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Gaza : les Etats-Unis s’opposent encore à une demande de « cessez-le-feu immédiat » à l’ONU

mardi 20 février 2024, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 février 2024).

Gaza : les Etats-Unis s’opposent encore à une demande de « cessez-le-feu immédiat » à l’ONU

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20 février 2020

Assawra

L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, oppose son veto lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la guerre entre Israël et le Hamas, au siège de l’ONU à New York, le 20 février 2024. ANGELA WEISS / AFP

Premier soutien d’Israël, les Etats-Unis estiment que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages.

Malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les Etats-Unis ont de nouveau empêché mardi 20 février le Conseil de sécurité de l’ONU d’exiger un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions.

Le projet de résolution, qui exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties », a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Présenté par l’Algérie après plus de trois semaines de discussions, le texte s’opposait aussi au « déplacement forcé de la population civile palestinienne », alors qu’Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah, où s’entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza.

« Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. A l’inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée », a commenté mardi, juste avant le vote, l’ambassadeur algérien Amar Bendjama.

Pour un cessez-le-feu sous conditions

Les Etats-Unis avaient prévenu dès ce week-end que le texte algérien n’était pas acceptable. « Je comprends le désir du Conseil d’agir de manière urgente […] mais ce désir ne peut pas nous aveugler face à la réalité sur le terrain, et ne peut pas saper la seule voie, je répète, la seule voie menant à une paix durable », a insisté mardi, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.

Premier soutien d’Israël, les Etats-Unis estiment en effet que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages. Dans ce contexte, ils ont fait circuler un projet alternatif de résolution, vu par l’Agence France-Presse (AFP).

Alors qu’ils s’étaient jusqu’ici systématiquement opposés à l’utilisation du terme « cessez-le-feu », mettant leur veto à deux textes en octobre et en décembre, leur version soutient un cessez-le-feu mais pas immédiat, et sous conditions. Faisant échos aux récentes déclarations de Joe Biden, le texte évoque ainsi un « cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que ce sera réalisable », et sur la base d’une « formule » incluant la libération de tous les otages.

Le projet américain est d’autre part ferme sur Rafah, prévenant qu’« une offensive terrestre d’ampleur ne devrait pas avoir lieu dans les conditions actuelles ». « Nous ne prévoyons pas de nous précipiter vers un vote sur notre texte », a affirmé lundi un haut responsable américain, disant ne pas avoir de « date butoir ».

« Aucune excuse ne peut justifier l’inertie du Conseil de sécurité »

Mais certains s’interrogent sur l’objectif des Etats-Unis avec ce texte. « Est-ce qu’ils veulent vraiment cette résolution ou est-ce qu’ils veulent pousser à un veto ? », a noté de manière anonyme une source diplomatique, en référence à la grande probabilité d’un veto russe à un texte produit par les Américains.

Dans tous les cas, ce projet américain « va rendre Israël nerveux », a toutefois commenté pour l’AFP Richard Gowan, analyste à l’International Crisis Group. « Les Etats-Unis utilisent enfin le Conseil de sécurité comme une plate-forme pour montrer les limites de leur patience face à la campagne israélienne ».

Le Conseil, largement divisé sur le dossier israélo-palestinien depuis des années, n’a pu adopter depuis le 7 octobre que deux résolutions, essentiellement humanitaires. Sans grand résultat : l’entrée de l’aide à Gaza reste largement insuffisante.

Malgré la perspective du veto américain, le groupe des pays arabes aux Nations unies avait répété avant le vote son soutien au texte de l’Algérie. « Aucune excuse ne peut justifier l’inertie du Conseil de sécurité et tous les efforts doivent converger pour stopper le carnage à Gaza », a-t-il plaidé dans un communiqué. « Le temps est venu » pour le Conseil d’agir « avant qu’il ne soit trop tard ».

Avec l’Afp du 20 février 2024


L’OMS : « Un coup dur porté au système de santé »

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20 février 2020

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Les Etats-Unis ont mis leur veto ce mardi 20 février à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exigeait un cessez-le-feu « humanitaire immédiat ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi 20 février avoir transféré 32 patients hors de l’hôpital assiégé Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, vers d’autres établissements dans ce territoire.

Dans son communiqué, l’OMS s’inquiète pour les autres patients et le personnel toujours présents dans cet hôpital. Quelque 130 patients, des blessés ou des malades, y seraient toujours avec au moins quinze médecins et infirmiers.

Les soldats israéliens sont entrés jeudi 15 février dans l’hôpital Nasser, sur la base de renseignements selon lesquels des personnes y seraient retenues en otages, a déclaré l’armée israélienne.

Après avoir essuyé deux refus d’accès, le personnel de l’OMS a pu remplir deux missions dimanche et lundi et transférer 32 patients en état critique dont deux enfants, du complexe médical Nasser.

Ils ont également apporté un petit stock de médicaments essentiels et de nourriture aux patients et au personnel.

Les patients ont été transférés vers d’autres établissements et hôpitaux de campagne dans la bande de Gaza, a précisé l’OMS dans son communiqué.

« Le démantèlement et la dégradation du complexe médical Nasser constituent un coup dur porté au système de santé » de la bande de Gaza, a ajouté l’OMS soulignant qu’il « n’y a ni électricité, ni eau courante et les déchets médicaux et les ordures créent un terrain propice aux maladies ».

L’OMS a qualifié d’« indescriptibles » les conditions sur place. L’unité de soins intensifs ne fonctionne plus et le personnel de l’OMS a transféré le seul patient restant en soins intensifs dans une autre partie du complexe.

Dans son communiqué, « l’OMS craint pour la sécurité et le bien-être des patients et des agents de santé toujours à l’hôpital et prévient qu’une nouvelle interruption des soins vitaux pour les malades et les blessés entraînerait davantage de morts ».

Roland RICHA
Avec l’Afp du 20 février 2024

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