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Coronavirus - La colère des internes ambulatoires, privés de prime exceptionnelle

vendredi 24 avril 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 24 avril 2020).

"Au-delà de la prime, c’est vraiment le manque de considération" : la colère des internes ambulatoires, privés de prime exceptionnelle

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24 avril 2020

Aladin ex-Assawra

Un médecin du centre de consultation Covid-19 à Brive, le 14 avril 2020. Photo d’illustration. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

En pleine crise sanitaire du coronavirus, Alexandra, interne en médecine générale, a quitté son cabinet avec l’accord du médecin pour venir aider les urgences de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Pendant quatre semaines, de jour comme de nuit, elle a affronté la tempête, mais vient d’apprendre qu’elle n’aurait pas la prime. "On ne mange, on ne vit, on ne dort que Covid-19, avec le sentiment du devoir, parce qu’il ne faut pas oublier que beaucoup d’internes s’impliquent de façon volontaire, sans quelconque espérance d’une prime derrière, vraiment aucune", affirme-t-elle. "Et au delà de la prime, c’est vraiment le manque de considération."

Même sentiment pour Julien, lui aussi interne en médecine générale, venu en renfort dans les Ehpad et à l’hôpital. Il a dû affronter des situations terribles, sans aucune reconnaissance aujourd’hui. "Moi, j’en ai vu plein, plein, plein, des patients Covid-19 en cabinet", assure-t-il. "Je suis même intervenu au domicile de certains patients pour ne pas qu’ils aillent à l’hôpital, pour leur donner les drogues morphiniques pour qu’ils puissent être soulagés chez eux et pas seuls à l’hôpital", poursuit-il.

"Quand on sait que plus de 85% des patients atteints du Covid-19 ne sont pas allés à l’hôpital parce qu’ils ont guéris chez eux, ils ont quand même appelé un médecin, ils ont quand même vu quelqu’un, ils ont quand même eu une information médicale, et ça c’était par la médecine générale", rétorque le soignant.

Cette distinction sidère Matthieu Thomazo, le porte parole de l’intersyndicale des internes de médecine générale. "Nous, on ne comprend pas que face à une telle mobilisation unanime de l’ensemble des internes, malgré tout la reconnaissance de cette mobilisation ne soit faite que pour une fraction d’entre nous", réagit le soignant. "Il n’y a pas de distinguo à faire entre ceux qui exercent à l’hôpital et ceux qui exercent dans les structures de ville. Ça nous paraît complètement illogique."

Et pourtant, malgré le manque de reconnaissance, ils disent rester mobilisés tant qu’il le faudra… mais avec un goût amer dans la bouche.

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