Les gens de pouvoir ont peurs de deux choses :
1) Comme l’a très bien dit Che Guevara, ils savent que ce ne sont pas eux qui appuient sur le gâchette et que plus nous serons nombreux, plus leur situation sera intenable. L’histoire nous apprend aussi que dans une révolution armée, le plus souvent ce sont les peuples qui s’en prennent plein la gueule (par exemple la Commune de Paris qui fut réprimée dans le sang). Il y a des exceptions comme les révolutions européennes et la révolution cubaine. L’histoire nous apprends aussi que même quand elles réussissent, elle ne font que remplacer la caste au pouvoir par une autre mieux en phase avec les réalités du moment. Par exemple avec les révolutions européennes, les bourgeois ont remplacé les aristocrates.
2) Que le peuple se mette à saboter ou détruire leur outil de travail. Dans une société technocapitaliste, les outils de travail sont la propriété des riches. La révolte des luddites pendant laquelle les travailleurs sabotaient les outils de travail dans les usines à faillit emporter la noblesse anglaise. Le peuple s’était auto-organisé et les cafteurs étaient rares, si bien que la répression était dépassée. La royauté anglaise avait soutenu les syndicats afin de diviser le peuple. Les syndicats étaient en train de naître et ils ne représentaient quasiment personne. Cela montre, car malheureusement cette manoeuvre de division du peuple anglais a réussi, que dés leur invention, les syndicats ont été du côté du pouvoir. Ils sont comme les socialistes qui dés leur scission d’avec les communistes n’ont rien trouvé de mieux que de s’allier avec la droite pour voter les crédits de guerre qui ont rendu possible la première guerre mondiale et qui dès 1923, allaient remettre ça avec Hitler.
De tout cela je tire d’abord comme enseignement que l’union fait la force et que comme l’a très bien dit Marx, c’est aux travailleurs de s’organiser eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin pour cela de partis ou de syndicats qui tous collaborent avec le pouvoir et dont le but réel est de nous empêcher de faire la révolution.
À partir de cela, la question est de comment créer les conditions objectives d’une révolution et l’histoire nous montre que la seule forme d’actions qui permettent de rassembler des gens de provenances différentes dans un vaste mouvement ayant un but commun est la résistance.
Il faut arrêter de diviser les opprimés entre travailleurs, indépendants, paysans, que sais-je encore. Différentes personnes peuvent avoir des organisations et des tactiques de lutte différentes, mais ce n’est qu’en nous organisons tous ensemble que nous y arriverons et que nous arriverons à trouver les formes d’organisations qui fonctionnent et qui permettent à tous et à toutes de faire entendre leur voix et de participer. Il y a les opprimés d’un côté, les tyrans et les collabos de l’autre.
Une autre conclusion importante que je tire est que dans une révolution, il ne sort que ce qui a été mis dans cette révolution. Si les bourgeois ont remplacé la noblesse, c’est parce que ce fut la bourgeoisie qui contrôlait les révolutions européennes. Aujourd’hui, les deux gros problèmes auxquels nous devons faire face sont le social et l’environnement. L’écologie politique nous apprends que ces deux problèmes ne sont en fait qu’un seul et même problème, ce qui implique qu’une écologie qui ne règle pas le problème social n’est que du green washing bassement matérialiste et mercantile.
La tâche qui nous attends est donc colossale car pour réussir vraiment, nous devons supprimer les conditions qui rendent possible les hiérarchies dans la société. Ces hiérarchies sont la hiérarchie basée sur la richesse, celle basée sur le pouvoir et celle du travail industriel (il y a peu d’actionnaires et d’apparatchiks). Elles se renforcent les unes les autres.
Il y a aussi une bonne nouvelle, c’est que le point faible de la société technocapitaliste est que son fonctionnement dépend entièrement d’un petit nombre de réseaux de communication, d’approvisionnement et de distribution. Aucune autre société avant la nôtre n’avait été à ce point vulnérable.
On le voit bien depuis 2008. La crise de 2008 marque un tournant de la géopolitique mondiale car la raison de cette crise est que l’augmentation des prix du pétrole qui l’a déclenchée (par effet de domino, l’économie réelle à freiné ce qui a fait exploser les bulles spéculative) n’a pas eu des causes politiques mais des causes physiques : pour la première fois, l’offre de brut n’arrivait pas à suivre la demande. Pour la première fois de son histoire, la société capitaliste s’est retrouvée confrontée à la finitude des ressources naturelles non renouvelables et quand cette ressource est le pétrole, c’est la crise systémique assurée. Depuis 2008, tout s’est accéléré et aujourd’hui avec la gestion eugéniste et dictatoriale du covid, le pire est à craindre. L’effondrement cher aux survivalistes a commencé et ce sont les élites qui le contrôlent.
Ceci car elles savent que l’épuisement des ressources naturelles, comme le réchauffement climatique et l’extermination du vivant, représentent deux menaces existentielles autant pour leur train de vie que pour sa base, leur outil de travail, la société technocapitaliste. Le pire est donc à craindre pour la suite car pour le moment, la majorité des gens suivent comme des moutons ou sont incapables de créer un mouvement de résistance, ce qui revient plus ou moins au même en pratique : effet nul, ceci alors que l’histoire nous apprends que les psychopathes au pouvoir n’ont jamais hésité à commettre les pires conspirations et à faire commettre les pires ignominies.
Vive la résistance !
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