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Kurdes - Irak - les attaques du PKK contre les peshmergas

mardi 22 juin 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 juin 2021).

Irak : Que signifient les attaques du PKK contre les peshmergas ?

http://www.france-irak-actualite.co…

Publié par Gilles Munier sur son site le 22 Juin 2021, 07:42am

Par Can Acun (revue de presse : TRT en français – 12/6/21)

Can Acun est écrivain-chercheur à la Fondation des études politiques, économiques et sociales (SETA), un think tank proche de l’AKP.

Au moment où la Turquie intensifie sa lutte contre le terrorisme dans le nord de l’Irak, il semble que l’organisation terroriste PKK ait commencé à cibler directement les peshmergas, la force militaire de l’administration régionale kurde d’Irak (ARKI). Lors des récents attentats terroristes, 7 peshmergas ont perdu la vie et de nombreux autres ont été blessés. Il y a une grande indignation au sein de l’administration régionale kurde d’Irak contre l’organisation terroriste PKK.

Alors que la tension croissante entre le pouvoir militaire de l’administration régionale kurde d’Irak et l’organisation terroriste PKK dans le nord de l’Irak se transforme de temps en temps en affrontements, elle s’est accrue à la suite des attaques du PKK contre les forces de Zeravani affiliées aux peshmergas dans la région Amedi de Duhok. 6 peshmergas ont perdu la vie et beaucoup d’autres ont été blessés lors d’un attentat terroriste perpétré dernièrement. Par ailleurs, un autre peshmerga a perdu la vie dans une nouvelle attaque perpétrée dans une autre région. Alors que les lourdes pertes résultant de ces attaques ont suscité une grande indignation dans l’ensemble de l’administration régionale kurde d’Irak, le PKK fait de la propagande selon laquelle elle ne serait pas directement responsable.

L’organisation terroriste PKK prétend dans un communiqué avoir mis en garde les peshmergas qui ont tenté d’entrer dans leur zone à Metina, et n’avoir pas lancer d’attaque. Cependant, toutes les indications montrent clairement que le PKK cible les forces peshmergas. De plus, les responsables de l’administration régionale kurde d’Irak notamment le Premier ministre Barzani, ont directement et durement accusé le PKK.

En fait, quand on retourne un peu en arrière, on s’aperçoit que cette escalade s’est faite petit à petit. Les opérations croissantes de la Turquie contre le PKK dans le nord de l’Irak, son avancée de manière à repousser le PKK de la frontière, son installation dans des régions telles que Haftanin, Avaşin-Basyan et Metina en établissant une domination de la zone, ainsi que le soutien d’une certaine manière des Peshmergas aux Forces armées turques durant ce processus, ont mis le PKK dans une situation très difficile. En plus d’enregistrer de lourdes pertes, l’organisation terroriste a commencé à être encerclée dans les régions qu’elle contrôlait et a dû perdre ses lignes logistiques. Dans ce contexte, elle cherche à protéger sa présence dans la région en ciblant ouvertement les peshmergas.

En fin de compte, l’organisation terroriste qui avait profité du chaos dans la région, contrôlant de facto de nombreuses zones, avait agi sans reconnaître l’autorité de l’administration régionale kurde d’Irak. Plus de 700 villages étaient directement sous le contrôle du PKK. C’était une situation que l’administration régionale kurde d’Irak, notamment les positions du KDP, ne pouvait pas digérer. Cependant, le fort ciblage du PKK par les Forces armées turques dans la région a également fourni une opportunité au KDP et les a finalement amenés à prendre des mesures contre le PKK, quoique avec une faible intensité.

On peut prédire que la lutte peshmerga-PKK continuera de s’intensifier dans la période à venir, et que cette situation soutiendra la lutte de la Turquie contre le terrorisme.

Note de do : Puisque les peshmergas Kurdes d’Irak ont soutenus les Américains lors de leur invasion de ce pays en 2003, j’en conclue qu’il faut soutenir le PKK qui n’est pas terroriste mais communiste.

6 Messages de forum

  • Il faut arrêter, avec cette bouillie pseudo-"kurde" ! Il n’y a pas plus de "terroristes" ou de "communistes" d’un côté que de l’autre, mais simplement deux factions pseudo-"nationalistes kurdes", toutes deux sponsorisées essentiellement par les USA, mais dont l’une leur sert à occuper le terrain en Syrie, et l’autre, en Irak ! L’enjeu de cette lutte, ce sont les puits de pétroles contrôlés, d’un côté comme de l’autre, par ces factions, qui s’entretuent essentiellement pour ce contrôle. Point barre.

    Il se trouve que les turcs, qui veulent contrôler le nord de la Syrie, ont logiquement fait alliance avec les Peshmergas contre le PKK. Et celui-ci, ayant donc perdu une grande partie de ce même nord syrien, essaye de se "refaire" aux dépends de son concurrent "kurde irakien"… Une guerre civile dont les turcs profitent pour avancer également leurs pions en Irak, avec visées sur le pétrole, à la clef…

    Le mieux est donc de ne soutenir aucune de ces factions de "supplétifs" des uns et des autres, mais la restauration de l’intégrité territoriale de la Syrie et de l’Irak et un cadre de négociations entre ces deux pays pour établir un statut régional réellement démocratique pour les populations kurdes.

    Luniterre

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    • Salut Luniterre,

      J’ai des amis qui sont allés 5 fois dans l’est de la Turquie, il y a 30 ans environ. Ils ont rencontré des gens du PKK. Ceux-ci leur ont dit qu’ils étaient communistes et qu’ils soutenaient l’URSS. Parce que c’était le seul pays qui les laissait vire comme ils le voulaient.

      Amicalement,
      do
      http://mai68.org

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      • C’était donc il y a trente ans et le monde a beaucoup changé depuis, camarade !!! Je suis très étonné de ta réaction, alors que cette évolution du PKK est bien connue et a même fait l’objet d’articles sur VLR, me semble-t-il !

        Il y a eu l’"évolution" bien connue de son fondateur, Abdullah Öcalan, qui est passé du ML, ou du moins, de son interprétation à lui, mais qui avait effectivement quelques mérites, au "communalisme" de l’idéologue US Murray Bookchin, ce qui a précisément amené la dérive "Rojaviste" et la Kollaboration avec l’impérialisme US pour l’occupation du nord et du nord-est syrien, ce qui inclut le contrôle des principales ressources pétrolières de la Syrie…

        A présent, ils ont quasiment "perdu le nord", qui est pourtant la seule véritable zone de peuplement kurde en Syrie, mais ils continuent d’occuper, sous le drapeau "FDS" le reste du secteur sous influence US, dont les puits de pétrole.

        « ROJAVA STORY » …en quelques cartes :

        Ce qu’était vraiment le Rojava à l’époque de la bataille de Kobané (2014) :

        https://p0.storage.canalblog.com/05…

        On constate que cela correspond bien aux zones de peuplement kurde, telles que déjà répertoriées en 1935 :

        https://p3.storage.canalblog.com/38…

        …Et voici ce qu’ils avaient réussi à en faire en 2019 :

        https://p4.storage.canalblog.com/45…

        Tu peux remarquer qu’ils avaient déjà perdu la zone d’Afrin, (en rouge), occupée par l’armée turque dès Mars 2018.

        …Et on passera tous les « stades intermédiaires », pour en arriver à la situation actuelle (Mars 2021) :

        https://p9.storage.canalblog.com/90…

        …qui montre bien que toute la zone nord, le long de la frontière turque, qui est leur seule région d’origine en Syrie, est maintenant occupée par des armées étrangères, notamment turques, et le reste, protégé de l’invasion turque, en fait, par les armées russes et syriennes, tandis qu’ils sont biens « condamnés », non pas par mes propos, mais bien par la réalité, à jouer les supplétifs occupants pour le reste de la zone, et pour le compte des américains et des français, donc. Ils ont ainsi, par contre, et pour le compte des mêmes, pris le contrôle de l’essentiel des réserves pétrolières du pays.

        En d’autres termes, de la colonisation impérialiste !

        …Et comme si ça ne suffisait pas, les kurdes se font des guerres entre eux, avec l’appui des turcs, d’un côté, appuyant les kurdes irakiens, également grands « producteurs » de pétrole !!! :

        Malheureux petit peuple !!!

        Luniterre

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        • Luniterre,

          Il y a quelques dizaines d’années, l’extrême gauche française confondait "Peshmergas" et "PKK". Moi aussi, donc.

          Puis, j’ai parlé de "Peshmergas croates" ou "d’oustachis kurdes" quand, lors de l’invasion de l’Irak en 2003 par les Amerloques, "les kurdes" ont pris partis pour les USA. Et ce, malgré la visite de Danielle Mitterrand qui a tout fait pour que "les Kurdes", qu’elle avait toujours soutenus, ne prennent pas ce parti.

          Aujourd’hui, cet article prouve que le PKK n’est pas, ou n’est plus, la même chose que les peshmergas.

          Je ne suis bien sûr jamais tombé dans le piège du "rojava".

          Disons que sauf informations directe, il faut essayer de deviner ce qu’il se passe avec le peu que l’on sait.

          Es-tu sûr que PKK et Peshmergas sont tous les deux à mettre dans le même sac ? Et pourquoi ?

          Amitié,
          do
          http://mai68.org

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          • Avec ce qui se passe aujourd’hui même comme plan d’étranglement économique potentiellement mortel contre le Bélarus, je n’ai pas trop le temps de m’appesantir à nouveau sur le pseudo-"Rojava", où la situation est particulièrement malsaine, également, mais "stable", dans son malheur, en comparaison !

            Pour comprendre, avec les cartes en lien, il suffit de bien étudier les deux premières pour comprendre où s’est arrêtée la légitimité du combat du PKK : aux zones de peuplement kurdes traditionnelles en Syrie. Le reste, c’est du colonialisme pur et simple, même si habilement déguisé.

            La première carte représente assez exactement ces zones. On peut à la rigueur comprendre qu’ils aient cherché une continuité territoriale entre ces trois zones le long de la frontière turque, vu le contexte, mais c’est déjà une forme d’occupation. …Qui aurait pu se négocier avec les Russes, dans l’attente d’une solution globale… Mais ils ont préféré jouer la carte US en s’imaginant qu’ils allaient conserver le tout, à l’Est de l’Euphrate !

            Le résultat est ce que l’on voit aujourd’hui…

            Les populations kurdes en sont les premières victimes.

            Bien à toi,

            Amicalement,

            Luniterre

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  • Je suis bien d’accord avec la conclusion de l’Uniterre, les kurdes ne peuvent s’en prendre qu’à leurs dirigeants s’ils sont dans la merde.

    Ceci est à relativiser car des discussions avec des militants qui connaissent bien le problème kurde et dont un a même reçu des menaces de sbires du PKK/Rojawa en Suisse m’on appris qu’il y a plus de 60 pays étrangers qui sont impliqués dans le conflit syrien de diverses façons et ceci, à l’exception de la Russie et peut-être de la Chine, sans avoir été invités par le gouvernement syrien.

    Quand on regarde l’évolution des cartes de cette guerre et qu’on garde cela en mémoire, ainsi que le fait que l’enjeu de cette guerre est le contrôle du gaz et du pétrole de cette région, ceci indique clairement que les dirigeants des différentes factions kurdes ne sont, dans le meilleur des cas pour la plupart, comme les dirigeants des différentes factions islamistes, que des collabos sans scrupule des impérialistes qui sèment la terreur dans cette région en s’en disputant le contrôle.

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