(Extrait)
Les manifestations contre la loi El Khomri laissent apparaître la situation suivante :
Un rejet massif de cette loi de la part de l’ensemble de la population salarié. Cela signifie un rejet direct de la politique de Valls et d’Hollande.
La droite et le Front National ont beaucoup du mal a capitaliser ce refus massif de la population salariée contre la Loi du Travail . La « gauche de la gauche » tente d’occuper ce vide politique, mais en ordre dispersé et sans présenter la moindre perspective crédible.
(…)
Il y a une « synergie » apparente entre les divers fonds anarcho-syndicalistes de toutes ces démarches « de gauche », celle des assemblées générales « citoyennes », des « nuits debout », du Front de Gauche, qui les noyaute fortement, et des multiples groupuscules anarchistes et anarcho-syndicalistes se proclamant tels eux-mêmes. C’est une synergie qui a eut son côté positif au tout début du mouvement, pour en élargir la base dans les catégories sociales qui étaient en train d’exprimer leur révolte en premier.
Mais au fur et à mesure que le mouvement de masse se développe, cette « synergie » se retourne négativement en le maintenant à un niveau d’expression inférieur au niveau de conscience objectif qu’il a désormais atteint.
Rappelons nous qu’un des premiers slogans repris par la jeunesse révoltée, lors des premières manifestations, était :
« Loi El Khomri, précarité à vie, cette société là, on n’en veut pas ! »