Notes de do :
Contrairement à ce que dit la propagande occidentale, il ne s’agit pas d’un conflit "Israël-Hamas", mais d’une guerre de colonisation des puissances occidentales menées par les Anglo-Saxons, et en particulier les USA, contre la Palestine.
L’Occident veut qu’on assimile ce conflit comme étant "Israël contre Hamas" parce qu’il veut qu’on croit que ce n’est qu’une guerre de religion dont on n’a rien à foutre entre musulmans et juifs. Le Hamas ayant la réputation d’être dirigé par les Frères Musulmans.
Les États-Unis et le Royaume-Uni bombardent le Yémen
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12 janvier 2024
Assawra (La Révolution en arabe)
Le conflit Israël-Hamas se déplace au Yémen, où les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit des frappes contre les rebelles houthis, qui menacent depuis des semaines le trafic maritime international en mer Rouge en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza, et ont prévenu vendredi 12 janvier 2024 qu’ils continueraient à attaquer des navires.
Ces frappes ont ciblé des sites militaires dans plusieurs villes contrôlées par les houthis, a indiqué la chaîne de télévision de ce groupe rebelle membre de « l’axe de la résistance », regroupement de mouvements armés hostiles à Israël qui comprend également le Hamas et le Hezbollah.
La capitale Sanaa et la ville portuaire de Hodeida, où les cor respondants de l’Agence France-Presse (AFP) ont dit avoir entendu plusieurs explosions, ainsi que Taëz et Saada ont été visées.
L’opération américano-britannique a été menée « avec succès », en réponse « directe aux attaques sans précédent des houthis sur des navires internationaux en mer Rouge », a affirmé le président américain Joe Biden, évoquant une action « défensive » soutenue pour protéger notamment le commerce international.
Dans la foulée de la guerre Israël-Hamas, les houthis ont multiplié depuis la mi-novembre les attaques par missiles et par drones en mer Rouge, poussant de nombreux armateurs à contourner la zone, ce qui fait grimper les coûts et les temps de transport entre l’Europe et l’Asie.
En réponse, les États-Unis avaient déjà déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12 % du commerce mondial.
Que le début ?
Mardi, dix-huit drones et trois missiles avaient été abattus par trois destroyers américains, un navire britannique et par des avions de combat déployés depuis le porte-avions américain Dwight D. Eisenhower. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en tournée cette semaine au Moyen-Orient pour tenter de juguler l’escalade régionale en cours de la guerre Israël-Hamas, avait lancé un avertissement aux houthis, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU avait exigé l’arrêt « immédiat » de leurs attaques.
Mais jeudi, les houthis ont lancé un autre missile antinavire en mer Rouge. Et les rumeurs d’une intervention se sont emballées. Tôt vendredi, les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé des positions des houthis, le président Biden prévenant d’ailleurs qu’il « n’hésiterait pas » à « ordonner d’autres mesures » si nécessaire.
« Ces frappes ciblées sont un message clair [indiquant] que les États-Unis et nos partenaires ne toléreront pas les attaques sur nos troupes [et] ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en danger la liberté de navigation à travers l’une des routes commerciales les plus importantes du monde », a ajouté le président américain.
Les houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont mené depuis le 19 novembre 27 attaques de missiles et de drones près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l’Afrique, selon l’armée américaine.
Ils disent cibler les navires commerciaux qu’ils soupçonnent d’être liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec la bande de Gaza, théâtre d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas.
« Malgré les avertissements répétés de la communauté internationale, les houthis ont continué de mener des attaques en mer Rouge […]. Nous avons donc pris des mesures limitées, nécessaires et proportionnées en état de légitime défense », a déclaré de son côté le premier ministre britannique Rishi Sunak.
Les frappes ont été menées à l’aide d’avions de combat et de missiles Tomahawk, ont indiqué plusieurs médias américains, Washington disant avoir bénéficié aussi du soutien de l’Australie, du Canada, des Pays-Bas et de Bahreïn. De son côté, Londres a dit avoir déployé quatre avions de combat Typhoon FGR4 pour frapper avec des bombes guidées au laser les sites de Bani et Abbs, d’où les houthis « lancent » des drones.
« Prix fort »
« Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions », a réagi le vice-ministre des affaires étrangères des houthis, Hussein al-Ezzi, cité par les médias du mouvement.
« Les États-Unis et la Grande-Bretagne doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression », a-t-il menacé.
« Il n’y a aucune justification à cette agression contre le Yémen, puisqu’il n’y avait pas de menace sur la navigation internationale en mer Rouge […], et la cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée », a écrit sur X (ex-Twitter) un autre porte-parole des houthis, Mohamed Abdel Salam.
Le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, avait déjà menacé jeudi de riposter à toute attaque américaine en mer Rouge par des opérations encore « plus importantes » que celle particulièrement lourde de mardi.
Les houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, disent cibler les navires commerciaux qu’ils soupçonnent d’être liés à Israël, affirmant agir en « solidarité » avec la bande de Gaza, théâtre d’une guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui gouverne ce territoire.
« Éviter l’escalade »
Et dans la nuit, le ministère de la santé à Gaza a fait état de « nombreux » morts dans des frappes israéliennes sur Gaza où l’ONU a déploré jeudi les entraves des autorités israéliennes à l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis le début de cette guerre, les tensions se sont aussi multipliées le long de la frontière libano-israélienne, avec des échanges de tirs quasi quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne et l’élimination début janvier à Beyrouth, dans une frappe attribuée à Israël, du numéro 2 du Hamas Saleh al-Arouri.
Depuis octobre, les forces américaines en Irak et en Syrie ont été attaquées à 130 reprises par des factions locales pro-iraniennes disant agir en soutien aux Palestiniens, selon le Pentagone.
Dans la nuit, l’Arabie saoudite a dit suivre avec « beaucoup d’inquiétude » les développements au Yémen voisin et appelé « à la retenue et à éviter l’escalade ».
Avec l’Afp du 12 janvier 2024