VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > De la logique criminelle du pouvoir macronien

De la logique criminelle du pouvoir macronien

jeudi 1er février 2024, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 31 janvier 2024).

Coup de Chapeau Macronien N°2 - 28/01/2024 : "Suspension" des aides de la France à l’UNRWA !

GRAND FORMAT >>> http://ekladata.com/qPJOqA_HPerWtDx4BNTtgjBUAxc@997x768.png

Supprimer « provisoirement » (« suspendre » !) la perfusion d’un malade déjà quasiment à l’agonie, et au moment précis d’une crise supplémentaire particulièrement grave pour lui, c’est délibérément le tuer à coup sûr, et c’est donc un crime au premier sens du terme :

« Israël / Territoires palestiniens - UNRWA (28 janvier 2024) »

« La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte. »

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2024/article/israel-territoires-palestiniens-unrwa-28-01-24

Quand il s’agit de la vie de tout un peuple déjà condamné à la misère depuis trois quart de siècle par le principe même du sionisme et avec la complicité de toutes les puissances occidentales, dont la France, cela s’appelle un génocide, et précisément au sens défini par la Cour Internationale de Justice le 26 janvier 2024 : https://www.icj-cij.org/fr/node/203447 (*). Avec cette « suspension » décidée par le pouvoir macronien, la France est donc désormais quasi officiellement engagée dans une action génocidaire à l’égard du peuple palestinien.

Dont acte ! Les citoyens français simplement respectueux des droits humains les plus élémentaires doivent donc en tirer les conséquences à l’égard du gouvernement qu’ils ont eux-mêmes élu.

A la suite, les observations d’Amnesty International à ce sujet. Les parties soulignées et en gras le sont par nous. Une précision supplémentaire est donc néanmoins nécessaire : selon la logique élémentaire de l’action de supprimer une « perfusion » économique et sociale à un peuple déjà victime d’une telle oppression, la décision de « suspension » n’est pas simplement « cruelle », elle est carrément et délibérément criminelle.

Luniterre

http://cieldefrance.eklablog.com/coup-de-chapeau-macronien-n-2-28-01-2024-suspension-des-aides-de-la-fr-a215357711

***********************

Janvier 29, 2024

Israël/TPO. Plusieurs États doivent revenir sur leur décision cruelle de suspendre les financements destinés à l’UNRWA

La décision d’au moins 11 pays donateurs de suspendre le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à la suite d’allégations selon lesquelles des membres de son personnel ont été impliqués dans les attaques du 7 octobre dans le sud d’Israël, va porter un coup dévastateur à plus de deux millions de réfugié·e·s de la bande de Gaza occupée, pour lesquels cette organisation est la seule bouée de sauvetage, a déclaré Amnesty International. Amnesty international exhorte ces États à revenir sur leur décision et à renoncer à la suspension du financement de l’UNRWA.

« Il est profondément choquant, inhumain à vrai dire, que plusieurs gouvernements aient pris des décisions qui vont aggraver les souffrances de deux millions de Palestinien·ne·s déjà confrontés au risque d’un génocide et d’une famine artificielle, quelques jours seulement après que l’arrêt rendu par la Cour internationale de justice a conclu que la survie des Palestinien·ne·s de Gaza était menacée. Il est particulièrement consternant que de telles mesures aient été prises après des allégations concernant 12 employés sur les 30 000 que compte l’UNRWA », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

« Les allégations concernant l’implication de membres du personnel de l’UNRWA dans les attaques du 7 octobre sont sérieuses et doivent donner lieu à une enquête indépendante ; toute personne contre laquelle il existe des preuves suffisantes et recevables doit être poursuivie dans le cadre d’une procédure équitable. Mais les agissements présumés de quelques individus ne doivent pas servir de prétexte à la suppression d’une aide vitale, ce qui pourrait s’apparenter à un châtiment collectif. »

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse, le Japon, la France et la Finlande se sont joints aux États-Unis, à l’Australie et au Canada pour suspendre le financement de cette agence humanitaire. Ensemble, ils ont fourni plus de la moitié du budget de l’UNRWA en 2022. Cette décision fait suite à des allégations selon lesquelles 12 membres du personnel de l’UNRWA auraient été impliqués dans les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre. L’UNRWA a immédiatement licencié neuf employés à la suite de ces allégations et a ouvert une enquête.

Alors qu’Israël, la puissance occupante, continue de bafouer de manière flagrante ses obligations à l’égard des réfugié·e·s palestiniens à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens occupés, l’UNRWA est depuis longtemps l’unique lueur d’espoir, proposant aide humanitaire, éducation et logements, dont ces personnes ont tant besoin. Cet organe fournit également une aide indispensable à des millions d’autres réfugié·e·s palestiniens vivant dans les pays arabes voisins.

La Norvège, l’Espagne, l’Irlande et la Belgique font partie des États ayant annoncé qu’ils ne suspendraient pas leur financement, reconnaissant le rôle vital que l’UNRWA continue de jouer dans la distribution de l’aide humanitaire à celles et ceux qui en ont désespérément besoin.

« Il est scandaleux qu’au lieu de tenir compte de l’arrêt rendu par la CIJ et de la conclusion de la Cour selon laquelle la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer davantage, des États clés, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie et la France, aient supprimé le financement du principal fournisseur d’aide aux civil·e·s de Gaza », a déclaré Agnès Callamard.

« Tous les États ont clairement le devoir de veiller à ce que les mesures de la CIJ soient mises en œuvre, y compris celles qui ordonnent à Israël de prendre des mesures immédiates et efficaces pour garantir l’octroi d’une assistance humanitaire aux civil·e·s palestiniens de Gaza, étape essentielle pour prévenir un génocide et d’autres préjudices irréparables.

« Certains des gouvernements ayant annoncé qu’ils allaient supprimer les fonds destinés à l’UNRWA en raison de ces allégations ont, dans le même temps, continué à armer les forces israéliennes malgré les preuves accablantes que ces armes sont utilisées pour commettre des crimes de guerre et de graves violations des droits humains. S’empresser de geler des fonds destinés à une aide humanitaire sur la base d’allégations faisant encore l’objet d’une enquête, tout en refusant d’envisager de suspendre le soutien à l’armée israélienne est un exemple saisissant de deux poids deux mesures », a déclaré Agnès Callamard.

« Au lieu de suspendre un financement vital pour celles et ceux qui sont dans le besoin, les États devraient travailler à mettre fin aux transferts d’armes vers Israël et les groupes armés palestiniens, et faire pression en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable, et d’un accès humanitaire total dans le but d’aider à soulager des souffrances dévastatrices. »

L’État d’Israël et des groupes de droite mènent depuis des années une campagne de dénigrement contre l’UNRWA, qui joue un rôle clé dans la protection du droit des Palestinien·ne·s à retourner sur leurs terres."

https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2024/01/israel-opt-states-must-reverse-cruel-decision-to-withdraw-unrwa-funding/

**************************************

(* LE TEXTE INTÉGRAL DE LA DÉCISION DE LA CIJ :

(En français, malgré le titre !)

https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-fr.pdf

Télécharger « CIJ-ORDONNANCE-VF-192-20240126-ord-01-00-fr.pdf »

http://ekladata.com/sZ7fQCH5VMzHktb6DMroGP2RdrU/CIJ-ORDONNANCE-VF-192-20240126-ord-01-00-fr.pdf

*********************************

Pour le Coup de Chapeau Macronien N°1 voir :

2024 : Les nouveaux chapeaux du Président Macron !

http://cieldefrance.eklablog.com/2024-les-nouveaux-chapeaux-du-president-macron-a215351105

http://cieldefrance.eklablog.com/coup-de-chapeau-macronien-n-2-28-01-2024-suspension-des-aides-de-la-fr-a215357711

************************************

1 Message

  • Dans le contexte actuel, penser que la CIJ pouvait directement prononcer une condamnation d’Israël pour génocide sur la seule présentation des arguments avancés par un seul pays, l’Afrique du Sud, c’était évidemment de l’utopie.

    Mais le simple fait d’avoir accepté d’ouvrir un dossier pour suspicion de génocide à l’égard d’Israël indique donc que l’argumentation sud-africaine est suffisamment irréfutable pour démontrer qu’un processus génocidaire est déjà potentiellement en cours et qu’il y a donc lieu de prendre des mesures pour l’ « enrayer » avant qu’il n’aboutisse à un génocide total.

    Même s’il y a une relative ambigüité dans les termes le simple fait d’accepter officiellement de poser la question du génocide est déjà une très grande victoire juridique pour la Résistance.

    C’est même peut-être un des très rares cas où le droit aura formellement précédé le rapport de force sur le terrain.

    On comprend donc bien que la « réaction » de couper les vivres à l’UNRWA est bien une « réponse » à cette tentative de « Résistance juridique » et à son premier succès, qui est donc tout à fait considérable et permet de nouveaux développements dans notre modeste Résistance quotidienne, si nous savons emboîter le pas de cette nouvelle logique juridique.

    Avec ce type de « représailles », telle que refuser de financer l’UNRWA au moment où elle en a le plus besoin, au regard, précisément de la « prévention d’un génocide » au sens de la CIJ, les différents pouvoirs sionistes, dont le pouvoir macronien, s’enferrent eux-mêmes dans une logique du « quitte ou double » en mettant précisément les « bouchées doubles » pour finir de manger ce qui reste de la Palestine et affaiblir l’axe de la Résistance à l’échelle internationale.

    Mais ce faisant ils ne peuvent que fournir toujours davantage d’arguments juridiques à l’accusation de génocide sioniste et c’est donc une sorte de course de vitesse qui s’engage entre la progression du droit et la mort des palestiniens sur le terrain.

    Notre soutien à la lutte du peuple palestinien reste faible parce qu’encore très minoritaire en termes d’actions et de possibilités d’action sur le terrain, par contre il est désormais en quelque sorte déjà « sanctuarisé » en termes juridiques par cette toute première décision de la CIJ, et dès lors il devient donc tout à fait possible de caractériser publiquement la complicité macronienne avec le sionisme pour ce qu’elle est véritablement : une complicité criminelle au regard du droit international.

    Il faut donc déjà avancer par cette brèche aussi loin que possible et tenter de l’élargir, en termes de soutien populaire. S’arc-bouter sur cette première position conquise pour développer une offensive, pas à pas, contre la fausse « légitimité » du pouvoir macronien, tout à fait criminel, donc, quant à son fond.


    ********************************************

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0