
À l’école, on apprenait quand j’étais gosse que l’URSS avait eu 25 millions de morts pendant la deuxième guerre mondiale. Plus tard, après Tchernobyl en 1986, sous Gorbatchev, un nouveau chiffre venu de Russie en donnait 30 millions, et même 33 millions.
À côté de ça, avec leur 350 000 morts, les Américains n’ont pas à la ramener, et on sait très bien que c’est aux soviétiques qu’on doit dire merci de s’être sacrifiés en si grand nombre pour nous libérer du nazisme.
Ce qui prouve par ailleurs que le régime staliniste, malgré ses énormes défauts, n’était pas si mauvais que ça puisqu’il n’y aurait pas eu, sinon, autant de soviétiques à se sacrifier pour le sauver.
Pendant près de 4 ans, du 22 juin 1941 au 9 mai 1945, le front germano-soviétique fut le front principal de la Seconde Guerre mondiale. Il s’étendait sur 6.200 kms. Sur ce front immense, l’Union soviétique, dirigée par le Parti Communiste et Joseph Staline, y affronta seule à seule l’Allemagne hitlérienne, résista aux coups des hordes fascistes, stoppa leur avance et les refoula.
Par leur accumulation et par leur caractère unilatéral, les commémorations des anniversaires du Débarquement sont en train d’installer, dans la conscience collective des jeunes générations, une vision mythique, mais largement inexacte, concernant le rôle des Etats-Unis dans la victoire sur l’Allemagne nazie. L’image véhiculée par les innombrables reportages, interviews d’anciens combattants américains, films et documentaires sur le 6 juin, est celle d’un tournant décisif de la guerre. Or, tous les historiens vous le diront : le Reich n’a pas été vaincu sur les plages de Normandie mais bien dans les plaines de Russie.
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