VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Jean-Paul Belmondo, le Magnifique, est mort

Jean-Paul Belmondo, le Magnifique, est mort

lundi 6 septembre 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 6 septembre 2021).

https://assawra.blogspot.com/2021/0…

Lundi 6 septembre 2021

Assawra - الثورة (La Révolution)

Site du Mouvement Démocratique Arabe موقع الحركة العربية الديمقراطية

Jean-Paul Belmondo, une gueule de boxeur au sourire d’ange, est apparu dans près de 85 films. (Ici en octobre 1971, à Lyon, lors de la promotion du film Le Casse.) APS-Medias/ABACAPRESS.COM

Héraut de la Nouvelle Vague puis héros aussi rigolard qu’invincible, l’acteur est décédé le lundi 6 septembre 2021 à l’âge de 88 ans.

L’enfant gâté du cinéma français s’est éteint. Acteur, producteur, directeur de théâtre, il avait interprété avec panache, au cinéma comme sur les planches, une foule de personnages au cours d’une carrière longue de plus de cinquante ans. De Pierrot le Fou à L’Homme de Rio ou L’As des as, il incarnait le cinéma français.

Comment devient-on le champion du box-office français pendant des années, attirant dans les salles quelque 130 millions de spectateurs ? En restant soi-même, en faisant de quelques films des classiques (À bout de souffle, Le Doulos, Le Magnifique, L’As des as, Le Cerveau, Peur sur la ville) et en tournant avec les plus grands réalisateurs, Godard, bien sûr, mais aussi Jean-Pierre Melville, Alain Resnais, Gérard Oury, Claude Chabrol, François Truffaut, Philippe de Broca, Louis Malle, Claude Sautet, Georges Lautner.

Itinéraire d’un enfant gâté, le titre du film qu’il tourna avec Claude Lelouch, va bien à Jean-Paul Belmondo, même s’il ne se considérait pas comme un enfant gâté. Le Magnifique lui conviendrait mieux. De Belmondo à Bébel, de la Nouvelle Vague au cinéma populaire, du boxeur au nez cassé au vieux monsieur avec son chien en passant par le cascadeur pendu à un hélicoptère ou en équilibre sur une aile d’avion, l’artiste ne cessa jamais de surprendre. Avec sa gueule de baroudeur, sa gouaille de titi, son côté casse-cou et grand seigneur, il était vénéré, même si la critique lui reprocha ses facilités et ses rôles de pitre. Belmondo s’en moqua et revendiqua longtemps cette proximité avec ce public qui en faisait un acteur populaire. Son credo était simple : «  Tout d’abord, disait-il, je dois dire que je n’ai jamais travaillé pour l’argent. Ce qui comptait avant tout pour moi c’était de me faire plaisir, de travailler avec des personnes de qualité et de tout faire pour que le public puisse passer de bons moments avec de bons films.  »

Né le 9 avril 1933, à Neuilly, dans une famille bourgeoise et artiste, le jeune Jean-Paul reçoit une bonne éducation, même si c’est un élève indiscipliné qui ne rêve que de foot, de boxe et de cyclisme. Il admire son père, Paul Belmondo, sculpteur renommé, membre de l’Institut, et n’aura de cesse toute sa vie de défendre son œuvre longtemps boudée par le milieu de l’art au point de lui consacrer un musée à Boulogne-Billancourt (92). Ce même père qui lui disait souvent : «  Quand referas-tu ton vrai métier ?  » Il pense au théâtre, mais son fils enchaîne les succès au cinéma, même s’il affirme : «  Je n’ai pas cherché à faire du cinéma.  » Pourtant, avec Pierre Vernier, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, ses copains du Conservatoire d’art dramatique de Paris où il sera reçu après trois tentatives, Belmondo fréquente beaucoup les salles de cinéma du Quartier latin. Mais ses débuts, il les fait sur les planches dans les pièces d’Anouilh, de Feydeau et de Bernard Shaw.

Dans son savoureux livre de souvenirs, Le Grand N’importe quoi (Calmann-Lévy), Jean-Pierre Marielle écrit : «  Il passait une scène au Conservatoire et notre professeur, Georges Le Roy, l’interrompit, se tourna vers nous en s’exclamant : “Regardez comme il bouge, cet animal-là !”  » Le comédien poursuit : «  Il a vu en un instant ce qui ferait de lui un comédien aussi atypique, son jeu plastique, son aisance canaille – ce que verra aussi Godard  », ajoutant : «  Lorsque la célébrité l’a distingué, il s’en foutait totalement, n’en revenant pas. Il est devenu une star comme, de son point de vue, il aurait pu être pisteur dans la brousse ou boxeur.  »

Un jour de 1956, un type l’aborde dans la rue. Il s’appelle Henri Aisner et l’engage dans Les Copains du dimanche, petit film commandité par la CGT, qui sera diffusé à la télévision bien plus tard, une fois Belmondo devenu célèbre. En attendant, il rencontre Élodie Constant, une ancienne danseuse, avec laquelle, en 1954, il aura une fille, Patricia, puis deux autres enfants, Florence (1960) et Paul (1963).

Pour vivre, Belmondo enchaîne les petits rôles, les «  panouilles  » dans le jargon du métier, notamment, en 1957, dans Sois belle et tais-toi, de Marc Allégret, où il rencontre Alain Delon. Il n’est pas retenu pour Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle, maisdécroche un rôle l’année suivante dans Les Tricheurs, de Marcel Carné. Il retrouve ensuite Marc Allégret dans Un drôle de dimanche, avec Bourvil et Danielle Darrieux. Le film est descendu par un certain Jean-Luc Godard, alors critique aux Cahiers du cinéma. Mais il reconnaît le talent de Belmondo en qui il voit «  le Michel Simon et le Jules Berry de demain  ».Quelques mois plus tard, il l’engage pour jouer dans son court-métrage, Charlotte et son Jules. C’est le prélude d’À bout de souffle. Mais entre-temps, Belmondo part sous les drapeaux, est envoyé en Algérie puis démobilisé. Le tournage a lieu. En 1960, ce film manifeste de la Nouvelle Vague va le révéler.

Pour jouer ce voyou en veste en tweed et chapeau, il touche un cachet de 4 000 francs, mais pense que ce film, «  fait pour des copains et tourné dans la rue  », ne sortira jamais. Pourtant, c’est un succès dans les salles et une petite révolution dans le cinéma mondial. Une sorte de Polaroid sur un couple improbable, Belmondo et Jean Seberg, l’instantané de la vie qui file à toute vitesse entre les mains d’un marlou et d’une étudiante américaine qui vend des journaux sur les Champs-Élysées. Et des dialogues à l’emporte-pièce : «  Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre !  » Ou encore : «  C’est vraiment dégueulasse »  ; «  C’est quoi dégueulasse ?  »

Dans la foulée, Belmondo tourne Classe tous risques, de Claude Sautet, au côté de Lino Ventura. Le film est éclipsé par À bout de souffle, couronné par le prix Jean-Vigo et celui de la mise en scène au Festival de Berlin. Sa carrière est lancée. Dans les années 60, il va tourner pas moins d’une quarantaine de films, parmi lesquels La Ciociara, de Vittorio De Sica (1960), avec Sophia Loren, Une femme est une femme, où il retrouve Godard (1961) et, surtout, Un singe en hiver, d’Henri Verneuil (1962), d’après le roman d’Antoine Blondin et sur les dialogues étincelants de Michel Audiard. Il y donne la réplique à l’idole de sa jeunesse, Jean Gabin, avec qui il s’entend à merveille. Pour lui, Audiard inventera une superbe formule dans la bouche de Gabin : «  Môme, t’es mes vingt ans !  »

Pris dans l’élan, Belmondo tourne film sur film, les bons comme les mauvais. Rien ne l’arrête. Il troque la même année (1962) le flingue du Doulos, de Jean-Pierre Melville, contre l’épée de Cartouche, de Philippe de Broca, au côté de la pulpeuse Claudia Cardinale. Le film rassemble 3 millions de spectateurs en salle. Il retrouve le même réalisateur, deux ans plus tard, pour un autre grand succès populaire, L’Homme de Rio, avec Françoise Dorléac. Entre-temps, Melville le dirige de nouveau dans L’Aîné des Ferchaux, d’après Georges Simenon. Avec le même Melville, il avait brouillé dès 1961 son image d’intrépide en revêtant la soutane dans Léon Morin, prêtre. Face à la proposition du réalisateur de jouer un curé, l’acteur avait hésité, mais les essais s’étaient révélés concluants : personne n’avait ri, il était donc crédible.

À 30 ans, Belmondo est devenu une vedette. Il aligne les succès, notamment avec le second film d’Henri Verneuil, Cent mille dollars au soleil (1964), puis retrouve Philippe de Broca pour une autre comédie d’aventures trépidantes, Les Tribulations d’un Chinois en Chine (1965), au côté d’Ursula Andress dont il tombe amoureux. Un vrai coup de foudre qui provoque son divorce avec Élodie et une pause d’un an dans sa carrière. Il reprend le chemin des plateaux en 1965 pour retrouver – «  les yeux fermés  » – Jean-Luc Godard dans Pierrot le Fou, sorte de road-movie avant l’heure dans lequel il incarne Pierre Loutrel, premier ennemi public français et l’un des meneurs du gang des Tractions Avant.

D’autres films suivent, accentuant l’image d’un acteur physique, débordant d’énergie. «  Ce qui m’intéresse le plus dans un film, c’est le côté sportif  », dit-il. Il alterne alors le divertissement, comme Le Cerveau de Gérard Oury (1969) – encore un gros succès – et le film d’auteur plus sombre comme La Sirène du Mississipi, de François Truffaut, qui est un échec, malgré la présence de Catherine Deneuve. Le public boude également Un homme qui me plaît, de Claude Lelouch, où Belmondo donne la réplique à Annie Girardot.

Les années 70 s’annoncent aussi florissantes pour cette star in­contournable au sommet du box-office. Il sait gérer sa carrière, varier les genres, aventures, drame, comédie, policier. Dans Borsalino, de Jacques Deray, il se mesure à Alain Delon. Un casting de rêve pour un triomphe commercial (5 millions d’entrées) et un mini-scandale à la sortie du film lorsqu’un procès oppose les deux acteurs. Delon producteur a mis son nom deux fois à l’affiche, ce qui n’est pas prévu dans le contrat.

En 1971, Jean-Paul Belmondo fonde sa propre maison de production, Cerito Films, et continue de tourner à un rythme soutenu avec Philippe de Broca, Henri Verneuil, Claude Chabrol, Claude Zidi, José Giovanni, Philippe Labro. Des metteurs en scène qui savent exploiter son vaste registre. C’est l’époque du Belmondo intrépide, drôle, bagarreur, séducteur, casse-cou. Tout à la fois superman ou son contraire, clown, flic ou justicier. Il ne triche pas en effectuant lui-même ses cascades. Au programme : Le Casse, Docteur Popaul, L’Héritier, Le Magnifique, Peur sur la ville, L’Incorrigible, L’Alpagueur, L’Animal. Il joue au trompe-la-mort mais en calculant ­tous les risques comme un vrai ­cascadeur.

«  Je n’ai jamais travaillé sans filet, déclarait-il au Figaro. Tout au contraire, chacun de mes films a été réalisé avec le plus grand soin et avec une préparation minutieuse. Je crois pouvoir dire que j’ai toujours agi ainsi de mon premier à mon dernier film.  »

Seule parenthèse dans ce listing sur mesure : Stavisky, d’Alain Resnais (1974), fraîchement accueilli au Festival de Cannes et boudé par ses fans. Belmondo en gardera un souvenir amer. «  Pour l’intelligentsia parisienne, j’étais devenu un cascadeur, je ne savais plus jouer la comédie  », regrettait-il. Qu’importe, il suit son instinct et les goûts du public. Pendant cinq ans, de 1978 à 1983, il triomphe seul sur les écrans, pratiquement sans rival, et grossit son bataillon de fans. Avec Georges Lautner, il enchaîne trois films : Flic ou voyou, Le Guignolo et Le Professionnel. Trois cartons pleins suivis par L’As des as, de Gérard Oury, qui marque sa rupture avec la critique à laquelle il ne veut pas montrer le film. En 1983, Le Marginal, de Jacques Deray, puis Les Morfalous, d’Henri Verneuil, annoncent une petite baisse de régime. Cela ne le décourage pas et, en 1985, il joue dans Hold-Up, comédie policière d’Alexandre Arcady. Pendant le tournage, il est blessé à la tête. Peu de temps après, pour une promotion télévisée, il est victime d’un accident sur le toit d’une voiture lancée à cent à l’heure. À 52 ans, il est temps d’abandonner les films d’action. Belmondo retrouve alors Jacques Deray dans Le Solitaire, qui fait un flop.

«  Le Solitaire a été le polar de trop. J’en avais marre et le public aussi  », avouait-il avec sa franchise habituelle. La même année, en 1987, il décide de revenir au théâtre et triomphe dans Kean, mis en scène par Robert Hossein au Théâtre Marigny, à Paris. La star a raccroché son flingue et son blouson pour retrouver sa vocation d’origine, la scène.

«  Le théâtre reste ma plus grande émotion, confiait-il encore au Figaro. Ce contact avec le public est vraiment quelque chose d’inestimable. Je me souviens ainsi tout particulièrement de la dernière représentation de Kean, lorsque tout le public s’est mis debout et a chanté : “Ce n’est qu’un au revoir.” Des moments comme celui-ci n’ont pas de prix.  »

En 1988, Claude Lelouch réussit néanmoins à le convaincre de revenir au cinéma avec un très beau film, Itinéraire d’un enfant gâté, qui lui permet de changer de registre, de camper un personnage plus apaisé face à Richard Anconina. C’est un succès public. Belmondo décroche le César du meilleur acteur mais, fâché avec la profession, ne va pas chercher sa statuette.

Retour au théâtre, l’année suivante, où il retrouve Robert Hossein dans Cyrano de Bergerac, un rôle de bretteur taillé pour lui. Un triomphe prolongé par une tournée internationale. Il tourne encore deux films, L’Inconnu dans la maison, de Georges Lautner (1992), et une version modernisée des Misérables, réalisée par Claude Lelouch (1995). Accueil mitigé qui renforce chez l’acteur l’envie de continuer l’aventure du théâtre avec des comédies populaires : Tailleur pour dames et La Puce à l’oreille de Feydeau, Désiré de Sacha Guitry…

Tout semble lui sourire lorsque le malheur s’abat sur sa famille : le 31 octobre 1993, sa fille aînée, Patricia, trouve la mort dans l’incendie de son appartement. Deux ans plus tard, il est victime d’un accident cardiaque qui l’oblige à abandonner les représentations de La Puce à l’oreille.

En 1998, Patrice Leconte scelle la «  réconciliation  » de Belmondo avec Delon dans 1 chance sur 2, comédie policière nostalgique où les deux acteurs donnent la réplique à la jeune Vanessa Paradis.

Belmondo en profite pour mettre les choses au point : «  Il n’y a jamais eu de rivalité entre Delon et moi. Nous n’avons jamais été fâchés. Il y a eu tout au plus quelques brouilles passagères, comme il y en a dans tous les ménages. Alain a toujours été présent dans les moments importants de ma vie. Il était là pour l’inauguration du musée consacré à l’œuvre de mon père, à Boulogne-Billancourt. J’ai été très touché par sa venue. J’ai été moi-même ravi de me rendre à la première de sa pièce, Une journée ordinaire, qu’il a jouée avec sa fille Anouchka.  »

Là encore, l’accueil du public à ce duo au sommet est mitigé. Philosophe, Belmondo sent que sa cote au cinéma est devenue aléatoire, mais il ne regrette rien. «  Je me suis trompé de temps en temps, comme tout le monde. Je ne vais faire que ça : jouer la comédie  », reconnaît-il, avant de revenir une fois encore au théâtre avec Frédérick ou le Boulevard du crime, d’Éric-Emmanuel Schmitt.

Cette nouvelle aventure, entrecoupée d’une comédie d’anticipation, Peut-être, de Cédric Klapisch, dure jusqu’à fin novembre 1999, à Brest. Victime d’un malaise en scène, il est hospitalisé et contraint une fois encore au repos.Un an après une apparition dans Les Acteurs, de Bertrand Blier, et la sortie désastreuse d’Amazone en 2000, film raté de son vieux complice Philippe de Broca, Jean-Paul Belmondo est victime d’un accident vasculaire cérébral à Lumio, en Corse, dans la maison de son ami Guy Bedos. L’accident est sévère et marque l’arrêt brutal de sa carrière.

En 2008, diminué physiquement, il tourne tout de même son dernier film, sous la direction de Francis Huster Un homme et son chien, le film de trop pour certains, le chant du cygne pour d’autres. C’est un rôle troublant d’homme vieillissant, solitaire, abandonné de tous, dans lequel on ne reconnaît plus le héros gouailleur et fonceur de la comédie d’action. «  Le film a été mal accueilli, admet Belmondo, mais je ne regrette pas mon choix. Durant ma convalescence, j’ai côtoyé de nombreux jeunes handicapés. À travers ce film, j’ai voulu leur faire passer ce message : malgré les accidents de la vie, on peut parfois surmonter son handicap.  »

On revoit Belmondo plus tard lors de quelques rares apparitions publiques. En 2011, il reçoit au Festival de Cannes une palme d’or pour l’ensemble de sa carrière. Le 19 juin 2012, à Bruxelles, il est décoré du grade de chevalier de l’Ordre de Léopold. Le 30 juin 2017, à Marseille, on lui remet le képi blanc des mains du général de division, Jean Maurin, commandant de la Légion étrangère, à l’occasion de l’inauguration de l’exposition «  Légion et cinéma  ». Souvenir des Morfalous, film d’Henri Verneuil (1984), écrit par Michel Audiard et Pierre Siniac, dans lequel l’acteur campait le sergent Pierre Augagneur.

Quelques mois plus tard, le 14 octobre, il est présent aux obsèques de Jean Rochefort, un ami de soixante ans. « Quel beau cadeau nous a donné la vie !, résume l’acteur. Nous étions heureux ensemble, même dans nos silences. »

« Le reste est silence », dit Hamlet au moment d’expirer. Plus que Shakespeare, Belmondo n’a jamais oublié Molière et ses débuts au Conservatoire dans Les Fourberies de Scapin. Insolent, drôle, vif, séducteur, Belmondo n’aura pas cessé de chasser l’ennui. Toute sa vie il est resté le garçon intenable renvoyé de tous les établissements. Le prince du chahut pour l’éternité.

Par Jean-Luc Wachthausen
Le Figaro du 06 septembre 2021

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0