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Aurélien Barrau, ou le désert en marche de l’"écologie politique"

jeudi 8 novembre 2018, par Luniterre

Un très gros hic, dès les premières lignes, dans le discours de cet Aurélien Barrau, qui, étrangement, n’a pas été pris en compte par ses lecteurs, manifestement aveuglés par leurs préjugés petits-bourgeois, et on va voir pourquoi, en dépit de leur niveau culturel supposément élevé :

« En ce temps de rentrée, nous allons vaquer à nos occupations « importantes ». Nous allons revenir à nos études, à nos activités professionnelles, à nos soucis relationnels et financiers. Et donc oublier l’essentiel – disons le vital – jusqu’à l’année prochaine. La survie de la Terre va se trouver à nouveau reléguée au second plan. Et ce n’est plus acceptable. »

http://mai68.org/spip2/spip.php?article2423

Si l’on tient compte que ce mec est un astrophysicien de très haut niveau, bardé de diplômes prestigieux et chargé de recherche fondamentale, il y a de quoi s’inquiéter, en fait…

En réalité, il ne se sent donc concerné par les choses essentielles, vitales, avec ses amis et semblables, que durant ses vacances…

Le reste du temps, il le passe donc à des activités fumeuses, obscures et coûteuses pour la société, et essentiellement destinées à justifier son salaire, supposera-t-on donc…

Dommage, pourtant, vu qu’il y a là de quoi faire rêver au moins tous les fans de SF, dont je suis…

Qu’on en juge, selon sa notice Wikipédia, ça ne s’invente pas, même dans les poésies de Prévert :

« __Activité scientifique

Les activités expérimentales d’Aurélien Barrau ont porté sur l’astronomie gamma : il a étudié l’émission à très haute énergie des quasars — ou noyaux actifs de galaxies — et utilisé ces résultats, avec Jean-Loup Puget (responsable de l’expérience Planck), pour une mesure originale du fond diffus infrarouge venant des premières galaxies. Il s’est ensuite tourné vers l’expérience de recherche d’antimatière et de matière noire AMS, actuellement en fonctionnement sur la Station Spatiale Internationale ; puis vers le très grand télescope LSST dédié à la compréhension de l’énergie noire, dont il est responsable de l’étalonnage de la caméra.

Ses activités théoriques se sont portées sur les couplages entre les champs quantiques et les trous noirs. Il a montré que l’évaporation de Hawking des trous noirs gardait l’empreinte de l’existence éventuelle de dimensions supplémentaires3 ou d’une modification de la théorie gravitationnelle4 et a proposé de nouvelles manières de rechercher des trous noirs primordiaux5. Il a également suggéré un scénario original de recherche d’effets de gravitation quantique « locale » avec les trous noirs6. Dans le domaine de la cosmologie quantique, il a étudié les conséquences observationnelles, dans le rayonnement cosmologique fossile, des effets qui pourraient avoir eu lieu proche du Big Bang7. Il a proposé — en particulier avec Martin Bojowald — un modèle de « Big Bounce », issu de la gravitation quantique à boucles, où le temps disparaîtrait à très haute densité et où la structure de l’espace-temps deviendrait euclidienne8. Il travaille également, avec Carlo Rovelli, sur la possibilité que les trous noirs soient en réalité des objets en rebonds ou « étoiles de Planck »9. Il a suggéré des moyens nouveaux pour observer des phénomènes qui auraient eu lieu avant le Big-Bang grâce aux ondes gravitationnelles10. Il a émis différentes hypothèses originales sur le rôle de la constante cosmologique11, la nature de la matière noire12 et l’interprétation de la mécanique quantique. »

Ouf ! Et pourtant, rien d’essentiel ni ne vital, là dedans, donc, selon son manifeste écolo lui-même…

Difficile, donc, de prendre ce personnage réellement au sérieux, malgré les apparences, impressionnantes, à première vue.

Quelles qu’en soient les causes, le réchauffement climatique est probablement une réalité incontournable, et la pollution, due à coup sûr 100% à l’activité humaine, quant à elle, est bien évidemment une autre réalité encore plus incontestable et incontournable. Le fait qu’il faille évidemment tenter d’arrêter au moins cette catastrophe, en espérant que cela mette aussi un bémol, pourquoi pas, au réchauffement climatique, on ne peut qu’être d’accord, également.

Que cela exige éventuellement des mesures autoritaires, pourquoi pas, si elles peuvent réellement être efficaces…

Or les seules efficaces, pour arrêter tous les gâchis, sont celles qui établiront la justice sociale à l’échelle mondiale, en fin de compte, basée sur un juste partage des ressources, renouvelables et autres, et en fonction des besoins humain primordiaux les plus urgents en termes d’habitat, d’alimentation, d’eau potable, et évidemment de santé, d’éducation, etc…

Le choix n’est donc pas entre dictature du capital et dictature pseudo-écolo, qui n’est qu’un autre visage de la même, mais bien entre dictature du capital et dictature du prolétariat.

Et prétendre que

« Nous n’avons plus d’autre choix que de réclamer les décisions politiques fermes, dures et immédiates qui nous sauveront. Que nous ne sachions pas nous les imposer de façon individuelle et autonome ne signifie pas que nous sommes aveugles à leur bien-fondé collectif. »

Sauf pour ce qui concerne, effectivement, la petite bourgeoisie, c’est tout à fait faux, si l’on tient compte de la mémoire qu’on les Russes de leur propre expérience, malgré tous ses défauts, aujourd’hui potentiellement faciles à éviter, avec les moyens techniques modernes.

>>>Même si on a du mal avec le russe, on peut toujours assez facilement avoir une idée du ton général des quelques 5882 commentaires postés sous la vidéo…!

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/01/12/democratie-proletarienne-et-planification-socialiste-le-role-de-linformatique-et-de-linteractivite/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/05/17/marx-200-ans-quelle-signification-de-son-detour-russe/

Alors que selon Aurélien Barrau :

« Le défi est donc le suivant : renoncer volontairement à un peu de confort (apparent) pour enjoindre nos dirigeants à nous imposer des mesures collectives d’extraction de la fuite en avant intenable qui est aujourd’hui la nôtre. »

En fait il n’y a toujours là que la sempiternelle tartufferie du bobo qui prétends « faire des sacrifices », rouler en bagnole « électro-nucléaire », bouffer bio, chier dans la sciure, etc…, en vertu de quoi les vrais pauvres, qui sont la grande masse en ce bas monde, devraient le rester, voire l’être encore davantage… !

Faillite totale et définitive de la « pensée » intellectuelle petite bourgeoise, qui veut encore rêver de sauver à la fois la planète et le système, alors qu’il faut, précisément, choisir.

Luniterre

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Également republié sur Tribune Marxiste-Léniniste :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/11/09/aurelien-barrau-ou-le-desert-en-marche-de-lecologie-politique/

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1 Message

  • Tient ! J’aurais aimé lire qu’utiliser l’autorité de l’état pour modifier les habitudes des "gens" ( état policier + état thérapeutique … appareils idéologiques d’état ) devient carrément du fascisme lorsque cela se combine avec des rapports de domination de classe - Par contre, changer la société en attaquant les privilèges des dominants fera changer les habitudes des "gens" , ça c’est une approche communiste ou libertaire !

    Il me parait clair que l’écologie, la santé publique, l’orthorexie, l’attaque contre les libertés individuelles en matière de loisirs, … seront les nouveaux outils du fascisme … comme le montrent tous ces commentaires pleurnichards qui nient que l’automobile est aussi un outil de liberté et de loisirs dont on veut nous priver ! Si les bagnoles ne servaient qu’à aller au boulot et au supermarché des étrons électriques suffiraient !

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