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Égypte - La tourelle du blindé s’est tournée vers (contre) les partisans de Moubarak

jeudi 3 février 2011 (Date de rédaction antérieure : 3 février 2011).

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jeudi 3 février 2011, par Al Oufok

Égypte - De hauts responsables annoncent un dialogue, rejeté par l’opposition

Le dialogue entre le pouvoir et les "forces nationales" a débuté jeudi et des représentants des manifestants y participent, selon de hauts responsables égyptiens cités par la télévision publique, mais deux importants groupes de l’opposition ont refusé ces négociations. Le Premier ministre Ahmad Chafic a, en outre, annoncé que les heurts sanglants place Tahrir, au Caire, qui ont fait au moins cinq morts selon un bilan officiel, feraient l’objet d’une enquête. "Début du dialogue entre le vice-président (Omar Souleimane), les partis politiques et les forces nationales", a indiqué la télévision dans un bandeau.

Dans un autre bandeau, la télévision cite le Premier ministre Ahmad Chafic disant : "Nous nous réunissons aujourd’hui avec les représentants des partis d’opposition et des forces nationales pour trouver une issue à la situation actuelle." Les groupes de jeunes militants pro-démocratie qui ont lancé le mouvement de contestation en Égypte ont refusé tout dialogue tant que le président Hosni Moubarak ne serait pas parti. Les groupes "n’accepteront aucun dialogue avec le régime jusqu’à ce que notre principale revendication soit satisfaite, celle du départ du président Hosni Moubarak", a affirmé un de leurs représentants, Amr Salah.

Mohammed Aboul Ghar, un porte-parole de la Coalition nationale pour le changement, qui s’est constituée autour de Mohamed El Baradei et compte parmi ses membres les Frères musulmans et le mouvement Kefaya (Assez), a également soumis tout dialogue à un départ préalable du président. "Notre décision est claire : pas de négociations avec le gouvernement avant le départ de Moubarak. Après cela, on est prêts à dialoguer avec Souleimane", a-t-il indiqué. Cité par la télévision, Ahmed Chafic a précisé : "Le dialogue avec l’opposition englobe des représentants des manifestants de la place Tahrir."

Selon l’agence officielle Mena, Omar Souleimane et Ahmed Chafic "ont rencontré ce matin, au siège du Conseil des ministres, un groupe de représentants et de chefs des partis égyptiens qui ont accepté de participer au dialogue national", sans plus de précisions. Omar Souleimane, qui vient d’être nommé vice-président, avait annoncé lundi avoir été chargé par le président Hosni Moubarak d’ouvrir un dialogue immédiat avec l’opposition, alors que le mouvement de contestation contre le régime aurait fait au moins 300 morts depuis le 25 janvier, selon un bilan non confirmé de l’ONU. "Les évènements place Tahrir feront l’objet d’une enquête des parties compétentes", a affirmé Ahmed Chafic, cité par la télévision publique. La révolte populaire réclamant le départ du président Moubarak depuis dix jours a viré à l’affrontement armé place Tahrir, coeur de la contestation au Caire, où le bilan des heurts entre partisans et contestataires s’élevait jeudi à au moins cinq morts. Des heurts violents entre pro et anti-Moubarak ont éclaté mercredi après l’intervention de Hosni Moubarak, 82 ans, au pouvoir depuis 1981, qui s’est engagé à ne pas briguer un sixième mandat en septembre. Des milliers de manifestants qui exigent le départ immédiat du président ont une nouvelle fois passé la nuit sur la place Tahrir (Libération), épicentre de la contestation sans précédent qui secoue l’Égypte depuis le 25 janvier, et les affrontements ont repris dès l’aube.

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Présidence égyptienne : Gamal Moubarak serait exclu de la succession de son père

Le fils du président Hosni Moubarak, Gamal, ne briguera pas la présidence égyptienne à l’issue du mandat de son père en septembre, a affirmé la télévision d’Etat jeudi en citant le vice-président.

Gamal Moubarak, âgé de 46 ans, était considéré comme le très probable dauphin de son père malgré une forte opposition de l’opinion publique à cette succession. Hosni Moubarak est au pouvoir depuis près de 30 ans. Cette information, si elle est confirmée, apparaît comme une concession aux anti-Moubarak qui manifestent depuis dix jours, après l’annonce mardi soir par le président Moubarak au pouvoir depuis 1981 de ce qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat.

Par ailleurs, le procureur général égyptien a interdit les déplacements à l’étranger et gelé les comptes bancaires de trois anciens ministre du gouvernement remplacés lors du remaniement du week-end dernier, selon l’agence de presse officielle.

Est notamment visé l’ex-ministre de l’Intérieur, responsable de la police. Le procureur général a ajouté que les mêmes mesures frappaient un haut responsable du parti au pouvoir, le Parti national démocratique (PND) et ne seraient levée que quand la sécurité aurait été ramenée en Egypte.

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Reprise de heurts au Caire malgré l’action de l’armée

Des heurts ont repris jeudi à la mi-journée entre partisans et opposants du président Hosni Moubarak au Caire près de la place Tahrir, épicentre de la contestation en Egypte, malgré les efforts de l’armée pour s’interposer. Plus de 24 heures après le début de violences qui ont fait au moins six morts et plus de 800 blessés, la place Tahrir restait entre les mains des opposants à Moubarak. Ce n’est que jeudi matin que la troupe a instauré une "zone tampon" entre les deux camps, ce qui n’a pas empêché une reprise des troubles.

Les dernières échauffourées en date se déroulaient dans une rue menant à la place Tahrir (Libération), où plusieurs milliers de manifestants ont rejoint les centaines d’opposants à Moubarak qui y étaient restés là tout au long de la nuit, a constaté un journaliste de Reuters.

Un char et plusieurs soldats ont tenté d’éloigner des partisans du président des rangs de ses opposants. La tourelle du blindé s’est tournée vers les partisans de Moubarak, qui lançaient des pierres, a ajouté ce journaliste.

Des chaînes de télévision ont montré des militaires procédant à des arrestations. Selon certains manifestants, les partisans de Moubarak ont été payés pour intervenir par le Parti national démocrate (PND, au pouvoir). "Lorsque nous arrivons ici, ils (les militaires) nous fouillent en quête d’armes, et dans le même temps ils laissent passer des voyous en armes qui nous attaquent. Nous refusons de partir. On ne peut pas laisser Moubarak encore en place pendant huit mois", a déclaré un médecin venu soigner les blessés.

L’armée a donné de grands espoirs aux manifestants lundi, en jugeant leurs revendications légitimes et en promettant de ne pas ouvrir le feu sur eux. Depuis mardi soir, lorsque Moubarak a annoncé qu’il resterait au pouvoir jusqu’en septembre mais ne briguerait pas de nouveau mandat, les militaires se sont abstenus pour l’essentiel de toute intervention.

"D’une manière ou d’une autre, nous ferons tomber Moubarak", ont scandé des manifestants en début de matinée. "Nous n’abandonnerons pas !", juraient-ils. Tout au long de la journée de mercredi, puis dans la nuit, les jets de pierres et de cocktails Molotov entre les deux camps ont maintenu une atmosphère explosive dans le centre du Caire.

Les violences de mercredi ont fait six morts et 836 blessés, dont 86 étaient toujours à l’hôpital jeudi, selon les chiffres du ministère de la Santé. La chaîne Al Arabia, qui ne cite pas ses sources, a parlé quant à elle de plus dix morts et de 1.500 blessés.

Plusieurs journalistes étrangers et égyptiens ont été agressés au Caire lors des violences, ce qui a conduit la Commission de protection des journalistes (CPJ) à accuser le gouvernement égyptien de tentative d’intimidation et de censure généralisée à l’encontre des médias.

Les violences déclenchées par les pro-Moubarak en chargeant, parfois à dos de dromadaire ou à cheval, les manifestants de la place Tahrir, semblent avoir renforcé la détermination des opposants au raïs, qui comptent organiser vendredi de grands rassemblements à l’occasion d’un "jour du départ" - nouvel appel à la démission de Moubarak. "Ce qui s’est produit hier (mercredi) nous rend de plus en plus résolu à faire tomber le président Moubarak", a déclaré à la chaîne d’information Al Djazira un porte-parole du mouvement de protestation Kefaïa (Ça suffit !).

"Il n’y aura pas de négociations avec quelque membre du régime Moubarak que ce soit après ce qui s’est passé hier et ce qui continue à se produire place Tahrir", a-t-il continué. Le gouvernement égyptien a démenti jeudi avoir joué le moindre rôle dans la mobilisation des partisans de Moubarak et a assuré qu’il allait enquêter sur l’origine des violences.

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Vodafone dit être forcé de relayer des messages favorables à Moubarak

Le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone a déploré jeudi avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Égypte des messages officiels, sans qu’ils soient clairement attribués au gouvernement, et affirme s’en être plaint aux autorités. Dans un communiqué publié à Londres, Vodafone a expliqué que les autorités égyptiennes avaient fait usage, depuis le début des manifestations antigouvernementales, d’une loi contraignant les opérateurs de téléphonie mobile du pays (Vodafone, Mobinil et Etisalat) à relayer des messages officiels à la population, sous forme de SMS.

Le groupe, qui n’a pas détaillé les messages concernés, a assuré qu’il n’avait aucun contrôle sur leur contenu et qu’il s’était plaint auprès des autorités qu’ils ne soient pas attribués clairement au gouvernement. Il a qualifié cette situation d’"inacceptable". Les opérateurs mobiles en Égypte, dont Vodafone Egypt, ont également été contraints à plusieurs reprises de suspendre leurs services dans certaines zones à la demande des autorités. Celles-ci ont aussi coupé durant cinq jours l’accès à Internet dans tout le pays, dans l’espoir d’entraver le mouvement de contestation sans précédent contre le président Hosni Moubarak.

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Le Premier ministre égyptien présente des excuses pour les violences contre les opposants à Moubarak

Le Premier ministre égyptien a présenté des excuses tout à fait inhabituelles jeudi pour l’attaque commise la veille par des partisans du président Hosni Moubarak contre des manifestants anti-Moubarak. Il a promis une enquête sur cet épisode qui a fait trois morts, selon un organisateur de la contestation.

"Je présente mes excuses pour tout ce qui s’est produit hier car ce n’est ni logique ni rationnel", a déclaré Ahmed Shafiq à la télévision d’Etat, estimant que l’attaque était "une erreur manifeste". "Ce qui s’est passé est mal, à un million pour cent, que cela ait été délibéré ou non", a-t-il ajouté, dans une intervention tout à fait inhabituelle pour le régime. "Tout ce qui s’est passé hier fera l’objet d’une enquête afin que tout le monde sache qui était derrière", a-t-il promis.

Les manifestants anti-Moubarak accusent le régime d’avoir envoyé des miliciens et policiers en civil pour les attaquer à coups de pierres, de bâton, de bouteilles et de cocktails Molotov dans l’espoir d’étouffer les appels au départ d’Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans. Le chaos a régné pendant 15 heures autour de la place Tahrir, dans le centre du Caire, sans que les soldats interviennent, hormis quelques coups de semonce, alors que les chars encerclaient la place depuis plusieurs jours.

L’un des organisateurs de la manifestation anti-Moubarak sur la place Tahrir, Mustafa el-Naggar, a déclaré avoir vu les cadavres de trois manifestants portés vers une ambulance avant l’aube jeudi. Il a affirmé que des tirs provenaient d’au moins trois endroits différents.

Ce n’est que jeudi matin, alors que des rafales d’armes automatiques avaient encore visé le camp anti-Moubarak quelques heures plus tôt, que l’armée a commencé à faire mouvement pour s’interposer.

Quatre chars ont dégagé un pont autoroutier d’où les pro-Moubarak avaient lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les anti-Moubarak tandis que plusieurs centaines de soldats s’alignaient entre les deux camps vers 11h et que plusieurs centaines d’autres rejoignaient également la ligne de front. Pendant ce temps, des manifestants ont continué à arriver sur la place Tahrir, se mêlant aux milliers d’autres personnes qui avaient passé une nouvelle et froide nuit sur les lieux. Malgré les morts, une certaine satisfaction régnait parmi les protestataires. "Dieu merci, nous avons réussi à protéger toute la zone. Nous avons empêché les gens de Moubarak de prendre les rues qui mènent à la place", a déclaré un chauffeur de taxi, Abdul-Rahman, qui a refusé de préciser son nom de famille.

L’armée a commencé à interpeller des journalistes jeudi mais peut-être était-ce pour les protéger après des attaques de pro-Moubarak. Des photographes étrangers ont dit avoir été agressés jeudi matin par des pro-Moubarak près de la place Tahrir et un photographe grec a reçu un coup de couteau à la jambe. Un journaliste de l’AP a vu qu’un groupe de collègues étrangers étaient détenus par des militaires dans une rue proche de la place.

Le mouvement anti-Moubarak, qui a déclenché une mobilisation sans précédent depuis dix jours, réunissant jusqu’à un quart de millions d’Egyptiens sur la place Tahrir, est déterminé à intensifier son action pour atteindre son objectif de faire partir le président d’ici vendredi.

Mais Hosni Moubarak a exclu mardi soir de démissionner maintenant, assurant seulement qu’il ne briguerait pas sa propre succession au terme de son mandat en septembre. Les accusations lancées contre le régime ont fait tiquer les Etats-Unis, dont l’Egypte est le premier allié dans le monde arabo-musulman depuis des décennies, et qui lui allouent 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) d’aide par an. "Si le gouvernement (égyptien) est à l’initiative de quelque violence que ce soit, cela doit cesser immédiatement", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs.

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Des partisans du pouvoir ont franchi le cordon de sécurité formé par l’armée

Après une brève accalmie due à l’intervention d’une soixantaine de soldats, des partisans du président égyptien Hosni Moubarak ont franchi, jeudi peu avant midi, le cordon formé par l’armée pour séparer opposants et partisans du régime, près de la place Tahrir, dans le centre du Caire. Les deux camps se sont jeté des pierres puis la bataille s’est ensuite déplacée vers une ruelle voisine où les partisans du régime ont jeté des cocktails Molotov alors que des coups de feu étaient entendus. Très vite, des chars de l’armée ont fait mouvement pour tenter d’empêcher que les partisans du président Hosni Moubarak parviennent aux manifestants anti-régime réunis par milliers sur la place Tahrir.

Plus tôt dans la matinée, les soldats égyptiens s’étaient interposés, place Tahrir, entre pro et anti-Moubarak, mettant en place une "zone tampon" destinée à prévenir de nouveaux affrontements. Aucune intervention de l’armée n’avait été signalée jusqu’ici. Une délégation de militaires dirigée par le général Hassan al-Rouwainy a également inspecté la place et s’est entretenue avec les chefs des manifestants anti-Moubarak. Elle a été aussitôt entourée par des manifestants qui scandaient "Le peuple et l’armée main dans la main" et "Nous ne bougerons pas". Après une quinzaine de minutes, la délégation a rejoint les positions de l’armée près du musée égyptien, en bordure de la place.

Les violents heurts de mercredi - qui se sont prolongés dans la nuit de jeudi sur la place devenue l’épicentre des manifestations de l’opposition depuis le 25 janvier - ont fait au moins 5 morts et 836 blessés, selon le ministre de la Santé Ahmed Samih Farid.

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Place al Tahrir : "Nous sommes prêts à mourir ici s’il le faut"

La révolte populaire réclamant le départ du président égyptien Hosni Moubarak depuis dix jours a viré à l’affrontement armé place Tahrir, coeur de la contestation au Caire, où le bilan des heurts entre partisans et contestataires s’élevait jeudi à au moins cinq morts.

Jeudi matin, le vice-président égyptien Omar Souleimane a commencé le "dialogue" avec "les partis politiques et les forces nationales", a annoncé la télévision publique. Des heurts violents entre pro et anti-Moubarak ont éclaté mercredi après l’intervention de Hosni Moubarak, 82 ans, au pouvoir depuis 1981, qui s’est engagé à ne pas briguer un sixième mandat en septembre.

Des milliers de manifestants qui exigent le départ immédiat du président ont une nouvelle fois passé la nuit sur la place Tahrir (Libération), épicentre de la contestation sans précédent qui secoue l’Egypte depuis le 25 janvier, et les affrontements ont repris dès l’aube.

"Tout le monde ici est blessé mais nous allons rester", assure Mohamed Adil, 30 ans. "Nous nous attendons à ce que des gens viennent nous soutenir. Nous sommes prêts à mourir ici s’il le faut", dit-il.

Jeudi, le ministère de la Santé, cité par la télévision d’Etat a indiqué que les violences à Tahrir, au cours des dernières 24 heures, ont fait 5 morts et 836 blessés, la plupart par des jets de pierres.

Le ministère de la santé avait fait état auparavant de trois morts mercredi, et selon un médecin sur place, quatre autres manifestants sont décédés dans la nuit de mercredi à jeudi.

Selon un bilan non confirmé de l’ONU, les heurts de la première semaine de contestation auraient fait au moins 300 morts et des milliers de blessés. Jeudi matin, les manifestants pro-Moubarak n’étaient plus que quelques dizaines sur le terrain, et le camp anti-Moubarak contrôlait Tahrir et les rues environnantes, selon des journalistes de l’AFP.

La place, devenue emblématique de la colère de l’opposition, était recouverte de pierres et de gravats, une dizaine de milliers de manifestants anti-Moubarak scandant "le peuple veut l’execution du boucher", entourés par des chars de l’armée.

Dans la nuit, des tirs sporadiques ont commencé à se faire entendre vers 04H00 (02H00 GMT) jeudi et étaient toujours audibles une heure plus tard, selon un correspondant de l’AFP.

"A 03H30 (01H30 GMT), les anti-Moubarak ont attaqué les pro-Moubarak les chassant des environs de Tahrir et les repoussant à plus d’une centaine de mètres, derrière le musée et sous le pont du 6-Octobre", explique à l’AFP Mohamed Ahmad, un avocat de 29 ans à Tahrir.

Sur la place adjacente, Abdelmonem Riad, qui a également été le théâtre d’affrontements dans la nuit, une cinquantaine de soldats de l’armée se sont déployés jeudi matin pour tenter de séparer les deux camps, appelant les manifestants anti-Moubarak à reculer de quelques mètres, selon un journaliste de l’AFP sur place. Les pro-Moubarak demandaient à l’armée de les protéger.

L’Alliance des juristes égyptiens a déclaré de son côté dans un communiqué que les manifestants anti-Moubarak sur la place étaient sous le feu de leurs adversaires et que plusieurs d’entre eux avaient été tués ou blessés. Vendredi une nouvelle journée de manifestations massives pour réclamer le départ du président est prévue.

Les violences entre pro et anti Moubarak place Tahrir, vont faire l’objet d’une enquête, a annoncé la télévision publique, citant le Premier ministre Ahmad Chafic après des appels lancés en ce sens par l’Union européenne et les Etats Unis.

Paris a appelé les Français qui ne sont pas obligés de rester en Egypte à rentrer en France. Dans la nuit, Washington en avait fait de même. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, dans un appel téléphonique à M. Souleiman, a condamné les "choquants" affrontements sanglants de la veille au Caire. Le "processus de transition" en Egypte "doit commencer dès maintenant", ont affirmé jeudi dans une déclaration commune cinq dirigeants européens.

"Seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l’Egypte doit faire face aujourd’hui", ont ajouté ces dirigeant français, allemand, britannique, espagnol et italien.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé "inacceptables les attaques contre des manifestants pacifiques" et appelé à une "transition dans l’ordre et le calme".

De nombreux journalistes étrangers couvrant les troubles ont rapporté avoir fait l’objet de violences mercredi au Caire, certains ayant été battus ou arrêtés.

Selon Reporter sans frontières, plusieurs journalistes "ont été directement pris à partie par des partisans du chef de l’Etat et par des policiers infiltrés". A Bruxelles, le quotidien Le Soir a fait part de son inquiétude après que son journaliste Serge Dumont, de nationalité belge, avait été "molesté", "tabassé", puis "emmené par des personnes non identifiées en civil" alors qu’il couvrait une manifestation pro-Moubarak au Caire.

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Des partisans du pouvoir ont franchi le cordon de sécurité formé par l’armée

Après une brève accalmie due à l’intervention d’une soixantaine de soldats, des partisans du président égyptien Hosni Moubarak ont franchi, jeudi peu avant midi, le cordon formé par l’armée pour séparer opposants et partisans du régime, près de la place Tahrir, dans le centre du Caire. Les deux camps se sont jeté des pierres puis la bataille s’est ensuite déplacée vers une ruelle voisine où les partisans du régime ont jeté des cocktails Molotov alors que des coups de feu étaient entendus. Très vite, des chars de l’armée ont fait mouvement pour tenter d’empêcher que les partisans du président Hosni Moubarak parviennent aux manifestants anti-régime réunis par milliers sur la place Tahrir.

Plus tôt dans la matinée, les soldats égyptiens s’étaient interposés, place Tahrir, entre pro et anti-Moubarak, mettant en place une "zone tampon" destinée à prévenir de nouveaux affrontements. Aucune intervention de l’armée n’avait été signalée jusqu’ici. Une délégation de militaires dirigée par le général Hassan al-Rouwainy a également inspecté la place et s’est entretenue avec les chefs des manifestants anti-Moubarak. Elle a été aussitôt entourée par des manifestants qui scandaient "Le peuple et l’armée main dans la main" et "Nous ne bougerons pas". Après une quinzaine de minutes, la délégation a rejoint les positions de l’armée près du musée égyptien, en bordure de la place.

Les violents heurts de mercredi - qui se sont prolongés dans la nuit de jeudi sur la place devenue l’épicentre des manifestations de l’opposition depuis le 25 janvier - ont fait au moins 5 morts et 836 blessés, selon le ministre de la Santé Ahmed Samih Farid.

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Appel européen pour une "transition rapide"

Cinq chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont Nicolas Sarkozy, appellent jeudi dans un communiqué commun à une "transition rapide et ordonnée" vers un gouvernement à représentation élargie en Egypte. Le président français, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi et le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero font part de leur "extrême préoccupation" devant la "dégradation de la situation" en Egypte.

Ils réclament en outre le droit pour les Egyptiens de manifester et qualifient de "totalement inacceptables" les agressions de journalistes.

Des affrontements entre les manifestants qui demandent depuis plusieurs jours le départ du président Hosni Moubarak et ses partisans ont fait plusieurs morts et des centaines de blessés mercredi et dans la nuit au Caire.

"Nous observons la dégradation de la situation en Egypte avec une extrême préoccupation. Les Egyptiens doivent pouvoir exercer librement et pacifiquement leur droit de manifester et bénéficier de la protection des forces de sécurité", lit-on dans le communiqué commun.

"Seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l’Egypte doit faire face aujourd’hui. Ce processus de transition doit commencer dès maintenant", ajoute le texte.

Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, a quant elle exprimé son inquiétude.

"Je suis profondément préoccupée (…) Nous avons adressé dans la nuit, à l’occasion d’appels téléphoniques, le message suivant aux autorités égyptiennes : ’Vous devez faire en sorte que l’armée protège la population, vous devez vous assurer que les ambulances puissent aller et venir sur la place (Tahrir). Les scènes de la nuit dernière étaient extrêmement choquantes", a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision Sky News.

Le président Moubarak a annoncé son intention de ne pas se représenter à l’élection présidentielle programmée en septembre 2011.

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L’armée s’interpose entre partisans et opposants à Moubarak

Des soldats égyptiens se sont interposés, jeudi, entre partisans et adversaires du président Hosni Moubarak place Tahrir, dans le centre du Caire, mettant en place une "zone tampon" pour prévenir de nouveaux affrontements. Les violents heurts de mercredi et de la nuit sur la place, épicentre des manifestations de l’opposition depuis le 25 janvier, ont fait au moins 5 morts et 836 blessés, selon le ministre de la Santé, Ahmed Samih Farid.

Les deux camps sont désormais séparés de 80 mètres, selon un correspondant de Reuters. Aucune intervention de l’armée n’avait été signalée jusqu’ici. Une délégation de militaires dirigée par le général Hassan al-Rouwainy a inspecté la place et s’est entretenue avec les chefs des manifestants anti-Moubarak. Elle a été aussitôt entourée par des manifestants qui scandaient "Le peuple et l’armée main dans la main" et "Nous ne bougerons pas".

Après une quinzaine de minutes, la délégation a rejoint les positions de l’armée près du Musée égyptien, en bordure de la place. Une soixantaine de soldats sont déployés dans la "zone tampon". Des milliers d’opposants à Moubarak sont massés d’un côté, des centaines de partisans du président de l’autre, brandissant des affiches. Des volontaires tentaient de nettoyer la place des pierres et des débris qui la jonchent depuis les violences de mercredi.

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Le gouvernement égyptien nie toute implication dans les violences du Caire

Les affrontements, qui ont débuté mercredi entre partisans et opposants au président Hosni Moubarak, place Tahrir, dans le centre du Caire, vont faire l’objet d’une enquête, a annoncé, jeudi, la télévision publique égyptienne, citant le Premier ministre Ahmad Chafic. Selon un dernier bilan, ces nouvelles violences auraient fait au moins 5 morts.

"Accuser le gouvernement relève véritablement de la fiction. Cela serait contraire à notre rôle de maintien de l’ordre", a déclaré, de son côté, Magdy Rady, porte-parole du gouvernement, en réponse à des rumeurs sur le rôle du pouvoir dans la mobilisation de ses partisans contre les opposants de la place Tahrir.

La chef de la diplomatie de l’Union européenne a, pour sa part, appelé jeudi les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues au Caire et a demandé de nouveau le début immédiat de la transition dans le pays.

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Le Caire, théâtre d’affrontements meurtriers

Épicentre de la contestation en Égypte, la place al Tahrir s’est littéralement transformée en champ de bataille. Jeudi, des heurts ont de nouveau éclaté entre manifestants anti-Moubarak et partisans du président qui refuse toujours de fléchir face à la rue et aux pressions étrangères. Le ministre égyptien de la Santé a fait état de 5 morts et de 836 blessés. "La plupart des victimes ont été les cibles de jets de pierres et d’agressions à coups de barres de fer et de bâtons. Ce matin, à l’aube, des tirs ont retenti. Les véritables victimes hospitalisées sont au nombre de 836, dont 86 y sont toujours, et il y a 5 décès", a déclaré le ministre Ahmed Samih Farid, interrogé par téléphone à la télévision publique.

Après une brève accalmie à la tombée de la nuit mercredi, la tension s’est ranimée vers 2 heures lorsque des supporteurs de Moubarak ont tiré sur des manifestants qui campaient sur la place, lieu symbolique de leur révolte. "C’est vraiment un champ de bataille", a raconté Mona, une manifestante interrogée par Al Jazeera. "Nous ne partirons pas tant que Moubarak ne partira pas", a-t-elle ajouté.

Après une heure de tirs intenses, les chaînes de télévision ont montré les images de deux cadavres qui étaient évacués en étant traînés par les pieds. Installés sur un pont surplombant la place, des partisans de Moubarak continuaient de lancer régulièrement des cocktails Molotov en direction des manifestants retranchés derrière des barricades de fortune. Peu avant le lever du soleil, la télévision a montré des images de véhicules militaires qui se déployaient parmi les manifestants sans dissuader les assaillants.

Tout au long de la journée de mercredi, les deux camps s’étaient affrontés à l’aide de pierres, de cocktails Molotov et de bâtons, maintenant une atmosphère explosive dans le centre du Caire. Le ministre égyptien de la Santé, cité par Al Arabiya, avait fait état de trois morts, tandis qu’un médecin a dit à Reuters avoir comptabilisé 1 500 blessés environ dans le poste médical d’urgence installé sur la place. Au moins 150 personnes auraient été tuées depuis le début de la révolte le 25 janvier, mais, selon l’ONU, ce bilan serait plutôt de l’ordre de 300 tués et de 3 000 blessés.

Les opposants, dont 2 000 se trouvaient toujours mercredi soir sur la place al Tahrir qu’ils occupent depuis dix jours, ont affirmé que leurs agresseurs étaient des policiers en civil. Le ministère de l’Intérieur a réfuté ces accusations, tandis que le vice-président Omar Souleimane a appelé les manifestants à rentrer chez eux, mettant l’arrêt des manifestations comme condition préalable à l’ouverture d’un dialogue. Cet appel destiné tant aux opposants qu’aux partisans du gouvernement n’a pas été entendu.

Moubarak, âgé de 82 ans, qui a annoncé, mardi, qu’il ne briguerait pas un sixième mandat lors de la présidentielle de septembre, n’entend pas connaître le sort de son homologue tunisien Zine Ben Ali, contraint à une fuite humiliante. Le président égyptien a indiqué qu’il ne se retirerait qu’à l’automne et qu’il emploierait les prochains mois à organiser une transition politique.

Cette position de refus complique la tâche des États-Unis qui ne cessent d’afficher leur fermeté et se sont prononcés pour un départ immédiat du chef de l’État égyptien. Dans une déclaration à la Maison-Blanche, Barack Obama avait demandé, mardi soir, que la transition politique débute "maintenant" en Égypte. "Et maintenant, cela veut dire maintenant", a insisté Robert Gibbs, porte-parole de la présidence, mercredi.

Après plusieurs jours de calme relatif dans la contestation, la révolte égyptienne a repris un tour violent et cette situation volatile inquiète les Américains. "Quelqu’un de loyal à Moubarak a lâché ces types pour tenter d’intimider les manifestants", a analysé un haut responsable de l’administration Obama. "Si cette violence est provoquée par le gouvernement (égyptien), elle doit cesser immédiatement", a ajouté Robert Gibbs, traduisant une impatience de la part de la Maison-Blanche. Pour l’instant, l’armée, institution essentielle dans le jeu politique égyptien, ne prend parti pour aucun des deux camps et se contente de jouer un rôle d’observateur.

Figure de proue de l’opposition, Mohamed El Baradei a, lui aussi, appelé l’armée à intervenir afin de calmer la violence. Les forces armées ont demandé aux manifestants de rentrer chez eux, affirmant que leurs revendications avaient été entendues. Ces derniers refusent toutefois de cesser leur mouvement tant que Moubarak n’aura pas quitté le pouvoir. "Nous ne partirons pas. Tout le monde reste sur place", a déclaré Khalil, un sexagénaire armé d’un bâton.

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Les Frères musulmans appellent au renversement du président Moubarak

Le mouvement islamiste des Frères musulmans, première force de l’opposition égyptienne, a lancé, jeudi, un appel au renversement du président Hosni Moubarak et de son gouvernement pour mettre fin aux troubles, rapporte la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera. "Nous demandons que ce régime soit renversé et réclamons la formation d’un gouvernement d’union nationale ouvert à tous les partis", dit-il dans un communiqué lu à l’antenne.

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Washington appelle les ressortissants américains à quitter l’Égypte

Le Département d’État américain a pressé, mercredi soir, les citoyens américains d’éviter l’Égypte et ceux d’entre eux qui souhaitent quitter ce pays de se rendre "immédiatement" à l’aéroport, selon un communiqué officiel.

"Tous les citoyens américains restants qui souhaitent quitter l’Égypte sur un vol du gouvernement américain et qui sont en mesure de le faire devraient se rendre immédiatement Terminal HAJ, Hall 4, aussi vite que possible le 3 février", a indiqué le Département d’État en désignant l’aéroport international du Caire. "Des vols américains supplémentaires après jeudi sont improbables", a averti le Département d’État.

Des tirs étaient entendus, jeudi matin, place Tahrir au Caire. Les affrontements ont fait deux morts et plusieurs blessés, selon des témoins.

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Les journalistes étrangers menacés au Caire

De nombreux journalistes étrangers couvrant les affrontements entre partisans et adversaires du président Hosni Moubarak ont fait l’objet de violences mercredi au Caire, ont indiqué leurs rédactions et l’association Reporters sans frontières (RSF). Des reporters, photographes et cameramen couvrant les violents heurts sur la place Tahrir, dans le centre de la capitale, ont fait état d’un climat très tendu à l’égard de la presse de la part des manifestants pro-Moubarak. Un journaliste de l’AFP a indiqué avoir dû solliciter la protection de deux soldats pour pouvoir quitter la place Tahrir sans encombre, en raison de l’agressivité de militants pro-régime aux abords du site.

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, s’est inquiété "des arrestations et des attaques" contre les médias couvrant la crise égyptienne. RSF a "condamné sans appel" les violences commises par les partisans du président Moubarak, auxquels se seraient mêlés des policiers en civil, à l’encontre de plusieurs journalistes de la BBC, d’Al Jazeera, de CNN, d’Al Arabiya et d’ABC News. Selon un communiqué, plusieurs journalistes "ont été directement pris à partie par des partisans du chef de l’État et par des policiers infiltrés". "Ils ont été frappés et leur matériel (a été) volé", déclare Jean-François Julliard, secrétaire général de RSF.

L’association indique qu’il est encore difficile de faire un comptage précis des exactions dont la presse a été victime, "en raison de la confusion qui a régné au cours de cette journée de mobilisation". Parmi les journalistes agressés, elle mentionne cependant Anderson Cooper de CNN, Jerome Boehm de la BBC et Lara Setrakian d’ABC News.

À Bruxelles, le quotidien Le Soir a indiqué que son journaliste Serge Dumont, de nationalité belge, avait été "molesté", "tabassé", puis "emmené par des personnes non identifiées en civil" alors qu’il couvrait une manifestation pro-Moubarak au Caire. Serge Dumont travaille également pour les journaux suisse Le Temps et français la Voix du Nord. Les trois quotidiens ont exprimé "leur plus vive préoccupation".

L’armée égyptienne est intervenue place Tahrir pour exfiltrer de la foule en colère un caméraman de la télévision publique Radio-Canada, sans quoi toute l’équipe "aurait été battue à mort", a raconté l’un des journalistes présents. Le reporter Jean-François Lépine a raconté sur Radio-Canada que le caméraman Sylvain Castonguay avait été battu par "des dizaines de gens" en proie à une "hystérie collective", avant d’être secouru par des militaires.

Deux journalistes suédois du quotidien Aftonbladet ont aussi été pris à partie par la foule au cours d’un reportage dans un quartier pauvre du Caire, avant d’être arrêtés, puis relâchés quelques heures plus tard par un militaire venu sur place, a rapporté leur journal.

Une équipe de la chaîne française France 2 a, elle aussi, été "prise à partie mercredi soir à un barrage" alors qu’elle revenait d’un reportage à Suez, a indiqué à Paris Thierry Thuillier, directeur général des rédactions de France Télévisions. Alors qu’un policier vérifiait leurs passeports, des personnes non identifiées ont commencé à taper sur leur voiture et à l’endommager.

Les trois journalistes et leur guide "se sont échappés" sous les coups. Deux ont subi des contusions, le troisième a reçu un coup au crâne. Ils ont été emmenés à l’hôpital militaire par l’armée, selon la même source. "Le journaliste blessé va bien, on lui a fait 3 ou 4 points de suture, je lui ai parlé", a indiqué Thierry Thuillier. Tous les trois devaient passer la nuit à l’hôpital, "pour leur sécurité", a-t-il précisé.

Par ailleurs, trois journalistes de la chaîne France 24 ont été interpellés en fin de journée au Caire et sont détenus par "les renseignements militaires", selon les indications fournies à l’AFP par une porte-parole de la chaîne à Paris. La chaîne ignorait les motifs de ces interpellations.

Trois journalistes israéliens ont également été interpellés en Égypte alors qu’ils couvraient le soulèvement populaire contre le régime du président Moubarak, avant d’être relâchés en attendant de prendre l’avion pour Israël, a indiqué, mercredi, le ministère des Affaires étrangères israélien. Selon les médias israéliens, les trois journalistes sont deux membres de la deuxième chaîne de télévision (privée) et un envoyé d’un site internet arabe israélien, et ont été détenus pour n’avoir pas respecté le couvre-feu. Les services du ministère de l’Information, interrogés, n’avaient pas de réaction à apporter à ce stade.

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Paris appelle les Français à quitter l’Égypte "dans les meilleurs délais"

Le porte-parole du gouvernement François Baroin a déclaré, jeudi, sur France Info que les Français n’ayant "pas d’urgence ou d’ardente obligation à rester sur le territoire égyptien" devaient revenir "dans les meilleurs délais". "Nous sommes très choqués, les images d’hier sont spectaculaires", a affirmé François Baroin à propos des affrontements entre pro et anti-Moubarak en Égypte. Le ministre a évoqué des "ferments de guerre civile qui sont en train de se dessiner".

"Le Quai d’Orsay a mis en place un dispositif particulier" pour les ressortissants français en Égypte, "il faut évidemment redoubler de prudence, il ne faut pas participer à ces mouvements dans la rue", a-t-il ajouté. "Il faut aussi, s’il n’y a pas d’urgence ou d’ardente obligation à rester sur le territoire égyptien, revenir dans les meilleurs délais", a demandé le porte-parole du gouvernement.

"Les voyagistes sont informés et le Quai d’Orsay est évidemment à la disposition de nos compatriotes sur place", a-t-il assuré.

(Jeudi, 03 février 2011 - Avec les agences de presse)

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