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Comment définir brièvement ce qu’est le révisionnisme ?

jeudi 30 mai 2019, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 30 mai 2019).

En réalité, le révisionnisme ne se définit que comme déformation et falsification des fondamentaux, qu’il faut donc d’abord pouvoir définir et résumer…

C’est donc ce qui vient d’être fait, avec les deux articles récents sur le sujet (liens à la suite).

Faire un article spécifique sur le révisionnisme n’a pas grand sens, tant les formes en sont variées et potentiellement infinies, au gré des circonstances.

Il suffit de voir les multiples formes d’allégeances actuelles des quelques pseudos « M-L » français à l’égard du PC chinois… Il faudrait pratiquement un livre pour chacun de ces personnages, soit un gâchis d’énergie considérable…

Il est donc bien plus simple de montrer l’écart entre les fondamentaux du ML et la réalité du capitalisme en Chine !

C’est donc l’un des fils conducteurs de ces articles et il répond, pour l’essentiel, à la question de savoir ce qu’est le révisionnisme, me semble-t-il.

Au cas par cas, au fil des nécessités, il y a toujours l’occasion de revenir sur tel ou tel aspect, tel ou tel personnage…

De toutes façons, mis face à leurs contradictions, la plupart ne réagissent pas, simplement pour ne pas s’enfoncer davantage et se démasquer totalement.

Attaqué assez frontalement, Aymeric Monville est resté coi, défendu, néanmoins par Drweski et Benjelloun, qui se sont largement contredits entre eux, sans en débattre vraiment, non plus !

Ce qui est particulièrement absurde c’est évidemment de se dire « marxiste » et/ou « marxiste-léniniste » pour en réalité se complaire dans ce genre de distorsions…

Défendre d’autres idées que le ML et les assumer comme telles est en réalité bien plus respectable et permet davantage de débat, et sur une base plus saine, y compris, le cas échéant, en vue d’actions politiques unitaires.

Ce qu’il y a, en dernière analyse, derrière tous ces révisionnismes, ce sont de multiples intérêts, voire même personnels, souvent, (« marxisme universitaire ») et « groupés », parfois, ce qui n’est pas incompatible, notamment dans le cas des multiples allégeances au PC chinois…

Non traité dans ces articles, l’aspect philo du marxisme…

Ne peut être résumé en quelques lignes…

Déjà abordée et traitée à diverses occasions sur TML, une simple « approche » de cette question pourrait faire l’objet d’un volet complémentaire spécifique.

Paradoxalement, une ligne de partage s’y dessine presque plus simplement entre approche « ontologique » (G. Gastaud, Lyssenko), et approche épistémologique (Jdanov).

Une ébauche du sujet, avec quelques liens, se trouve ici :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/02/02/le-marxisme-est-il-une-science-existe-t-il-plusieurs-marxismes-existe-t-il-un-marxisme-au-service-du-pouvoir/

La division en deux parties ne se justifie pas seulement par la longueur mais par les deux thèmes principaux abordés, à savoir, en premier, la définition de ce qu’est réellement une transition anticapitaliste et en deux, ce qu’est vraiment l’impérialisme.

Bien évidemment une transition anticapitaliste est aussi nécessairement absolument et radicalement anti-impérialiste, alors que la réciproque reste relative, en cas de front uni, et tant qu’il reste utile. C’est pourquoi ces deux définitions se complètent pour pouvoir lutter contre le confusionnisme typique de notre époque.

Il est néanmoins utile de préciser la nuance fondamentale entre front uni anti-impérialiste, impliquant une bourgeoisie nationale, et qui a donc un aspect stratégique, même si provisoire, et front uni anticapitaliste, qui a néanmoins des aspects anti-impérialistes très importants, mais sans confusion possible. C’est donc aussi le cas de montrer un exemple de confusionnisme, c’est à dire, de révisionnisme, également, dans ce cas de figure très actuel… !

Une stratégie de front uni est donc aussi nécessaire pour établir une phase de transition, mais il s’agit d’un front uni de lutte sociale, d’unité entre catégories sociales prolétariennes et populaires, et non pas spécifiquement d’un front uni stratégique de lutte anti-impérialiste.

Néanmoins il est évident que au cours de la lutte dans les métropoles impérialistes, des actions spécifiquement anti-impérialistes peuvent et même doivent avoir lieu, et notamment de solidarité, en fonction des circonstances locales et internationales, mais il s’agit donc là d’unité tactique, même si elle s’inscrit dans une stratégie de résistance globale, internationaliste, anticapitaliste et anti-impérialiste.

Cela exclut donc les mots d’ordre genre « frexit », ou même « frexit de gauche », car le « frexit » n’a rien de progressiste par lui-même, sauf comme simple conséquence inéluctable du développement d’une phase de transition socialiste. Le « brexit » montre bien qu’aucun progrès social n’est à attendre de ce genre d’objectif supposé être en soi une étape à caractère progressiste.

Se dire « marxiste-léniniste », ou même simplement « marxiste » et prôner le « frexit » comme objectif stratégique, ou même tactique, préalable à une révolution, voilà un exemple typique de révisionnisme actuel ! C’est, en pratique, faire le choix d’une impasse, ce que traduit bien le score de l’UPR aux européennes, entre autres exemples.

D’une manière générale, l’un des tout premiers éléments du ML victime de la rhétorique du révisionnisme, c’est bien le concept de dictature du prolétariat, présenté comme une négation de la démocratie.

Concession et soumission des plus hypocrites à la pseudo « démocratie » capitaliste, alors que la vraie démocratie n’est pas une forme abstraite, indépendante des conditions économiques et des rapports de production.

La démocratie doit au contraire servir très concrètement à faire correspondre la production et l’organisation des services avec les besoins sociaux des masses prolétariennes et populaires.

Il y a donc bien un but, un projet collectif à définir et une gestion collective des moyens, et en tout premier, des moyens de production, à mettre en œuvre pour le réaliser. En tant que superstructure, le projet se reflète dans la culture et dans l’idéologie qu’il lui insuffle, inévitablement et même, nécessairement. Ce n’est qu’en ce sens que le ML devient véritablement une idéologie vivante.

En dehors du projet social, il n’est, au mieux, qu’un outil d’analyse, ce qui n’est déjà pas si mal, et en tous cas, également et bien évidemment nécessaire. Mais autrement, dans tous les autres cas, en l’absence d’un programme économique et social reposant nécessairement sur le développement d’une infrastructure en rupture radicale avec le capitalisme, il n’est plus qu’un dogme abstrait, vite galvaudé en fonction de besoins sectaires, et donc révisionnistes par nature ! C’est ce que l’on voit aujourd’hui chez la plupart de ceux qui s’en réclament encore, quand ce n’est pas le pur fard d’une Kollaboration de classe avec le nouvel impérialisme chinois.

Luniterre

Les deux articles sont lisible ici sur TML :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/05/17/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-1/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/05/19/marxisme-leninisme-marx-lenine-ml-en-deux-mots-cest-quoi-partie-2/

ou ici sur Vive La Révolution :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3747

http://mai68.org/spip2/spip.php?article3782

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