte par des révélations sur le train de vie de son prédécesseur démissionnaire, Thierry Lepaon.

Cette crise a aussi été le révélateur d’un malaise profond vieux de plusieurs années au sein de la CGT.

Philippe Martinez a un an, jusqu’au congrès du printemps 2016, pour redresser cette organisation de près de 700.000 adhérents, qui a perdu du terrain dans de nombreux secteurs aux dernières élections professionnelles.

"Il n’y a pas une nouvelle CGT qui est née hier avec l’élection d’un nouveau bureau", a-t-il assuré. "Mais il y a une CGT qui s’interroge" sur les moyens d’être "utile" et efficace.

Il a évoqué la nécessité pour la confédération de renforcer ses liens avec les salariés et "d’avoir plus d’échanges avec les syndiqués" et annoncé une "grande campagne de syndicalisation".

Il a dénoncé la façon dont se déroulent les négociations entre les partenaires sociaux au niveau national — "On est au Medef, avec tous les outils du Medef, c’est eux qui décident les pauses, les reprises, c’est eux qui proposent un texte."

Il a cependant assuré qu’il n’était pas, par principe, opposé à la notion de compromis : "Un mot qui me donne de l’urticaire, c’est compromission. Ce n’est pas la même chose. Une négociation, c’est toujours un compromis."

"Est-ce que la CGT dit toujours non ? Ça dépend de la question qu’on lui pose. Malheureusement, le rapport de forces n’est pas toujours suffisant pour qu’on puisse dire oui", a ajouté le successeur de Thierry Lepaon.

(Emmanuel Jarry, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)

Les seules grèves qui font peur au pouvoir, les seules auxquelles il cède, ce sont les grèves sauvages, celles qui sont incontrôlables, celles qui ne sont donc pas contrôlées par les syndicats. Aussi, quand vous voyez à la télévision des grèves, même si elles durent longtemps, et des manifs, même si le nombre de manifestants est énorme, qui sont décorées de nombreux drapeaux et autres insignes de la CGT, de la CFDT et de FO ; alors, vous pouvez deviner que le pouvoir n’a pas peur et ne cèdera pas, car tous ces drapeaux et insignes syndicaux sont la preuve que le mouvement est bien contrôlé par les syndicats, et que par conséquent tout va bien pour le pouvoir. Et plus les banderolles, insignes et drapeaux syndicaux sont nombreux, et plus le mouvement est sous contrôle ; parfois, on remarque à peine les manifestants tellement on ne voit que les insignes syndicaux !

UIMM - Les syndicats français financés par le patronat à hauteur de millions d’euros :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6151

UIMM - Les syndicats sont au service de ceux qui les financent :

L’historien Jacques Marseille rapporte qu’en juin 1936, Alfred Lambert-Ribot, délégué général de l’UIMM, rencontra grâce à Léon Blum les représentants des syndicats. De ces rencontres découla un « modèle où l’État, le patronat de la grande entreprise industrielle et le syndicalisme alors ouvrier s’entendirent pour "fluidifier" au mieux le dialogue social tout en jouant, pour la galerie, le spectacle de l’accord arraché ».

http://mai68.org/spip/spip.php?article1621

Voici par exemple comment la CGT, au service de la bourgeoisie, a tué le mouvement pour les retraites en 2010 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1628

(Évacuation de Grandpuits, où les gendarmes délèguent leur pouvoir au chef syndical (vidéo-preuve 46’’))

CGT - Et Bernard Thibault devint chef :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

La CGT est fière d’être plus efficace que la police pour mater la révolte (Vidéo-Picouly 1’43’’) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1693

CGT=CRS :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3

Comment a-t-on fait pour gagner contre le CPE en 2006 ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article6

Mai 68 - La grève générale sauvage (René vienet)

Voici un chapitre du meilleur livre sur mai 68, intitulé : « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations » chez Gallimard. On y voit le rôle des syndicats dans les grèves. C’est un livre à lire et à méditer par toutes celles et ceux qui veulent un autre monde :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1391

QU’EST-CE QU’UNE COORDINATION ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

(Ne faites plus confiance aux syndicats pour la lutte de classe montez une coordination !)

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