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Une approche critique résumant le passage historique du capitalisme « classique » au système banco-centraliste

dimanche 7 février 2021, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 7 février 2021).

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A propos d’un texte du camarade René Sansa, une approche critique résumant le passage historique du capitalisme « classique » au système banco-centraliste de domination de classe.

Le camarade René Sansa nous a donc envoyé plusieurs versions de son texte, et nous n’avons entrepris de répondre, de manière critique, que suite à la version la plus récente, qu’il a, du reste, publié sur son blog :

POUR LA RÉVOLUTION FRANCHEMENT SOCIALISTE, VERS LE COMMUNISME-pdf

Pour l’instant, nous n’avons entrepris que la critique de l’introduction, qui est également la première partie remaniée dans cette dernière version.

La voici donc déjà, en extrait, avec le titre :

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« POUR LA RÉVOLUTION FRANCHEMENT SOCIALISTE, VERS LE COMMUNISME

C’est le capitalisme qu’il faut abattre

Nous sommes dominés, asservis et exploités par trois pouvoirs : L’industrie et la finance, les politiciens « énarques » et les médias.

Ces privilégiés détiennent toutes les richesses alors qu’ils ne représentent qu’une infime minorité de la population.

Leur avidité et leur malveillance sont renforcées par la grande illusion dans laquelle ils se trouvent : pour eux, seule compte la course à toujours plus de produits pour toujours plus de consommation pour toujours plus de profits… pour toujours plus de guerres « justes », de limitation des libertés, d’exploitation des peuples et des « ressources » naturelles et au final la destruction de toute vie sur terre : c’est cela la réalité du capitalisme !

Ce phénomène est d’ailleurs en train de changer dans certains pays impérialistes en déclin, comme la France, où la production a été délocalisée et où la finance règne en maître, avec le crédit alloué par les banques centrales qui ne pourra jamais être remboursé ! Ce phénomène a été initié dès 2008.

Nous devons abattre cette avidité institutionnalisée (consumérisme, marchandisation et corporatisme), cette malveillance institutionnalisée (militarisme, domination politique et technologique des hommes et de la planète, guerre impérialiste) et cette illusion institutionnalisée (médias, manipulation et propagande).

Le capitalisme et sa globalisation n’est pas une chose naturelle, ni une nécessité, ni inévitable.

Pour sortir de la crise écologique, économique, politique et sociale nous avons besoin d’une alternative. Nous devons abattre le capitalisme ! »

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A propos du titre, la camarade Betty nous fait remarquer une similitude de vocabulaire avec celui du PRCF :

« Faut-il vraiment se servir du vocabulaire du PRCF ???? pour quoi « franchement » c’est quoi cette ellipse ? »

Ce qui est effectivement une première observation utile, même si cela ne présage rien du fond :

« Comme vous le remarquez justement, le terme « franchement » introduit bien une confusion éventuelle avec le vocabulaire du PRCF, et tout à fait inutile, tant sur la forme que sur le fond. Même si cela n’est certainement pas intentionnel, de la part de ce camarade, cela peut néanmoins lui être signalé, en plus de mes autres critiques, et d’autres, éventuellement, sur la suite.

Dans le but d’aider à la clarification et à la véritable reconstruction ! »

Luniterre

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Pour le reste de cette introduction, voici le commentaire détaillé que nous avons adressé au camarade :

Bonjour, camarade !

Il est évidemment essentiel que tu apportes ta contribution à la reconstruction, même si nécessairement laborieuse, du mouvement ML, et je ne voudrais surtout pas te décourager dans tes efforts, sympathiques et intéressants à plus d’un titre, mais, à lecture de cette nouvelle introduction de ton texte, il me parait difficile de ne pas faire quelques observations qui me paraissent évidentes, mais ne le sont donc pas forcément pour tout le monde.

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« LA RÉVOLUTION FRANCHEMENT SOCIALISTE, VERS LE COMMUNISME

C’est le capitalisme qu’il faut abattre

Nous sommes dominés, asservis et exploités par trois pouvoirs : L’industrie et la finance, les politiciens « énarques » et les médias. »

Dès le début, une confusion s’installe donc dans l’esprit du lecteur, car tu parles de trois pouvoirs et tu cites quatre éléments pour y correspondre !

Peu clair, donc, déjà, pour le moins…

Le pouvoir des médias est le plus facilement identifiable, en un sens, au vu du message quasi univoque délivré par les médias « mainstream ».

Néanmoins, il n’a aucune existence réelle en tant que « pouvoir » autonome, et cela est d’ores et déjà assez bien perçu par la grande majorité des gens, de toutes classes sociales, de plus.

Le pouvoir des « politiciens énarques » est finalement plus diffus et plus composite, et continue de donner l’impression d’un jeu de chaises musicales où le gagnant obtient néanmoins un réel pouvoir, voire dictatorial, dans ses conséquences pratiques, telles que vécues sur le terrain. Et paradoxalement cela entretient donc l’idée que la démocratie bourgeoise a encore un sens, aurait besoin d’être « restaurée » et pourrait même l’être réellement. C’est le niveau d’illusion qui est actuellement réellement celui de la conscience de classe, ou ce qu’il en reste.

C’est celui duquel nous devons partir pour être entendus, que cela nous plaise ou non, ce qui n’exclut pas de tenter d’aller plus loin et de commencer à démonter cette illusion.

Enfin, « l’industrie et la finance » sont semble-t-il associées dans ton propos, sans être pour autant caractérisées comme un seul des « trois pouvoirs ». Si c’est donc bien ce que tu veux dire, il faut le formuler plus clairement, quitte à rajouter carrément une phrase ou deux…

Mais cela, de toute façon, introduit une confusion qui nécessite un développement complexe et ramène au fond du sujet, comme on le voit par la suite…

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« Ces privilégiés détiennent toutes les richesses alors qu’ils ne représentent qu’une infime minorité de la population. »

OK. Une proposition évidente, comme constat, et donc non problématique !

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« Leur avidité et leur malveillance sont renforcées par la grande illusion dans laquelle ils se trouvent : pour eux, seule compte la course à toujours plus de produits pour toujours plus de consommation pour toujours plus de profits… »

Stop ! Un point important est ici nécessaire : la formule la plus fondamentale du capital, c’est A-A’. Ce n’est que par la nécessité du développement des forces productives qu’il passe par la formule A-M-A’.

Fondamentalement, A-M-A’ n’est qu’un moment de A-A’. C’est, typiquement, le moment du capitalisme manufacturier, puis celui du capitalisme industriel, notamment à l’époque de Marx.

La fusion, si l’on peut dire, de A-A’ et de A-M-A’, c’est, typiquement, l’époque du capitalisme monopoliste et de l’impérialisme, notamment à l’époque de Lénine et pratiquement, jusqu’à la fin du XXe siècle.

A ce stade, l’investissement spéculatif, c’est-à-dire l’encours de la dette contractée par le capital dans le mouvement A-A’, et que l’on appellera ici D, se trouve au final couvert par le mouvement A-M-A’, du fait de l’extorsion suffisante de la plus-value, et de sa réalisation commerciale.

Il n’y a donc pas lieu de les distinguer, au stade du capitalisme-impérialisme, en termes de pouvoir « industriel et financier ».

Mais ce n’est plus exactement le cas avec l’émergence du banco-centralisme, et notamment, depuis 2008. En effet, en analyse du capital total, à l’échelle qui est nécessairement celle de la mondialisation actuelle, l’encours de la dette, D, n’est plus couvert par le mouvement A-A’, de sorte que ce mouvement devient A-D-A’, mais dans lequel, si A’>A, D>A’, et évidemment D>A, de sorte que D reste une fonction croissante du mouvement A-A’, ce qui explique qu’il est désormais, et par la nature même du système, et cela, structurellement, et non de manière conjoncturelle, tout à fait impossible de rembourser réellement la dette. Il faut donc essayer de le comprendre et de l’expliquer.

Bien entendu, cela reste un mouvement dialectique, ce qui n’exclut donc pas quelques phases de remboursement partiel et provisoire, de même que les contre-courants près des berges d’un fleuve ne contredisent pas le sens général du flux !

De même, de manière tout aussi dialectique, le mouvement A-D-A’ ne peut pas exclure totalement le mouvement A-M-A’, mais il le décompose, précisément de par la nature même du développement des forces productives, en deux mouvements « parallèles », en un sens, et que l’on peut distinguer par leur composition en termes de valeur d’usage du capital :

Le mouvement classique A-M-A’ se compose de la valeur d’usage du capital fixe + valeur d’usage des intrants consommés dans la production (matières premières, composants, énergies, etc…) + valeur d’usage de la force de travail.

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Ce que l’on peut résumer par :

A’ classique = VuF + VuI + VuT >>>Abrévié A’Cl

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Le mouvement des secteurs technologiques de pointe, automatisés et robotisés, se résume, lui, par :

A’ technologique = VuF + VuI >>>Abrévié A’Te

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Aujourd’hui, donc le capital total se résume en

A’ = A’Cl + A’Te

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Soit A’ = (VuF + VuI + VuT) + (VuF + VuI ) < D

Soit à nouveau, et comme on l’a déjà vu, A’ < D

En apparence, et pour l’ « économiste » lambda, il y a lieu de simplement additionner tout ça et de continuer à rêver qu’il est possible d’inverser A’ < D en A’ > D…

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Pour l’analyste matérialiste dialectique, et éventuellement, réellement marxiste, et non pas pseudo-« marxiste » universitaire et/ou groupusculaire dogmatique, il y a lieu, au contraire, de comprendre le mouvement dialectique de chacun des membres de cette somme, et comment leur mouvement complet aboutit au banco-centralisme et au monopole de toutes valeurs d’usage, basé sur le cycle de la dette, et non plus sur celui du capital, qu’il soit industriel et/ou financier, désormais un simple moment du cycle de la dette banco-centralisée.

C’est, en fait, on ne peut plus simple, si l’on se fie simplement au fait que seule la valeur d’usage de la force de travail VuT, représente la possibilité d’élargissement du capital investi.

Dans le deuxième membre, A’Te, cette composante a donc disparu complètement.

Mais surtout, et de plus, dans le mouvement global des forces productives, c’est ce membre qui croit donc inexorablement, en proportion, par rapport à A’Cl.

Et dans le membre A’Cl lui-même, la composante VuT est en régression constante, en proportion de la composante VuF, qui croit donc déjà depuis longtemps, dans ce cycle classique, ce qui a déjà inspiré, fort heureusement pour nous, aujourd’hui, les Grundrisse de Marx !

Et donc au total, dans cette, en apparence, simple et innocente somme :

A’ = (VuF + VuI + VuT) + (VuF + VuI )

Toutes les valeurs croissent, sauf une, qui décroît, aussi bien absolument qu’en proportion : VuT !!!

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Et donc le mouvement A-M-A’ lui-même se décompose, au stade M, en deux mouvements distincts, du point de vue de l’analyse de la valeur et de l’élargissement du capital, comme on vient de le voir.

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MCl = VuF + VuI + VuT

MTe = VuF + VuI

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Ce que l’analyse de l’évolution du mouvement du capital au stade M nous montre, c’est donc que la part du capital circulant directement au titre de sa valeur d’usage ne fait que croître avec le développement des forces productives, et que la part circulant au titre de la valeur d’échange de la force de travail, la seule qui permet son élargissement, ne fait que décroître et ne permet donc plus, d’ores et déjà, d’assurer l’élargissement du capital total.

Le mouvement du capital total n’est donc plus qu’un moment du cycle de la dette et lui est totalement subordonné, et non pas dominant, par rapport à lui.

Le mouvement déterminant de la société est désormais, à l’échelle mondiale, et depuis 2008, déjà, ce cycle de la dette et de la création monétaire par les principales Banques Centrales. Le cycle de la dette est la base économique et sociale de ce mouvement déterminant, et c’est ce mouvement qui représente le pouvoir oppressif qui s’exprime actuellement à l’échelle mondiale, et même en Chine, sous une forme à peine différente, voire plus avancée, par bien des côtés, notamment en termes de contrôle des populations.

Bien entendu, il ne s’agit pas de renoncer à la lutte anticapitaliste, et encore moins, dans les métropoles impérialistes déchues ou « nouvelles », de songer à opposer le capitalisme au banco-centralisme, mais il est désormais primordial de viser la tête du système de domination de classe, le banco-centralisme.

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« …pour toujours plus de guerres « justes », de limitation des libertés, d’exploitation des peuples et des « ressources » naturelles et au final la destruction de toute vie sur terre : c’est cela la réalité du capitalisme ! »

En fait, le banco-centralisme, à travers le monopole des valeurs d’usage, vise à un « équilibre » réducteur du niveau de vie des populations, des populations elles-mêmes, et donc à un accaparement des ressources au profit essentiel de la seule classe banco-centraliste.

C’est pourquoi le banco-centralisme avance également sous le « masque » ( ! ) de l’écologie, via Greta Thunberg et consorts… !

A terme, le banco-centralisme est donc une forme d’écologie appropriée à cette nouvelle forme de domination de classe… Il est donc important de « débunker » le langage écolo courant qui est essentiellement un langage Kollabo !

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« Ce phénomène est d’ailleurs en train de changer dans certains pays impérialistes en déclin, comme la France, où la production a été délocalisée et où la finance règne en maître, avec le crédit alloué par les banques centrales qui ne pourra jamais être remboursé ! Ce phénomène a été initié dès 2008. »

Comme on vient de le voir, il faut donc arrêter d’entretenir les discours sur le pouvoir « particulier » du capital financier !

Mais bien entendu, si ce n’est donc pas un thème privilégié d’agit-prop, il reste essentiel, pour les militants, d’être capables d’analyser la genèse et l’évolution du capital financier, pour comprendre, in fine, sa dépendance au banco-centralisme.

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« Nous devons abattre cette avidité institutionnalisée (consumérisme, marchandisation et corporatisme), cette malveillance institutionnalisée (militarisme, domination politique et technologique des hommes et de la planète, guerre impérialiste) et cette illusion institutionnalisée (médias, manipulation et propagande).

Le capitalisme et sa globalisation n’est pas une chose naturelle, ni une nécessité, ni inévitable. »

L’ « avidité » du capital subsiste, et subsistera même longtemps, comme forme résiduelle subordonnée au banco-centralisme, et il faut donc la combattre, comme l’un de ses effets, sans oublier jamais la cible principale, la tête banco-centraliste !

La « globalisation » du capitalisme se poursuit pareillement, comme « nécessité » dans les régions encore économiquement arriérées, mais sous la férule, désormais, du banco-centralisme, bien plus que de l’impérialisme.

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« Pour sortir de la crise écologique, économique, politique et sociale nous avons besoin d’une alternative. Nous devons abattre le capitalisme ! »

Comme on vient de le voir, c’est le banco-centralisme qu’il faut désormais démasquer, au propre et au figuré, et être en mesure d’abattre, comme forme de domination de classe, dont le capitalisme, comme forme résiduelle et subordonnée, disparaîtra nécessairement avec.

C’est donc une alternative au banco-centralisme qu’il nous faut construire, comme phase de transition socialiste vers le communisme.

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Voilà donc pour cette introduction, camarade, en espérant que tu continueras néanmoins à contribuer à la réflexion ML sur notre époque et notre situation.

Bien à toi,

Bon WE,

Amicalement,

Luniterre

Sur TML >>>

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/02/07/une-approche-critique-resumant-le-passage-historique-du-capitalisme-classique-au-systeme-banco-centraliste/

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ADDENDA IMPORTANT AU 10/02/2021, CETTE REPRISE DU DÉBAT AVEC M. HERVE HUM, QUI NE SE RÉFÈRE PAS AU ML MAIS NE REFUSE PAS LE DÉBAT SUR LES FONDAMENTAUX ÉCONOMIQUES, CONTRAIREMENT A LA PLUPART DES PSEUDOS-"MARXISTES" ET / OU "ML"…

hervé

février 9, 2021 à 8:39

Salut,

juste une remarque, ce qu’on observe aujourd’hui avec la dette n’est pas un fait nouveau en lui même, on le retrouve de manière récurrente dans le passé. La nouveauté, c’est la persistance de cette dette qui auparavant était effacé par l’effondrement de la monnaie ou par la guerre et souvent les deux conjointement. Bref, c’est un mécanisme normal du capitalisme observable depuis au moins l’époque antique. C’est donc l’évolution des rapports entre grandes puissances établies dans une forme de statut quo et le fait que les capitalistes ont compris que ce qui importe n’est pas tant le capital, mais l’intérêt de celui-ci où la dette permet de l’alimenter. Car faut t’il rappeler que l’intérêt est le profit du capital financier. Aujourd’hui, comme hier, il existe deux économies parallèles, celle des riches et celle des pauvres incluant les classes moyennes et cette séparation permet le maintient du système actuel.

Ceci étant dit, je voudrai retrouver le passage où Marx traite du rapport entre producteurs agricoles et distributeurs, montrant que lorsque ces derniers ont le contrôle total de la vente des produits agricoles, ils imposent leurs prix, obligeant alors les producteurs à établir leur propre réseau de distribution. Autrement dit, décrivant parfaitement ce qu’il se passe actuellement, parce qu’un principe est fondamentalement invariable quelle que soit l’échelle, le domaine où l’époque, seule change la forme qu’il peut prendre. Vu ta connaissance de Marx, je te serais reconnaissant de me dire où trouver ce passage !

Amicalement

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Luniterre

février 9, 2021 à 11:24

Bonjour, camarade !

Tout d’abord, merci d’être revenu faire un petit tour sur TML !

Néanmoins, je constate qu’une divergence fondamentale subsiste entre nous. Et pourtant, ta réponse contient, comme souvent, sa propre contradiction, qui me suffit presque, comme réponse en retour :

« La nouveauté, c’est la persistance de cette dette qui auparavant était effacé par l’effondrement de la monnaie ou par la guerre et souvent les deux conjointement. Bref, c’est un mécanisme normal du capitalisme observable depuis au moins l’époque antique. »

Et donc, il faudrait savoir…

Y-a-t-il « nouveauté » ou non ???!!!

A l’évidence, je constate que oui, c’est bien le cas d’un nouveau processus économique, qui repose sur une dette insolvable parce que toujours croissante, structurellement, du fait de la nature même des nouvelles forces productives !

Ce n’est donc pas un « mécanisme normal du capitalisme », mais bien plutôt, un mécanisme spécifique du banco-centralisme !!!

Pour le reste, non, je n’ai pas la référence que tu recherches, et malheureusement, guère de temps non plus pour la rechercher, car je ne peux pas me disperser dans mes recherches, déjà suffisamment complexes, concernant l’actualité et les fondamentaux du développement du processus de mutation banco-centraliste !

Comme je le fais remarquer dans mon échange avec le camarade Do, ci-dessus republié, il y a encore, et tant que la censure ne va pas encore par là, l’excellente opportunité offerte par l’internet pour faire une recherche thématique dans l’œuvre des classiques, et notamment dans celle, monumentale, de Marx !

C’est ainsi par la contribution de chacun que l’élévation du niveau de conscience collective pourrait s’élever !

Le sujet que tu proposes est évidemment très intéressant, et si, au final, tu rédige un papier sur ce thème, il peut même être le bienvenu, également, sur TML !

Sache, en tout cas, que nos épiques controverses des années passées font partie des éléments qui m’ont aidé à mieux comprendre l’évolution actuelle, même si de profondes divergences subsistent entre nous à ce sujet.

Bien à toi,

Amicalement,

Luniterre

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hervé

février 10, 2021 à 8:19

je ne vois pas de contradiction » dans ce que j’écris. Je souligne seulement que le principe de la dette est bel et bien propre au capitalisme, mais qui jusqu’à présent était détruite par la noblesse ou après par la bourgeoisie lorsqu’elle devenait trop importante, mais c’est bel et bien un mouvement naturel au capitalisme, c’est même son principe fondamental, celui de la dette systémique, celle que doit payer le prolétaire au propriétaire via l’impôt, qu’il soit sous forme de taxe au noble ou de profit via la plus-value au bourgeois. La racine du mot dette étant devoir que l’on doit à quelqu’un.

Ce qui est nouveau, ce n’est pas l’accumulation de la dette, intrinsèque au capitalisme, mais sa non destruction lorsqu’elle devient trop lourde à supporter, en tous les cas, sa persistance là où auparavant elle aurait déjà été détruite pour donner un nouveau cycle d’accumulation de la dette. Tant qu’il y a équilibre entre dette et créance, devoir et droit, il n’y à pas accumulation de la dette, mais dès lors où il y a déséquilibre, il y a accumulation de la dette et de la créance et c’est cela le principe du capitalisme, alors que le communisme c’est la recherche permanente de l’équilibre et où l’accumulation est conditionnée, limité (non transmissible) par l’évolution de la création de richesse. Le communisme n’interdit donc pas le capitalisme, mais le soumet à l’intérêt général, le capitalisme faisant l’inverse, car ni l’un ni l’autre ne peuvent être supprimé, c’est strictement impossible dans la réalité. Même en utilisant la violence aussi dure soit t’elle, c »est impossible.

Bref, ce n’est pas un « mécanisme spécifique du banco-centralisme », ce dernier n’entrant en jeu que pour permettre à la dette de continuer à grossir au delà de ce qui auparavant aurait causé sa destruction, c’est à dire, sa non solvabilité qui n’est aujourd’hui plus une condition. Par contre, la dette peut toujours être détruite par les mêmes mécanismes du passé, c’est à dire, en cas de conflit ouvert entre les grandes puissances provoquant la chute des organismes mondiaux telles que l’OMC. Ou encore, par l’insurrection des pauvres ou plutôt aujourd’hui du salariat (qui comprend aussi les professions dites libérales, les agriculteurs et les artisans, car fondés sur le principe du salariat) allant jusqu’à la révolution.

Pour moi, le « banco centralisme » n’est pas la cause, mais la conséquence de la mondialisation et ne touche en rien les fondements du capitalisme, seulement la forme qu’il prend via la monétarisation de l’économie, qui ne touche pas d’ailleurs fondamentalement le secteur industriel, et artisanal ceux-ci restant la base de toute création de richesse. Cela obéit au principe de causalité, qui définit la réalité physique, donc, la matérialisme.

Il ne faut pas confondre le fond de la forme, le premier est invariant quelle que soit l’échelle, le domaine et l’époque considérée (qui permet de faire naître le capitalisme moderne au néolithique), seule la forme évolue constamment.

pour finir, dommage que tu n’es pas la référence, car je me souviens que Marx décrit très exactement ce qu’il se passe actuellement entre agriculteur et distributeur, notamment avec sa conséquence qui est pour les agriculteurs de reprendre la main de la distribution via les coopératives. Sa démonstration est magistrale et imparable tant les faits lui donnent totalement raison. Bien sûr, je pourrai faire des recherches et je le ferai sans doute tantôt, Mais, fait lire ce passage à un paysan et tu va lui « trouer le cul ».

Mais pour l’instant, j’ai un autre sujet de préoccupation !

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Luniterre

février 10, 2021 à 11:17

Bonjour,

Dans ma réponse, je me concentre donc sur les points nouveaux de notre polémique, ceux qui sont spécifiques au phénomène banco-centraliste, les autres renvoyant à nos polémiques anciennes, et il est donc inutile d’y revenir. Le lecteur curieux s’y référant de lui-même… !

Je remarque que tu persistes dans tes contradictions, même si c’est donc pour tenter de les justifier :

« Ce qui est nouveau, ce n’est pas l’accumulation de la dette, intrinsèque au capitalisme, mais sa non destruction lorsqu’elle devient trop lourde à supporter, en tous les cas, sa persistance là où auparavant elle aurait déjà été détruite pour donner un nouveau cycle d’accumulation de la dette. »

…Il y a donc bien quelque chose de nouveau, avec le banco-centralisme, même s’il n’en est pas par lui-même la cause, mais effectivement simplement l’effet, ce qui est, du reste, la base de mon propos sur le sujet, si tu avais lu l’ensemble des articles que j’ai consacré à ce thème, depuis la mi-Mars 2020, principalement.

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« Bref, ce n’est pas un « mécanisme spécifique du banco-centralisme », ce dernier n’entrant en jeu que pour permettre à la dette de continuer à grossir au delà de ce qui auparavant aurait causé sa destruction, c’est à dire, sa non solvabilité qui n’est aujourd’hui plus une condition. »

…En bon français, la phrase contient donc bien sa propre négation de la « non-nouveauté du banco-centralisme » !!!

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« Par contre, la dette peut toujours être détruite par les mêmes mécanismes du passé, c’est à dire, en cas de conflit ouvert entre les grandes puissances provoquant la chute des organismes mondiaux telles que l’OMC. Ou encore, par l’insurrection des pauvres ou plutôt aujourd’hui du salariat (qui comprend aussi les professions dites libérales, les agriculteurs et les artisans, car fondés sur le principe du salariat) allant jusqu’à la révolution. »

…Le banco-centralisme est donc là précisément pour permettre qu’elle ne soit pas détruite, car elle est devenue la partie essentielle d’un cycle économique qui ne produit plus suffisamment de plus-value réelle, issue de la valeur-travail, des quantums de travail vivant, qui sont, autrement dit, en quantité insuffisante pour la valorisation réelle du capital, à laquelle se substitue donc la « valorisation » presque entièrement fictive par les marchés financiers, qui, eux, ne sont précisément alimentés que par le cycle de la dette banco-centralisée !!!

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« Pour moi, le « banco centralisme » n’est pas la cause, mais la conséquence de la mondialisation… »

…Un point important, et sur lequel on est donc d’accord, comme on vient de le voir…

Avec cette nuance dialectique que le banco-centralisme étant devenu, de ce fait, à partir d’un certain seuil, en 2008, un phénomène en soi et pour soi, il ne peut donc que pousser à toujours plus de mondialisation, et précisément, pas n’importe laquelle, mais bien sur la base qui est déjà la sienne, à savoir, le cycle de la dette.

« …et ne touche en rien les fondements du capitalisme, seulement la forme qu’il prend via la monétarisation de l’économie, qui ne touche pas d’ailleurs fondamentalement le secteur industriel, et artisanal ceux-ci restant la base de toute création de richesse. Cela obéit au principe de causalité, qui définit la réalité physique, donc, le matérialisme. »

Le fondement du capitalisme, c’est l’accumulation de capital, A-A’. Concrètement, il se réalise, d’une manière ou d’une autre, selon le mode de production, via la création de nouvelle richesse, A-M-A’.

Dans la mesure où M est encore le produit du travail vivant, il y a encore accumulation de plus-value, et donc, élargissement du capital par le cycle productif.

Dans la mesure ou M n’est plus, et de plus en plus, avec la modernisation des forces productives, que le produit du capital fixe (machinerie automatisée et robotisée), le cycle productif ne reproduit plus que la valeur d’usage du capital fixe, pour l’essentiel.

Il n’y a donc plus d’élargissement réel. Les marges bénéficiaires que le capital s’octroie sur les marchés sont directement un accroissement du capital fictif, et donc, de la dette !!!

On passe donc du capitalisme au banco-centralisme. CQFD !

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« Il ne faut pas confondre le fond de la forme, le premier est invariant quelle que soit l’échelle, le domaine et l’époque considérée (qui permet de faire naître le capitalisme moderne au néolithique), seule la forme évolue constamment. »

On en revient donc ici aux fondements de la dialectique, et même, de l’évolutionnisme, dans ce qu’il a, précisément, de dialectique :

Effectivement, on peut considérer, et avec Marx aussi, du reste, que l’usure antique est une manifestation primitive du principe d’accumulation A-A’.

Mais il ne conditionnait pas, pour autant, dans les époques antiques, le mode de production, alors esclavagiste.

De même, et même si le capitalisme « bancaire » apparait bien dès le moyen-âge, il ne conditionne pas encore le mode de production, qui reste longtemps féodal.

Le capitalisme ne devient le maître de plein droit du mode de production qu’avec l’apparition de l’industrie manufacturière, puis avec la machine à vapeur comme moteur de l’industrie, à l’époque de Marx, et on connait la suite, précisément, jusqu’à l’émergence du banco-centralisme, reflet, effectivement, d’une nouvelle évolution du mode de production !

Une évolution, de plus, qui est très bien anticipée, dans son principe économique, avec le cycle du capital fixe, tel que décrit dans les Grundrisse de Marx !!!

Evidemment pas 100% à la lettre près, mais c’est ce qui distingue, à mon avis, le marxisme vivant du dogmatisme, passéiste et donc réactionnaire, en fait !

Luniterre

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hervé

février 10, 2021 à 1:05

« On passe donc du capitalisme au banco-centralisme. CQFD ! » pas tout à fait d’accord, en tant que moyen, le banco-centralisme peut être ou non lié au capitalisme, tout dépend de la manière dont il est utilisé. Il peut donc servir le capitalisme comme actuellement ou bien l’interdire, tout dépend de la finalité de ceux qui en ont le contrôle.

Je persiste donc sur le fait qu’il n’y a pas contradiction, le banco centralisme ne change rien quant aux fondements du capitalisme, mais seulement touche à la forme qui elle évolue constamment.

Il y aurait donc contradiction si cela portait sur le fond, mais pas si cela touche uniquement la forme.

Le fond, c’est le principe qui est pour le capitalisme l’accumulation de la richesse, de la créance pour faire accumuler la dette aux autres et ainsi pouvoir exploiter leur force de travail ou temps de vie à leur profit. Qui va passer de celle du cheptel, d’où vient le terme de capital choisi par Marx, passer par la souveraineté foncière avec la noblesse qui incluait la propriété de l’outil de production bourgeoise et qui va mener à son insurrection et révolution, puis par la propriété de l’outil de production avec la bourgeoisie, pour finir par la monnaie, qui « synthétise » toutes les formes précédentes, mais ce n’est que la forme prise qui évolue. Fondamentalement, le principe est exactement le même de l’époque néolithique en passant par l’antiquité, le moyen âge et pour finir à notre époque.

Donc, peu importe le mode de production, qui se fait en fonction des moyens disponibles à l’époque considérée, la finalité elle restant strictement identique. Ainsi, le noble voulait capitaliser toujours plus sa souveraineté pour accroitre sa richesse (souveraineté qui rendait inutile l’accumulation monétaire) et où ce n’est que la rareté de la monnaie, alors essentiellement concentré dans les métaux précieux et avec une monnaie fiduciaire limité aux seuls bourgeois lettrés, qui nécessitait l’esclavage, qui sera abandonné avec l’essor de l’imprimerie et de l’accès à l’écriture d’un nombre toujours plus grand de personnes. Etc.

Pour le résumer, l’être en tant que tel n’a de choix que des finalités (ici, capitaliser le temps de vie d’autrui à son profit) mais pas des moyens, ceux ci sont déterminés par les lois de la physique et seulement par elles. Autrement dit, si le moyen existe, la finalité peut être atteinte, s’il n’existe pas, il faut le créer si et seulement si la réalité physique le permet, dans le cas contraire, cela reste du domaine de l’imaginaire.

tu écris : « Le banco-centralisme est donc là précisément pour permettre qu’elle ne soit pas détruite, car elle est devenue la partie essentielle d’un cycle économique qui ne produit plus suffisamment de plus-value réelle, issue de la valeur-travail, des quantums de travail vivant, qui sont, autrement dit, en quantité insuffisante pour la valorisation réelle du capital, à laquelle se substitue donc la « valorisation » presque entièrement fictive par les marchés financiers, qui, eux, ne sont précisément alimentés que par le cycle de la dette banco-centralisée !!! »

Pas d’accord ! de mon point de vu, comme je l’écris dans mon précédent commentaire, le système tient du fait de la séparation de l’économie en deux, d’un coté celle des riches et de l’autre celle des salariés. Conséquence, la masse monétaire peut être totalement déconnecté de la réalité quand à la production réelle de richesse, tant que cette masse ne concerne pas l’économie des pauvres, mais ceux qui peuvent laisser cette masse monétaire non employée ou alors, pour des produits de très grand luxe (construire un yatch, un palace, acheter un tableau à des sommes astronomiques, et même pour les classes moyennes supérieures, alimenter leur épargne et leur permettre de consommer des produits de luxe. etc). La planche à billet sert alors à deux choses, alimenter l’économie des pauvres via l’assistanat, creusant la dette publique en raison de la faiblesse de l’impôt des riches, mais tant que l’accès à la monnaie pour les pauvres reste limité et sous contrôle, pas de problème. Comprendre que tout dépend de la stabilité sociale, si elle explose, tout s’écroule, car cela peut amener à provoquer la guerre entre grande puissance pour calmer ces populations en les faisant s’entretuer entre elles ; plutôt que s’en prendre à leurs dirigeants.

Pour finir, l’évolution du mode de production via l’automatisation n’est un problème que pour occuper les pauvres, plutôt que les voir au chomage mais ne change rien quant à la plus-value, puisque rien n’interdit de la redistribuer entre tous plutôt que la limiter aux seuls propriétaires économiques. Mais cela nécessite un changement de paradigme économique.

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Luniterre

février 10, 2021 à 2:13

Re…

Comme la plupart des gauchistes et des pseudos-« marxistes » et / ou pseudos-« ML », tu cherches donc à tout prix à « sauver théoriquement » le capitalisme, pour ne pas avoir à remettre en cause ton propre logiciel de pensée, construit depuis des années dans une optique formellement « anticapitaliste », même si avec quelques traits d’originalité dans ton cas, vu que tu veux passer au communisme tout en continuant le capitalisme, ce qui est effectivement « logique » selon ton mode de pensée, qui assimile toute relation économique au seul « capitalisme » !!!

A partir de là, tu ne peux donc effectivement que sombrer à nouveau dans le confusionnisme le plus total… Même si tu te réfères, formellement, au matérialisme !

En effet, le matérialisme dialectique m’amène à simplement constater (voir l’article en réponse au camarade René Sansa !), mathématiquement, et simplement au niveau de l’addition/soustraction, déjà, que le cycle du capital fixe l’emporte, et largement, notamment depuis 2008, sur le cycle du capital variable.

Ce cycle, qui tend donc inexorablement, avec l’extension des moyens de production modernes, à mettre carrément « hors jeu » le toujours faiblissant cycle du capital variable.

Mais comme tu sembles néanmoins le comprendre en partie, il y a donc effectivement deux aspects dans le cycle de la dette :

__Assurer la rotation et le renouvellement du capital fixe, en lui ajoutant donc, par voie de nécessité évidente, une augmentation constante de la dette, aussi bien pour assurer son renouvellement que pour couvrir les marges artificielles qu’il s’octroie sur les marchés.

__Financer directement, et de plus en plus, outre les marchés financiers, les marchés de la consommation eux-mêmes, sous formes diverses d’ « assistanat » à la consommation, tel que le « chômage partiel », actuellement financé par la dette banco-centralisée, ce que P. Artus (Natixis) caractérise lui-même comme un cas typique de « monnaie hélicoptère » et prélude, de ce fait, à un « revenu universel » également fonctionnel, dès lors que banco-centralisé !

Et donc, pour finir, financer à la fois la production et la consommation par une émission permanente de monnaie (dette perpétuellement renouvelée !), tu peux appeler ça « capitalisme » pour assurer ton confort intellectuel, mais il me parait évident que le terme banco-centralisme est le terme juste !

En tout cas, selon les critères marxistes, c’est bien la fin du mouvement A-A’, et son remplacement par A-D-A’, où, si A’ > A, D > A’ >A !!!

Et c’est donc, d’abord et avant tout, la fin du mouvement A-M-A’, et son remplacement pur et simple par D-M-D’, où l’on a bien D’ > D !!!

CQFD !!!

Luniterre

PS : Pour autant, je ne pense pas que ce système banco-centraliste soit une fatalité absolue, sauf comme avatar du défunt capitalisme « productif de plus-value ».

La possibilité de construire une alternative socialiste ne dépend que de la conscience collective, actuellement gravement en berne… !

Mais comprendre le banco-centralisme est évidemment la base nécessaire pour construire une alternative, qui passe donc par le contrôle démocratique du crédit, c’est-à-dire de la création monétaire, en vue de diriger ses flux vers les postes budgétaires répondant aux besoins sociaux les plus urgents et essentiels, collectivement et démocratiquement définis.

Et là, je devine déjà une autre polémique, et donc, il me parait pour l’instant utile de séparer les deux sujets, afin d’en éclaircir au moins un, et donc, logiquement, celui du banco-centralisme !

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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/02/07/une-approche-critique-resumant-le-passage-historique-du-capitalisme-classique-au-systeme-banco-centraliste/

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+ Sur TML , d’autres analyses récentes dont cet article est la suite logique…

à propos de l’évolution banco-centraliste du système de domination de classe :

Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/23/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-non-le-nirvana-par-la-dette-mondiale/

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« Great Reset » : le banco-centralisme, « complot » et / ou nouveau système ? (…Nouvelle Édition ! …+ Débat)

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/13/great-reset-le-banco-centralisme-complot-et-ou-nouveau-systeme-nouvelle-edition-debat/

Première édition, avec d’autres éléments du débat :

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/11/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simplement-la-consequence-incontournable-dune-evolution-systemique/

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« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

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8 Messages de forum

  • Mystère de l’informatique… Ce passage, pourtant en copie conforme de l’article, était néanmoins devenu, ici, avec l’étrange logiciel VLR :

    ************************

    "Soit à nouveau, et comme on l’a déjà vu, A’p>

    En apparence, et pour l’ « économiste » lambda, il y a lieu de simplement additionner tout ça et de continuer à rêver qu’il est possible d’inverser A’D…

    ***************************
    Et même, en copie d’écran :

    https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2021/02/copie-ecran-vlr-08-02-2021.png

    Tout à fait incompréhensible, alors qu’avec des espaces maintenant rajoutés il devient :

    *******************

    Soit à nouveau, et comme on l’a déjà vu, A’ < D

    En apparence, et pour l’ « économiste » lambda, il y a lieu de simplement additionner tout ça et de continuer à rêver qu’il est possible d’inverser A’ < D en A’ > D…

    **************************

    Compréhensible et conforme, en termes de signification, à l’original !

    Bon, mais je vois bien que dans un cas comme dans l’autre, cela n’intéresse pas grand monde, et c’est encore un euphémisme, alors qu’il s’agit simplement des bases les plus élémentaires du marxisme, en termes de relations ente valeur d’usage et valeur d’échange, telle que décrites dans les Grundrisse et reprises et résumées, par endroits, dans Le Capital…

    Notamment à propos de la valeur d’usage de la force de travail, notion à la base de la plus-value, et de tout le Capital, tant le livre que la chose elle-même, évidemment !

    Malheureusement, on ne peut qu’en conclure que les Banquiers Centraux et les capitalistes qui sont désormais leurs obligés ont encore de très beaux et très longs jours devant eux, hélas !!!

    En espérant encore, néanmoins, me tromper sur ce dernier point !

    Luniterre

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    • Salut,

      Tu dis : « Malheureusement, on ne peut qu’en conclure que les Banquiers Centraux et les capitalistes qui sont désormais leurs obligés ont encore de très beaux et très longs jours devant eux, hélas !!! »

      J’en ai bien peur. Mais ils se feront eux aussi exterminer par les robots dans 50 ans.

      Amicalement,
      do
      http://mai68.org/spip2

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    • Luniterre,

      Si tu n’expliques pas aux gens ce qu’est A, A’ ou M, ou A-A’, ou A-M-A’, etc. Les gens s’arrêtent forcément de lire tout de suite. Ils n’y comprennent rien et se disent que c’est adressé une infime minorité d’initiés.

      Amicalement
      do
      http://mai68.org/spip2

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      • Effectivement, et j’en suis tout à fait conscient, mais il se trouve que je réponds ici au camarade René Sansa, qui se réclame du Marxisme-Léninisme, et publie donc, à ce titre supposé, une sorte de manifeste :

        "POUR LA RÉVOLUTION FRANCHEMENT SOCIALISTE, VERS LE COMMUNISME"

        Je lui fais donc simplement remarquer les incohérences de son propos par rapport au contexte actuel, et de plus, sur la base des principes d’analyses basiques du ML…

        Je m’adresse donc à lui en tant que ML et aux rares, et donc même, effectivement très rares, lecteurs qui cherchent à analyser et à comprendre le monde actuel sur la base du matérialisme dialectique, du ML, et même d’une culture marxiste de base, plus généralement.

        Ce n’est donc pas, effectivement, un article de vulgarisation, mais un article en vue de faire avancer le débat sur les fondamentaux dans le contexte actuel, tel qu’il a été commencé avec ce camarade et d’autres, comme Gérard Bad, notamment, et Viriato, également, les deux revendiquant également une longue culture militante marxiste…

        Aucune réaction ni réponse de la part de l’un ou l’autre, pas plus que de René Sansa lui-même, du reste !

        Le camarade René Sansa se trouve également en lien avec le camarade Vincent Gouysse, cité par M. Bibeau comme l’auteur d’une "approche plus classique" … que la mienne, jugée par M. Bibeau comme étant une "démonstration innovante"…!!!(*)

        Ce qui peut être flatteur, en un sens, mais dénote plutôt, en fait, que si les fondamentaux du marxisme paraissent aussi "innovants" aujourd’hui, c’est donc bien qu’ils ont été carrément "oubliés" par ceux-là même qui prétendent encore s’en réclamer…!!!

        Faire un article sur les fondamentaux du marxisme, c’est un autre sujet, et à mon avis, discutable, vu les résultats actuels des vulgarisations passées…!

        Marx n’écrivait pas en chinois, et même si l’allemand et une langue difficile, il existe quelques bonnes traductions, en liens dans cette page dédiée :

        https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/24/contre-la-vacuite-du-marxisme-universitaire-revenir-a-loriginal/

        A laquelle on peut rajouter cet unique et trop bref extrait des Grundrisse actuellement disponible en français, sur le net :

        https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2020/12/marx-grundrisse-fragment-sur-les-machines-trad-ed-soc.pdf

        Marx ne se lit certes pas comme un polar ou un roman de quai de gare, mais le gros avantage, avec l’internet, c’est que l’on peut faire une recherche ciblée, au sein de son œuvre, sur le sujet concret du moment qui nous préoccupe, et là, ça devient généralement aussi passionnant qu’un roman, le plus souvent, même s’il faut parfois relire plusieurs fois tel ou tel passage pour bien saisir le déroulement de l’intrigue…!

        Maintenant, si quelqu’un, aujourd’hui, s’intéresse au sujet, il n’est pas interdit, voire même, fortement recommandé, de poster une question sur tel ou tel point…

        Que ce soit sur VLR ou TML (https://tribunemlreypa.wordpress.com/), et il y a l’adresse la plus courante du mailing : TML.info-Luniterre@gmx.fr

        Mais au point où en est dans le supposé "mouvement ML", il y a donc manifestement besoin de tout reprendre à la base, en termes de formation, à commencer, précisément, par cette chose à priori très simple qu’est le lien dialectique entre valeur d’usage et valeur d’échange : ce sont les toutes premières lignes du Capital !

        Malheureusement, on constate donc que ces camarade ne les ont toujours pas comprises, si jamais ils les ont réellement lues, du reste !

        Et manifestement, la situation n’est pas meilleure dans les autres courants se réclamant du marxisme…

        Comme je l’ai déjà fait remarquer, Marx n’a pratiquement eu, sa vie durant, que l’expérience de l’industrie primitive mue par la machine à vapeur !

        A partir de quoi il a été capable d’anticiper carrément ce qui est aujourd’hui le développement de la robotique !!!

        Ce qui n’a pas échappé aux économistes du système, de l’autre côté de l’Atlantique, depuis déjà quelques années, et pas non plus, malheureusement, aux banquiers centraux et à leurs idéologues appointés, genre Attali & Cie !

        Mais cela continue d’échapper complètement à nos pseudos-"marxistes" de la gauche française, et autres : "Tu comprends, camarade, j’ai bien lu tout ça dans ma jeunesse, mais c’est loin, tout ça…" etc…

        Et ils prétendent tous tout savoir mieux que les autres…

        Personnellement, je passe l’essentiel de mes journées à étudier, aussi bien l’actu que les fondamentaux, à mesure des problèmes qui se présentent et nécessitent analyse et réflexion.

        Évidemment, je suis à la retraite, mais, malheureusement, c’est bien aussi le cas de la plupart des rares qui se réfèrent encore au marxisme et au ML, et si nous voulons avoir une chance de voir notre étendard repris pour de futurs combats, il serait donc plus que temps de s’y mettre !

        Bien à toi,

        Amicalement,

        Luniterre

        **********************

        (*Sur une assez vaste "mailing liste" "de gauche", "anticapitaliste", etc, et que tu connais très bien, avec ce lien :
        https://les7duquebec.net/archives/261806
        et ce titre :
        "L’Occident décadent face à l’Orient émergent. Le « Grand reset » d’ajustement" >>> Ce qui est plutôt une approche géopolitique de la crise, et non pas une analyse en termes de production de la valeur.)

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  • Bonjour à tous,

    La suite du "débat de fond" avec le camarade René Sansa a vite tourné court… Cette suite est néanmoins en ligne sur TML, telle qu’elle.

    Bien plus intéressant, quant au fond, une reprise du débat avec M. Hervé HUM, qui ne se réfère pas au ML, mais ne refuse pas le débat sur les fondamentaux économiques. Ce n’est sans doute pas encore tout à fait le stade de la "vulgarisation", difficile sur ce sujet, mais une approche avec précisément un angle de vue différent, et qui peut donc faciliter la compréhension, pour ceux que le sujet intéresse vraiment.

    Je l’ai donc remis également en ligne ci-dessus, à la suite de l’article.

    Luniterre

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