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L’heure du choix ! Face au nouveau pouvoir des Banques Centrales, Résistance Prolétarienne ou Kollaboration de classe !

dimanche 5 juillet 2020, par Luniterre

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Sur la question actuellement en débat, celle du rôle économique et politique des Banques Centrales, il y a clairement besoin d’une remise à plat sur les fondamentaux.

Si l’on considère que la dette mondiale continuera, pour l’essentiel, en termes de tendances durables, à se creuser, ce qui est, de plus, une évidence, au regard de l’évolution générale du système, il n’y a pas de doute sur le fait que le rôle des Banques Centrales est bien de compenser en permanence par des « injections de liquidités » le déficit de la valeur créée par rapport à l’accumulation des dettes.

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Pour mémoire, la dette mondiale, pré-covid (Janvier 2020) venait d’atteindre 322% du PIB Mondial. Désormais, elle est évaluée à 342% !!! La dette de la Chine, elle, en était à 445% de son PIB, avant covid !

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Même si une partie de la dette est remboursée de manière sporadique, le déficit, globalement, continue de se creuser, et la survie du système ne repose plus que sur la « régulation » opérée par les Banques Centrales, qui n’est donc plus essentiellement une anticipation de la valeur créée, sauf marginalement, mais principalement une régulation permanente du déficit global du système.

Dans la mesure où ce déficit ne peut que se creuser davantage encore avec l’automatisation et la robotisation de la production, le « libéralisme », « néo- », « ultra- », ou autre, est d’ores et déjà condamné par la nécessité de passer du monopole « classique », au sens léniniste du terme, des valeurs d’échange, au monopole ultra concentré des valeurs d’usage, qui n’est d’aucune rentabilité intrinsèque en termes de création de plus-value, mais ne peut survivre que sur la base d’une marge « bénéficiaire » entièrement fictive qui ne peut exister qu’en tant que fraction de la dette globale, et donc entièrement dépendante de la création monétaire permanente issue des banques centrales.

A terme, que les Banques Centrales prennent le contrôle des monopoles, ou que les monopoles prennent le contrôle des Banques Centrales, cela ne fait strictement aucune différence en termes de valeur : il n’existe pratiquement plus, à terme, dans le circuit économique, que la valeur fictive créée en permanence par la création monétaire des Banques Centrales.

La création de valeur réelle, sur la base du travail productif humain tendant à devenir inéluctablement de plus en plus marginale, et à terme, à disparaître quasi totalement, sauf peut-être au sens de la part de création « intellectuelle » qui ne sortirait pas encore complètement, espérons le, de l’IA !!!

La crise de 2007-2008, et encore plus, celle de 2020, montre que le système est parfaitement en mesure de contrôler l’ensemble de son évolution, et cela précisément à travers l’intervention permanente des Banques Centrales, que ce soit en termes de taux directeurs et/ou d’injections de liquidités, permettant, également et notamment, le contrôle du ratio endettement/capitalisation des monopoles actuels.

Il n’y a donc aucune chance que le système s’effondre spontanément sous la poussée de ses contradictions internes, même si elles restent multiples. Tout discours du type « millénariste » prédisant l’inéluctabilité d’une catastrophe économique, ou même, écologique (l’écologie, une arme idéale de « régulation » au service des BC), ne peut faire que contribuer à démobiliser le peu de conscience politique révolutionnaire qui reste dans la société, en remettant les tâches de la construction d’une force de combat politique à l’échéance de ce chimérique « effondrement », d’une part, et en désignant généralement, d’autre part, pour adversaire politique principal le prétendu « capitalisme ultra-libéral », alors qu’il ne représente d’ores et déjà plus du tout une cible centrale de pouvoir, qu’il a, de fait, d’ores et déjà perdu, de même que les Etats-nations, du reste, sauf de rares isolats « nationaux-bourgeois », dont la Russie !

Il y a donc un choix politique clair à opérer dès maintenant :

__Soit entreprendre de construire une force politique de résistance et de contre-offensive contre le pouvoir central réel du système, celui des Banques Centrales, avec une stratégie appropriée à cette réalité.

__Soit continuer à ergoter sur le « capitalisme monopoliste ultra-libéral », ou autre formule du genre, et sur les « catastrophes inéluctables », « Nème guerre mondiale » ou autre, qui « précipiteront sa chute », etc… , et, de ce fait, contribuer à déresponsabiliser et démobiliser les consciences, en limitant les perspectives aux actions de révoltes spontanées vouées non seulement à l’échec systématique, mais même directement aux manipulations, directes ou non, de la part du système, en vue de perfectionner sa propre régulation interne.

A chacun de choisir !

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/07/05/resistance-proletarienne-ou-kollaboration-de-classe-a-chacun-de-choisir/

Pour une analyse et une synthèse d’ensemble :

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

3 Messages de forum

  • Les banques centrales en effet sont les outils du capitalisme pour permettre de le réguler pour le sauver de son incompétence financière . la satisfaction des besoins de l’humanité exige une toute autre démarche dite "communiste" comme l’a si bien théorisé Karl Marx "de chacun suivant ses possibilités , à chacun selon ses besoins" , phase finale de la construction de la société communiste que combattent ardemment les bourgeoisies de tous les pays de la planète. Le combat actuel des peuples est disparate car il ne produit pas des outils efficaces pour abattre le système d’exploitation qui les domine . Cela peut s’expliquer en partie par l’échec de L’URSS et autres pays de l’est , par la propagande anti-chinoise dénaturant les résultats très satisfaisants du PC Chinois depuis 30 ans, par la trahison de la social-démocratie occidentale ces dernières décennies , par la faiblesse numérique des PC de l’occident et du tiers monde , par un certain vieillissement de la population apeurée par les changements rapides de l’économie moderne .
    Cela étant dit les révolutionnaires ne doivent pas baisser les bras et ils doivent rester au sein des peuples comme un poisson dans l’eau (dixit Mao). La réalité économique de crise du capitalisme met à mal l’idéologie bourgeoise dans les masses populaires et cela conduit les cerveaux populaires à s’interroger sur le système comme toutes les luttes actuelles le démontrent aujourd’hui , d’où la campagne idéologique de propagande de tous les médias capitalistes pour mentir , tromper et rendre inoffensive toute proposition alternative au système . L’histoire de l’humanité est faite de bond successifs vers une humanisation de l’humanité , si j’ose dire , car les hommes sont souvent rapaces , brutes et même sanguinaires d’où les guerres et massacres qui se poursuivent encore aujourd’hui malgré les boucheries du 20e siècle . Un révolutionnaire le sait , une classe dominante ne se résout pas à perdre ses avantages en cédant le pouvoir galamment , au contraire elle résiste par tous les moyens à sa disposition.
    C’est ce qui se passe aujourd’hui avec toutes les mesures financières , économique, sécuritaires que prend la grande bourgeoisie pour empêcher le mouvement populaire de la renverser .
    Mais cette grande bourgeoisie ne peut contrôler 8 à 10 milliards d’individus qui aspirent au confort , aux loisirs , à une sécurité au travail , à une santé de fer .La contradiction de classe est là en permanence et nos bourgeois malgré leurs manoeuvres cupides et maffieuses ne peuvent résister longtemps à la satisfaction de ces besoins humains justifiés . Là les révolutionnaires ont une carte majeure à jouer et ils peuvent accélérer l’histoire en aidant les peuples matures à se libérer d’une manière ou d’une autre de ce système néfaste qui a fait son temps..
    Bien entendu cela est plus facile à dire qu’à faire !!! Mais c’est absolument nécessaire pour permettre à l’humanité de sauver sa planète de vie afin qu’elle poursuive sa destinée commencée il y a des millions d’années .

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    • Le capitalisme n’a pas pour vocation d’être « compétent » ou « incompétent », mais de faire du profit. Tant qu’il a pu en faire suffisamment il a donc été la base économique de la domination de classe de la bourgeoisie, l’argent accumulé permettant le contrôle du pouvoir d’État, c’est-à-dire son « achat », direct ou indirect.

      Actuellement les États ne survivent plus, pour la plupart, que par la dette publique. Les banques d’affaires, qui financent aussi les États, ne survivent plus elles-mêmes que par les dettes incessantes qu’elles contractent auprès des Banques Centrales. Même en Chine capitaliste monopoliste d’État, dont personne ne conteste sérieusement les « bons résultats », en termes de développement capitaliste, l’endettement global de l’économie est considérable, et même nettement supérieur, avec 445% de son PIB, à la moyenne mondiale, qui bat à nouveau des records !

      En Chine aussi, le rôle de la Banque Centrale (PBoC) est devenu essentiel et quasiment le centre du pouvoir. Les chinois sont les premiers demandeurs d’une synchronisation interbancaire centrale à l’échelle mondiale, et la plupart des économistes occidentaux prévoient l’échéance d’une fusion mondiale des Banques Centrales à plus ou moins brève échéance, c’est-à-dire en pratique la consécration d’un gouvernement mondial contrôlant le monopole des valeurs d’usage par le moyen de la dette publique et privée.

      Le pouvoir actuel ne réside donc plus dans l’accumulation du capital, même si elle n’en continue pas moins, mais dans la capacité à contrôler et à gérer la dette, tant publique que privée, et c’est donc la caste des banquiers centraux qui s’en est définitivement emparé, en tant que fraction particulière de la bourgeoisie, dans la mesure ou la dette est de plus en plus irremboursable, et voulue telle, depuis 2008, par les Banques Centrales, qui en tirent leur pouvoir, et même leur profit relatif, comme fraction de la dette.

      Les Banques Centrales ont donc acquis un contrôle quasi-total, même si le plus souvent indirect, sur la vie de la très grande majorité des êtres humains de la planète, et les grandes généralités, style « poisson dans l’eau » ou autre, n’y peuvent absolument rien.

      La seule issue réside dans une analyse économique précise de cette situation et dans une identification des points faibles de l’ennemi, afin de définir une stratégie de résistance et de contre-offensive :

      « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

      Luniterre

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  • « Tout discours du type « millénariste » prédisant l’inéluctabilité d’une catastrophe économique, ou même, écologique (l’écologie, une arme idéale de « régulation » au service des BC), ne peut faire que contribuer à démobiliser le peu de conscience politique révolutionnaire qui reste dans la société »

    EXACT !

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org

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