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La guerre froide a été avant tout une guerre psychologique

dimanche 25 juin 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 23 juin 2023).

Le conseiller d’État Ilnitsky : l’URSS a été détruite par une guerre mentale de la part de l’Occident.

La guerre mentale a conduit à l’effondrement de l’URSS, déclare le conseiller du ministre de la défense

MOSCOU, 23 juin 2023 - RIA Novosti. L’Union soviétique a cessé d’exister à la suite d’une guerre mentale menée par les pays occidentaux, a déclaré Andrey Ilnitsky, conseiller du ministre russe de la Défense, conseiller d’État réel de 3e classe de la Russie, dans un article paru dans le magazine Arsenal de la patrie.

Selon Ilnitsky, dans les années 1970, afin de saper l’État soviétique et de le vaincre pendant la guerre froide, les États-Unis se sont concentrés sur les élites soviétiques pour les dégrader mentalement et, ce faisant, diaboliser l’URSS en la qualifiant d’"empire du mal" et ainsi démoraliser le peuple.

"Hélas, à la suite de cette guerre mentale "pour les esprits, les valeurs et les objectifs", l’érosion des élites a été telle que la grande Union soviétique a cessé d’exister pratiquement sans tirer un seul coup de feu. Ce drame historique (quoi que l’on pense de l’URSS, son effondrement est une tragédie) a démontré l’efficacité de la technologie de la guerre mentale, dont la blitzkrieg consiste à paralyser la volonté de l’ennemi en influençant son élite dirigeante et sa culture médiatique pour ensuite affaiblir et faire s’effondrer les institutions étatiques de leurs propres mains, en réinitialisant l’idéologie", a souligné le conseiller du ministre.

Selon l’auteur, la nomenclature soviétique, qui s’est avérée infectée par le cosmopolitisme, a pu être dégradée beaucoup plus facilement que prévu - elle a été affectée par la dégradation interne et la désidéologisation de l’élite dirigeante.

Ilnitsky a distingué trois niveaux de guerre mentale : tactique, opérationnel et stratégique. Au niveau tactique, il y a les campagnes d’information - les batailles sur ce que les gens entendent et voient.

Au niveau opérationnel, il y a les guerres cognitives. C’est le champ de bataille pour la confiance et la compréhension, les sentiments, les émotions et les attitudes, c’est-à-dire pour la façon dont les gens pensent et perçoivent le monde.

Au niveau stratégique, la guerre mentale consiste à se battre pour les visions du monde et les significations, pour savoir à qui et à quoi les gens s’identifient, ce qu’ils sont en tant qu’individus et en tant que société, ce qu’ils valorisent, ce en quoi ils croient, ce dont ils rêvent, ce à quoi ils aspirent.

Note de do : du point de vue du moral des troupes, je pense que la guerre psychologique menée par la CIA contre l’URSS a eu lieu surtout (ou du moins aussi) en Occident.

Il y a eu les propagandes Sakarov, Soljenitsine, etc. sur les goulags, dont personne en France ne savaient ce que c’était ni ne connaissait l’origine. Les files d’attentes devant les magasins, le prétendu auto-flicage, la soit-disant absence de liberté, etc.

Les trotskistes disaient que l’URSS était un État socialiste dégénéré, mais un État socialiste tout de même et qu’il fallait la soutenir. D’autres disaient que l’Union soviétique était un capitalisme d’État qui ne méritait pas notre soutien. Les néoconservateurs américains sont pour moitié d’anciens trotskistes qui ont trahi. En France, les nouveaux philosophes sont d’anciens maoïstes qui ont eux aussi trahi l’URSS, et l’ont attaquée. Le chef de la Gauche Prolétarienne a carrément fini rabbin en Israël !

Quant à Georges Marchais, du Parti Communiste Français dont on disait auparavant qu’il était totalement inféodé à Moscou, il avait fini par admettre publiquement à la télé que l’URSS n’était pas un modèle de communisme. Et quand les journalistes lui ont demandé : « alors, vous n’avait plus de modèle ? » il avait répondu d’un air désespéré, avec un point d’interrogation : « Cuba ? »

Une fois que l’URSS a perdu ses soutiens en Occident, elle avait de grande chances de régresser et de disparaître ; car, il devenait possible à la CIA d’acheter des dirigeants soviétiques en leur disant que de toute façon ils n’avaient plus aucun soutien en occident, ce qui signifiait que c’était l’échec du communisme, mais que la CIA leur offrait une porte de sortie en millions de dollars US.

Aujourd’hui, je pense qu’il fallait dire que l’Union Soviétique était un "capitalisme d’État", mais aussi un "État socialiste dégénéré" et qu’il fallait la soutenir envers et contre tout ; car, depuis qu’elle a disparu tout s’est dégradé en Occident pour les pauvres. L’existence de l’URSS était la garantie du maintien de nos services publiques et de tous nos avantages acquis.

Et, de même qu’après les privatisations des PTT et d’EDF-GDF, je suis resté fidèle à leurs descendants directs, je reste fidèle au descendant direct de l’URSS : la Russie. Car, c’est forcément moins pire qu’ailleurs !

2 Messages de forum

  • La guerre froide a été avant tout une guerre psychologique 26 juin 2023 15:56, par Анжела

    J’ai 66 ans , je vis en Ouzbékistan depuis la naissance et je peux comparer la vie en URSS et la vie en Ouzbékistan capitaliste. Je suis sûr que l’ URSS était le meilleur pays au monde dans l’ histoire de l’ humanité. Staline était le meilleur chef d’ Etat. Aucun chef d’ Etat n’ a fait autant pour son peuple que Staline. Je suis très reconnaissante à l’ URSS pour mon enfance et jeunesse heureuses. Que soient maudits tous ceux qui participaient à la destruction de l’URSS en la calomniant, en calomnier Staline et le socialisme !

    Анжела

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  • Et elle n’est bien sûr pas finie.
    En complément, je remarque que quand est actuellement évoquée par nos media la menace nucléaire des missiles soviétiques sur le territoire cubain, ils oublient systématiquement de rappeler que cela s’est fait en réponse à la tentative glorieusement repoussée par les cubains de débarquement US à Cuba à la baie des cochons. Ils disent juste que c’était - et c’est vrai aussi - en réponse aux bases militaires US en Europe. Mais la baie des Cochons c’était carrément une tentative de débarquement, pour tenter de reprendre le pouvoir, 3 ans après la victoire de la révolution cubaine.
    L’aspect psychologique étant de toujours présenter l’adversaire comme l’agresseur, ils passent sous silence l’aspect guerrier des USA, l’occupation toujours actuelle de Cuba par la prison militaire de Guantanamo, et de la même façon pour le conflit actuel en Ukraine, le fait de présenter Poutine comme agresseur en niant la guerre menée depuis 2015 dans le Donbass et le coup d’état de 2014 à Kiev.
    La liste est longue mais mérite d’être travaillée pour démonter ces mécanismes manipulateurs : je suis d’accord avec l’article sur l’importance de cette guerre, jamais finie. Ce que les Cubains ont appelé "la bataille des idées" et qu’il nous faut mener en permanence. HLVS !

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