La maîtrise de l’explication, est une des armes les plus importantes du Capitalisme, on le constate facilement pour « l’Histoire », réécrite chaque jour, en fonction des besoins du moment, et bien évidement encore plus pour sa version instantanée : l’ « Actualité ».
L’affirmation par les clercs, ne vaudrait pas grand chose, sans sa répétition et sans le commentaire explicatif, la Classe Bavarde a été crée pour ça.
Mais force est de constater que la Classe Bavarde, appelée à la rescousse pour éteindre les précédentes « crises », peine à trouver ses marques devant l’actuelle révolte de la jeunesse sans illusion. Ca avait plutôt bien fonctionné pour les Gilets Jaunes, isolés progressivement, en les traitant tous les jours de fascistes.
Pas mal non plus pour le mouvement de résistance à l’état de guerre sanitaire, avec à peu près le même fond de sauce.
Un vrai succès aussi, pour ramener progressivement dans l’orbite de l’impuissance parlementaire, la révolte contre le hold up sur les caisse de retraite, et franchement bien pour le désastre écologique en cours, circonscrit au « climat », pour ne faire de la peine à personne.
Pour l’insurrection de la jeunesse, ça semble beaucoup plus difficile.
On retrouve bien sur, l’ habituelle armée d’experts en spécialités spéciales, déferlant sur les médias, la plupart ayant déjà servi, pour le GJ, le Virus ou le Climat, mais pour l’instant, seule émerge une explication foireuse, attribuant aux « réseaux sociaux » la responsabilité des émeutes.
Notons que c’est un pur recyclage de l’accusation, impliquant en 68, les « Radio Périphériques » dans les émeutes, pour éviter d’avoir à parler du rejet du gaullisme.
Une explication politico-sociologique étant interdite, par l’absence totale de possibilité de récupération par une secte parlementaire, on cherche des raisons « techniques » à la situation, et des solutions de répression techniquement mieux adaptées.
L’absence d’explication idéologique, utilisable parlementairement, et la faiblesse, frisant souvent l’inexistence, d’une alternative anti-parlementaire, ouvre un boulevard aux dégueulis racistes du National Libéralisme, qui peut sans concurrence dérouler son discours, et ses « solutions ».