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Bahreïn : femmes prisonnières violentées, journalistes torturés

samedi 14 septembre 2013

Bahreïn : femmes prisonnières violentées, journalistes torturés Le sort désespéré de prisonnières bahreïnis est venu à la lumière dans certains tweets de leurs parents ou de militants des droits humains. Ils décrivent des images angoissantes des donjons de torture d’Alkhalifa, avec liberté de torturer, d’abuser et de sauter sur les victimes à volonté. Yousuf Al Mahafdha a mis en relief la souffrance d’une jeune militante bahreïni, Zahra Al Sheikh, 23 ans, qui a passé plusieurs mois à se cacher, craignant pour sa vie après avoir été convoquée pour une autre série de tortures. Elle a été détenue l’an dernier et son expérience est soulignée par les tweets d’Al Mahafdha. Elle avait été battue sévèrement sur différentes parties du corps, dépeinte toute nue et avec une brosse de WC dans la bouche. Après sa libération, elle a essayé de s’inscrire à l’Université mais a été condamnée à un an de prison pour des accusations claironnées. Ayant expérimenté les horreurs des donjons, Zahra est entré dans la clandestinité où elle est restée les six derniers mois. Une autre expérience de femmes derrière les barreaux est celle de Za inab Al Khawaja, détenue pour avoir critiqué la dictature d’Alkhalifa. Sa mère, Khadija Al Mousawi, l’épouse du militant des droits humains connu internationalement, a parlé des souffrances atroces que subissait sa fille aînée Zainab derrière les barreaux. Dans sa première visite, après six mois, Zainab a raconté des détails horribles comment des prisonnières étaient abusées sexuellement et qu’on leur refusait les droits les plus élémentaires.

Ces faits sont devenus eux-mêmes l’obstacle majeur à toute tentative d’Alkhalifa d’obtenir une forme de légitimité populaire. Malgré les revers récents dans l’expérience politique démocratique, les Bahreïnis n’accepteront plus jamais les Alkhalifa comme dirigeants. Le mauvais traitement des prisonniers bahreïnis est d’une telle magnitude que tous les liens entre les Bahreïnis et Alkhalifa ont été coupés. Le statu quo peut continuer mais aucune réconciliation n’est possible sans que le pouvoir entier retourne au peuple. Ceci est rendu pire par la répression constante contre des Bahreïnis et les zones résidentielles.

Aujourd’hui, le père du premier martyr de la Révolution a été arraché de sa maison par des membres en cagoule des escouades de la mort dirigées par Alkhalifa. Plus tôt, cette année, le père d’Ali Al Sheikh qui a été tué le Jour Eid, il y a deux ans, a été détenu pendant 50 jours pour avoir réclamé que les tueurs de son fils soient jugés. Beaucoup de Bahreïnis ont été enlevés de leur maison ou dans les rues et emmenés dans des lieux secrets où ils subissent les formes de tortures les plus sévères. Ce matin neuf personnes de Muharraq ont été arrêtées : Abdulla Al Sayegh, Yousuf Zainal, Ashraf Ghuloom, Omran Amiri, Hassan Al Sakran, Mahdi Kalzaman, Hassan Al Sayegh et Moosa Al Hayki. Beaucoup de maisons ont été envahies la semaine dernière. A Juffair, les biens de Nu’aim et Sitra ont été endommagés et les enfants terrifiés.

Les manifestations et les démonstrations ont continué sans répit malgré les actions horrifiantes de la machine de terreur du régime. Manama a été la scène d’une manifestation où des dizaines de personnes ont participé aujourd’hui. D’autres endroits ont aussi été témoin de manifestations y compris Daih Town. Demain, il y aura une grande manifestation par les sociétés politiques réclamant un changement réel dans le pays.

Hier, 21 août 2013, l’équipe bahreïni d’Amnistie international a émis une Action urgente en faveur de Nafeesa al-‘Asfoor, mère de deux enfants, qui a été arrêtée en même temps que Rayhana al-Mousawi, le 20 avril, pendant qu’elles manifestaient pacifiquement près du circuit du Grand prix de la Formule Un à Manama. Elles doivent été jugées toutes les deux, ont été torturées et on refuse à Nafeesa al-‘Asfoor les soins médicaux dont elle a besoin. L’équipe a invité les gens à écrire aux autorités appelant à fournir aux deux femmes un traitement médical adéquat, à les libérer immédiatement et à arranger une investigation impartiale sur les allégations de torture et autres formes d’abus.

Les Bahreïnis sont reconnaissants envers Janet Salmon, une consultante, écrivaine et militante qui a écrit hier au Guardian sur la situation au Bahreïn. Elle a dit : Dans tous les reportages sur la détention de David Miranda pendant neuf heures à Heathrow, il n’y a pas eu de mention de journalistes détenus au Bahreïn avant les marches interdites du Jour de l’Indépendance, le 14 août. Parmi eux était Mohammad Hassan Sudayf, un bloggeur qui a aidé des journalistes étrangers. Il avait été arrêté le 31 juillet, torturé et détenu pendant 45 jours. Son avocat, Abdul Aziz Moussa, qui avait fait des commentaires sur la torture après l’avoir vu le 8 août, a été condamné à sept jours et on lui a retiré sa licence. Un photographe, Hussain Hubail, en route pour Dubai a été attrapé séparément à l’aéroport de Manama, le 31 juillet. Il a été torturé et aussi détenu pendant 45 jours. Ainsi, alors que j’ai de la sympathie pour les Brésiliens, j’aimerais voir le Guardian et d’autres journaux internationaux soutenir les Bahreïnis qui ont mis leur vie en danger pour sortir les informations. Les attaques contre la presse libre sont importantes, qu’elles soient occidentales ou arabes, mais ces dernières tendent à être ignorées.

Mouvement pour la liberté du Bahreïn 22 août 2013.

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