Jean-Pierre Garnier, 15 novembre 2022 :Un mini-topo sur la dérive ukro-européiste de Halimi et du Diplo. Il prend maintenant pour agent comptant la propagande occidentale.
Note de do : C’est très malheureux que le Diplo en soit là ; mais, il faut bien sûr le dénoncer ! Et bien dire aussi que le parti communiste russe, le KPRF, qui fait quand même entre 20 et 30 % des voix, soutient à fond l’opération militaire russe en Ukraine. Le KPRF est pourtant le principal opposant à Vladimir Poutine
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« Une gauche désarmée face la guerre ». C’est l’intitulé d’un article fleuve débutant en une du dernier Diplo (novembre) où Serge Halimi bat le rappel de ses lecteurs pour se joindre à la croisade antirussee. L’article défini qui précède le terme « gauche » implique que l’on ne saurait mettre en doute l’existence de cette entité. Pour Halimi comme pour la majorité, pour ne pas dire la totalité, des gens qui se réclament d’elle, cette appellation de plus en plus incontrôlée a l’avantage d’éviter que la question soit posée. « Dans cette affaire (ukrainienne), déplore t-il, l’inexistence de la gauche est sidérante ». Comme si cette inexistence ne se manifestait pas déjà dans bien d’autres domaines depuis au moins un demi siècle !
En tout cas, la fausse gauche euro-formatée à qui Halimi reproche son manque de réaction face à l’« agression russe » n’a jusqu’ici jamais dénoncé, même mollement, la nature ouvertement nazi de la junte de Kiev, taisant les très nombreuses preuves de cette évidence, notamment les atrocités commises en séries par ses milices de mercenaires dans le Donbass contre la population civile russophone depuis le coup d’État de l’euroMaïdan. Peu importe pour Halimi que celle-ci ait accueilli avec soulagement l’armée russe venue mettre fin à un calvaire qui durait depuis 8 ans. Pour lui, puisant dans une revue de trotskistes dégénérés dont, malgré son titre (La révolution prolétarienne), l’orientation atlantiste n’est plus à prouver, « Moscou impose des gouvernements fantoches, remplace la monnaie ukrainienne par le rouble et rend obligatoire l’enseignement du russe ». De même, Le Monde diplomatique, préfère t-il s’indigner, dans un autre article, contre le massacre sous faux drapeau mis en scène à Boucha par le SBU kiévien et les « viols commis par les soldats russes en Ukraine », rapportés par des chercheurs ou des journalistes plus ou moins inféodées du régime ukrainien qui ne font que relayer la propagande occidentale s‘acharnant à diaboliser l’ennemi n°1 du camp du Bien, Vladimir Poutine.
Avec une platitude dont il est devenu coutumier, Halimi préconise en conclusion « une solution diplomatique » pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il est vrai que le monde dont l’ancien directeur du mensuel, à l’unisson avec ses lecteurs, persiste à rêver contre vents et marées de la lutte des classes ne peut être que … diplomatique !
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