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Fukushima : les eaux radioactives lâchées dans l’océan !

jeudi 24 août 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 août 2023).

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Publié le 23 août 2023 à 14h33
Modifié le 24 août 2023 à 12h13

Des experts de l’AIEA examinant la centrale nucléaire de Fukushima, en octobre 2011. - Flickr/CC BY-NC-SA 2.0/IAEA Imagebank

Le rejet dans l’océan des eaux contaminées par l’accident nucléaire de Fukushima devrait débuter jeudi 24 août, ont annoncé les autorités japonaises. Cette décision n’est pas une surprise et était attendue, depuis que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a rendu un rapport, le 4 juillet, estimant qu’une telle opération était « conforme aux normes de sûreté internationales » et aurait « un impact radiologique négligeable sur les personnes et l’environnement ».

Depuis le tsunami du 11 mars 2011, qui a provoqué l’accident majeur de plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi, les Japonais doivent refroidir en continu et à grande eau le combustible présent sur le site pour éviter qu’il ne surchauffe. Cette eau rendue radioactive est ensuite stockée et s’accumule : plus de 1,3 million de tonnes d’eau sont entreposées sur le site, menaçant d’atteindre la capacité maximale de stockage, qui est de 1,39 million.

Cette eau devrait donc être déversée progressivement dans l’océan, dans un flux étalé dans le temps sur les quarante prochaines années. L’eau devrait avoir été traitée préalablement et débarrassée de ses composants radioactifs par des systèmes de filtration par absorption appelés ALPS (advanced liquid processing system), à l’exception de deux éléments : le carbone 14 et le tritium. Mais la radioactivité de l’eau rejetée ne devrait pas dépasser 1 500 becquerels par litre, bien moins que les normes de l’AIEA pour les rejets en mer — 60 000 becquerels par litre — et même que les normes de potabilité de l’eau établies par l’Organisation mondiale de la santé — 10 000 becquerels par litre.

Les opposants à ce projet, toutefois, dénoncent notamment le risque de transformation du tritium en une forme organique, potentiellement bien plus nocive pour les organismes vivants. D’autres solutions, comme l’injection de l’eau contaminée en grande profondeur ou son rejet dans l’atmosphère sous forme de vapeur, ont été rejetées, car jugées trop chères ou soumises à trop d’aléas, comme celui des vents atmosphériques.

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