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SOUTIEN TOTAL À LA RÉVOLUTION TURQUE !

vendredi 14 juin 2013, par do (Date de rédaction antérieure : 14 juin 2013).

Remarque de do : Cet article est très intéressant, même s’il oublie l’essentiel, c’est-à-dire que les Turcs ne supportent plus que la Turquie serve de centre de recrutement, d’entraînement et de repos aux mercenaires de l’impérialisme américano-sionistes qui font la guerre en Syrie contre le régime antisioniste de Bachar el-Assad. Bref, Erdogan est en guerre contre la Syrie, et les Turcs en ont sacrément marre depuis un bon bout de temps, et cet article trouve le moyen de ne pas parler ne serait-ce qu’une seule fois de la Syrie ou de Bachar el-Assad. Un peu comme si la Syrie était sur une autre planète, alors qu’elle est juste à la frontière de la Turquie ! Et que la Turquie lui fait la guerre !

En Turquie, Erdogan joue le compromis

http://www.liberation.fr/monde/2013…

14 juin 2013 à 12:39 (Mis à jour : 18:40)

Tayyip Erdogan lors de son discours vendredi.

Décryptage - Le Premier ministre s’est engagé à suspendre le projet de travaux contesté en attendant une décision de justice. Mais les contestataires de Taksim attendent plus.

Par MARC SEMO envoyé spécial en Turquie

C’est une première véritable concession du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan pour mettre fin au bras-de-fer l’opposant aux contestataires qui continuaient à le défier depuis quinze jours en campant dans le parc Gezi près de la place Taksim d’Istanbul. De nouvelles propositions, dont la suspension des travaux de démolition du parc, faites dans la nuit de jeudi à vendredi lors d’une rencontre avec des représentants du mouvement pourraient déboucher sur un compromis. La veille, le leader de l’AKP, le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir depuis 2002, avait lancé « un dernier avertissement » aux occupants. « J’espère que tout sera fini d’ici ce soir », a-t-il dit ce vendredi dans un discours prononcé à Ankara.

Que contiennent ces propositions ?

Pour le moment il ne s’agit que d’engagements oraux et encore assez flous. Dans la nuit de jeudi à vendred, Recep Tayyip Erdogan, après avoir reçu à Ankara mecredi une dizaine de représentants d’ONG de la société civile proches des protestataires, s’est entretenu avec 16 autres personnalités, dont plusieurs acteurs et intellectuels membre de la plateforme « Taksim solidarité », composées de 116 organisations et associations. Le leader de l’AKP s’est engagé à suivre la décision du tribunal d’Istanbul, qui le 31 mai avait demandé la suspension des travaux au parc Gezi où la municipalité projette de reconstruire à l’identique une ancienne caserne d’artillerie ottomane pour en faire un musée ou un centre commercial à la place du jardin. Si, malgré l’appel interjeté par les autorités, la cour maintien sa décision, tout projet de construction sur le parc sera abandonné. Si les juges acceptent l’appel, alors tout le projet sera soumis à référendum, comme l’avait déjà proposé la veille Recep Tayyip Erdogan. L’ensemble des résidents d’Istanbul pourra voter.

Le geste est significatif : si dès le début de la protestation le leader de l’AKP avait fait une telle concession en annonçant qu’il allait respecter la décision de la justice au lieu de tenter un coup de force à l’aube du 31 mai, il aurait pu éviter l’embrasement. Mais depuis le mouvement s’est amplifié en réaction à la répression. Les revendications sont devenues beaucoup plus amples, allant même chez les plus radicaux jusqu’à exiger une démission immédiate du Premier ministre, au pouvoir depuis novembre 2002.

Les représentants du mouvement qui ont négocié à Ankara au nom de « Taskim solidarité » se concentrent sur quatre requêtes : le maintien du parc Gezi comme un parc, la liberté immédiate pour toutes les personnes arrêtées, l’ouverture d’une enquête judiciaire contre les dirigeants des forces de l’ordre responsables des violences et enfin le droit à manifester sur les grandes places publiques, comme Taksim, sans que la police ne réprime en utilisant massivement les gaz lacrymogènes.

Est-ce la fin de la crise ?

Pas encore, même si le mouvement est peu à peu en train de s’effilocher malgré la solidarité toujours très active des habitants de la métropole du Bosphore qui viennent encore par milliers chaque soir à Gezi et sur la place Taksim « reconquise » le 11 juin par les forces de l’ordre. La place a été rendue à la circulation, mais les forces de police restent mobilisées, discrètes. L’ébauche de compromis négocié dans la nuit ne satisfait pas tous les protestataires. « C’est un premier pas », souligne l’universitaire Cengiz Aktar, proche du mouvement. Depuis l’aube de vendredi les discussions sont intenses sous les tentes du parc Gezi. « La note positive de la nuit ce sont les explications du premier ministre disant que le projet ne sera pas poursuivi tant que la justice n’aura pas rendu sa décision finale », a expliqué Tayfun Kahraman, un des membres du collectif présent à la négociation avec le Premier ministre.

De fait sur Gezi le mouvement a gagné même si le Premier ministre n’exclut toujours pas, s’il gagne son appel devant la justice, de recourir à un référendum parmi les Stambouliotes avant toute mise en œuvre du projet. Il est difficile pour des opposants contestant l’autoritarisme du Premier ministre au nom de la liberté et de la démocratie de refuser a priori une consultation populaire. Le gouvernement aurait aussi promis l’ouverture d’enquêtes sur les responsables d’un emploi excessif de la force qui a fait plus 5 000 blessés et quatre morts.

Beaucoup plus complexe est en revanche la question des poursuites judiciaires contre les manifestants. Aucune des quelque 1 500 personnes interpellées n’a été gardée en détention mais les procédures continuent. « Ils peuvent être arrêtés dans un mois, dans deux mois et être inculpés aussi bien pour troubles à l’ordre public qu’au titre de la législation antiterroriste qui prévoit des peines beaucoup plus lourdes », s’inquiète Murat Cekic, d’Amnesty International. Il n’y a pas un mot non plus des autorités sur le droit à manifester. D’où la colère d’une partie du mouvement et notamment de l’extrême-gauche et de ses éléments les plus radicaux que les autorités cherchent à isoler. Les débats sont donc très intenses et la plateforme « Taksim solidarité » devrait rendre publique sa position seulement samedi dans la matinée.

Quel est l’avenir de cette contestation ?

Le mouvement qui a secoué la Turquie pendant 15 jours est sans précédent par son ampleur et son caractère spontané. Dans la bouche de tous les participants reviennent peu ou prou les mêmes mots : « la jeunesse turque a montré qu’elle pouvait dire non et rien ne sera plus comme avant ». Cette protestation, fondée en bonne part sur le refus par la jeunesse de l’ingérence d’un gouvernement conservateur et puritain dans son mode de vie (lois restreignant la consommation d’alcool ou limitant le recours à l’avortement, etc.), a eu d’autant plus d’écho qu’elle ratissait très large. On y trouvait côte-à-côte des « kémalistes » déterminés et des libéraux qui pendant des années avaient soutenu les réformes libérales de l’AKP, des ultra-nationalistes proches des « Loup gris » et des sympathisants de la guérilla kurde brandissant des portraits du leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan, des militants LGBT avec leur drapeau rayé bariolé et l’extrême-gauche la plus archaïque…

Il sera difficile de transformer cette mosaïque en un mouvement, comme le montrent l’expérience des « Indignados » en Espagne ou celle du « printemps érable » au Québec. Il n’en restera pas moins un état d’esprit. Il y a dans ce mouvement qui fait suite à une décennie d’enrichissement continu de la société turque, où le revenu par tête a triplé, quelque chose qui rappelle Mai 68 succédant aux Trente glorieuses. Le mai français s’acheva sur le triomphe électoral des gaullistes. Mais un peu plus d’un an plus tard, battu par un référendum, De Gaulle quittait le pouvoir et l’esprit de 68 bouleversa la société française. Il en sera probablement de même en Turquie, d’autant que ce mouvement n’est pas resté limité à Istanbul, Ankara ou Izmir, ces grandes villes où vivent les « Turcs blancs », ces vieilles élites occidentalisées, mais il a aussi touché des petites villes d’Anatolie.

De l’autre côté Recep Tayyip Erdogan a commencé son déclin politique même s’il reste encore fermement installé au pouvoir ainsi que son parti l’AKP, notamment faute d’alternative crédible. Il a finalement misé sur un compromis après avoir joué les boutefeux, mais son image n’en est pas moins sérieusement écornée. En particulier vis-à-vis des Européens qui ont multiplié les appels « au dialogue et à la retenue ». Au sein même de l’AKP comme des classes moyennes qui votent ce parti longtemps symbole de modernité économique et d’ouverture vers l’Europe, cette crise en bonne partie due à l’arrogance du Premier ministre va laisser des traces. Ce dernier veut obtenir par une réforme de la Constitution un renforcement des pouvoirs du président de la République, fonction qu’il compte occuper en se présentant en novembre 2014 aux premières élections du chef de l’Etat au suffrage universel. Ce projet suscitait déjà de nombreuses réticences au sein même du parti. Elles sont désormais encore plus fortes.

LA RÉVOLUTION EN TURQUIE SAPE LA PRINCIPALE BASE DE LA GUERRE AMÉRICANO-SIONISTE CONTRE LA SYRIE

Turquie - 31 juillet 2012 - la province du Hatay, aux mains du Mossad et de la CIA :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4402

Syrie - une base secrète en Turquie pour les prétendus "rebelles" :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4394

RTBF - la Télé belge brise un nouveau tabou sur la Syrie (vidéo 3’37) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4510

(La télé belge dénonce que les Turcs en ont marre de la guerre d’Erdogan contre la Syrie.)

l’État turc commandite des attentats terroristes en Turquie afin d’accuser la Syrie. Le but étant de faire croire aux Turcs que la guerre d’Erdogan contre la Syrie est une nécessité :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5159

Turquie - Attentats de Reyhanli - la population accuse Erdogan et ses mercenaires (vidéo 3’53) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5167

Turquie - 2 juin 2013 - Erdogan, pourquoi la disgrâce ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article5301

Syrie - 1 juin 2013 - violence révolutionnaire en Turquie contre la guerre !

Les émeutes turques ne peuvent être analysées sans penser à la guerre de Syrie. En effet, la Turquie sert de base arrière au prétendus "rebelles" soit-disant "syriens".

Article complet : http://mai68.org/spip/spip.php?article5288

Syrie - 2 juin 2013 - Pour l’hypocrite sioniste Fabius, ce qui se passe en Turquie, n’est pas un printemps turc.

http://mai68.org/spip/spip.php?article5299

(Évidemment, Fabius, le sioniste hypocrite, n’a pas envie d’un printemps turc, puisque la Turquie est la base arrière de sa guerre contre la Syrie antisioniste de Bachar el-Assad !)

Le point de vu du Parti communiste turc sur les émeutes :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5318

(Ce mouvement qui monte prend un caractère anti-impérialiste et laïque. Il est étroitement lié à l’opposition populaire à la politique belliciste du gouvernement en Syrie.)

La Syrie demande au dictateur turc Erdogan de libérer les prisonniers politiques :

http://mai68.org/spip/spip.php?article5303

Turquie - 5 juin 2013 - Erdogan assassin ! Le peuple aura ta peau !

http://mai68.org/spip/spip.php?article5322

Il semblerait qu’il y ait pas loin d’une dizaine de morts d’après certains renseignements trouvés sur internet. Mais les morts sont cachés autant que possible.

Quand dans une manif les flics assassinent l’un des nôtres, il faut faire comme les Palestiniens, il faut mettre le mort sur une civière et le faire circuler dans toute la manifestation pour que tout le monde puisse constater et en tirer les conséquences et se révolter selon une mesure qui devient justifiée.

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