Poutine s’exprime sur l’attentat du Crocus City Hall (vidéo 5’)

Le Président russe s’adresse à ses concitoyens suite à l’attaque terroriste dans la salle de concert Crocus City Hall de Moscou.

Vladimir Poutine s’adresse à ses concitoyens suite à l’attaque terroriste dans la salle de concert Crocus City Hall de Moscou, qui a fait plusieurs dizaines de morts et de blessés.

Le FSB a rapporté le 22 mars 2024 au soir qu’une fusillade et un incendie avaient eu lieu dans la salle de concert Crocus City Hall de Moscou. Selon le Comité d’enquête de Russie, au moins 133 personnes ont été tuées. Le ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko a déclaré que 115 personnes avaient été hospitalisées, dont cinq enfants. Soixante adultes et un enfant sont dans un état grave.

Le Comité d’enquête a ouvert une procédure pénale concernant l’attaque terroriste.

Les renseignements occidentaux savaient qui étaient derrière l’attentat avant les interpellations

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12:13 23.03.2024 (Mis à jour : 13:03 23.03.2024)

Les renseignements occidentaux connaissaient déjà les responsables de l’attentat du Crocus City Hall, alors que les forces de sécurité russes n’avaient pas encore arrêté les coupables, a souligné Margarita Simonian, rédactrice en chef du groupe Rossiya Segodnya dont fait partie Sputnik.

Le fait que les services occidentaux disposaient d’informations sur les terroristes du Crocus City Hall avant même leur arrestation soulève de nombreuses interrogations, a déclaré Margarita Simonian, rédactrice en chef du groupe Rossiya Segodnya dont fait partie Sputnik.

"Les agences de renseignement occidentales savaient hier que les auteurs étaient assimilables à l’État islamique. Ils ont mis en avant cette version. Encore. Ils savaient qui étaient les coupables. Avant l’arrestation. Il s’agit d’une participation directe", a-t-elle souligné sur Telegram.

Les États-Unis disposent de renseignements confirmant la responsabilité de l’État islamique dans la fusillade, avaient déclaré des responsables américains à Reuters, quelques heures seulement après l’attentat.

"Ce n’est pas la signature de Daech" affirment des experts après l’attentat du Crocus

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14:47 23.03.2024 (Mis à jour : 16:14 23.03.2024)

Les méthodes utilisées par les terroristes lors de l’attaque du Crocus City Hall rappellent les formations militaires prodiguées en Occident et non celles du Moyen-Orient, expliquent à Sputnik deux experts militaires.

Les vidéos montrent que les criminels n’ont pas reçu une formation similaire à celle prodiguée dans les rangs des groupes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Leur façon de porter les armes et de se déplacer est plutôt proche des formations classique proposées dans les pays occidentaux, a affirmé à Sputnik Akram Kharief, un expert algérien spécialisé dans les questions de défense et de lutte contre le terrorisme. Une version aussi appuyée par le politologue syrien Ghassan Youssef :

"L’implication d’une organisation ou d’un pays dans l’attentat ne dégage pas l’Occident de sa responsabilité. Cela se produit en coordination avec les agences de renseignement occidentales, notamment américaines. L’avertissement du 7 mars concernant une possible attaque extrémiste montre que les États-Unis étaient au courant".

* Daech est une organisation terroriste interdite en Russie

"La méthode de Daech n’est pas celle qui a été utilisée au Crocus", selon un chroniqueur béninois

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19:41 23.03.2024

Les membres de Daech* sont plutôt adeptes des attentats suicides et ne cherchent pas rapidement à se faire exfiltrer, a expliqué à Sputnik Afrique Modeste Dossou, analyste béninois.

Malgré la revendication de l’attentat du Crocus City Hall par Daech*, des interrogations persistent quant aux commanditaires de l’attaque, a déclaré à Sputnik Afrique le chroniqueur et analyste béninois Modeste Dossou.

"Sont-ce vraiment les méthodes de Daech* ? On n’a jamais vu Daech* mener une attaque et s’exfiltrer aussi rapidement. Ils mènent souvent des attaques-suicides. Ils font exploser des bombes ou bien ils tirent et restent là jusqu’à ce que les forces viennent les arrêter ou les neutraliser", explique-t-il.

Le lien a par ailleurs parfois été fait entre les puissances occidentales et Daech*, qui recevrait des financements obscurs de la part d’entités européennes ou américaines. Le géant français du béton Lafargue avait notamment été mis en examen pour "complicité de crimes contre l’humanité" par la cour d’appel de Paris, en 2018.

"Pourquoi Daech* a revendiqué l’attaque ? On en revient à certaines révélations dans les médias, mentionnant Daech* comme l’instrument de certaines puissances occidentales", souligne Modeste Dossou.

D’autres observateurs ont d’ores et déjà émis des doutes quant à l’identité des terroristes. Leur façon de se déplacer et d’utiliser leur armement rappelle les formations militaires prodiguées en Occident plutôt que celles du Moyen-Orient, analysait ainsi récemment auprès de Sputnik Akram Kharief, expert algérien ès questions de défense.

* Organisation terroriste interdite en Russie