Troisième jour d’émeute en Turquie, bilan
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dimanche, 02 juin 2013 13:46
IRIB-Des manifestants turcs se sont accrochés, pour le 3e jour consécutif, avec la police turque dans plusieurs régions à Istanbul et à Ankara dans le cadre des manifestations de protestation contre le gouvernement Erdogan.
La police turque a utilisé du gaz lacrymogène contre les manifestants près du bureau d’Erdogan à Istanbul, alors que des centaines de manifestants ont provoqué des incendies dans plusieurs zones à Ankara.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la démission du gouvernement turc et à l’unité face au fascisme.
Selon des rapports de médias, les manifestations reflètent le mécontentement populaire devant les pratiques et la ligne suivie par le gouvernement Erdogan et le refus populaire de la politique turque envers la crise en Syrie.
Les manifestants ont exprimé leur colère devant la faiblesse de la couverture médiatique des manifestations, jetant la responsabilité sur le gouvernement Erdogan et la répression exercée contre les journalistes.
Hier, les manifestants ont mis le feu dans le bureau de l’AKP (Parti de la justice et du développement) à Izmir.
Les protestations s’étaient déclenchées à cause du projet que la municipalité d’Istanbul entendait exécuter en arrachant plus de 600 arbres sur la place Taksim, pour la transformer en une zone commerciale toute bétonnée et éliminer ainsi son jardin public .
Face à ces manifestations, la police turque a arrêté environ 1000 manifestants dans plusieurs régions du pays.
Les manifestations se sont étendues jusqu’à Bruxelles, où des centaines de manifestants se sont rassemblées devant le parlement européen et appelé à la démission du Premier ministre turc et ce en solidarité avec les contestataires en Turquie.
Le vice-président du Parti du travail turc a affirmé, à cette occasion, que ce qui ce passe en Turquie est une révolution contre la dictature prolongée depuis 11 ans et la fausse politique du Parti de la justice et du développement (l’AKP d’Erdogan).
Il a ajouté que le peuple turc a pris la décision de refuser le gouvernement d’Erdogan car la Turquie est assez grande pour refuser d’être gouvernée par le Parti de la justice et du développement (AKP).
L’Organisation Amnistie internationale pour sa part, a exprimé sa préoccupation devant l’utilisation exagérée de la force par la police turque contre les manifestations qui ont commencé pacifiquement.
Dans le même contexte, la plupart des journaux turcs ont affirmé que toutes les manifestations dans le pays appellent le gouvernement à démissionner et refusent les politiques du gouvernement AKP (Parti de la justice et du développement d’Erdogan).
Le journaliste Abbas Jamil a indiqué, dans un article publié par le site "Muhalif Gezteg" qu’Erdogan affronte actuellement ce que tous les gouvernements répressifs avaient dû affronter ; ajoutant que ce qui se passe en Turquie n’a aucun lien avec la destruction des arbres, mais est une révolution contre la répression et la violence exercée par le gouvernement Erdogan.
Quant à l’ancien parlementaire égyptien Moustafa Bakri, il a indiqué que le Premier ministre turc, Erdogan, qui a conspiré contre la Syrie en coopération avec ses maîtres américains et sionistes, payera le prix de son complot contre la nation arabe.