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L’Ukraine attaque la Pologne : une provocation délibérée

samedi 19 novembre 2022, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 novembre 2022).

Envoyé par AQ. Merci à lui.

L’Ukraine attaque la Pologne : une provocation délibérée

André Damon
17/11/2022

Un jour après une série d’explosions dans un village agricole polonais il est clair que l’Ukraine a tiré au moins un missile sur la Pologne, tuant deux civils polonais.

Si les soutiens impérialistes de l’Ukraine ont reconnu que c’est Kiev qui a lancé la frappe, ils ont prétendu, sans l’ombre d’une preuve ou la moindre plausibilité, que la défense aérienne ukrainienne avait accidentellement lancé une frappe aérienne de précision à des dizaines de kilomètres dans la mauvaise direction.

Si l’armée de l’air ukrainienne tentait d’intercepter des missiles russes venant de l’est, pourquoi ses missiles étaient-ils dirigés vers l’ouest, vers la Pologne ? Et pourquoi ont-ils pu viser précisément un bâtiment habité dans une zone rurale faiblement peuplée ?

Pourquoi le président ukrainien VolodymyrZelensky, le ministre des Affaires étrangères Dimitri Reznikov et un « haut responsable du renseignement américain » anonyme ont-ils faussement accusé la Russie, avant même que les autorités polonaises n’aient confirmé publiquement les détails de l’attaque ?

L’affirmation que le missile a été tiré à partir d’une arme « défensive » n’a aucune crédibilité, car le système de missiles S-300 est bien connu pour sa capacité à frapper des cibles terrestres.

En réalité, le tir de missile était une provocation calculée de l’Ukraine, peut-être avec l’aide de factions de l’État américain. Il était destiné à accélérer l’implication directe de l’OTAN dans le conflit et à exclure toute discussion sur un cessez-le-feu ou un règlement négocié de la guerre.

L’attaque lancée par l’Ukraine contre la Pologne a eu lieu alors que le G20 se réunissait à Bali, en Indonésie où les États-Unis cherchaient à pousser les autres pays à se déclarer contre la Russie. Elle intervient également dans un contexte de conflits dans le gouvernement américain sur l’étendue et le rythme de l’engagement des États-Unis dans la guerre, et de suggestions du chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, que les États-Unis pourraient entamer un cessez-le-feu ou des négociations de paix au cours de l’hiver.

Il est crucial que ce soit l’OTAN dans son ensemble et ses membres individuels qui aient reconnu que c’est l’Ukraine, et non la Russie, qui a attaqué la Pologne alors que l’Ukraine continue d’affirmer que l’attaque venait de la Russie.

Un diplomate d’un pays de l’OTAN à Kiev a déclaré au Financial Times : « Cela devient ridicule. Les Ukrainiens sont en train de détruire [notre] confiance en eux. Personne ne blâme l’Ukraine et ils mentent ouvertement. C’est plus destructeur que le missile ».

Mercredi matin, l’OTAN a publié un communiqué déclarant qu’« un missile de défense aérienne ukrainien tiré pour défendre le territoire ukrainien contre les attaques de missiles de croisière russes a probablement causé l’incident » ; elle ajoutait : « Ce n’est pas la faute de l’Ukraine. C’est la Russie qui en porte l’ultime responsabilité, car elle poursuit sa guerre illégale contre l’Ukraine ».

La Maison-Blanche s’est fait l’écho de la déclaration de l’OTAN, ajoutant : « Quelles que soient les conclusions ultimes, il est clair que la partie responsable en dernier ressort de cet incident tragique est la Russie, qui a lancé sur l’Ukraine un barrage de missiles destinés spécifiquement à cibler des infrastructures civiles. L’Ukraine avait – et a – tout à fait le droit de se défendre ».

En blâmant la Russie pour ce qui ne pouvait être qu’une attaque délibérée de l’Ukraine contre un membre de l’OTAN, les États-Unis suivent le schéma établi par toute une série de provocations. Depuis l’assassinat de la figure publique fasciste russe Daria Douguine à Moscou jusqu’au bombardement des gazoducs Nord Stream et du pont de Kertch, chacune de ces actions, menées par des forces ukrainiennes en alliance avec des factions de l’État américain, visaient à intensifier l’engagement des États-Unis dans la guerre en Ukraine. Toutes furent finalement défendues – bien qu’en prenant leurs distances vis-à-vis d’elles – par les États-Unis et leurs médias.

Les États-Unis ont choisi, cette fois-ci, de ne pas adhérer pleinement au faux récit promu par Kiev. En effet, cela les entraînerait dans une guerre à grande échelle avec la Russie, à laquelle ils ne sont pas encore prêts. Mais le gouvernement Biden est en train de faire des préparatifs intensifs à cet effet en injectant en Ukraine des dizaines de milliards de dollars en armes et construit avec l’OTAN un front de bataille sur toute la frontière européenne de la Russie.

Le jour même où les frappes ont eu lieu, la Maison-Blanche a demandé au Congrès d’approuver 21 milliards de dollars d’armes supplémentaires. Ce chiffre ferait plus que doubler le montant total des livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui atteignent jusqu’à présent18,2 milliards.

Dans des remarques faites mercredi, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le chef d’état-major des armées Milley ont écarté toute discussion sur un cessez-le-feu pendant l’hiver, tel que la presse l‘avait évoqué ces dernières semaines.

À la question de savoir si Milley « revenait sur ses commentaires de la semaine dernière sur une opportunité de négociations avec les Russes », Milley et Austin ont tous deux répondu qu’ils voyaient la guerre se poursuivre et même s’intensifier pendant l’hiver. « Je pense que la lutte hivernale favorise les Ukrainiens », a déclaré Austin.

Il a encore ajouté : « Ils vont poursuivre ce combat pendant l’hiver, d’après ce que nous pouvons dire, et nous, les États-Unis, sur les instructions du président et du secrétaire à la Défense, nous continuerons à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra pour qu’elle reste libre, souveraine et indépendante, et son territoire intact ».

Quelles que soient les péripéties tactiques de la politique militaire américaine, l’orientation générale des États-Unis est une tendance claire et sans équivoque à l’escalade militaire dans ce qu’ils caractérisent comme la « décennie décisive ».

C’est précisément maintenant, alors que ce travail a déjà commencé – mais, il est encore loin d’avoir donné des résultats décisifs – que Hitler doit employer la plus grande prudence sur la scène européenne. N’effrayer personne ; n’irriter personne – au contraire, ouvrir grand les bras.

Les déclarations des États-Unis qu’ils ne cherchent la guerre ni avec la Russie, ni avec la Chine, ne sont qu’une ruse destinée à gagner du temps pendant qu’ils procèdent à l’encerclement militaire et diplomatique de ces deux pays et qu’ils massent des troupes à leurs frontières. Les planificateurs militaires américains considèrent la guerre qui a éclaté en Ukraine comme une joute d’ouverture dans une guerre mondiale beaucoup plus large.

Le fait que la guerre se soit étendue à la Pologne doit être considéré comme un avertissement : cette guerre doit cesser !

Nous exhortons tous les travailleurs, étudiants et jeunes à lutter pour un mouvement de masse des travailleurs, de la jeunesse et des étudiants pour la défaite de l’impérialisme US et l’arrêt de la guerre en Ukraine !

1 Message

  • Un lapsus spatio-temporel amusant dans ce sympathique « article » trostsko-pacifico-complotiste :

    « C’est précisément maintenant, alors que ce travail a déjà commencé – mais, il est encore loin d’avoir donné des résultats décisifs – que Hitler doit employer la plus grande prudence sur la scène européenne. N’effrayer personne ; n’irriter personne – au contraire, ouvrir grand les bras. »

    L’auteur André Damon a-t-il a ce point des problèmes avec l’histoire, ou bien est-ce son « copiste » A.Q. qui s’est une fois de plus emmêlé les pinceaux, et une fois de plus, en « oubliant » de citer réellement la source et le lien ?

    Retrouver la source est donc nécessaire pour comprendre, au-delà de son aspect pseudo-« complotiste » immédiat, à quel point il s’agit d’une « analyse » basée sur une approche analogique et antidialectique de l’histoire et de l’actualité :

    https://www.wsws.org/fr/articles/2022/11/18/pers-n18.html

    L’obsession analogique du Trotskyste, qui doit absolument se référer aux « analyses » de son maître à penser ( …et tant qu’à faire, le citer, d’où « Hitler » ici !!!), c’est de nous refiler l’obsession de son « pacifisme » social-démocrate (*) au nom de l’ « imminence » d’une hypothétique 3e guerre mondiale, mais en version nucléaire, histoire de ne pas être trop « décalé » tout de même !

    Alors qu’en réalité la « 3e guerre mondiale » et déjà là depuis loigtemps et quasi-permanente, contrairement à la « révolution trotskyste » restée dans les cartons moisis de la pseudo-« IVe Internationale ».

    Elle est simplement la suite de la dite « guerre froide », mais avec une adaptation des belligérants, contrairement aux chapelles trotskystes, à l’évolution des forces productives et des moyens militaires et de communication qui en découlent.

    Il ne peut évidemment être tout à fait exclu que ce passage « polonais » soit à 100% une provocation de Zelensky et non une simple bévue de sa défense anti-aérienne, mais ce qu’elle révèle, en termes de conséquences, ce n’est pas exactement ce que l’on veut nous faire croire ici, en substitut des mensonges de la presse bourgeoise et petite-bourgeoise « mainstream ».

    Il est bien évident que les USA et l’OTAN espèrent tirer au maximum avantage et profit de leurs « aides » diverses à l’Ukraine, mais précisément seulement jusqu’au point où le coût et les conséquences de cette « aide » non seulement cesseraient d’être profitables, mais risqueraient carrément de se retourner contre eux ! Y compris en termes de solidité de leurs « alliances »-allégeances européennes !

    Et il est en réalité manifeste que ce point est donc déjà quasiment atteint.

    Le retournement apparent du rapport de forces sur le terrain n’est dû qu’aux conséquences des erreurs de choix militaires et diplomatiques des premiers mois de l’Opération Spéciale en Ukraine, et ils sont carrément en train d’être corrigés en profondeur, et non par de simples réaménagements tactiques.

    C’est dans cet objectif qu’il faut situer le retrait organisé méthodiquement de Kherson, qui est donc différent en cela de la retraite précipitée et inattendue de Kharkov.

    Les véritables responsables politiques et militaires US sont conscients de cela et c’est pourquoi ils veulent « profiter » de la relative embellie sur le front, de la situation de l’armée ukrainienne, pour enclencher un processus de négociations qui leur permette de sauver la face avant la reprise réelle des hostilités, une fois complètement aboutie la mise en place de la mobilisation russe.

    Une évidence assez transparente dans le double langage des médias « mainstream » depuis cet « incident » polonais, mais que le trotskyste reste incapable de comprendre, vu qu’elle ne peut évidemment pas « coller » avec sa « lecture » fantasmatique et analogique de l’histoire :

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    « Les États-Unis exhortent l’Ukraine à envisager des négociations avec la Russie

    Par AFP le 19.11.2022 à 21h35 - AFP - MANDEL NGAN

    Les Etats-Unis appellent de façon croissante l’Ukraine à être ouverte à des négociations de paix avec la Russie, un haut responsable du Pentagone affirmant qu’il sera difficile pour les forces de Kiev de récupérer les territoires remportés par Moscou au cours de la guerre.

    Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley a souligné mercredi que le soutien des Etats-Unis n’avait pas diminué, mais a déclaré que Kiev était en bonne position pour entamer des discussions, ses soldats parvenant à tenir tête à la Russie.

    Il a précisé que les Russes renforçaient désormais leur emprise sur 20% du territoire ukrainien et que les lignes de front allant de la ville de Kharviv à celle de Kherson se stabilisaient.

    "La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la […] Crimée, la probabilité que cela se produise bientôt n’est pas élevée, militairement parlant", a-t-il déclaré.

    "Il peut y avoir une solution politique où, politiquement, les Russes se retirent, c’est possible", a ajouté M. Milley.

    • Pas de pression américaine -

    La Maison Blanche a réitéré vendredi que seul le président ukrainien Volodymyr Zelensky était en mesure d’approuver l’ouverture de négociations entre l’Ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.

    "Nous avons également dit qu’il revenait au président Zelensky de dire si, et quand, il serait prêt à des négociations et la forme que prendraient ces négociations" a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

    "Personne aux Etats-Unis n’est en train de l’encourager, d’insister ou de le pousser à la table" des négociations, a-t-il dit.

    Mais, plus tôt ce mois-ci, Volodymyr Zelensky a fait savoir qu’il n’exigeait plus le départ de Vladimir Poutine pour entamer des négociations, un changement de cap qui est intervenu après des pressions de la Maison Blanche.

    • L’exemple de la Première guerre mondiale -

    Le soutien américain à l’Ukraine reste fort. Cette semaine la Maison Blanche a demandé au Congrès de débloquer 38 milliards de dollars supplémentaires en soutien à Kiev.

    Mais en même temps l’exécutif n’a pas contredit le point de vue du général Mark Milley, qui avait indiqué la semaine dernière à New York que l’Ukraine avait déploré 100.000 morts et blessés sur le champ de bataille — un bilan proche de celui estimé pour l’armée russe — et 40.000 victimes chez les civils.

    Ces bilans pourraient encore grimper si l’Ukraine s’obstinait à se battre pour tenter de récupérer les frontières d’avant 2014, a encore suggéré M. Milley.

    Il a notamment comparé la situation à la Première guerre mondiale, lorsque les deux camps se sont enlisés dans un conflit qui avait fait un million de morts entre août et décembre 1914, avec une ligne de front stabilisée et un refus de tenir des négociations de paix. Quatre ans plus tard, fin 1918, on déplorait la mort de 20 millions de personnes.

    "Donc quand il y a une opportunité de négocier, quand la paix peut être atteinte, saisissez-la", a-t-il dit.

    • Une voie diplomatique -

    Les commentaires de M. Milley ont fait craindre que les États-Unis ne veuillent revoir l’objectif de Kiev de reconquérir toutes les terres occupées par les Russes, y compris la Crimée et le Donbass, dont l’Ukraine a perdu le contrôle en 2014.

    Charles Kupchan, professeur à l’université de Georgetown, estime que l’administration Biden essaye probablement de s’assurer que la porte reste ouverte aux négociations, et que M. Milley est simplement déjà "un peu plus tourné vers l’avenir".

    "Je ne pense pas que cela soit prématuré. Je pense que c’est prudent. Les Russes et les Ukrainiens doivent conserver la possibilité qu’il existe une voie diplomatique", a-t-il déclaré.

    Et c’est aussi un signal à l’intention de Volodymyr Zelensky, dont les déclarations mettent à l’épreuve la patience de certains alliés.

    "Zelensky, de manière compréhensible, s’échauffe un peu et dit des choses que les alliés n’apprécient pas forcément", dit M. Kupchan.

    Il ajoute que la Maison Blanche cherche à devancer toute pression des alliés européens pour mettre fin à la guerre avant que Kiev ne soit prête.

    "L’administration Biden veut avancer lentement, afin de s’assurer que le consensus transatlantique reste solide." »

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    https://www.challenges.fr/monde/les-etats-unis-exhortent-l-ukraine-a-envisager-des-negociations-avec-la-russie_836043

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    ( * La conclusion originale de l’article de Damon sur WSWS :

    « Le fait que la guerre se soit étendue à la Pologne doit être considéré comme un avertissement : cette guerre doit cesser ! Le 10 décembre, la Jeunesse internationale et les étudiants pour l’égalité sociale organiseront une réunion en ligne intitulée « Pour un mouvement de masse de la jeunesse et des étudiants pour arrêter la guerre en Ukraine » ! Nous exhortons tous les travailleurs, étudiants et jeunes à assister à cette réunion cruciale et à en faire la promotion. »

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