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Le PS attaque sur l’affaire Bettencourt, Fillon réplique

jeudi 1er septembre 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er septembre 2011).

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PARIS (Reuters) - Les deux principaux prétendants socialistes ont souhaité mercredi que la lumière soit faite sur les allégations de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui affirme qu’un témoin a vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces chez Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal.

A droite, le Premier ministre François Fillon regrette "qu’au mépris de toute règle déontologique, de telles allégations visant le président de la République, à l’évidence dénuées de tout fondement, viennent nourrir la rumeur dans ce qu’elle a de plus détestable et de plus insidieux".

Le Premier ministre "ne peut que souhaiter que les procédures en cours viennent rapidement et en toute indépendance mettre un terme aux manipulations que la période préélectorale paraît seule de nature à expliquer", dit un communiqué.

Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, s’est dit "étonné" du témoignage de la magistrate, évoquant à demi-mot une manipulation politique à huit mois de l’élection présidentielle. La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a évoqué "un timing douteux".

L’Elysée a démenti dès mercredi soir les allégations rapportées mercredi dans Libération et L’Express, les jugeant "scandaleuses, infondées et mensongères".

Elles figurent dans un livre à paraître jeudi, "Sarko m’a tuer", écrit par deux journalistes du Monde qui ont rencontré la vice-présidente du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), aujourd’hui dessaisie de l’affaire Bettencourt.

Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, a souhaité une nouvelle enquête.

UN EFFET DE LA PRÉSIDENTIELLE ?

"Je ne comprends pas que Mme la juge n’ait pas exprimé cela devant le procureur, même si je sais les pressions dont elle a été l’objet et dont elle s’est d’ailleurs plainte. Je pense qu’aujourd’hui, je l’espère en tout cas, une nouvelle enquête va être ouverte", a-t-elle dit sur RMC Info et BFM TV.

François Hollande, autre candidat à la primaire socialiste en vue de la présidentielle de 2012, a déclaré qu’il y avait "trop de pression" de l’Elysée sur la justice.

Le livre évoquant cette affaire révèle "qu’il y aurait à l’Elysée, aux côtés même du président de la République, une cellule qui, avec la police, avec la justice, ferait pression pour que des affaires soient lancées et d’autres étouffées", a-t-il dit à des journalistes.

Pour Libération, les accusations d’Isabelle Prévost-Desprez semblent répondre à "l’extrême défiance" que le chef de l’Etat a alimenté à l’égard de l’institution judiciaire.

Interrogée par Fabrice Lhomme et Gérard Davet, Isabelle Prévost-Desprez dit avoir été frappée par la peur des témoins lors de ses investigations sur un volet du dossier Bettencourt.

Priée de dire de quoi ces témoins avaient peur, la magistrate répond : "Peur de parler sur procès-verbal à propos de Nicolas Sarkozy". Puis elle ajoute : "L’un d’eux m’a dit qu’il avait vu des remises d’espèces à Nicolas Sarkozy."

Isabelle Prévost-Desprez précise qu’il s’agit de l’infirmière de la milliardaire, laquelle ne se serait toutefois pas exprimée sur procès-verbal, précise Libération.

La comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thiboult, avait déjà évoqué des remises d’espèces mais d’une façon vague.

Dans le livre, la magistrate ajoute : "Il fallait me dessaisir par tous les moyens".

Isabelle Prévost-Desprez a été dessaisie à l’automne 2010 au profit du tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a hérité de l’ensemble du dossier.

"C’est la femme qui a vu la femme qui a vu l’ours", a ironisé Valérie Pécresse lors du compte rendu du conseil des ministres. "Il ne faut pas que l’approche de la campagne présidentielle soit l’occasion de toutes les dénonciations calomnieuses", a-t-elle ajouté.

Jean-François Copé a abondé dans le même sens.

"On est à quelques mois de l’élection présidentielle, donc il ne faut être dupe de rien", a-t-il dit sur Canal+.

Sophie Louet et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

1 Message

  • on ne saura jamais la vérité, sans doute.

    qu’importe, le plus grave, c’est peut-être le climat délétère qui règne depuis quelques années, fait de suspicion, de ragots et de scandales en tous genres. la démocratie devrait s’exercer dans la sérénité, non ?

    et nous nous obstinons à vouloir l’imposer à d’autres peuples, tout en offrant un spectacle aussi pitoyable…

    ça alors !!!

    omdeboi

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