« Ce que recouvre la notion de PIB
Le PIB est constitué d’un produit intérieur brut marchand, qui comprend les biens et services échangés, et d’un produit intérieur brut non marchand, dans lequel figurent les services fournis par les administrations publiques et privées à titre gratuit ou quasi gratuit.
Le PIB se définit en comptabilité nationale comme un agrégat, c’est-à-dire une grandeur synthétique caractérisant l’activité économique d’un pays obtenue en combinant divers postes de la comptabilité nationale. Il représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes dans le pays et indépendamment de leur nationalité.
La variation du PIB d’une année sur l’autre permet de mesurer le taux de croissance économique d’un pays. À l’inverse, une diminution du PIB traduit une décroissance de l’économie. Le PIB par habitant mesure le niveau de vie.
Le PIB est calculé à partir des valeurs ajoutées fournies par les entreprises et des comptes des administrations.
La valeur ajoutée est la différence entre la valeur finale de la production (valorisée par le chiffre d’affaires) et la valeur des biens qui ont été consommés par le processus de production (consommations intermédiaires, comme les matières premières) au cours d’une période donnée.
La somme des valeurs ajoutées correspond à la valeur de la production de biens et de services par des agents économiques à l’intérieur du pays. »
https://www.vie-publique.fr/fiches/270043-quest-ce-que-le-produit-interieur-brut-pib
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« Le PIB en valeur et ses composantes dans l’approche par la demande en 2020 (en milliards d’euros)
En valeur :
Dépenses de consommation finale 1 801
Dont ménages 1 175
Dont administrations publiques 577
Dont institution sans but lucratif 49
Investissement (Formation Brute de Capital Fixe) 529
Variation de stocks 20
Solde des échanges extérieurs – 46
Dont exportations 642
Dont importations 688
TOTAL 2 303
Source : Insee
Comme on le voit dans ce tableau, les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif représentent plus de 75 % de la valeur du PIB. »
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/politiques-economiques/theories-economiques/pib/
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Observations :
Les dépenses des services publiques sont effectivement une évaluation de leur valeur d’usage, basée sur la valeur d’échange de leurs composants.
Tatiana ignore donc ce qu’est réellement la fonction de la valeur d’usage, dans l’économie.
Ce qui est "non marchand" en termes de dépenses "non lucratives", par définition, n’est pas non plus comptabilisé dans les dépenses des ménages, et donc il n’y a pas double comptabilité, là non plus.
Donc, selon ce mode de calcul INSEE, et contrairement à ce que Tatiana affirme, rien n’est comptabilisé deux fois !!!
Dans le post « vie publique » :
« La somme des valeurs ajoutées correspond à la valeur de la production de biens et de services par des agents économiques à l’intérieur du pays. »
Ce point est cohérent avec le calcul de l’INSEE, mais curieusement pas leur « définition » de la notion de valeur ajoutée qui le précède juste et qui introduit une confusion entre « valeur ajoutée » et « plus-value ».
Ambigüité qui se retrouve, en partie, dans le propos de Tatiana, qui semble mélanger les différentes définitions du PIB, même selon l’INSEE, qui, en pratique, en a trois :
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1365
Pour évaluer la plus-value réalisée, il faudrait donc déduire du total des « dépenses de consommations » la masse salariale, toutes charges comprises, mais logiquement hors fonction publique et secteur non lucratif, plus le total des dotations aux amortissements dans le secteur privé, plus, toujours dans ce secteur privé, le total des investissements (formation brute de capital fixe) et de la variation des stocks, plus le total des impôts et taxes payées par ces entreprises privées.
Le propos de Tatiana, qui semble vouloir mettre en évidence la désindustrialisation du pays, par rapport à l’émergence d’une économie de services, reste donc très confus en termes d’analyse économique, même s’il constitue un très bel effort par rapport à à peu près tout ce qui se fait d’autre dans le genre « antisystème » et plus ou moins prétendument « marxien » ou « marxisant ».
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