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Au Liban, le crépuscule du général Aoun

mercredi 2 novembre 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 novembre 2022).

Note de do : Cet article provient des services secrets français. Voici ce qu’ils veulent qu’on croit..

Nestor Makhno critique cet article :

La majorité sunnite au Liban ???? Mais ce sont les chiites qui sont majoritaires… Michel Aoun = général Boulanger ? On mélange tout et on recommence… Aoun coupable des explosions dans le port de Beyrouth, de la ruine de l’Etat, du blocage du système politique libanais ???? Pour mémoire, le responsable de la ruine de l’Etat libanais, endetté jusqu’au cou à des taux usuraires, s’appelle Riad Salamé, directeur de la Banque du Liban, mis à la tête de cette institution en 1993 par Rafic Hariri (Salamé est l’ancien gestionaire de fortune de Hariri). Cette crapule indéboulonable de Salamé n’a jamais pu être éliminé, parce que les caciques comme Walid Joumblatt (leader druze responsable du massacre des chrétiens du Chouf pendant la guerre civile), Samir Gegea (chef des FL, Forces libanaises qui s’illustrèrent par les massacres de Sabra et de Chatila), Saad Hariri (fils à papa et ripou comme son papa), s’y sont opposés. L’ambassade des Etats-Unis est aussi à fond derrière Salamé, on se demnade bien pourquoi.

Riad Salamé d’après Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Riad_Salamé


Au Liban, le crépuscule du général Aoun

https://assawra.blogspot.com/2022/1…

1er novembre 2022

Assawra

Après six ans à la tête d’une nation en crise, le dirigeant chrétien laisse vacant son siège à la présidence

Une marée humaine s’est formée sur les hauteurs de Baabda, dimanche 30 octobre au matin, pour accompagner Michel Aoun dans ses dernières heures au palais présidentiel. Très affaibli, le général chrétien libanais de 89 ans a livré son ultime discours au noyau dur de ses partisans, parés des couleurs orange de son parti, le Courant patriotique libre (CPL). Le discours rappelle les harangues de ses débuts, sans la fougue. A ceux qui le voient encore en homme providentiel, il fait valoir cette «  victoire  » arrachée à quelques jours de la fin de son sexennat – un accord sur la délimitation de la frontière maritime avec Israël –, son «  cadeau aux Libanais  » . Le reste n’est qu’une litanie d’accusations contre ses adversaires politiques à qui il impute les échecs qui ont jalonné sa présidence.

Arrivé au pouvoir en 2016 en promettant d’être un «  président fort  » , rassembleur et réformateur, il part en homme honni par une majorité de Libanais. Jamais un mandat n’avait été autant marqué par les crises  : du soulèvement d’octobre 2019 à la pandémie de Covid-19, de l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020 à l’effondrement économique et financier. Il s’est pourtant enfermé dans le déni, allant jusqu’à conseiller aux Libanais mécontents de «  partir  » . Flanqué de son gendre Gebran Bassil en «  président de l’ombre  » , il a exercé une présidence clivante, sans gouvernement la moitié du temps. Il laisse derrière lui un pays exsangue, traversé par des divisions profondes, et où se profile une nouvelle crise institutionnelle avec la vacance qui s’ouvre à la présidence.

«  Il a accédé au pouvoir auréolé du mythe du sauveur de la nation, sous le slogan du changement et de la réforme, mais s’est révélé être un président faible, incapable de mener à bien ses ambitions, estime Karim Bitar, directeur du département de sciences politiques de l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Il prônait une nouvelle façon de faire de la politique et défendait le principe d’un Etat civil. Il s’est trouvé être un chef communautaire, proche de l’extrême droite chrétienne, allié du Hezbollah.  »

Le mythe Aoun s’est forgé lors du premier séjour à Baabda de cet ancien commandant en chef de l’armée, ayant pris la tête d’un gouvernement militaire en 1988. Après une guerre fratricide dans le camp chrétien, il lance une «  guerre de libération  » contre la présence syrienne, qui échoue à l’automne 1990. Ses discours enflammés galvanisent les foules chrétiennes qui éprouvent du ressentiment contre les milices et les ingérences étrangères. L’aounisme est né. «  C’est un populisme basique et anti-élitaire, proche du boulangisme, qui verse dans le culte du chef  » , analyse Joseph Bahout, directeur de l’Institut Issam Farès au sein de l’université américaine de Beyrouth.

Avec ses proches, le général a structuré son mouvement politique, le CPL, pendant ses quatorze ans d’exil forcé en France, avant son retour triomphal au Liban, en mai 2005. Les Syriens se sont retirés sous la pression de la «  révolution du Cèdre  », déclenchée après l’assassinat du premier ministre Rafic Hariri, imputé à Damas. Le CPL remporte sa première victoire aux élections législatives. Coup de théâtre, l’ancien général scelle alors une alliance avec le Hezbollah, allié de la Syrie. «  Michel Aoun construit un récit politique selon lequel l’accord de Taëf [qui clot la guerre civile en 1989] a déclassé les chrétiens au profit des musulmans. Il a scellé cette alliance des minorités contre la majorité sunnite, sur la base d’un troc  : il donne la légitimité chrétienne au Hezbollah contre la possibilité de gouverner  » , estime Fares Souaid, l’ancien secrétaire général d’Alliance du 14-Mars, le camp rival.

Afin d’honorer sa promesse envers M. Aoun, le Hezbollah provoque une vacance présidentielle de plus de deux ans. En octobre 2016, l’élection du général est acquise quand un pacte est scellé avec le chef sunnite Saad Hariri, et ses alliés le chrétien Samir Geagea et le druze Walid Joumblatt. Aux yeux de Michel Aoun, ils incarnent – avec le président du Parlement Nabih Berri – cette classe politique responsable au sortir de la guerre de la mise en place du système politique de clientélisme et de corruption qui va ruiner l’Etat libanais. La promesse du président Aoun de ramener le Liban dans le giron arabe sera vite oubliée. Chef de la diplomatie de 2014 à 2020, Gebran Bassil affiche son soutien au Hezbollah et à l’Iran dans leurs guerres menées en Syrie et au Yémen, consommant la rupture avec les parrains du Golfe.

«  Nuit des longs couteaux  »

Le président Aoun veut corriger «  la faute  » de Taëf et rétablir les «  droits  » des chrétiens, alors que leur poids politique et démographique s’amenuise. Le CPL fait passer une nouvelle loi électorale en 2018 qui permet d’augmenter la présence chrétienne au Parlement. «  A part sombrer plus que les autres dans la corruption sous prétexte de renforcer les prérogatives du président chrétien, ils [les dirigeants du CPL] ont mis la main sur tous les ministères juteux de la République , dit Marwan Hamadé, député proche de Walid Joumblatt. Le gendre du président a phagocyté l’administration et la justice et en a ouvert les portes au Hezbollah.  »

Le consensus réalisé autour de son mandat a vite volé en éclat. «  Il est arrivé au pouvoir avec de grandes alliances politiques qui ont été perdues, sauf celle avec le Hezbollah. Il a perdu sa position de président arbitre. Cela est dû à Gebran Bassil  » , critique un membre du CPL sous couvert d’anonymat. Son gendre, 52 ans, s’attire une bonne partie des critiques, accusé d’avoir profité de la santé défaillante de Michel Aoun pour gouverner à sa place. Le général, père de trois filles, voit en lui un fils. Il se reconnaît aussi, semble-t-il, dans son arrogance, son ambition personnelle démesurée et sa force de travail au point de l’imposer à la tête du CPL en 2015. «  Gebran Bassil a su se rendre indispensable. Il a fait le vide autour de Michel Aoun, d’abord dans la famille puis il a construit son appareil au sein du parti. Il a beaucoup participé à l’échec et à l’isolement de Michel Aoun  » , analyse Joseph Bahout.

Face à ces accusations, les fidèles du général répètent à l’envi  : «  Ma Khalouna  » («  ils ne nous ont pas laissés faire  »). Les racines de la crise financière sont plus anciennes que le mandat Aoun, rappellent-ils. Ils dénoncent l’obstruction systématique à toute réforme par leurs adversaires politiques. «  Ce n’est pas l’échec d’une personne mais d’un système composé de sept membres, qui ont chacun un droit de veto et sont mus par leurs intérêts partisans, et non par l’intérêt national  » , défend ainsi le député Simon Abi Ramia, ancien bras droit de Michel Aoun en France.

Avec la fin de la présidence Aoun se joue l’avenir du CPL. Aux législatives de mai 2022, le parti a obtenu 17 députés, perdant le titre de premier parti chrétien au profit des Forces libanaises. Les chances de Gebran Bassil d’accéder à la présidence sont minces. Sans ce poste, le parti n’aura plus le même poids dans la formation du gouvernement et dans les décisions politiques. «  Au début, on se prenait pour Dieu. Le CPL va revenir sur terre. Il doit se redimensionner et se repositionner  » , estime un membre du parti. Du fait de sa santé chancelante, Michel Aoun n’y jouera plus un rôle central. «  Ici, le leadership est personnifié. Le départ de Michel Aoun va créer un énorme vide  » , assure le député Alain Aoun, son neveu. En l’absence de cette figure unificatrice et du fait des rivalités qui opposent Gebran Bassil à d’autres membres du parti, certains prédisent une «  nuit des longs couteaux  » et de nouvelles scissions à venir au sein du CPL.

Hélène Sallon
Le Monde du 02 novembre 2022

3 Messages de forum

  • blablablabla 2 novembre 2022 22:04, par Nestor Makhno

    La majorité sunnite au Liban ???? Mais ce sont les chiites qui sont majoritaires… Michel Aoun = général Boulanger ? On mélange tout et on recommence… Aoun coupable des explosions dans le port de Beyrouth, de la ruine de l’Etat, du blocage du système politique libanais ???? Pour mémoire, le responsable de la ruine de l’Etat libanais, endetté jusqu’au cou à des taux usuraires, s’appelle Riad Salamé, directeur de la Banque du Liban, mis à la tête de cette institution en 1993 par Rafic Hariri (Salamé est l’ancien gestionaire de fortune de Hariri). Cette crapule indéboulonable de Salamé n’a jamais pu être éliminé, parce que les caciques comme Walid Joumblatt (leader druze responsable du massacre des chrétiens du Chouf pendant la guerre civile), Samir Gegea (chef des FL, Forces libanaises qui s’illustrèrent par les massacres de Sabra et de Chatila), Saad Hariri (fils à papa et ripou comme son papa), s’y sont opposés. L’ambassade des Etats-Unis est aussi à fond derrière Salamé, on se demnade bien pourquoi. Moi, je me demande : qu’est-ce que cet article archi-nul du Monde fait sur ce sîte qui se veut "révolutionnaire" ? Il y a de quoi rire !!!

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