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Gilets Noirs, Gilets Jaunes, Hong Kong, France, contre le capital, un seul prolétariat !

mardi 20 août 2019, par Luniterre

Après avoir traîné dans la boue le mouvement des « Gilets Jaunes » français pour l’isoler et justifier la répression particulièrement brutale qui s’est abattue sur lui, les médias français encensent les « Gilets Noirs » de Hong Kong en leur donnant un label « pro-démocratie » qui va jusqu’à en justifier les débordements de violences pourtant tout à fait comparables à ceux de nos GJ, et jusqu’à « condamner la répression », également assez équivalente, qui leur répond, de la part des autorités hongkongaises, à la botte de Pékin et du PCC…

Cela se comprend dans le contexte de guerre commerciale enclenchée par les USA et secondée par tous les vassaux de l’Empire, dont la France de Macron.

Mais l’influence du PCC et du capitalisme chinois sur la gauche française est telle qu’une bonne partie se met désormais à l’unisson de Pékin et voit dans les manifs de masse à Hong Kong une manipulation quasiment « néo-colonialiste » qui instrumentaliserait une « petite bourgeoisie privilégiée » contre un pouvoir « national anti-impérialiste »… !

Qu’en est-il réellement ?

Il est évident que cette situation de troubles massifs à Hong Kong est un moyen de pression non-négligeable de l’impérialisme US contre son rival chinois, et que les médias français font chorus dans ce sens contre la Chine.

Il est clair également qu’un certain confusionnisme règne dans les revendications « démocratiques » des manifestants hongkongais et qu’il est effectivement très probablement instrumentalisé par des agents provocateurs au service des puissances occidentales.

Toutefois, dès ce point rendu apparent, la comparaison devient tout à fait pertinente avec le confusionnisme idéologique qui régnait chez les « Gilets Jaunes » français.

En effet, c’est essentiellement à travers des « revendications démocratiques », et notamment celle du RIC, que la frustration sociale des classes moyennes révoltées s’est également exprimée en France, et pourtant cela n’a nullement mis un frein réel aux manipulations du mouvement par l’extrême-droite, même si les médias ont tenté de le réduire abusivement, et pour cause, à cette seule dimension.

Si les « revendications démocratiques » des manifestants hongkongais visent en partie à saper le pouvoir autocratique de Pékin sur Hong Kong, elles n’en on pas moins une base sociale dissimulée derrière cette « vitrine politique » qu’est la « démocratie », sans contenu de classe affirmé, et c’est précisément ce que les médias occidentaux tentent de dissimuler, pour en réduire la portée à ce qui intéresse le conflit inter-impérialiste entre Pékin et Washington, et leurs divers satellites.

Ce qui est consternant, mais logiquement inévitable dans le contexte actuel, c’est précisément qu’une bonne partie de la « gauche » française se trouve elle-même « satellisée », « idéologiquement », (et/ou par d’autres moyens plus concrets…), dans l’orbite de Pékin et ânonne un bréviaire pseudo- « anti-impérialiste » sur le sujet, en guise d’analyse, qu’elle semble, de toutes façons, bien incapable de faire, ayant depuis très longtemps jeté aux orties les clefs de la dialectique et du ML, conservant seulement quelques vagues « logos » qu’elle ressort en cas de nécessité ultime comme sigle supposé valider son argumentation défaillante.

Alors qu’en réalité la situation sociale des classes moyennes en déroute, en voie de prolétarisation, n’est pas à ce point différente entre la France et Hong Kong.

Bien évidemment l’histoire sociale et économique des deux pays est très différente, mais les tendances profondes de l’évolution actuelle du capitalisme s’y retrouvent, et même si sous des formes différentes, ont les mêmes conséquences sociales et poussent les classes moyennes en voie de paupérisation et de prolétarisation sur le chemin de la révolte, sinon sur celui d’une conscience de classe, chemin que l’idéologie dominante et ceux qui sont chargé de son formatage et de ses manipulations s’efforcent évidemment de leur barrer.

Désormais ils sont, en outre, secondés par les zélateurs du capitalisme et du social-impérialisme chinois !

Les facteurs de l’explosion sociale à Hong Kong étaient en fait parfaitement connus des analystes un tant soit peu sérieux, même si la plupart anticipaient que Carrie Lam, la nouvelle dirigeante à la botte de Pékin, serait néanmoins capable de désamorcer la bombe à temps, par quelques mesurettes sociales, notamment sur le plan de la question du logement, devenu plus que problématique avec la tournure prise par la crise et ses effets sur un Hong Kong revenu plus directement dans l’orbite du capitalisme chinois « continental » sous la férule des oligarques du PCC.

En réalité, avec cette intrusion de plus en plus massive du capital chinois « continental » les inégalités sociales ont non seulement explosé, et même littéralement, on le voit bien, à Hong Kong, mais elles ont même atteint un point de fracture pratiquement insoluble dans le système actuel. En 2017, pourtant, un analyste occidental trouvait encore le courage de citer une hongkongaise « de base », Lau Mei-tin, vendeuse de légumes sur un marché de la ville :

"Il faut travailler jusqu’à sa mort. Si on ne travaille pas pas toujours plus, on ne peut pas faire face au coût de la vie. La situation à Hong Kong est atroce", explique-t-elle.

D’après des données du gouvernement de la "région administrative spéciale", les inégalités de revenus dans le territoire sont à leur plus haut niveau depuis plus de quarante ans, fragilisant les populations les plus vulnérables et risquant d’attiser les tensions sociales.

Une étude de l’ONG Oxfam s’appuyant sur des données du département hongkongais des études statistiques montre que les revenus des 10% de foyers les plus riches sont 44 fois plus élevés que ceux des 10% de foyers les plus pauvres. Pour ceux-là, le revenu moyen est de 2.560 dollars hongkongais par mois, soit un peu moins de 290 euros."

En termes de niveau de vie, tout est relatif, et l’implication croissante dans l’économie hongkongaise de l’oligarchie prétendue « rouge » du PCC n’a donc en rien amélioré la situation des classes sociales « inférieures » de la ville, qui, jusque là, pouvaient effectivement paraître comme « privilégiées » par rapport aux classes sociales inférieures du continent et même de la plupart des pays occidentaux, avec un revenu « moyen » apparemment « confortable »…

De 15 500 à 20 000 dollars de Hong Kong, selon les sources… Soit autour de 2000 euros, selon les cours, si l’on veut encore « affiner » cette moyenne…

Cela peut paraître élevé, mais si l’on se rapporte seulement au prix « moyen », en réalité exorbitant, du logement à Hong Kong, et au coût moyen de la vie en général, cela équivaut pratiquement à vivre avec le SMIC en France…

Un loyer « modeste » pour un célibataire se situe semble-t-il entre 1000 et 1500 euros/mois… A condition d’en trouver un, et l’on voit que des solutions telles que loger dans des portions de tuyaux sont sérieusement envisagées à Hong Kong, comme solution à ce problème !

https://www.facebook.com/CybertectureOpod/videos/167015287241634/

Quant au SMIC hongkongais, il existe bel et bien, et même avec une hausse « spectaculaire » de 8% en janvier dernier, il reste à 37,5 HK$ de l’heure, soit 4,12 euro, au cours actuel ! Ce qui concerne encore 150 000 personnes, semble-t-il, soit une frange de travailleurs manifestement acculée à la misère la plus noire, dans les conditions actuelles. Et entre cette frange « extrême » et le « salaire moyen », qui permet à peine de survivre décemment à Hong Kong, il y a donc encore de nombreuses catégories sociales en grandes difficultés, notamment sur le plan du logement, et radicalement en voie de paupérisation relative, de toutes façons.

L’explosion sociale à Hong Kong a donc pris la forme d’un incendie, en réalité, et il n’est donc pas prêt de s’éteindre, même si les objectifs « démocratiques » à travers lesquels il s’exprime peuvent faire illusion concernant un éventuel « compromis » avec le pouvoir au service de la bourgeoisie financière « rouge » de Pékin !

Dans ces conditions on comprend également que la presse occidentale ne parle, pour l’essentiel, que des « revendications démocratiques » des travailleurs hongkongais, sans jamais réellement évoquer les problématiques sociales qui les sous-tendent…

Il est clair que la « loi d’extradition » a été simplement le détonateur de cette colère sociale et que, du fait qu’elle n’a pas été franchement et réellement abolie, l’illusion demeure que la défense de la démocratie formelle reste un combat essentiel pour les hongkongais, alors que la réalité impose et implique comme solution des transformations économiques et sociales radicales et radicalement incompatibles avec le capitalisme, qu’il soit chinois continental ou occidental.

Le même syndrome s’est produit, même si à un degré moindre, avec le mouvement GJ français qui s’est finalement focalisé sur des revendications de démocratie formelle, telle le RIC, en négligeant complètement les revendications sociales unificatrices les plus évidentes, sans même parler de transformations sociales et économiques radicales, anticapitalistes, en fait, qui auraient pu les rendre pérennes, dans un projet global d’alternative prolétarienne, et donc socialiste au sens véritable du mot !

On a vu, en étudiant les dérives chroniques du mouvement GJ roannais, révélées notamment lors de la manif « régionale » du 13 Avril, …

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/08/18/gilet-jaune-a-roanne-le-blues-dun-black-block-en-bleu-marine/

…que les illusions « démocratiques » générées sur le thème du RIC avaient complètement annihilé la problématique sociale à l’origine du mouvement. Mais il faut également mentionner que ce même 13 avril (acte 22), le mouvement GJ lyonnais manifestait également « massivement » chez lui, à 1000 personnes à l’occasion de ce petit et provisoire « regain » de mobilisation, alors qu’il aurait donc du logiquement se porter, au moins en partie, sur la manif « régionale » de Roanne…

Cette défection explique en grande partie l’échec relatif de la manif roannaise, avec également un millier de manifestants, mais surtout, cela permet de rappeler que si la droite et l’extrême-droite avaient donc réussi à conserver leur hégémonie sur le mouvement roannais, le mouvement lyonnais, de son côté, avait réussi à expulser, et manu-militari, le plus souvent, la même droite « fasciste » de ses propres rangs anarchistes, gauchistes et écolos-gauchisants…

De sorte que si les deux mouvements s’étaient réellement retrouvés pour une manif « unitaire » sur Roanne, l’on eut surtout assisté à une quasi « guerre civile régionale » entre GJ, dans un contexte ou le mouvement était déjà globalement en train de finir de se couper des masses qui en avaient été le support essentiel le 17 Novembre et les jours suivants !

On voit bien là l’impasse et l’absurdité du comportement des pseudos- « révolutionnaires » issus de cette classe moyenne en déshérence et en déroute…

L’un des problèmes actuels de la « gauche » française est que ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, prétendent doctement donner des leçons d’ « anti-impérialisme » aux hongkongais en lutte de fait contre le capitalisme, même s’ils ont effectivement autant de mal que nos GJ à le comprendre !

L’avenir de cette lutte à Hong Kong reste évidemment des plus incertains. En deux décennies, la part de Hong Kong est passé de 18 à 3% du PIB chinois… A-t-il pour autant terminé son rôle économique et surtout, financier, dans la formation du capitalisme monopoliste chinois ? Rien n’est moins certain, et il était encore en 2015 une pièce essentielle du tout nouveau dispositif financier "Shanghai-Hong Kong Stock Connect" , une de ces "passerelles-écluses" caractéristiques du développement du capitalisme financier chinois, concoctées par la direction du PCC, une version très évoluée du premier dispositif simpliste des "Red Chips" inaugurés sous Mao, en 1972, et qui passaient déjà par Hong Kong !

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/09/01/de-la-structuration-maoiste-de-la-bulle-chinoise/

De plus la bourgeoisie financière "rouge", à commencer par les dirigeants du PCC eux-même, affectionne particulièrement Hong Kong pour des investissements "personnels" particulièrement importants, outre le fait que bon nombre des "sociétés d’Etat" de la Chine continentales y sont cotées en bourse, soit directement soit par leurs filiales.

Dans ces conditions on comprend bien que Pékin n’a aucun intérêt réel à "normaliser" la situation à Hong Kong comme il l’a fait à Tien An Men en 1989. Ce qui risquerait de "tuer la poule aux œufs d’or", alors qu’il lui en reste encore quelques uns à pondre avant d’être liquidée en tant que zone économique jouissant d’un statut spécial.

A plus long terme, néanmoins, cette liquidation est inéluctable et marquera la vrai rupture du cordon ombilical qui relie encore le capital US et son clone chinois voulu en son temps par le tandem Mao-Kissinger.

La "tertiarisation" extrême de la société hongkongaise, à 86,4% de la population active, n’empêche pas plus qu’en France la formation de nouvelles couches sociales prolétarisées par la marchandisation "industrielle" des services, ce qui a engendré également la crise dite des "Gilets Jaunes".

En précipitant plus ou moins cette évolution, Trump et l’occident jouent avec le feu… Mais d’ici là les prolétaires chinois du continent et le "nouveau" prolétariat en voie de formation à Hong Kong pourraient aussi bien réaliser l’intérêt commun qu’ils ont à se débarrasser du capitalisme, tant occidental que chinois continental !

Luniterre

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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/08/19/gilets-noirs-gilets-jaunes-hong-kong-france-contre-le-capital-un-seul-proletariat/

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10 Messages de forum

  • Le gros problème de cette analyse est que l’anti-capitalisme de la gauche productiviste a toujours été uniquement une façade électoraliste.

    D’une part la gauche productiviste ne nous a jamais expliqué comment sans son ennemi officiel, le Capital, elle ferait pour construire une version socialiste ou communiste du productivisme industriel. Et pour cause, c’est impossible, l’industrialisation et le capitalisme sont indissociables, ils ont besoin l’un de l’autre pour croître et se développer, et cecci dès le premier jour de la catastrophe industrielle.

    De l’autre coté, les prolétaires du monde entier veulent pouvoir faire comme nous dans les pays riches : consommer. Même à Cuba, ils n’idéalisent ni les sirènes du marxisme, ni celles du capitalisme, par contre ils redemandent du consumérisme. Et c’est là où le monde entier se fait avoir.

    Ceci dans un contexte de fin des illusions où la majorité des gens de toutes les couches sociales sait que le mode de vie industriel n’a plus d’avenir, ceci en raison de l’épuisement ultra-rapide des ressources naturelles nécessaires à son édification et de l’extermination en règle du vivant, véritable solution finale dont plus de 60% a déjà été effectuée et le reste suit à un rythme qui continue d’accélérer (ainsi que la pression sur les ressources) avec chaque nouvelle technologie industrielle, même celles labellisées vertes ou durables. Dans ce contexte, il ne reste que les médias et les politiques pour continuer à vouloir nous vendre les vertus de la double catastrophe sociale et environnementale qu’est la catastrophe industrielle.

    La bonne nouvelle est que cette double catastrophe est en phase terminale. La mauvaise est qu’à moins de voir se développer rapidement un mouvement mondial de résistance capable de stopper la catastrophe industrielle, et de nous débarrasser du même coup de toutes les couleurs politiques du productivisme forcené propre à ce mode de vie, l’issue ne fait aucun doute : ce mode de vie va s’effondrer sans que personne ne contrôle quoi que ce soit, ce qui est de loin la pire option car ce cancer généralisé aujourd’hui en phase terminale laisse des survivants.

    La fin des illusions est la principale leçon à tirer de Mai 68. Les slogans des premiers jours furent "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation". Ces slogans étaient le résultat des revendications écologiques et sociales de l’époque. Des slogans Inacceptables pour l’ensemble des médias qui les présentèrent comme des rêveries issues de l’esprit embrumé de fumeurs de joints hippies. Des slogans inacceptables pour la droite qui dégaina une répression féroce et aveugle. Des slogans inacceptables pour la gauche productiviste qui fit tout pour récupérer ce mouvement et travestir ses revendications en augmentations de salaire qui, deux ans après, furent récupérées par l’augmentation du coût de la vie. Pour mémoire, le productivisme est une idéologie de droite développée au tout début de la catastrophe industrielle pour remplacer l’esclavagisme. La gauche est donc particulièrement pathétique de l’avoir adoptée, mais ce n’est pas étonnant quand l’on voit qu’elle est même capable de croire qu’il serait possible de construire ce productivisme industriel et globalisé sans le Capital. Cette gauche du capital car productiviste a écrit l’histoire de Mai 68. Elle a donc présenté la défaite des revendications initiales de Mai 68, fruits de l’écologie politique, comme une grande victoire.

    Vive la résistance !
    Vive le vivant !

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    • Toujours les mêmes mantras de la pseudo « gauche » française…

      Il y a les pro-chinois, qui dénoncent les « méchants petits bourgeois privilégiés de Hong Kong manipulés par les anti-chinois… »

      Il y a les « pro-démocratie » qui se contentent effectivement de soutenir tout ce qui est « anti-chinois » sans chercher à comprendre…

      Et il y a les « décroissants » qui veulent revenir au XVIIe siècle, sinon au moyen-âge ou au néolithique, selon les tendances…

      Et tous se foutent pas mal de la réalité de ce que vivent la très grande majorité des travailleurs de Hong Kong, en train de s’enfoncer dans une pauvreté bien réelle, et même dans la misère pour des milliers d’entre eux… !

      Et sous la férule du « capitalisme productiviste » de la Chine continentale, effectivement…

      Et dans le monde, des millions d’êtres humains sont encore dans la misère, n’ont même pas d’eau potable, etc…

      A cause du « capitalisme productiviste » qui ne produit que pour ceux qui ont déjà, ou encore, du pognon…

      Mais simplement répartir la production en fonction des besoins, faire du pognon une simple unité de compte, cela dépasse les capacités de compréhension de toutes ces « gauches », manifestement…

      Le simple bon sens, pourtant…

      Luniterre

      .

      « La Raison est une île qui vaut d’être défendue, même si cela nous condamne à y vivre en Robinson. Un vieux copain de Marx, de toutes façons ! »
      Eugène Sue - LES MYSTERES DU PEUPLE (Postface inédite)

      .

      **************

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    • Dominique ????? Je pense que c’est plutôt la petite bourgeoisie qui est en phase d’extinction. En fait elle est éliminée par le développement et la crise du capitalisme, mais en plus elle s’est suicidée en adoptant des postures millénaristes (fin du monde, urgence des temps, appels aux sacrifices…) et une morale néo puritaine abjecte (anti tabac, anti bagnole, passéisme répugnant style "terroir", …). Ton concept de "gauche productiviste" qui, à mon avis, ne veut rien dire, traduit bien l’illusionnisme réactionnaire qui naît dans les cerveaux de cette sous classe dominée et aussi dans le sous prolétariat de plus en plus paupérisé. Illusion d’un retour possible vers un truc qui ressemblerait aux chasseurs - pêcheurs - cueilleurs mais avec en plus une tendance vegane qui nous ramène vers le plus ancien archanthrope arboricole et végétalien ! "credo quia absurdum !"…

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    • Il y a l’Islam qui est affaire personnelle, c’est à dire sans intermédiaire, entre Allah et le croyant soit la majorité des musulmans, quelques centaines de millions, et l’Islamisme qui promeut toutes les perversions criminelles soit 27 millions d’individus sur un milliards potentiellement concernés.
      De même il ne faut pas confondre capital privé qui se nourrit de la plus value génère la spéculation sur les richesses créées par les travailleurs manuels et intellectuels dont les capitalistes peuvent user à leur a guise, investir là ou les salaires sont les moindres et les travailleurs plus dociles à leurs appétit de lucre et capital public qu’un pouvoir de gauche peut utiliser pour la satisfaction des besoins sociaux sous forme de capitalisme monopoliste d’Etat pour créer des entreprises nationales avec le danger toutefois que l’arrivée d’une droite pure et dure fasse en sorte que la capital privé puisse se les approprier au moindre coût dans l’indifférence quasi générales du salariat leurré par de pseudo marxistes .

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  • La révolte à Hong Kong, à comparer avec celle des Gilets Jaunes en France

    Hong Kong : Petite bourgeoisie manipulée par la CIA.

    Gilets jaunes : Prolos et sous-prolos.

    Les slogans disent la différence : d’un côté un slogan de prolo avec l’augmentation du niveau de vie, et de l’autre un slogan dont les prolos ont presque rien à foutre au sujet de l’extradition en Chine.

    http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

    (RÉVOLTE PAS DANS TOUTE LA CHINE, mais seulement à Hong Kong ex-colonie britanique !)

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    • Personnellement, je n’avais pas d’avis réellement déterminé sur la question, avant d’étudier les données sociales et économiques du problème, telles que résumées dans l’article…

      La réalité concrète c’est que la simple survie économique d’une grande partie de cette supposée "petite bourgeoisie" est largement remise en cause sous la pression du capital financier chinois "continental", tout comme la simple survie d’une grande partie des "classes moyennes" est remise en cause par le capital financier français en crise.

      Ce qui est bien l’origine de la révolte des "Gilets Jaunes" !

      Dans les deux cas c’est la prolétarisation accélérée qui est le déclencheur réel de la révolte, même si les "détonateurs" sont différents : "loi d’extradition" dans un cas, taxe sur les carburants, dans l’autre.

      En réalité il semble même que la situation soit beaucoup plus difficile pour des milliers de Hongkongais, ce qui explique la mobilisation durable qui est la leur, et bien plus forte que celle des GJ.

      Dans les deux cas, également, ce sont les illusions "démocratiques" qui ouvrent la porte aux manipulations et aux manipulateurs de toutes sortes.

      Le RIC, en France, et l’espoir, évidemment vain, de prolonger le "statut spécial" de Hong Kong, alors qu’il sera supprimé dès que le capital financier chinois n’aura plus besoin de cette "passerelle" financière avec le capital US et occidental.

      D’ici là, sauf révolution, la paupérisation de la majorité de la population de Hong Kong semble à peu près inévitable…

      Tout comme la paupérisation des classes moyennes en France, et même de façon certainement plus brutale à Hong Kong, ce qui se voit et se comprend déjà, selon l’évidence, déjà pourtant constatée par les analystes, même occidentaux, mais qui n’en parlent quasiment pas sur les médias…

      "Combat pour la démocratie" oblige !

      Luniterre

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      • Salut,

        Si c’était le prolétariat (ou une petite bourgeoisie en voie de prolétarisation) qui était en révolte à Hong Kong, il n’aurait pas le soutient de la presse occidentale.

        Et si c’était une question de niveau de vie qui, à Hong Kong, était la revendication essentielle ; alors, les manifestants ne parleraient pas essentiellement des extraditions vers la Chine.

        Certes une grève de très courte durée a eu lieu à Hong Kong, où le prolétariat était actif, mais elle s’était seulement ajoutée MOMENTANÉMENT à la révolte de la petite bourgeoisie.

        A+
        do
        http://mai68.org/spip2

        PS) La photo le dit tout de même clairement : c’est la CIA qui est à la maneuvre :

        JPEG - 29.8 ko

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        • Il y a aussi des photos de manifestants GJ avec des symboles d’extrême-droite en France, reflétant effectivement les diverses tentatives de manipulations, et parfois réussies, malheureusement, comme à Roanne :

          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/08/18/gilet-jaune-a-roanne-le-blues-dun-black-block-en-bleu-marine/

          Le choix des médias est nécessairement sélectif, en fonction des orientations voulues par le système.

          Dans le cas de Roanne les milices de l’"Escouade Roanne" sont passées du statut de "black blocks identitaires" d’"ultra-droite" à celui d’auxiliaires publiquement reconnus de la presse et de la police…

          Pourtant, ce sont les mêmes personnes, et leur idéologie politique n’ a pas varié en cours de route, ni même leur statut sociologique, en si peu de temps… Et du début jusqu’à la fin le RIC est resté leur paravent "démocratique" pour contrôler la base du mouvement GJ local !

          A Hong Kong les prémisses d’une révolte sociale potentielle étaient manifestement déjà repérées par les analystes, y compris occidentaux, nombreux sur le terrain.

          La maladresse de Carrie Lam avec sa loi d’extradition, plus son incapacité à résoudre les problèmes sociaux ont permis aux manipulateurs de mettre de l’huile sur un feu qui couvait déjà, et la révolte contre la menace d’extradition reflète la hantise des hongkongais d’être totalement assimilés au système chinois actuel… Cela se comprend aisément, d’un point de vue populaire, car la bourgeoisie financière continentale « rouge » profite de tous les avantages du système financier local sans que cela ait des retombées économiques et sociales positives pour la masse des hongkongais… Au contraire, il est évident que cela creuse les inégalités au point de rendre impossible la vie des catégories les plus modestes, et très difficile celle des classes moyennes, qui se retrouvent en bas de l’échelle sociale, comme nos « smicards » en France, alors qu’ils s’en tiraient sans difficultés auparavant.

          De la révolte contre cette bourgeoisie « rouge » à des formes d’expression « anticommunistes » il n’y a évidemment qu’un pas, franchi allégrement par les manipulateurs, mais cela est aussi relayé par le pouvoir de Pékin et les « pro-chinois » à travers le monde, et surtout, en France : une excellente occasion, pour ces révisionnistes, de se refaire une pseudo virginité « marxiste-léniniste » !!!

          Luniterre

          Répondre à ce message

          • Salut,

            Il n’y a aucune photo de Gilets Jaunes demandant une intervention d’un État étranger.

            Un prolo est un prolo même s’il vote à droite ou à l’extrême droite. La lutte des classes, ce n’est pas la gauche contre la droite, c’est le prolétariat contre la bourgeoisie.

            A+
            do
            http://mai68.org

            Letemps.ch, 19 août 2019, David Haeberli, chef de la rédaction genevoise :

            « un représentant de Stand with Hongkong a accepté de parler à notre correspondante sur place, Julie Zaugg. Liam, employé de bureau, insiste sur l’union qui règne entre les manifestants, malgré les débats à l’interne, et sur la nécessité de faire appel à l’étranger »

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            • En deux mots, la situation à Hong Kong et en France présente tout de même quelques différences essentielles…

              Hong Kong est un cul de sac, une impasse totale, question avenir économique et social >>> quand le capital financier chinois aura fini de presser ce citron financier et commercial (pratiquement, très peu d’industrie locale, hors services) , il en jettera la peau et la population se trouvera définitivement paupérisée, si elle reste là >>> elle est donc condamnée à émigrer pour un avenir des plus incertains, en Chine continentale, où elle devra se faire une place à partir de zéro… Pas sûr qu’elle y soit forcément bien accueillie, de plus…

              C’est pourquoi certains cèdent à ce genre de sirène, pensant qu’une intervention internationale permettrait de prolonger le statut spécial de cette enclave.

              En réalité, couler rapidement cette enclave encore actuellement rentable pour le PCC, c’est aussi un moyen de pression possible pour l’occident >>> d’où ce genre de provocation.

              En France, on ne voit pas pourquoi les GJ auraient fait appel à l’étranger, et à quel pays, au fait ?

              Certains reprochent cependant aux Russes de s’en mêler à travers leurs médias locaux… Pas faux, et juste de "bonne guerre", mais sans conséquences réelles…

              La droite nationaliste en a également profité pour rappeler que, selon elle, la CIA était derrière les gauchistes contre De Gaulle, en Mai 68…

              Par la suite, cela s’est avéré exact concernant les maoïstes, et notamment, au Portugal… Et aujourd’hui encore, pour trouver des troupes supplétives au "Rojava"… Pas besoin de pancartes revendicatives…!!!

              Enfin, et surtout, le caractère "prolétarien" du mouvement GJ reste discutable, au sens où il n’a pas entrainé de mobilisation réelle du prolétariat industriel, mais seulement des éléments en voie de prolétarisation, et pour la plupart, encore récemment intégrés aux classes moyennes.

              En ce sens, sociologiquement, il y a une très forte similitude entre Hong Kong et les GJ.

              Luniterre

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