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Paris Plages 2023 ouvre aujourd’hui : C’est quand la mer descend qu’on voit le fond...

samedi 8 juillet 2023, par Luniterre

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Paris Plage : C’est quand la mer descend qu’on voit le fond…

http://paris-plage.eklablog.com/paris-plages-2023-ouvre-aujourd-hui-c-est-quand-la-mer-descend-qu-on-v-a214472569

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…Et sinon, un peu de lecture >>>

Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre

http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-a214412243

NOUVEAU :

+ Récapitulatif des principaux liens sur le thème du banco-centralisme à la suite !

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Le "capitalisme" au XXIe siècle :

"en crise", "délocalisé", ou "déjà mort" ?

Suite à notre récent article :

Cinq différences essentielles

entre l’époque de Marx et la nôtre

http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-a214412243

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Un commentaire de Jack Freychet :

« Le capitalisme vit, croit sans limitation en occident ou il génère le chômage, la précarité, l’intermittence, la misère pour le plus grand nombre, la classe ouvrière a pour l’essentiel été externalisée et le combat se termine faute de combattants sauf pour ramasser les miettes mais l’analyse marxiste est toujours valide. »

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… Et notre réponse :

Bonjour, camarade !

Les conditions de vie misérables du prolétariat et d’une grande part de l’humanité, majoritaire en fait, ne sont pas spécialement l’apanage du capitalisme, mais bien celui du système social de domination de classe en général, quel qu’il soit, selon les époques historiques.

Les systèmes de domination de classe se sont succédés depuis l’aube de la civilisation en fonction de l’évolution des forces productives et donc des rapports de production.

A chaque étape le prolétariat s’est aussi « mué » par la force des choses en une nouvelle classe dominée sans jamais pouvoir se libérer, même si certaines mutations des classes dominantes ont pu apporter quelques soulagements, relatifs, et souvent, provisoires.

Ainsi la « révolution féodale », qui s’étend sur au moins deux siècles, en fait, n’a pas forcément constitué une amélioration de la condition du « serf » par rapport à l’ « esclave », si l’on tient compte que la longue période « intermédiaire » avait déjà vu l’apparition d’une paysannerie relativement indépendante dont la condition sociale était bien meilleure, tout étant relatif, aussi bien que celle du serf, et que celle de l’esclave, aussi, évidemment.

La féodalité était néanmoins un prélude nécessaire à la constitution des Etats « modernes » et c’est en ce sens qu’elle a en quelque sorte joué un rôle social « révolutionnaire ».

La bourgeoisie elle-même n’apparaît vraiment en tant que classe constituée qu’avec l’apogée de cette « révolution féodale » vers la fin du XIe siècle.

Dans la plupart des pays, au fil de siècles, la nouvelle transition d’une domination de classe à l’autre, de la féodalité à la bourgeoisie, s’est faite sans abolition politiquement formelle de la féodalité et de la monarchie, encore en place dans bien des cas.

Ce fut donc une transition et une « révolution » de fait, en pratique économique et sociale, et le plus souvent sans qu’il soit possible d’en déterminer le jour et l’heure exacte comme nous avons tendance à le faire avec notre célèbre « Prise de la Bastille » !

Lorsque Marx écrit Le Capital il nous décrit le capitalisme comme un rapport particulier à la marchandise, en tant que rapport de production et rapport social. C’est un rapport particulier qui est typiquement lié à l’industrie moderne naissante, encore mue exclusivement par la force motrice de la vapeur et animée par la force de travail du prolétariat industriel, stricto sensu, les autres classes laborieuses devenant tout à fait marginales, en ce temps.

Après Marx ce rapport particulier à la marchandise s’est prolongé avec différentes autres formes du processus industriel, mais restait néanmoins lié à la domination socialement numérique du prolétariat industriel, qui a connu son apogée, en France, et plus généralement, en Occident, au milieu des années 70.

Mais l’apogée de ce rapport particulier est aussi, logiquement, le début de son déclin.

Ce déclin n’est pas seulement, ni même surtout, essentiellement, du à l’« externalisation » – délocalisation d’une partie effectivement importante des forces productives, par rapport à leur origine « occidentale », mais bien d’abord à leur propre évolution technologique en tant que forces productives.

En exportant ses capitaux la bourgeoisie n’exporte son rapport particulier à la marchandise que dans des limites temporelles non seulement étroites mais nécessairement de plus en plus réduites, avec le temps, et carrément de façon exponentielle, en termes de « réduction temporelle », aujourd’hui, avec l’accélération des progrès technologiques.

Même si elle cherche évidemment à exporter aussi, avec ses capitaux, des rapports sociaux archaïques, elle n’a jamais ni la possibilité, ni même surtout l’envie, d’exporter avec les technologies archaïques de production qui fondaient ce rapport particulier à la marchandise, au XIXe siècle !

La Chine, aujourd’hui encore à la peine pour se débarrasser de sa dépendance aux capitaux étrangers, n’en a pas moins déjà dépassé le cap de l’extension optimum de son prolétariat industriel pour rentrer dans l’ère de la tertiarisation.

« Tertiarisation » : de l’évidence d’une nouvelle stratification sociale au XXIe siècle

http://cieldefrance.eklablog.com/tertiarisation-de-l-evidence-d-une-nouvelle-stratification-sociale-au–a214110285

Et ce processus ne peut que se répéter de manière de plus en plus accélérée à mesure que les nouvelles technologies se répandent sur la planète.

Le rapport particulier à la marchandise qui fondait le capitalisme à la fin du XIXe siècle est donc inexorablement en train de disparaître sans que le prolétariat industriel ait pu trouver la force de se constituer en classe dominante capable de proposer une alternative sociale au reste de l’humanité, comme l’espérait Marx.

C’est simplement un fait qu’il faut constater et avec lequel nous devons apprendre à vivre, si nous voulons avancer avec le mouvement du réel, ce que nous impose, en réalité, la dialectique, et non avec les fantasmes politiques évanouis de la gauche de la fin du siècle passé.

Ce que nous montrent les politiques monétaires radicalement « non conventionnelles » et revendiquées comme telles, de la part des Banques Centrales, ces dernières années, depuis la crise de 2007-2008, mais déjà expérimentées au Japon depuis la fin du siècle passé, c’est que la partie la plus « consciente » de la bourgeoisie n’a pas, quant à elle, de tels fantasmes passéistes et s’attèle à remodeler sa domination de classe en fonction des nouveaux rapports de production, des nouveaux rapports à la marchandise, et au fonctionnement des services, et désormais libérée de tous ses « tabous » s’emploie à « reconditionner » les nouvelles catégories prolétariennes sous une forme qui lui permettra de conserver durablement tous ses privilèges et pouvoirs en tant que classe dominante.

Est-ce que nous voulons réellement construire une alternative sociale adaptée aux nouvelles technologies et aux nouveaux rapports de production, ou simplement nous complaire à radoter l’antienne idéologique d’une chapelle ou d’un autre, telle est la seule question fondamentale actuelle.

Faire l’analyse lucide du réel, sur la base du matérialisme dialectique, telle est la seule vraie fidélité que nous devons à l’œuvre de Marx, et que nous pouvons nourrir, précisément, d’une lecture intelligente de ses textes, et notamment, dans le rapport entre valeur d’usage et valeur d’échange, tel qu’il se produit désormais au XXIe siècle.

Luniterre

VOIR AUSSI >>>

Banco-centralisme : Le sens retrouvé du combat social en France

http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

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  • Le "capitalisme" au XXIe siècle :

    "en crise", "délocalisé", ou "déjà mort" ?

    Suite à notre récent article :

    Cinq différences essentielles

    entre l’époque de Marx et la nôtre

    http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-a214412243

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    Un commentaire de Jack Freychet :

    « Le capitalisme vit, croit sans limitation en occident ou il génère le chômage, la précarité, l’intermittence, la misère pour le plus grand nombre, la classe ouvrière a pour l’essentiel été externalisée et le combat se termine faute de combattants sauf pour ramasser les miettes mais l’analyse marxiste est toujours valide. »

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    … Et notre réponse :

    Bonjour, camarade !

    Les conditions de vie misérables du prolétariat et d’une grande part de l’humanité, majoritaire en fait, ne sont pas spécialement l’apanage du capitalisme, mais bien celui du système social de domination de classe en général, quel qu’il soit, selon les époques historiques.

    Les systèmes de domination de classe se sont succédés depuis l’aube de la civilisation en fonction de l’évolution des forces productives et donc des rapports de production.

    A chaque étape le prolétariat s’est aussi « mué » par la force des choses en une nouvelle classe dominée sans jamais pouvoir se libérer, même si certaines mutations des classes dominantes ont pu apporter quelques soulagements, relatifs, et souvent, provisoires.

    Ainsi la « révolution féodale », qui s’étend sur au moins deux siècles, en fait, n’a pas forcément constitué une amélioration de la condition du « serf » par rapport à l’ « esclave », si l’on tient compte que la longue période « intermédiaire » avait déjà vu l’apparition d’une paysannerie relativement indépendante dont la condition sociale était bien meilleure, tout étant relatif, aussi bien que celle du serf, et que celle de l’esclave, aussi, évidemment.

    La féodalité était néanmoins un prélude nécessaire à la constitution des Etats « modernes » et c’est en ce sens qu’elle a en quelque sorte joué un rôle social « révolutionnaire ».

    La bourgeoisie elle-même n’apparaît vraiment en tant que classe constituée qu’avec l’apogée de cette « révolution féodale » vers la fin du XIe siècle.

    Dans la plupart des pays, au fil de siècles, la nouvelle transition d’une domination de classe à l’autre, de la féodalité à la bourgeoisie, s’est faite sans abolition politiquement formelle de la féodalité et de la monarchie, encore en place dans bien des cas.

    Ce fut donc une transition et une « révolution » de fait, en pratique économique et sociale, et le plus souvent sans qu’il soit possible d’en déterminer le jour et l’heure exacte comme nous avons tendance à le faire avec notre célèbre « Prise de la Bastille » !

    Lorsque Marx écrit Le Capital il nous décrit le capitalisme comme un rapport particulier à la marchandise, en tant que rapport de production et rapport social. C’est un rapport particulier qui est typiquement lié à l’industrie moderne naissante, encore mue exclusivement par la force motrice de la vapeur et animée par la force de travail du prolétariat industriel, stricto sensu, les autres classes laborieuses devenant tout à fait marginales, en ce temps.

    Après Marx ce rapport particulier à la marchandise s’est prolongé avec différentes autres formes du processus industriel, mais restait néanmoins lié à la domination socialement numérique du prolétariat industriel, qui a connu son apogée, en France, et plus généralement, en Occident, au milieu des années 70.

    Mais l’apogée de ce rapport particulier est aussi, logiquement, le début de son déclin.

    Ce déclin n’est pas seulement, ni même surtout, essentiellement, du à l’« externalisation » – délocalisation d’une partie effectivement importante des forces productives, par rapport à leur origine « occidentale », mais bien d’abord à leur propre évolution technologique en tant que forces productives.

    En exportant ses capitaux la bourgeoisie n’exporte son rapport particulier à la marchandise que dans des limites temporelles non seulement étroites mais nécessairement de plus en plus réduites, avec le temps, et carrément de façon exponentielle, en termes de « réduction temporelle », aujourd’hui, avec l’accélération des progrès technologiques.

    Même si elle cherche évidemment à exporter aussi, avec ses capitaux, des rapports sociaux archaïques, elle n’a jamais ni la possibilité, ni même surtout l’envie, d’exporter avec les technologies archaïques de production qui fondaient ce rapport particulier à la marchandise, au XIXe siècle !

    La Chine, aujourd’hui encore à la peine pour se débarrasser de sa dépendance aux capitaux étrangers, n’en a pas moins déjà dépassé le cap de l’extension optimum de son prolétariat industriel pour rentrer dans l’ère de la tertiarisation.

    « Tertiarisation » : de l’évidence d’une nouvelle stratification sociale au XXIe siècle

    http://cieldefrance.eklablog.com/tertiarisation-de-l-evidence-d-une-nouvelle-stratification-sociale-au–a214110285

    Et ce processus ne peut que se répéter de manière de plus en plus accélérée à mesure que les nouvelles technologies se répandent sur la planète.

    Le rapport particulier à la marchandise qui fondait le capitalisme à la fin du XIXe siècle est donc inexorablement en train de disparaître sans que le prolétariat industriel ait pu trouver la force de se constituer en classe dominante capable de proposer une alternative sociale au reste de l’humanité, comme l’espérait Marx.

    C’est simplement un fait qu’il faut constater et avec lequel nous devons apprendre à vivre, si nous voulons avancer avec le mouvement du réel, ce que nous impose, en réalité, la dialectique, et non avec les fantasmes politiques évanouis de la gauche de la fin du siècle passé.

    Ce que nous montrent les politiques monétaires radicalement « non conventionnelles » et revendiquées comme telles, de la part des Banques Centrales, ces dernières années, depuis la crise de 2007-2008, mais déjà expérimentées au Japon depuis la fin du siècle passé, c’est que la partie la plus « consciente » de la bourgeoisie n’a pas, quant à elle, de tels fantasmes passéistes et s’attèle à remodeler sa domination de classe en fonction des nouveaux rapports de production, des nouveaux rapports à la marchandise, et au fonctionnement des services, et désormais libérée de tous ses « tabous » s’emploie à « reconditionner » les nouvelles catégories prolétariennes sous une forme qui lui permettra de conserver durablement tous ses privilèges et pouvoirs en tant que classe dominante.

    Est-ce que nous voulons réellement construire une alternative sociale adaptée aux nouvelles technologies et aux nouveaux rapports de production, ou simplement nous complaire à radoter l’antienne idéologique d’une chapelle ou d’un autre, telle est la seule question fondamentale actuelle.

    Faire l’analyse lucide du réel, sur la base du matérialisme dialectique, telle est la seule vraie fidélité que nous devons à l’œuvre de Marx, et que nous pouvons nourrir, précisément, d’une lecture intelligente de ses textes, et notamment, dans le rapport entre valeur d’usage et valeur d’échange, tel qu’il se produit désormais au XXIe siècle.

    Luniterre

    VOIR AUSSI >>>

    Banco-centralisme : Le sens retrouvé du combat social en France

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

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