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Le sommet de l’OTAN à Vilnius vu depuis la Suisse

jeudi 13 juillet 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 juillet 2023).

Note de do : Bien que ce journal prend parti "pour Zelensky", c’est-à-dire pour la guerre menée contre la Russie par les USA en Ukraine, ce court article résume bien ce qu’il s’est passé au sommet de l’OTAN.


Les hommes forts de Vilnius

https://www.letemps.ch/monde/les-ho…

Publié le 12 juillet 2023 18:48
Modifié le 12 juillet 2023 18:48

Valérie de Graffenried

Volodymyr Zelensky part déçu du sommet de l’OTAN, mais pas bredouille. Tant lui que le président turc ont fait preuve d’habileté tactique. Mais ils ont aussi contribué à mettre en évidence les divisions de l’OTAN

A quoi mesure-t-on le succès d’un sommet ? A Vilnius, le secrétaire général de l’OTAN avait un but : afficher une belle unité entre les 31 pays membres de l’alliance militaire et resserrer les rangs face à Moscou. Le pari n’est qu’à moitié gagné. Deux hommes ont surtout mené le bal, à coups d’exigences, de chantages ou de critiques : Recep Tayyip Erdogan et Volodymyr Zelensky.

Le président turc, en finissant par soutenir l’adhésion de la Suède à l’OTAN, après quinze mois de blocages et de tensions. Il change de position, attend, et ramasse les remerciements à la pelle. Erdogan a obtenu de la Suède qu’elle revoie sa Constitution, renforce ses lois antiterroristes ou encore lève son embargo sur les armes imposé à Ankara. Même son chantage de dernière minute – « Ouvrez d’abord la voie à l’adhésion de la Turquie à l’UE, et ensuite nous ouvrirons la voie à la Suède » – a en partie fonctionné. La Suède s’est engagée à redynamiser les liens entre la Turquie et l’UE.

« L’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN »

Zelensky, ensuite. Le président ukrainien n’a qu’un mot à la bouche : adhésion. Jens Stoltenberg déclare que « l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN », mais Zelensky veut davantage. Parce qu’il n’a pas obtenu un calendrier précis d’adhésion, il accuse l’OTAN d’« indécision » et de « faiblesse ». Une phrase en particulier du communiqué final nourrit sa colère : « Nous inviterons l’Ukraine à adhérer à l’OTAN lorsque les alliés l’auront décidé et que les conditions seront remplies. » Difficile de faire plus vague.

Au final, tant Erdogan que Zelensky ont bandé les muscles et joué la partition qui est la leur. L’impassible secrétaire général de l’OTAN a dû une fois de plus se transformer en habile chef d’orchestre. Il a tout fait pour qu’Erdogan lâche du lest avant le début du sommet et ne le phagocyte pas. Quant au soutien envers l’Ukraine sur le long terme, les alliés l’ont clairement exprimé, sans risquer de déclencher une troisième guerre mondiale.

Direct et volontariste, Volodymyr Zelensky a raison de maintenir la pression. C’est sa stratégie. Taper sur l’OTAN comporte toutefois un risque. La Russie compte sur la « faiblesse et la désunion de l’Alliance », avait-il averti. Or en insistant sur son rêve d’adhésion, aussi légitime soit-il, il contribue aussi à mettre en évidence les fissures dans l’unité apparente de l’OTAN.

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