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Un oxymore à la mode : le développement durable

mercredi 1er juillet 2009

En effet, comment le développement (économique donc) peut-il être associé à une notion de durabilité, vu le fait que les ressources de la planète ne sont pas illimitées, qu’elles sont même déjà sérieusement entamées, et qu’on est en train de laisser à nos enfants une sacrée ardoise impossible à régler.

Mais d’où vient donc cette obsession du "développement" ? Pourquoi ne parlons-nous pas plutôt de stabilisation économique, de partage des ressources à l’échelle mondiale en tenant compte du côté non-renouvellable de certaines d’entre elles ? Le pétrole n’est pas infini, l’uranium non plus. Pas plus que l’espace vital, la production de nourriture, et j’en passe. Le développement durable n’est rien d’autre qu’une chimère inventée par les pontes du capitalisme pour nous vendre autre chose, lesdits capitalistes ayant conscience - si l’on peut associer ce mot avec leur soif inextinguible de fric et de pouvoir - qu’il faut caresser l’opinion dans le sens du poil et que la carotte écologique comprend de multiples fanes qu’il convient d’exploiter.

L’expression "Développement durable" est donc un oxymore, une expression dont les termes se contredisent. Mais il est tellement propagé dans les médias de tous poils que ç’est devenu un terme à la mode, sans que quiconque ou presque se soucie de savoir ce qui se cache derrière cette expression. Le dernier était "Discrimination positive" et il a très bien marché. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour occuper le temps de cerveau disponible, comme disait M. Le Lay.

La notion de durabilité est un mythe, si l’on s’en tient à l’appétit vorace de l’humain associé à son explosion démographique. Toujours la même chanson. On a "droit" à ceci, on a "droit" à cela. Certes on a le droit de manger, d’avoir un toît, de pouvoir s’éduquer, se soigner, se vêtir. Mais il se trouve que les plus ardents défenseurs du développement durable ne sont pas ceux qui ont faim, soif, etc. Ce sont ceux qui pompent tous les jours un peu plus sur les ressources de la planète au détriment de celle-ci, de ceux qui n’ont rien, et sans - encore - le savoir, d’eux mêmes. Ce sont ceux-là, nous donc, qui ont inventé cette expression pour faire passer leurs irrésitibles envies pour de nobles intentions. Ces termes antinomiques vont encore un temps faire croire à un grand nombre qu’ils peuvent dormir tranquilles - ce qu’ils font très bien par ailleurs. Mais le réveil sera encore plus dur, une fois passées les dragées de l’insouciance. Les "sommets" de crétinerie vont bientôt s’achever sur un paquet de bonnes intentions qui ne verront - peut-être - le jour que dans une débâble inflationniste (imprimer de l’argent sur rien, remember Hitler et ses baguettes de pain à plusieurs millions de ReichMarks).

Je ne veux pas tirer de plan sur la comète éphémère de cette civilisation, mais mon petit doigt me dit qu’en fait de développement, on serait bien avisés d’en revenir à des choses plus prosaïques : agriculture locale, partage équitable du travail et des ressources en tenant compte de l’équilibre écologique, création d’agoras dignes de ce nom, arrêt de la corrélation argent-pouvoir (ce qui pourrait mener à la suppression pure et simple de l’argent), recentrage de nos énergies sur l’humain et sur sa participation à sa vie au sein de la planète, et la liste est loin d’être exhaustive. Et j’aimerais citer celle que je chérirais le plus : l’humilité. Celle qui nous replace, de façon pleine et entière, au sein de cette évolution, en ayant conscience de nos actes et pensées et de leurs retombées dans nos vies. L’humilité n’est pas synonyme d’asservissement (manquerait plus que ça…). Il faut aussi, et fermement, savoir dire non quand il le faut. Etre un mouton qui se fait tondre la laine sur le dos sans broncher, non merci. Et c’est malheureusement le cas de nombre de concitoyens, préférant une pseudo-tranquillité à une certaine confrontation. A leur décharge, la grandissante politique dictatoriale menée ici et ailleurs. Tout le monde n’a pas envie de se retrouver au poste, bien qu’il faille de moins en moins de prétextes pour y aller.

Un sage disait : pour vivre heureux, vivons cachés. Je ne sais pas s’il avait raison, mais ce qu’il y a de sûr c’est qu’en faisant l’autruche, on ne risque pas de se rencontrer et d’inventer l’avenir.

1 Message

  • Un oxymore à la mode : le développement durable 4 mai 2009 15:43, par Visiteur

    Quiconque ayant accès à une certaine information distillée quotidiennement par nos généreux médias n’aura pas manqué de remarquer la quantité de communiqués ayant trait au développement durable. Mais, s’il on s’en tient à la signification des mots, on se rend vite compte de l’ambiguïté de cette formulation. En effet, comment le développement (économique donc) peut-il être associé à une notion de durabilité, vu le fait que les ressources de la planète ne sont pas illimitées, qu’elles sont même déjà sérieusement entamées, et qu’on est en train de laisser à nos enfants une sacrée ardoise impossible à régler ?

    Mais d’où vient donc cette obsession du "développement" ? Pourquoi ne parlons-nous pas plutôt de stabilisation économique, de partage des ressources à l’échelle mondiale en tenant compte du côté non-renouvellable de certaines d’entre elles ? Le pétrole n’est pas infini, l’uranium non plus. Pas plus que l’espace vital, la production de nourriture, et j’en passe. Le développement durable n’est rien d’autre qu’une chimère inventée par les pontes du capitalisme pour nous vendre autre chose, lesdits capitalistes ayant conscience - si l’on puis associer ce mot avec leur soif inextinguible de fric et de pouvoir - qu’il faut caresser l’opinion dans le sens du poil et que la carotte écologique comprend de multiples fanes qu’il convient d’exploiter.
    L’expression "Développement durable" est donc un oxymore, une expression dont les termes se contredisent. Mais il est tellement propagé dans les médias de tous poils que ç’est devenu un terme à la mode, sans que quiconque ou presque se soucie de savoir ce qui se cache derrière cette expression. Le dernier était "Discrimination positive" et il a très bien marché. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour occuper le temps de cerveau disponible, comme disait M. Le Lay.

    La notion de durabilité est un mythe, si l’on s’en tient à l’appétit vorace de l’humain associé à son explosion démographique. Toujours la même chanson. On a "droit" à ceci, on a "droit" à cela. Certes on a le droit de manger, d’avoir un toît, de pouvoir s’éduquer, se soigner, se vêtir. Mais il se trouve que les plus ardents défenseurs du développement durable ne sont pas ceux qui ont faim, soif, etc. Ce sont ceux qui pompent tous les jours un peu plus sur les ressources de la planète au détriment de celle-ci, de ceux qui n’ont rien, et sans - encore - le savoir, d’eux mêmes. Ceux sont ceux-là, nous donc, qui ont inventé cette expression pour faire passer leurs irrésitibles envies pour de nobles intentions. Ces termes antinomiques vont encore un temps faire croire à un grand nombre qu’ils peuvent dormir tranquilles - ce qu’ils font très bien par ailleurs. Mais le réveil sera encore plus dur, une fois passées les dragées de l’insouciance. Les "sommets" de crétinerie vont bientôt s’achever sur un paquet de bonnes intentions qui ne verront - peut-être - le jour que dans une débâble inflationniste (imprimer de l’argent sur rien, remember Hitler et ses baguettes de pain à plusieurs millions de ReichMarks).

    Je ne veux pas tirer de plan sur la comète éphémère de cette civilisation, mais mon petit doigt me dit qu’en fait de développement, on serait bien avisés d’en revenir à des choses plus prosaïques : agriculture locale, partage équitable du travail et des ressources en tenant compte de l’équilibre écologique, création d’agoras dignes de ce nom, arrêt de la corrélation argent-pouvoir (ce qui pourrait mener à la suppression pure et simple de l’argent), recentrage de nos énergies sur l’humain et de sur sa participation à sa vie au sein de la planète, et la liste est loin d’être exhaustive. Et j’aimerais citer celle que je chérirais le plus : l’humilité. Celle qui nous replace, de façon pleine et entière, au sein de cette évolution, en ayant conscience de nos actes et pensées et de leurs retombées dans nos vies. L’humilité n’est pas synonyme d’asservissement (manquerait plus que ça…). Il faut aussi, et fermement, savoir dire non quand il le faut. Etre un mouton qui se fait tondre la laine sur le dos sans broncher, non merci. Et c’est malheureusement le cas de nombre de concitoyens, préférant une pseudo-tranquillité à une certaine confrontation. A leur décharge la grandissante politique dictatoriale menée ici et ailleurs. Tout le monde n’a pas envie de se retrouver au poste, bien qu’il faille de moins en moins de prétextes pour y aller.

    Un sage disait : pour vivre heureux, vivons cachés. Je ne sais pas s’il avait raison, mais ce qu’il y a de sûr c’est qu’en faisant l’autruche, on ne risque pas de se rencontrer et d’inventer l’avenir.

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