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France - 26 décembre 2015 - colère à gauche contre la déchéance de nationalité

samedi 26 décembre 2015, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 décembre 2015).

Malaise et colère à gauche sur la déchéance de nationalité

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0U80LH20151225?sp=true

Vendredi 25 décembre 2015 12h12

Le Premier ministre, Manuel Vall, et les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve. Le projet d’extension de déchéance de nationalité aux binationaux nés en France suscite un malaise croissant à gauche, y compris dans les rangs socialistes où nombre de responsables déplorent le choix d"un dispositif porté par le Front national. /Photo prise le 23 décembre 2015/ REUTERS/Eric Feferberg/Pool

note de do : Et en plus, d’après la photo ci-dessus, ces mesures fascistes doivent s’inscrire dans la durée !

PARIS (Reuters) - Le projet d’extension de déchéance de nationalité aux binationaux nés en France suscite un malaise croissant à gauche, y compris dans les rangs socialistes où nombre de responsables déplorent le choix d’un dispositif porté par le Front national.

Cette mesure, jugée symbolique par le Premier ministre Manuel Valls, figurera dans le projet de loi constitutionnelle voulu par François Hollande après les attentats du 13 novembre à Paris et sera débattue au Parlement début 2016.

L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, aujourd’hui vice-président au tribunal de grande instance de Lille, est sorti de sa réserve pour dénoncer une mesure à ses yeux inopérante.

"On n’exporte pas un terroriste ! Que se passera-t-il si l’Algérie, les États-Unis nous adressent des déchus ? Allons-nous les accepter ?", demande-t-il dans La Voix du Nord, publiée vendredi. "En réalité, c’est faire beaucoup de bruit pour rien et risquer, vraiment, de fabriquer des apatrides."

Patrick Klugman, avocat de nombreuses victimes du terrorisme et adjoint socialiste à la mairie de Paris, dénonce pour sa part un projet "contre-nature". "Il heurte les principes les mieux établis sans offrir une once de sécurité supplémentaire. Pis, il réjouirait presque ceux qu’il entend punir", écrit-il dans une tribune publiée par Libération.

Au PS, la maire de Lille, Martine Aubry, avait d’emblée dénoncé "une rupture d’égalité" et une mesure "totalement inefficace, car les terroristes n’en ont rien à faire". De même, la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est déclarée "fermement opposée" sur Twitter à l’extension de la déchéance de nationalité.

"J’ABANDONNE LE CHAMP DE BATAILLE"

"C’est tout simplement inacceptable", renchérit Olivier Faure, porte-parole du PS, dans Le Monde daté de vendredi.

Figure socialiste depuis 40 ans en Gironde, Jean-Marie Darmian a annoncé s’être mis en congé du parti "afin de pouvoir se regarder dans la glace".

"J’abandonne le champ de bataille. Je choisis d’être indépendant et ne plus avoir de comptes à rendre personne", explique sur son blog le vice-président du département.

Auparavant, les écologistes avaient appelé à refuser cette "pente glissante".

Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement de François Hollande, a invité les parlementaires à s’opposer à cette mesure "historiquement portée par l’extrême droite " et les "consciences républicaines à se réveiller".

"A force de vouloir couper l’herbe sous le pied du FN, on risque d’appliquer son programme", a-t-elle déclaré dans Libération, diffusé jeudi.

L’ancienne candidate d’EELV à l’élection présidentielle Eva Joly a jugé sur Europe 1 que François Hollande avait commis une forme de forfaiture ". Le président de la République va "perdre son âme et les élections en 2017", a-t-elle dit.

Sur la même radio, l’ancien député européen d’EELV Daniel Cohn-Bendit a dénoncé "une faute morale, une faute terrible". Selon lui, François Hollande est "le parfait président de la droite". "Qu’il le dise, qu’il l’affirme et puis on saura maintenant où on en est !"

La gauche de la gauche est tout aussi critique.

Pour le Parti communiste, l’extension de la déchéance de nationalité n’est "d’aucune efficacité contre le terrorisme". En outre, l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution "fait courir le risque d’un régime d’exception permanent".

Jean-Luc Mélenchon, co-fondateur du Parti de gauche, a estimé sur son blog que "l’équipe Hollande-Valls a consommé sa propre déchéance morale".

(Gérard Bon, édité par Tangi Salaün)

Les Franco-israéliens seront-ils déchus de la nationalité française s’ils partent en Israël pour tuer du Palestinien ?

http://mai68.org/spip/spip.php?article9844

Les services secrets français ont organisé les attentats du 13 novembre 2015 à Paris pour faire accepter un coup d’État fasciste :

http://mai68.org/spip/spip.php?article9449

Au coup d’État permanent dénoncé par Mitterrand
Succède l’état d’urgence permanent du dictateur Hollande

Les "sages" du Conseil constitutionnel valident le coup d’État du 13 novembre

En France, grâce à un prétendu "projet d’attentat" à Orléans, le Conseil constitutionnel accepte de valider le coup d’État du 13 novembre 2015.

Évidemment, afin d’être sûr que le Conseil constitutionnel valide le coup d’État du 13 novembre, le pouvoir a mis en scène un prétendu projet d’attentat terroriste le jour-même où les "sages" devaient prendre leur décision :

http://mai68.org/spip/spip.php?article9836

Ceci rappelle la façon dont le parlemant avait été poussé à voter les lois scélérates de 1893-94 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8155

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