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Impasse systémique ? : "bien officiellement il n’y a pas de pénurie en France d’après le gouvernement, mais la situation de non pénurie va aller en s’améliorant, mais on ne sait pas comment, à partir du milieu de la semaine selon les autorités compétentes"

lundi 10 octobre 2022, par Luniterre

LES VÉRITÉS D’UN RAFFINEUR EN COLÈRE : "ON VOUS MENT SUR LA PÉNURIE DE CARBURANTS !"

C’est un bras de fer qui pourrait bien être le point de départ d’un conflit social de grande ampleur. La grève des raffineurs de TotalEnergies et d’Exxon Mobil est parvenue à s’imposer dans l’agenda politique national en créant une pénurie de carburants et en paralysant en partie l’activité économique. Peu désireuse de négocier avec les grévistes, la direction de TotalEnergies préfère engager la bataille de l’opinion publique et vouer la CGT et les grévistes aux gémonies.

Ce sont les éléments de langage patronaux qui sont recyclés par la CFDT et le gouvernement dans le cadre de cette bataille de l’opinion : c’est en tout cas la conviction d’Adrien Cornet, syndicaliste CGT à Total Grandspuits, qui a bien voulu répondre aux questions du Média. Et qui en a profité pour s’adresser aux Français, et leur expliquer mes motivations d’un combat mené en réalité, dans son entendement, pour tous les travailleurs du pays.

https://onchangetout.lemediatv.fr

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"Pénurie d’essence : à quand la fin du chaos dans les stations-service ?

Les pénuries d’essence se sont aggravées ces derniers jours. Le mouvement de grève qui touche plusieurs raffineries en France a été reconduit et aucune date de négociation n’a été fixée. Elisabeth Borne promet que "la situation va s’améliorer tout au long de la semaine". Le point de vue de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 10 octobre 2022, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com

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Doc complémentaire >>> chronologie du conflit social >>>

PDF - 649.5 ko

http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/Penurie_de_carburant_10-10-2022-FRANCE-INFO-le_bras_de_fer_entre_les_syndicats_et_les_groupes_petroliers.pdf

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AUTRE ACTU SIGNIFICATIVE DU JOUR >>>

Le « Nobel d’économie » n’est pas un prix Nobel comme les autres !

La dotation de ce prix n’est pas citée dans le testament d’Alfred Nobel, et ne fut créée que bien plus tard par la Banque de Suède.

Le "prix en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel", décerné lundi 10 octobre n’est pas vraiment un « Nobel » comme les autres, bien que couramment désigné comme « Nobel d’économie ».

Chimiste et industriel suédois, inventeur de la dynamite, Alfred Nobel légua en 1895 la majeure partie de son immense fortune (31 millions de couronnes suédoises, soit l’équivalent de 230 millions d’euros actuels) à un fonds destiné à récompenser ceux qui « au cours de l’année écoulée auront rendu à l’humanité les plus grands services » dans les domaines de la médecine, de la physique, de la chimie, de la littérature et de la paix.

Aujourd’hui, même cérémonie, même dotation, mais un nom officiel différent

Les sciences économiques ne figuraient pas dans la liste initiale. Ce n’est qu’en 1968 que le gouverneur de la Banque centrale de Suède proposa, pour le tricentenaire de l’institution, la création de ce prix, en accord avec la Fondation Nobel et l’Académie royale des sciences de Suède, déjà responsable pour le choix des prix en physique et en chimie.

Néanmoins, il apparaît sur le site officiel des Nobel avec les autres, la différence restant dans l’intitulé officiel :. « Prix de la Banque Centrale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel ».

Céé en 1969, le « prix Nobel d’économie » est remis par le roi de Suède au cours de la même cérémonie que les autres, le 10 décembre, jour anniversaire de la mort d’Alfred Nobel. Les lauréats reçoivent tous la même dotation, qui s’élève à 9 millions de couronnes suédoises (environ 870 000 euros).

Ce "Nobel d’économie" est cependant chroniquement affligé d’un manque de diversité : 70 Américain sur 89 personnes primées entre 1969 et 2021, seulement deux femmes, et une forte tendance néolibérale dans l’attribution, ce qui fait régulièrement l’objet de controverses.

Cette année le principal lauréat est donc Ben Bernanke, directeur de la Fed (Banque Centrale des USA) de 2006 à 20014, et donc au cœur de l’action au moment de la crise de 2007-2008. Bien qu’officiellement récompensé surtout pour ses travaux d’analyse théorique de la crise de 1929-30, il ne fait guère de doute que c’est pour l’ensemble de sa stratégie de sauvetage banco-centraliste du système que son oeuvre "théorique" est valorisée. Avec ses deux co-lauréats, c’est clairement l’accent sur le risque systémique qui est avancé dans les motivations, même si pour le "minimiser", en le réduisant aux effets "psychologiques" d’un contexte de panique et de "bank-run" entrainant des effets "dominos" dont on se garde bien de creuser les causes réelles, du moins, officiellement.

Pourtant les causes systémiques réelles de la crise, depuis 2007-2008, sont désormais bien connues des banquiers centraux, avec les études qu’ils ont commanditées eux-mêmes auprès de leurs économistes "maison".

Mais manifestement, ils n’ont surtout pas besoin de publicité autour de cette réalité, et leurs économistes "maison" resteront donc "dans l’ombre", même s’il s’agit d’un ombrage certainement tout à fait confortable…

Parmi les capitalistes "classiques" qui ont choisi de ne pas jouer le jeu des Banques Centrales, il y a notamment le remarquable Rafaël Rossello, à qui il conviendrait donc de décerner un "Vrai Nobel" de l’économie "classique" ne serait-ce que pour avoir le courage de parler publiquement de la réalité de la chute des gains de productivité, amorcée depuis le tournant des années 70, et de sa conséquence systémique, le rendement décroissant de la dette : là où 1% de dette produisait 2% de richesse en plus, c’est désormais 2% de dette en plus qui sont nécessaires pour produire 1% de la richesse réelle.

On a eu l’occasion de découvrir son approche réaliste dans une interview réalisée par André Bercoff, mais il avait déjà saisi l’opportunité de la "crise covid" pour faire connaître ses thèses, notamment sur Thinkerview :

Mais on peut le trouver dans cet exposé en quelque sorte résumé :

[NDTML >>> BIEN ENTENDU, CES VIDEOS SONT LÀ À TITRE DOCUMENTAIRE, POUR CONTRIBUER À COMPRENDRE L’EVOLUTION ECONOMIQUE ACTUELLE, ET NON PAS POUR PRENDRE LE PARTI DES CAPITALISTES "CLASSIQUES" CONTRE LES BANCO-CENTRALISTES.]

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LE DÉNI TOXIQUE DE LA RÉALITÉ

Par Raphaël Rossello (*)

Peut-on encore parler d’un monde nouveau quand les politiques de tous bords promettent de ressusciter la croissance en poursuivant la politique de l’ancien monde ?

Aujourd’hui les conséquences de la Covid 19 interdisent de s’obstiner dans les postures antérieure. Nous ne pouvons plus refuser de voir l’arrêt irréversible de l’insouciance économique depuis 1970.

Banquier d’affaires, j’ai passé 40 ans auprès de chefs d’entreprises acteurs incontestables de l’économie réelle. L’écart grandissant entre leurs préoccupations quotidiennes et les discours électoralistes n’a cessé de me préoccuper. En quantifiant cette divergence je fus stupéfait de constater que les leaders et les experts nient ou méprisent des évidences économiques troublantes.

Il m’est alors paru indispensable de faire un essai pédagogique sur les causes insuffisamment analysées de nos difficultés à accéder au nouveau monde tant plébiscité.

Hypnotisé par deux siècles d’une croissance exceptionnelle nous avons refusé de voir l’inflexion puis la baisse persistante des gains de productivité et donc de la croissance depuis 1970.

Vent debout contre le déclinisme, les anglo-saxons ont décidé que le néolibéralisme était le socle d’un monde plus ouvert et peut-être plus riche. Devenu un ultralibéralisme débridé devant fortifier l’initiative individuelle, il n’a pas réussi à régénérer une croissance indépendante des interventions de l’Etat tant décriées.

Keynes disparait, Malthus revient

Les pays occidentaux n’ont été en croissance depuis 1970 qu’avec l’aide exclusive de leurs déficits budgétaires. Une étude de la banque fédérale américaine montre que pendant 55 des 60 dernières années le taux de leur déficit budgétaire a été supérieur à celui de leur croissance. De façon normative, la véritable croissance américaine est donc négative. En termes brutaux, les USA sont en récession sous-jacente chronique depuis un demi-siècle !

L’absurdité de cette assertion n’a d’équivalence que la suivante :

En 1950, 1 $ d’augmentation de la dette globale américaine engendrait plus de 3 $ de richesses réelles et collectives. Depuis cet épisode, l’effet de ce mécanisme s’est effondré car il faut désormais une augmentation de 3 $ de dette pour ne récupérer qu’un 1 $ de richesse. Vérité américaine mais aussi vérité française.

Le néolibéralisme échoue en trébuchant sur la loi des rendements décroissants que le progrès pensait avoir éradiquée.

Que dire de l’accroissement incessant de la dette globale passée de 100 % du PIB mondial en 1970 à 300 % avant la pandémie ? Selon l’époque et le pays, plus de 60 % de la monnaie injectée dans nos économies s’évaporent en boursouflant le prix des actifs financiers et immobiliers dans des bulles successives. Cette richesse éphémère est toujours vouée à l’implosion.

Monde nouveau ou décroissance ?

A la question de départ je réponds qu’on ne peut restimuler le monde qu’à la double condition de « ne pas espérer résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés » (Einstein) et de ne pas se tromper de diagnostic. Or fascinés par la conceptualisation de toutes choses, nous raisonnons avec grande rigueur sur des postulats hasardeux dont celui d’une foi aveugle dans le retour de la croissance « positive » alors qu’elle est « négative » depuis cinq décennies tout en étant bien distincte de la « décroissance ».

Les experts ayant refusé de prendre la vraie mesure de l’inflexion baissière de la croissance depuis un demi-siècle en sont responsables. Ils clament sa résurrection grâce à la vague technologique actuelle qui mettrait un terme à ce phénomène éphémère. C’est encore une question de foi.

Il est urgent d’admettre que la poursuite d’une croissance artificielle, et quelle qu’en soit la couleur, nous conduit dans un abîme.

Nous devons nous unir avec un même courage pour redynamiser un écosystème qui n’est plus efficient alors qu’il existe des aménagements pour lui redonner de la vigueur.

N’acceptons pas de nous enliser dans le défaitisme stérile guidé par la peur ni de prêter l’oreille aux chantres de l’optimisme naïf et crédule dont le seul but est de conserver leurs privilèges. ■

https://www.larevueparlementaire.fr/articles-revue-parlementaire/3557-raphael-rossello-le-deni-toxique-de-la-realite

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(* Auteur de L’opportunité du Covid 19 Pour construire demain autrement – Mareuil éditions)

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POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE BANCO-CENTRALISME >>>

Dette banco-centralisée : quand c’est fini, ça recommence…!

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12347

http://cieldefrance.eklablog.com/dette-banco-centralisee-quand-c-est-fini-ca-recommence-a212959483

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Face au banco-centralisme : pleurnicher, rêver, ou agir ? Que faire ???

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12242

Pour info : un courtier US en métaux précieux nous explique de l’intérieur même du système le principe banco-centraliste du nouvel ordre mondial, depuis 2008 déjà !

http://cieldefrance.eklablog.com/pour-info-un-courtier-us-en-metaux-precieux-nous-explique-de-l-interie-a212882787

Charles Gave Vs Banques Centrales : un match au cœur du système de domination de classe ! Quelles conséquences pour les luttes sociales ?

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12016

Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-village-primitif-au-monopole-241522

La fin du capitalisme signifie-t-elle nécessairement la fin du système de domination de classe ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11679

“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-crime-du-garagiste-le-casse-231389

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

« Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

http://interfrsituation.eklablog.com/aux-ames-damnees-du-banco-centralisme-la-valeur-n-attend-point-le-nomb-a210192128

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merveilleux-monde-d-apres-un-225066

Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

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2 Messages de forum

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