Il y a une nouvelle expression qui existe maintenant qu’on n’utilisait pas avant, on parle d’« ultra-jaunes ». Les ultra-jaunes sont tous ceux qui parmi les Gilets Jaunes adoptent les comportements des Blacks Blocs. Il y a eu un apprentissage de la "violence" pendant ces 18 semaines. Un apprentissage des méthodes. Un apprentissage d’observation. Auparavant on disait qu’il y avait entre 1000 et 3000 "violents" en France, maintenant ils sont peut-être 50 000. Ces 50 000 ne sont pas encore la majorité des gens mécontents, mais ils font beaucoup d’émules.
Les ultra-jaunes en colère cassent tout
Enregistré lors du C dans l’air sur France 5 le 18 mars 2019 vers 23h20
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Voici Quelques phrases ou résumé de phrases entendus lors de cette émission :
Il n’y a que la violence pour se faire entendre
C’est le retour de la luttes des classes
Il s’agit de vengeance sociale
Les problèmes qui se posent à la répression ne seront pas résolu pour samedi prochain
La réponse à un problème économique et social, c’est une réponse politique économique et sociale. Et quand bien même nous aurions la meilleure organisation du monde sur la gestion du service d’ordre, il n’y a pas de baguette magique.
Ils attrapent (identifient) les gens plusieurs semaines après (donc il est urgent que notre slogan principal soit Libérez nos camarades)
Ils parlent d’utiliser de l’ADN synthétique pour marquer les émeutiers et les reconnaître après coup.
La police s’est adaptée depuis de nombreux samedis, mais en face les gens s’adaptent aussi. Donc c’est une course permanente et il faut savoir aussi investir sur le long terme.
La police n’est pas encore formée et ça va prendre du temps. La police n’est pas au point.
C’est un phénomène nouveau pour les forces de l’ordre. On n’est pas dans une manifestation d’étudiants ou syndicale, on n’est pas tellement habitué à ça. Il y a eu les G7 qui ont provoqué des violences altermondialistes très fortes, mais là, la récurrence et la force est quand même très forte.
C’est plus que des Blacks blocs là, vous avez des gens qui sont pas Black Bloc - Black Bloc c’est un mode opératoire d’ailleurs - derrière il y a beaucoup d’ultra-gauches, et ceux-là effectivement, ils étaient là, mais tous ceux qui étaient sur les Champs-Élysées étaient là pour s’en prendre à la police. Et il y a eu une révolte qui partait dans tous les sens. Ça a quand même duré une journée, sans que les forces de l’ordre qui étaient 5000 aient pu maîtriser et contrôler ce qui se passait. C’est tout à fait exceptionnel. Ça ne s’est jamais vu !
Il y a une nouvelle expression qui existe maintenant qu’on n’utilisait pas avant, on parle d’« ultra-jaunes ». Les ultra-jaunes sont tous ceux qui parmi les Gilets Jaunes adoptent les comportements des Blacks Blocs. Il y a eu un apprentissage de la violence pendant ces 18 semaines. Un apprentissage des méthodes. Un apprentissage d’observation. Auparavant on disait qu’il y avait entre 1000 et 3000 "violents" en France, maintenant ils sont peut-être 50 000. C’est un nouveau groupe qu’on ne connait pas. on étudiera encore les Gilets jaunes dans 10 ans.
Sur les 2600 personnes interpelés à Paris avant ce samedi-là , il n’y en avait qu’une soixantaine qui étaient "criblés", c’est-à-dire connus des services de renseignement. C’est diffus, c’est compliqué. Ce mouvement résiste à toutes les généralisations.
Les 50 000 ne sont pas encore la majorité des gens mécontents, mais ils font beaucoup d’émules. On en vient à des extrêmes qui pourraient être l’autodéfense des commerçants où de toute manière le pouvoir joue perdant. C’est un des risques. c’est ce que redoute aussi le gouvernement, c’est qu’il y ait une tension très forte entre Français, et qu’on en arrive à des situations qui ne soient absolument plus maîtrisables.
Il va y avoir les élections européennes, c’est pourquoi le gouvernement réagit si vite. Car bien des gens se sont dit que le gouvernement était le parti de l’ordre. Donc le gouvernement a une promesse à tenir. Promesse du maintient de l’ordre qui n’a pas été tenu ce week-end, et aussi la promesse du maintien de l’activité économique.
Ces chiffres économiques sortent maintenant et ils sortaient au mois de décembre, et un petit peu au mois de janvier, puis on les avait oubliés parce qu’on parlait du grand débat. ET qu’on mettaient les chiffres de participation au grand débat en avant et on avait laissé de côté l’impact économique. Et le fait que ça redevienne sur le devant, c’est pas du tout anodin… et on est en campagne électorale. Donc le gouvernement doit faire vite, réagir vite. Et toute une partie de ceux qui ont soutenu Macron qui vont se dire : « A-t-on bien fait ? Est-ce qu’il avait la dimension pour répondre à ces problématiques là ? »
À la question de savoir si le pouvoir ne pourrait pas utiliser l’armée, il a été répondu que les soldats n’étaient pas formés et n’avaient pas le matériel pour le maintien de l’ordre. Que Les soldats de l’opération sentinelle devaient tirer sur les terroristes pour les empêcher de pénétrer dans certains lieux. Mais que les manifestants n’étaient pas des terroristes, et que cela voudrait dire tirer sur la foule ou la laisser passer.