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La Guerre ou la Paix ? Une question de "libre arbitre" ???

dimanche 15 mai 2022, par Luniterre

UKRAINE/RUSSIE :

La Guerre ou la Paix ? Une question de "libre arbitre" ???

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Bien évidemment, on ne peut qu’être sensible à la détresse des civils dans cette guerre, comme dans toutes les autres, du reste, mais dont on ne parle toujours pas davantage ! Notamment celle du Yémen, où la situation humanitaire reste tragique depuis de longues années, ayant également commencé en 2014-2015.

Aujourd’hui, alors que la bataille de Marioupol semble s’éterniser, il est clair, pourtant, pour ceux qui s’intéressent vraiment à la situation sur le terrain, qu’il ne s’agit plus que d’une bataille d’arrière-garde pour les derniers survivants de l’armée ukrainienne et surtout, de ses supplétifs néo-nazis, retranchés dans une zone réduite, et chaque jour un peu plus réduite, et sans aucune autre issue possible que leur mort ou leur reddition.

D’après la majorité des témoignages qui émergent, maintenant, des réfugiés et des zones libérées de la ville, il apparaît clairement que l’armée ukrainienne et ses supplétifs néo-nazis ont retenu au maximum les civils, et parfois sous la menace expresse, dans des abris insalubres, sans eau ni électricité, sans chauffage, sans approvisionnement, et surtout, sans les informer des possibilités d’utiliser les couloirs humanitaires établis par la Russie et la DNR. En outre, ils n’ont pas hésité à positionner leurs éléments d’artillerie près des écoles et des hôpitaux, et parfois, directement dedans, opérant ainsi une prise d’otages des installations civiles les plus nécessaires à la population. D’une manière générale, les témoignages indiquent que les civils étaient retenus dans les abris sous leurs zones de tir, utilisant donc ainsi les civils à la fois comme otages et comme boucliers humains.

Pour tenter de remédier à cette situation les forces russes et séparatistes ont proposé, il y a plus de dix jours déjà, une évacuation de tous les combattants, « réguliers » et néo-nazis d’Azov, sans leurs armes, mais avec un sauf-conduit pour rejoindre la zone ukrainienne encore tenue par Kiev, plus au nord. Parallèlement, des couloirs humanitaires étaient évidemment prévus pour les civils.

Alors que la situation militaire de ces combattants était déjà définitivement sans issue, cernés et coupés de tous renforts possibles, le gouvernement Zelensky a refusé cette offre, dès le 21 Mars, et donc obligé ses soldats à se battre jusqu’au dernier, simplement pour pourrir encore plus longtemps la situation, et alors qu’ils retenaient, aussi systématiquement que possible, les civils.

C’est l’attitude générale de ce Zelensky, qui affirme lui-même que l’Ukraine ne peut pas gagner cette guerre mais refuse de négocier. Il la fait donc durer délibérément et tout à fait inutilement, et donc certainement pas dans l’intérêt du peuple ukrainien.

En réalité cela révèle bien que si l’Occident fait de Zelensky un « héros », c’est simplement parce qu’il est la marionnette docile de ses intérêts. Ce "Président-héros" sacrifie clairement la vie de ses citoyens en faisant durer une sorte de guerre d’usure contre la Russie, mais qui aboutit déjà à la faillite de son propre pays, alors qu’avec les accords de Minsk il y avait encore possibilité d’en sauver l’essentiel, ainsi que des milliers de vies !

Son refus de négocier sur des bases réalistes montre bien que ses objectifs réels ne sont pas ceux de la survie de sa population, ni même, de sa nation ukrainienne. Les intérêts qu’il sert sont donc ailleurs que dans son propre pays, que ce soit politiquement ou économiquement.

Le choix de sa « stratégie du sacrifice », que ce soit celle des civils ou de son armée, est donc au service d’intérêts étrangers à son propre pays. Or l’ensemble des pays qui cautionnent et même glorifient cette « stratégie du pire » pour l’Ukraine, c’est clairement l’ensemble des pays occidentaux qui ont déjà imposé de lourdes sanctions économiques à la Russie, depuis 2014, et en rajoutent quasiment chaque jour une nouvelle liste, dans l’espoir de ruiner la Russie. C’est clairement à la fois leur but économique, stratégique et politique.

En définitive, il est clair que ce sont les rapports de forces qui déterminent l’ordre géopolitique mondial. Dans l’ordre :

Géo-économie >>> Géopolitique >>> Géostratégie.

Cet acharnement russophobe du monde occidental montre bien que l’enjeu réel est purement économique, en dernière analyse. Les envolées lyriques sur la démocratie et la liberté sont démenties chaque jour par les faits : Zelensky, qui venait, dans la foulée de son refus de cesser-le feu à Marioupol, d’interdire d’un seul coup onze partis d’opposition, semble par contre tolérer sans rien y trouver à redire les séances publiques de torture organisées par les nazillons dans son propre pays, même dans les zones encore non concernées par le conflit.

Pour tenter de dire les choses simplement et directement, il est en principe bien naturel qu’un État, un gouvernement, défende les intérêts de son pays et de son peuple. Dans une décision telle que celle de l’opération militaire lancée par Poutine, se pose en outre, comme en toute chose, la question du libre-arbitre et de ses limites.

Le mieux, à priori, semble être de décider, plutôt que la guerre, le « statu quo », mais qui était déjà, de fait, dans le Donbass, et depuis huit ans, une situation de guerre larvée. La question du choix, ici, est donc celle de savoir si cette situation est réellement durablement « figée », même si avec déjà son cortège de violences, ou bien si elle est inévitablement, voire même, rapidement, appelée à dégénérer, n’eut-il point pris cette initiative, effectivement et pour le moins, discutable à première vue ?

Un indice sérieux, selon la trilogie : économie > politique > stratégie, c’est que la Russie n’a pas eu le temps de rapatrier ses réserves de change déposées à l’étranger, pour la bagatelle d’environ 200 milliards, semble-t-il, soit un tiers du total. Il y a donc vraisemblablement eu un impératif, dans le déclenchement au 24 Février, qui ressortait de l’urgence vitale, pour la Russie, et non d’une réelle planification.

Du point de vue géostratégique il semble que l’armée russe travaille en permanence sur toutes les combinaisons possibles, ce qui a pu donner l’impression d’un « coup » planifié longtemps à l’avance. Or ce n’est donc pas réellement le cas et le déploiement préalable des forces était d’abord et avant tout d’ordre politique, comme argument de négociations éventuelles.

D’après le contexte "diplomatique", dès la première entrevue Biden-Poutine à Genève, en Juin 2021, il semblait déjà assez évident, selon les éléments d’analyse de ce moment, que, suivant l’expression populaire, les carottes étaient cuites : aucune garantie n’y avait été donnée en réponse aux revendications de Poutine concernant la sécurité de son pays, la Russie. Et l’Ukraine de Zelensky apparaissait donc nettement comme le Cheval de Troie de l’Otan pour parachever l’encerclement géostratégique de la Russie, en plus d’être le prétexte à un encerclement économique, depuis 2014, déjà.

Malgré tout, Poutine a tenté de continuer les négociations jusqu’au dernier moment, y compris sur l’application des accords de Minsk, contrairement à ce qui a pu être dit sur les médias « mainstream ». Aujourd’hui la plupart des diplomates, même occidentaux, reconnaissent la responsabilité de l’Ukraine de Zelensky dans la rupture de ces accords. Et si ce n’est pas la sienne, c’est donc celle de ses « commanditaires »… Dont la France de Macron, semble-t-il, également, sur ce point.

Le 24 Février et dans les heures qui ont précédé, quel a exactement été le « déclencheur » de la décision ? Le saura-t-on jamais ? Toujours est-il que le « libre-arbitre » de Poutine, dans ce contexte, se limitait au choix entre soumettre son pays à une sorte de vassalisation, néo-colonisation, de type « comprador » Eltsinien, voire en pire, ou prendre l’initiative d’une intervention de désencerclement géostratégique et, à terme, géoéconomique, en cas de succès.

En fait, il a simplement pris la décision que sa position en tant que chef d’État de la Russie lui imposait carrément.

En regard de cette situation, Zelensky s’est contenté, en fait de « héros », de livrer son peuple comme chair à canon, et uniquement pour des intérêts étrangers, au lieu de faire preuve d’esprit d’indépendance vis-à-vis de ses sponsors occidentaux et de négocier un compromis intelligent, qui eut préservé une réelle souveraineté de l’Ukraine, certes « privée » de la Crimée, mais qui aurait également pu conserver les régions russophones de Donetsk et Lougansk, pour le simple « prix » d’une relative autonomie.

Derrière son comportement il y a donc bien d’autres intérêts, qui ne sont pas réellement ceux de son peuple, ceux de sa nation ukrainienne.

Mais il en va manifestement de même du comportement de la plupart des chefs d’États occidentaux, et y compris derrière leur apparente « solidarité avec le héros Zelensky » !

Un chef d’État soucieux de l’indépendance de son pays et de son rôle diplomatique éventuel doit logiquement se garder de prendre parti, d’une manière ou d’une autre, dans un tel conflit. Et donc cela commence par ne pas « condamner » l’une ou l’autre des parties, par ne pas tenter de blocus économique sous une forme ou sous une autre, et surtout, ne pas envoyer d’armes sur la zone du conflit, ni d’un côté, ni de l’autre.

A présent, le "moins pire" est évidemment que cette guerre se termine au plus vite, et donc que le monde occidental arrête de mettre de l’huile sur le feu avec ses envois d’armes et son obstination à faire durer la guerre, tout à fait inutilement, et désastreusement pour ce qui concerne la vie des civils.

Lorsque le « libre-arbitre » est confronté à un choix entre plusieurs mauvaises solutions, il doit choisir la « moins pire ».

Selon une analyse géopolitique aussi objective et factuelle que possible, c’est ce qu’a fait Poutine, pour sauvegarder l’avenir et l’indépendance de son pays, la Russie.

Maintenant, c’est au tour de Zelensky d’agir en conséquence, pour son pays, l’Ukraine.

Luniterre

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