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Le gouvernement dissout Les Soulèvements de la Terre

mercredi 21 juin 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 juin 2023).

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Publié le 21 juin 2023 à 13h13
Modifié le 21 juin 2023 à 14h39

La dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre a été annoncée le 21 juin 2023. - Twitter/Les Soulèvements de la Terre

Le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre a été dissous en conseil des ministres, a annoncé le mercredi 21 juin le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le gouvernement justifie cette décision par les incitations « à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence » à laquelle le mouvement se serait adonné « sous couvert de défendre la préservation de l’environnement ».

La dissolution des Soulèvements de la Terre a été évoquée pour la première fois par le gouvernement fin mars, quelques jours après la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Une première « lettre de griefs » avait été envoyée à ses dirigeants supposés. La dissolution était envisagée au nom d’une disposition introduite par la loi dite « Séparatisme », qui prévoit qu’une association ou un groupement de fait peuvent être dissous en conseil des ministres s’ils « provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ».

Cette dissolution pourrait être lourde de conséquences pour le mouvement écologiste. Théoriquement, toute personne qui se revendiquerait du mouvement — fort de 110 000 membres déclarés et 180 comités locaux —, ou continuerait à utiliser son identité visuelle, son slogan ou ses logos, pourrait être poursuivie. Ses membres ne pourront plus non plus organiser de réunions, préparer des actions ressemblant à ce que font Les Soulèvements de la Terre. La peine encourue pour reconstitution d’un groupement dissous peut aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

De nombreuses organisations et personnalités publiques — Amnesty International France, Agir pour l’environnement, la Confédération paysanne… — ont condamné cette décision, qui constitue « une instrumentalisation du droit extrêmement inquiétante pour les libertés individuelles », selon Greenpeace France. Dans une tribune pour Libération, plus d’une centaine d’élus écologistes et de la France insoumise ont également dénoncé la dissolution du mouvement, signal « d’un régime devenu définitivement illibéral ». Des rassemblements de soutien sont prévus le 21 juin au soir devant les préfectures de plus de 100 villes françaises.

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