Bonjour, camarade !
Effectivement, Asselineau se réclame du gaullisme, et Asselineau est franchement anticommuniste, comme bon nombre de gens qui se réclament du gaullisme, du reste !
Personnellement, ayant pris la responsabilité de relayer le texte et la vidéo du petit fils du Général, Pierre de Gaulle, j’ai donc entrepris une recherche sur l’état actuel de ce qui reste du mouvement gaulliste, qui a toujours été divisé en plusieurs tendances, en fait, allant d’une sorte de centre gauche social à une extrême-droite nationaliste à peine voilée, et qui s’est en quelque sorte « dévoilée » sur la question algérienne, avant de se « revoiler » derrière le concept de « françafrique », qui perdure encore, jusque sous le macronisme, même s’il semble enfin arriver en bout de course historique…
Aujourd’hui, le gaullisme ce n’est pas seulement « plusieurs tendances », mais carrément une « nébuleuse » aussi obscure et complexe que la plupart des autres courants idéologiques traditionnellement survivants en France.
Le courant « historique » qui me semble le plus « représentatif » de la tradition gaulliste, avec ses principales composantes, reste donc le RPF, récemment « reconstitué » comme mouvement fédérateur de ces composantes.
https://www.rassemblement-du-peuple-francais.org/
Le site est du reste assez compliqué, et l’on s’y perd carrément, à tous points de vue.
Je me suis intéressé à la question ukrainienne et aux positions des uns et des autres sur le sujet, ainsi que leurs attitudes diverses à l’égard de l’impérialisme US.
Il y a de fortes contradictions au sein même de ce « mouvement », en réalité disparate et le principal responsable, Henri Fouquereau, semble plutôt hostile à la Russie, même s’il ne l’exprime pas ouvertement. En tout cas il exprime son amitié envers les USA d’une façon qui suscite des réactions au sein même de sa propre tendance de ce RPF :
http://www.leforumpourlafrance.fr/app/download/37600149/Vers+un+ans-bamericanisme+primaire+_220808_173925.pdf
Son « adjoint » Sébastien Nantz, membre et dirigeant, quant à lui, de l’UPF, autre micro-parti adhérent du RPF, est également pour le moins « modéré » sur la question, sans non plus se prononcer franchement, ce qui semble à priori assez incohérent avec un « gaullisme » pourtant péremptoirement revendiqué.
Dans ces conditions, le discours de Pierre De Gaulle, que l’on retrouve difficilement, sur ce site RPF, dans une rubrique « blog-articles »,
https://www.rassemblement-du-peuple-francais.org/le-rpf/blog-articles/
…reste donc essentiellement atypique, sinon carrément « décalé » par rapport à l’ensemble, et jusqu’à présent il me semble être le seul à exprimer une analyse et une position claire sur la question ukrainienne et sur l’attitude politique et diplomatique que la France devrait logiquement adopter si elle veut rester fidèle à son esprit d’indépendance tel que défini par le Général De Gaulle lui-même.
Néanmoins, et malheureusement, en dehors de quelques rares « sorties » médiatiques, il ne semble pas avoir d’engagement politique réel, étant par ailleurs économiste, de son véritable métier, ce qui est plutôt rassurant et encourageant, du reste, concernant sa lucidité politique.
Asselineau, quant à lui, n’a semble-t-il aucune part à ce « canal historique » du gaullisme, pas plus que Dupont-Aignan ou Florian Philippot, du reste.
Associer l’anticommunisme des uns ou des autres au gaullisme n’est donc pas forcément une analyse appropriée.
La caractéristique « sociale » du gaullisme est en principe de vouloir « associer le travail et le capital », à travers, notamment, le concept de « participation », et, pour ses composantes les plus « à gauche » , dans un mouvement coopératif de type tout à fait proudhonien, coopératives ouvrières et autres SCOPs, et donc libertaire, par bien des aspects. C’est l’utopisme réformiste « de gauche » traditionnellement critiqué par Marx et Engels, dès l’origine.
A juste titre, à ceci près, aujourd’hui, que ce débat, dans les pays technologiquement avancés, est désormais essentiellement dépassé par l’évolution banco-centraliste du mode de production.
La question est donc de savoir si la frange de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie qui se trouve marginalisée, avec ses rapports de production capitalistes « traditionnels » et désormais archaïques peut se constituer en un courant politique souverainiste cohérent et qui s’opposerait réellement au banco-centralisme. Ce qui implique concrètement, pour commencer, de soutenir carrément la Résistance actuelle de la Russie contre le néonazisme ukrainien et ses sponsors Otanesques.
Actuellement, ce n’est donc pas le cas d’Asselineau, ni de Dupont-Aignan non plus, du reste, malgré quelques nuances « diplomatiques » relativement positives.
Le cas de Florian Philippot reste également ambigu, même s’il semble évoluer plutôt positivement, ces derniers temps.
Pour l’instant je continue donc à relayer, même si sans illusion sur sa portée actuelle, la position la plus avancée sur cette question, qui reste celle de Pierre De Gaulle, parmi les personnalités ayant une certaine autorité morale et politique en France.
Etant donné la débandade quasi complète de la base « gauchisante » en France, cela constitue un point d’appui positif et utile pour tenter de communiquer sur cette difficile question.
Luniterre
https://mai68.org/spip2/spip.php?article12411
https://mai68.org/spip2/spip.php?article12353
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